Iran : l’opposition en exil demande à l’ONU une résolution sur le « massacre » d’opposants en 1988
Paris, 24 août 2016 (AFP) -La présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, opposition en exil),
Maryam Radjavi, a demandé mercredi aux Nations unies d’adopter une résolution sur le « massacre » de milliers d’opposants politiques en Iran en 1988.
« Nous commémorons l’anniversaire du massacre de 30.000 prisonniers politiques en Iran, un terrible génocide commis par la dictature religieuse », a déclaré Mme Radjavi dans un communiqué publié à l’occasion d’une exposition à la mémoire des victimes de la répression de 1988 à la mairie du IIe arrondissement à Paris, en présence de plusieurs élus français…
« Les Nations unies ont évité de prendre position à ce sujet. C’est ça la politique de complaisance. C’est sacrifier les droits de l’Homme sur l’autel du commerce. Il est temps aujourd’hui pour l’ONU d’adopter une résolution sur ce massacre. La com-munauté internationale doit faire juger les mollahs au pouvoir en Iran », a de-mandé Mme Radjavi.
Dans son message, la présidente du CNRI a fait mention d’un enregistrement audio de l’ayatollah Hossein Ali Montazeri, ancien dauphin de l’ayatollah Rouhollah Khomeiny, devenu un symbole de la résistance au pouvoir et décédé en 2009, qui vient d’être rendu public en Iran.
Selon ce document, daté de 1988, Hossein-Ali Montazeri qualifie la répression de « crime le plus terrible commis en république islamique ».
« C’est à cause de ses protestations que Montazeri a été destitué et assigné à rési-dence jusqu’à la fin de sa vie », a souligné la présidente du CNRI, accusant le mi-nistre actuel de la Justice en Iran, Mostafa Pour-Mohammadi, d’être l’un des principaux responsables de la répression de 1988…