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31 Déc 2008

«Si le Conseil brave ce verdict, ça créera une crise institutionnelle dans l’UE»-Vice-président

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«Si le Conseil brave ce verdict, ça créera une crise institutionnelle dans l’UE»-Vice-président

«Comme je l’ai écrit au Président Sarkozy hier, si le Conseil brave ce verdict, cela créera une crise institutionnelle dans l’Union européenne, à savoir une confrontation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire en Europe», a déclaré Alejo Vidal Quadras à Strasbourg le 17 décembre, en parlant du verdict du 4 décembre de la Cour européenne de justice, radiant pour la troisième fois de la liste terroriste les Moudjahidine du peuple d’Iran.

Le Vice-président du parlement européen s’exprimait lors d’une réunion conjointe avec des parlementaires jordaniens, venus remettre à Mme Radjavi, présidente élue de la résistance iranienne, une déclaration de soutien signée par une majorité de députés jordaniens.

Voici l’intervention du Dr. Vidal Quadras qui présidait la réunion :

Je voudrais souhaiter la bienvenue à nos collègues du Parlement jordanien, qui ont parcouru un long chemin pour assister à notre réunion aujourd’hui. Cet échange parlementaire est plutôt bienvenu, car une grande inquiétude prévaut dans notre parlement pour la résistance iranienne.

Permettez-moi de féliciter Mme Maryam Radjavi et les membres de l’OMPI à la Cité d’Achraf pour le jugement sans précédent du Tribunal de première instance du 4 décembre, qui a annulé la désignation de terroriste de l’OMPI pour la troisième fois.

Ce verdict, publié juste un jour après l’audience, dit tout : que loin d’être terroristes, les Moudjahidine du peuple sont un mouvement légitime de résistance luttant pour la cause de la liberté de l’Iran et le respect des valeurs que nous chérissons en Europe.

Comme je l’ai écrit au Président Sarkozy hier, si le Conseil brave ce verdict, cela créera une crise institutionnelle dans l’Union européenne, à savoir une confrontation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire en Europe.

En tant que Vice-président du Parlement européen et au nom du Comité européen de l’Application de la Justice qui a le soutien de 2000 parlementaires en Europe, je demande instamment au Conseil et à la France d’accepter et de reconnaître l’arrêt de la Cour.

L’application de ce verdict et la reconnaissance des droits du peuple iranien à résister contre la tyrannie renforcera notre position au sein du peuple iranien. D’autre part, si le Conseil défie ce verdict, il discréditera l’Europe aux yeux du peuple iranien. J’appelle donc le Conseil à agir sans tarder.

Avec plusieurs de mes collègues du Parlement européen, je suis allé à la Cité d’Achraf en octobre. Nous avons été en Irak et à Achraf pendant plusieurs jours pour mieux comprendre la Résistance iranienne. Sans une telle compréhension, on ne peut avoir de véritable image de l’opposition iranienne et du genre d’avenir qu’elle envisage pour l’Iran. Quand je disais adieu aux habitants de la Cité d’Achraf, je leur ai dit qu’ils n’étaient pas seulement un exemple pour l’Iran de demain, mais aussi pour d’autres pays.

A Achraf nous avons rencontré une société dynamique d’Iraniens qui a les caractéristiques d’une démocratie. La seule différence c’est qu’ils l’ont instaurée dans des circonstances extrêmement difficiles.

J’ai été très surpris de voir combien le peuple irakien fait confiance à l’OMPI. Les Irakiens estiment que les Moudjahidine du peuple sont leurs meilleurs amis et alliés.

La présence des jeunes à Achraf était très impressionnante. Il y en avait beaucoup d’une vingtaine d’années, le moral au beau fixe et bien-éduqués.

Ville moderne, Achraf est remarquablement auto-suffisante.
La campagne de désinformation du régime iranien, malheureusement répétée en partie comme un perroquet par certains de nos collègues ici et ailleurs, a empêché le monde extérieur de se faire une véritable idée des événements à Achraf. Bien sûr, avec des visites comme la nôtre, cela va bientôt changer.

Mon dernier point : Comme nos collègues jordaniens l’ont dit dans leur déclaration, le principal problème c’est la sécurité d’Achraf. A notre retour d’Irak, nous avons écrit plusieurs lettres au président Bush, au Président élu Obama et à d’autres responsables américains ainsi qu’aux Nations-Unies et nous avons souligné que la sécurité d’Achraf relève de la responsabilité des forces américaines. En d’autres termes, tant que les forces américaines restent en Irak, elles ont pour responsabilité de protéger Achraf.

Enfin, je tiens à féliciter Mme Radjavi pour son rôle dans le développement d’un mouvement doté d’hommes et femmes éclairés et dévoués. Je dois dire que ce mouvement mérite d’avoir une dirigeante et une porte-parole telle que vous.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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