Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
– Une fourberie abjecte pour contraindre au déplacement forcé du 5ième contingent d’Achrafiens, sans eau, sans carburant et sans ses camions de services
– Maryam Radjavi a demandé l’intervention immédiate du Secrétaire général des Nations-Unies et des autorités américaines, et a annoncé que tant que ce problème n’aura pas été résolu et les précédents accords n’auront pas été appliqués, elle ne conseillera plus personnes d’aller à Liberty
C’est à la suite de deux semaines de négociations fastidieuses, et après huit amendements apportés au projet d’accord avec Martin Kobler, le Représentant spécial des Nations-Unies en Irak – un accord qui piétine déjà le protocole d’entente signée entre l’ONU et le gouvernement irakien – que plus de 400 résidents ont finalement quitté Achraf le vendredi 4 mai à 20h. L’inspection des affaires des résidents a duré huit jours, du 27 avril au 4 mai, dans une chaleur insupportable, avec la moitié des bagages des résidents reportée à plus tard.
Le départ du cinquième contingent a eu lieu avec les insistances du Conseiller spécial du Secrétaire d’État américain pour Achraf et du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies. Cependant, en dépit des nombreuses lettres et des emails de M. Kobler, les autorités irakiennes n’ont même pas autorisé le transfert des véhicules et des bungalows spécialement aménagés pour les handicapés et les paraplégiques. Finalement, après deux semaines de négociations et d’échanges épistolaires, l’autorisation n’a été donné que pour un minibus pour 400 personnes et 6 camions de services (3 camions-citernes d’eau, 2 camions-citernes pour l’évacuation des égouts, 1 camion-citerne pour le carburant) pour accompagner le cinquième contingent.
Or, quelques heures après le départ du convoi sous la surveillance des observateurs des Nations-Unies, les résidents d’Achraf dans les autocars se sont aperçus de la disparition des camions de services. Ils en ont immédiatement informé leurs compagnons à Achraf à l’aide de téléphone portable. Dans les premières heures, personne n’a pu communiquer avec les observateurs des Nations-Unies depuis l’autocar ou d’Achraf. Plus tard il s’est avéré, qu’à mi-chemin, se sont les autorités irakiennes qui ont ordonné aux camions de services, transportant chacun un résident, de faire demi-tour et de retourner à Achraf.
Accepter le transfert de six camions de services pour ensuite changer leur destination à mi-route, constitue une perfidie odieuse et une violation flagrante des accords, sous les yeux des observateurs des Nations-Unies, cherchant ainsi à exacerber la pression sur des résidents qui ont été envoyés sans leurs camions d’eau, de carburant et de vidange. D’après nos informations, les membres du cinquième contingent, à mi-chemin du camp Liberty, auraient contacté le Représentant du Secrétaire général de l’ONU et les responsables américains afin d’exiger le retour immédiate vers Achraf.
Maryam Radjavi, dont les résidents d’Achraf avaient accepté à sa demande de transfert vers Liberty, a exhorté l’intervention immédiate du Secrétaire général des Nations-Unies et les responsables américains. Elle a déclaré, tant que ce problème n’aura pas été résolu et que les accords n’auront pas été appliqués dans leurs intégralités, elle n’entend plus conseiller aux résidents d’Achraf de partir pour Liberty.
Dans ses divers communiqués, le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés, avait insisté sur le droit à la liberté de mouvement pour les résidents de Liberty, ce camp reste cependant une prison pour ses résidents, encerclés par les blindés.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 5 mai 2012