Discours à la conférence de solidarité des représentants de Jordan avec la Résistance iranienne
Mesdames et messieurs les parlementaires
Chers sœurs et frères,
Je vous souhaite la bienvenue à tous, Je suis heureuse de vous voir à tous, tout comme je suis heureuse de voir les précieux amis de la résistance iranienne.
Cette réunion se tient au 72e jour de grève de la faim de centaines de Moudjahidine de la liberté dans le camp Liberty et des partisans dévoués de la résistance dans divers pays du monde. Sept membres de l’Ompi, enlevés le 1er septembre lors du massacre d’Achraf sont toujours détenus aux mains des forces de Nouri Maliki et le camp Liberty est toujours sous le coup de graves menaces.
Le massacre et la prise d’otages, qui ont été planifiés par les mollahs à Téhéran, ne sont pas des incidents limités au peuple iranien et à sa résistance, mais les effets de crises qui secouent toute la région.
La crise du mécontentement explosif à l’intérieur de l’Iran, la crise du programme nucléaire des mollahs, la crise des affrontements et de la guerre dans la région.
L’avenir se dessine dans le résultat du conflit entre les peuples de cette région et le régime du guide suprême et ses alliés. Nous voyons tous que d’Al-Qaïda à la branche libanaise de la Force Qods, c’est-à-dire le Hezbollah, ou les courants réactionnaires et terroristes au Yémen, tous sont directement liés aux mollahs au pouvoir en Iran. De même, les attentats quotidiens en Irak, alimenter la guerre en Syrie, semer la discorde dans l’ensemble des pays musulmans et la série de provocations terroristes contre les pays arabes, sont tous télécommandés par Téhéran.
Le système de missiles de l’Iran, qui a englouti une partie colossale du budget du pays, ne vise pas Tel-Aviv, ni Londres ni Washington, mais les capitales arabes. Tout comme l’objectif de se doter de l’arme nucléaire est avant tout d’imposer son hégémonie sur le monde musulman et le monde arabe.
S’il n’y avait pas de bellicisme et d’ingérence cruelle des pasdarans, ni de menaces et d’interférences néfastes des mollahs, la situation dans les pays de la région et ceux qui viennent de faire leur révolution du printemps arabe, auraient pu se stabiliser.
Quel que soit l’angle d’où l’on se place, on peut voir le rôle de ce régime comme ennemi principal de la sécurité, de la stabilité et de la liberté des peuples du Moyen-Orient.
C’est pourquoi je souligne que dans cette région, la confrontation principale n’est pas entre chiites et sunnites, ni entre musulmans et non musulmans, ou entre aras et non arabes, ou encore entre l’Orient et l’Occident, mais bien entre le régime du guide suprême d’un côté et le peuple et les pays de la région de l’autre.
Plus ce régime en Iran devient honni, isolé et faible, plus il intensifie la répression et son expansion hors des frontières.
Le cœur du problème c’est que le régime du guide suprême est l’ennemi principal de l’ensemble des pays arabes et musulmans. C’est pourquoi, la solution réside dans la formation d’un front contre ce régime et le terrorisme et l’intégrisme qu’il dirige.
Ce front va se dresser contre le plan des mollahs visant à incendier tous les pays de la région.
Pour constituer ce front, nous appelons les pays arabes et musulmans à la solidarité avec la résistance iranienne.
Ce front peut et doit évincer le pouvoir iranien de l’ensemble de la région, du Liban à la Palestine, de la Syrie au Yémen et de l’Irak, ce qui d’ailleurs apportera la plus grande aide aux revendications du peuple iranien pour se libérer du fléau que sont ces mollahs criminels et instaurer la liberté.
Les mollahs redoutent terriblement ce front. C’est pourquoi, ils ont fait savoir à maintes reprises dans leurs relations diplomatiques, que tout contact avec l’Ompi constituait une ligne rouge. Car ils savent que la solidarité des pays et des gouvernements de la région avec l’Ompi, aboutira rapidement à ce front.
D’autant plus qu’il me faut préciser, qu’en dépit de toutes les aventures, du terrorisme et du bellicisme, ce régime est plus que jamais en proie à la faiblesse et dans une impasse. La farce électorale du régime en juin dernier, est une indication claire de la défaillance et de la crise au sein du pouvoir de Khamenei. Regardez, aujourd’hui, cinq mois plus tard, le bilan de ce président modéré : les exécutions ont augmenté, l’ingérence des forces du régime en Irak, en Syrie, au Yémen a atteint des dimensions gigantesques, et d’autre part il cherche par la tromperie à poursuivre sa quête de la bombe atomique et à mettre les Etats-Unis et les autres puissances mondiales au service de sa voracité dans la région.
Il y a deux jours, le directeur général de l’agence internationale de l’énergie atomique a annoncé que depuis l’entrée en fonction de Rohani, il n’y a eu aucun changement dans le programme atomique de ce régime. De son côté, ces derniers mois, la résistance iranienne grâce à ses sources à l’intérieur de l’Iran a obtenu de nouvelles informations montrant que les mollahs ont accéléré leurs activités de fabrication de la bombe atomique pour maintenir en place leur pouvoir chancelant et en pleine crise du renversement. C’est la raison pour laquelle ils se livrent à une manœuvre démagogique, pour qu’en retour de quelques mesures de flexibilité limitées, ils obtiennent la levée des sanctions qui les écrasent et préservent leur programme nucléaire.
A propos des négociations avec ce régime, que le gouvernement américain présente comme une solution, je voudrais citer Massoud Radjavi, dirigeant de la résistance iranienne. Il a dit : « la première vérité c’est que la faiblesse et la fragilité extrême du régime qui ne lui permettent pas de négocier, de marchander, de changer d’attitude ou de reculer de ses positions connues. Ce régime qui se donne l’apparence de la force et qui a des prétentions de conquête sur le Moyen-Orient et le monde musulman, est en vérité dans une phase d’effondrement et de renversement. Voici près de trente ans qu’il s’impose à l’Histoire et il se retrouve aujourd’hui cerné et ne trouvera de chance de survie qu’en se dotant de la bombe atomique et en engloutissant l’Irak. »
Chers sœurs et frères,
L’attaque des forces du premier ministre irakien contre Achraf le 1 septembre, le massacre et la prise d’otages, et plus généralement les pressions et les intrigues multiples pour éliminer le mouvement de la résistance iranienne, joue un rôle clé dans la feuille de route du régime du guide suprême pour sortir de la crise qui le mène à son renversement.
En commettant un massacre et un crime contre l’humanité, le premier ministre irakien actuel cherche à maintenir son pouvoir instable. Et avec ce massacre, le régime iranien veut contenir le bouillonnement de la société iranienne prête à protester et à se révolter pour le renverser. Tout comme il s’efforce d’empêcher les peuples et les pays de la région de s’approcher de la résistance iranienne.
Malheureusement, les gouvernements de la région gardent le silence face à ce massacre. Cependant l’expérience a montré que ce genre de prudence ne fait qu’encourager le régime des mollahs à développer son terrorisme et son bellicisme dans la région.
Faire preuve de prudence et de retenue face au régime, ne s’inscrit pas seulement contre l’intérêt du peuple iranien mais aussi largement contre celui des pays de la région permettant aux mollahs d’avancer dans l’occupation, l’agression et les crimes.
A l’heure actuelle, la vie des otages d’Achraf et de centaines de nos frères et sœurs en grève de la faim, est en danger.
Le camp Liberty est toujours sous la menace de nouvelles attaques et de tuerie. D’autant plus que Nouri Maliki et ses hommes de mains ont clairement récusé toute responsabilité, et pour laisser la porte ouverte au prochain massacre, ils ont annoncé qu’ils ne peuvent pas assurer la sécurité de ce camp.
Les deux attaques meurtrières à la roquette de février et de juin de cette année ont montré combien ce camp est vulnérable et sans défense. Malgré toutes les requêtes, le pouvoir irakien, à la demande des mollahs, fait obstacle à la mise en place des besoins de sécurité. En même temps il renforce chaque jour le blocus et crée de multiples difficultés pour les Moudjahidine de la liberté sur le plan médical et la fourniture des besoins de première nécessité.
Soyez certains que l’anéantissement de l’Ompi et le massacre des membres de la résistance en Irak, sont le prélude à davantage d’hégémonie sur la région. Soutenir Liberty, est non seulement une mesure humanitaire, mais aussi une nécessité politique pour s’opposer à la voracité des mollahs dans la région.
J’appelle les gouvernements arabes et musulmans de cette région à soutenir activement les habitants de Liberty et la résistance du peuple iranien. J’attends des honorables parlementaires de prendre l’initiative de faire franchir ce pas courageux à leurs gouvernements.
Nous n’oublierons pas comment des personnalités honorables de notre nation sœur, la Jordanie hachémite, en particulier ses parlementaires, se sont tenus, avec compassion et responsabilité, aux côtés de nos frères et sœurs d’Achraf et de toute la résistance iranienne, et ont pris partout la défense des enfants du peuple iranien par le biais de déclarations et de prises de positions opportunes, et leur présence dans des conférences.
L’avenir montrera que votre travail a forgé la meilleure et la plus durable des alliances entre nos peuples.
Une fois de plus je vous remercie