Iran : Comité international de Juristes pour la défense des victimes de la répression du soulèvement
16 juillet 2009 , ParisDans une conférence de presse aujourd’hui à Paris, le Comité internationale des Juristes a annoncé sa création afin de prendre la défense des victimes de la répression du soulèvement populaire qui dure depuis un mois en Iran.
Le « Comité international des Juristes pour la défense des victimes de la répression du soulèvement en Iran » est composé d’éminents avocats européens et nord-américains. Il a pour objectif d’informer l’opinion publique internationale sur les atrocités du régime iranien contre ses propres citoyens au lendemain des troubles poste-électoraux en Iran, dont beaucoup constituent des crimes contre l’humanité.
La Commission entend prendre des mesures supplémentaires pour mener à bien ses objectifs, y compris en lançant des poursuites judiciaires contre les responsables de ces crimes.
La conférence était présidée par Me Jean-Pierre Spitzer, qui a souligné dans ses remarques liminaires, que la gravité de la situation en Iran exige l’intervention de l’ONU et que le comité entend présenter cette requête au Secrétaire général.
Me William Bourdon, éminent avocat français et président du nouveau comité, a été le premier à prendre la parole : « nous voulons briser la loi d’impunité des dirigeants en place à Téhéran. Nous allons demander aux autorités et organes judiciaires nationaux et internationaux de se pencher sur les crimes perpétrer par le régime iranien parce qu’à nos yeux il s’agit de crimes contre l’humanité. »
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, est également intervenue. Voyant dans le soulèvement du peuple iranien « le début de la fin du régime clérical », elle a appelé les gouvernements occidentaux à ne pas reconnaître la farce électorale, à suspendre toutes les relations diplomatiques, à imposer des sanctions globales et à interdire de voyage à l’étranger les autorités du régime jusqu’à la fin totale de la répression et l’organisation d’élections libres sous l’égide de l’ONU en Iran.
Dans son allocution, le professeur Eric David, président de l’Institut de droit international à l’Université libre de Bruxelles, a noté que « sur la base de l’article 7 du statut du tribunal pénal international, les crimes du régime iranien durant ce mois de soulèvement présentent des élément de crimes contre l’humanité, parce qu’il y a des meurtres, des emprisonnements illégaux et de la torture dans un contexte d’attaques générale et systématique conte la population civile. »
Lors de cette conférence, il a été annoncé que 300 manifestants avaient été tués jusqu’à présent par les forces de sécurité en Iran, dont plusieurs durant leur détention, et 10.000 autres avaient été arrêtés. Une liste de 74 manifestants tués et 918 arrêtés pendant le soulèvement a été rendue publique pour la première fois.
Participaient notamment à cette conférence le sénateur et ancien juge Jean-Pierre Michel, le député Jean-Pierre Brard, l’avocat français de renom Thierry Lévy, l’avocat belge Georges Henri Beauthier, le vice-président du barreau de Berlin, Brend Haeusler, l’ancien premier ministre algérien Sid Ahmed Ghozali, M. Jens Christian Lund, député danois, Antonio Stango, président de Helsinki Watch en Italy et Mario Lana, président des Juristes italiens pour la protection des Droits de l’homme.
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