Conférence internationale pour la Journée internationale des Femmes
Maryam Radjavi: Appelons cette année la Journée internationale des femmes, « la Journée des femmes résistantes d’Ukraine »
Le 5 mars 2022, à la veille de la Journée internationale des femmes, une grande conférence internationale s’est tenue à Berlin en Allemagne avec la participation de personnalités politiques éminentes et de défenseures des droits des femmes. Cet événement était relié en ligne à la cité d’Achraf-3 en Albanie et à des centaines de points dans diverses villes du monde.
Les intervenantes ont célébré la Journée des femmes. Elles ont apporté leur soutien aux luttes des femmes dans le monde, en particulier à celle des femmes d’Iran pour la liberté, l’égalité et la fin des discriminations. Elles ont salué la résistance des femmes en Ukraine.
Dans son intervention intitulée « Nous le pouvons et nous le devons », Maryam Radjavi a déclaré :
Je vous souhaite une très bonne Journée internationale des femmes, la journée de celles qui se lèvent pour la liberté et l’égalité, la journée des sans voix qui sont la véritable voix de l’humanité. La Journée internationale des femmes est la journée de celles qui ont été privées de la plupart des opportunités pour acquérir des facultés, mais qui sont les annonciatrices des potentiels et du sens des responsabilités dans le monde d’aujourd’hui.
Je souhaite une très bonne Journée des femmes à toutes les femmes dans le monde en particulier à mes sœurs en Afghanistan, en Syrie, en Irak, au Yémen, en Palestine et au Liban.
Hommage à la résistance des femmes d’Ukraine
Aujourd’hui, je voudrais adresser mes salutations les plus chaleureuses au fier peuple d’Ukraine, en particulier aux femmes courageuses de ce pays, des millions de femmes et de filles qui se sont levées pour la liberté et pour se rendre en masse sur le théâtre des opérations en prenant les armes, des ministres et parlementaires jusqu’aux mères âgées. Des mères qui ont confié leurs enfants à d’autres pour pouvoir participer à la résistance, des petites filles qui fabriquent des cocktails Molotov avec le sourire et un moral élevé.
Cela me rappelle les femmes et les filles Moudjahidine du peuple en Iran, qui dans le massacre des prisonniers politiques de 1988, au moment d’être pendues sur ordre de Khomeiny, lançaient haut et fort des slogans le poing serré. La résistance du peuple ukrainien n’est pas seulement une épopée pour la défense de l’honneur et de l’existence de ce pays, mais aussi un tournant dans la renaissance de la culture de la résistance dans le monde aujourd’hui.
Les Ukrainiens se battent et défient la complaisance et la passivité des pays occidentaux. Avec leur résistance, ils ont gagné le soutien du monde. Ils ont donné à leurs soldats et leur peuple une volonté d’airain. Appelons cette année la Journée internationale des femmes, « la Journée des femmes résistantes d’Ukraine » et applaudissons-les pendant une minute.
Les femmes à l’avant-garde des mouvements de protestation
Chères amies,
La Journée internationale des femmes est un jour de fierté et d’honneur pour les femmes en Iran car tout au long de cette année – comme tout au long de l’histoire de ces quatre décennies – elles se sont opposées au monstre de la misogynie et de la contrainte, du pillage et de la répression.
Ces douze derniers mois, dans tous les mouvements de protestation, des soulèvements du Khouzistan à Ispahan et Chahrekord, aux protestations des enseignants, du personnel infirmier ou des épargnants spoliés, oui, les femmes ont été partout en première ligne pour ouvrir la voie.
Le 21 novembre dernier, lorsque le soulèvement pour l’eau des vaillants Bakhtiaris, dans le sud-ouest de l’Iran, a atteint son apogée, ce sont les femmes courageuses de Chahrekord qui exhortaient la foule à poursuivre le soulèvement, montées sur une estrade devant le gouvernorat du régime. Une fille téméraire criait : « Notre rendez-vous avec les gens d’honneur sera ici-même demain pour protester. » Montrant un jerrican vide, une villageoise appelait les gens à se soulever.
Depuis la fin mars 2021, les enseignants iraniens ont mené 19 grèves et manifestations à l’échelle nationale. Parfois dans 80 ou 100 villes, voire dans 116 ou 200 villes et cantons, à la fois. Dans toutes ces manifestations, nos sœurs enseignantes ont joué un rôle central.
Lors du soulèvement des agriculteurs d’Ispahan, les femmes ont eu une présence active dans de nombreux endroits et, dans certains points, étaient en première ligne des mouvements de protestation. Une mère s’est tenue debout devant les voltigeurs à motos du régime en criant : « Ne croyez pas que nous avons peur de vous ! »
Au même moment, des femmes et des filles dévouées ont formé des unités de résistance dans diverses villes et mené des activités pour briser le climat de répression et développer les protestations contre le régime.
C’est là le véritable visage de la femme iranienne. Son cri n’est pas un cri d’impuissance et de désespoir mais plutôt de rébellion pour briser la situation de captivité d’aujourd’hui, un cri pour construire un avenir qui peut et doit être atteint.
C’est une voix qui a traversé les salles de torture, les champs de bataille, les couloirs et les salles de pendaisons du massacre de 1988. C’est une voix qui a rendu très puissante la lutte vieille de 150 ans des femmes iraniennes contre la tyrannie, la réaction et la misogynie.
L’histoire de l’Iran regorge d’héroïsme des femmes
Et à présent regardons l’histoire de l’Iran qui regorge de l’héroïsme des femmes combattantes.
Dans la révolte du tabac de 1890, ce sont les femmes de Téhéran qui, dans une marche sanglante vers le palais de Nasser-al-Din chah et en fermant le bazar, ont aidé le mouvement à remporter la victoire.
Pendant la Révolution constitutionnelle de 1906, ce sont les femmes de Tabriz qui en uniformes militaires en suivant leur dirigeante Zeinab Pacha, se sont tenues derrière le commandant de la révolte Sattar Khan.
Et dans les jours les plus dangereux de cette révolution, c’est Bibi Maryam Bakhtiari qui a conduit les combattants de Chaharmahal-Bakhtiari à la conquête de Téhéran. Et c’est elle qui est maintenant dans le cœur du peuple Bakhtiari et dans ses chants émouvants.
Puis, lorsque le grand Mossadegh a dirigé le mouvement de nationalisation du pétrole et que son gouvernement était en difficulté financière, les femmes et les jeunes filles courageuses iraniennes de diverses villes ont afflué à Téhéran. Elles se sont rassemblées devant la Banque Melli à Téhéran pour acheter des obligations et vendre leurs biens en faveur du gouvernement nationaliste de Mossadegh.
Dans les organisations révolutionnaires des années 1970, des pionnières ont ouvert un nouveau chapitre de lutte et de sacrifice. Et dans les soulèvements qui ont conduit à la victoire de la révolution antimonarchique du peuple iranien, les femmes ont eu une présence active et significative.
Les héroïnes de ces batailles comme Fatemeh Amini, Achraf Radjavi, Marzieh Ahmadi-Oskoui et Mehrnouch Ebrahimi, sont les étoiles brillantes du ciel de la révolution iranienne qui ne seront jamais oubliées.
Les femmes dans la lutte contre l’intégrisme religieux
Lorsque Khomeiny est arrivé au pouvoir en volant la direction de la révolution antimonarchique, les Iraniennes ont protesté dès les premières semaines, puis des dizaines de milliers de femmes des Moudjahidine du peuple et autres résistantes qui luttaient contre ce régime ont été torturées et exécutées.
Au cours des exécutions sauvages des années 1980 et du massacre de 1988, Khomeiny et ses bourreaux ont commis les plus grandes atrocités contre les femmes Moudjahidine du peuple et, dans certaines sections, ont pendu toutes les prisonnières Moudjahidine. Mais plus étonnante encore est leur résistance. Lors du procès à Stockholm d’un bourreau de ce massacre, un témoin a déclaré :
« Au printemps 1988 certaines prisonnières Moudjahidine du peuple sont arrivées depuis la prison d’Evine. Nous les observions depuis la fenêtre à barreaux. Aux moments de la promenade, elles pratiquaient des sports collectifs. Elles s’entrainaient même aux sports de combat qui faisaient partie des sports propres aux Moudjahidine du peuple. Les femmes pasdarans les chargeaient, mais ne faisaient pas le poids devant ces prisonnières. Alors elles faisaient intervenir les pasdarans hommes pour battre ces filles et les lyncher. »
Un autre témoin de ce procès expliquait : « Il y avait une femme Moudjahidine du peuple qui s’appelait Azar Soleimani. Quand je suis allé au dispensaire de la prison de Gohardacht, j’ai vu qu’elle avait été torturée pour avoir pris un document qu’elle voulait avaler, de sorte qu’elle était paralysée et ne pouvait plus marcher. Mais elle a été emmenée dans cet état pour être exécutée. » Et elle n’a pas renoncé à la cause qu’elle défendait.
Saluons du fond du cœur toutes ces héroïnes.
Et aujourd’hui, c’est l’accumulation de ce sang versé et de ces souffrances qui a créé une immense force de libération au cœur de la société iranienne et provoque chaque jour de nouvelles révoltes et protestations.
Pourquoi faut-il rappeler cet historique des femmes ? Parce qu’il a été enseveli par le chah et les mollahs ainsi que leurs serviteurs et leurs agents qui ont peur de leur prise de conscience et de leur lutte, de leur influence et de leur essor. Par conséquent, il faut répéter leurs noms le plus haut et le plus fort possible :
– Le nom de Mahine Reza’i, l’une des commandantes héroïques de l’opération Lumière éternelle de l’armée de libération nationale iranienne.
– Le nom de Tahereh Tolou, une autre héroïne de l’opération Lumière éternelle, dont les mollahs ont tellement haï la combattivité qu’après sa mort, ils ont pendu sa dépouille par les pieds à un arbre sur les rochers du col de Charzebar. Cet arbre est ensuite devenu un lieu de pèlerinage.
– Le nom de Massoumeh Barazandeh, l’une des martyres du massacre de 1988, dont la dépouille a été pendue par les gardiens de la révolution sur la place principale de la ville avec écrit sur ses vêtements, “Elle est celle qui orientait les jeunes vers les Moudjahidine du peuple”.
– Et les noms de Zohreh Ghaemi et Guiti Guivetchian, les commandantes tenaces de la cité d’Achraf-1 en Irak, qui ont résisté à mains nues contre la force terroriste Qods de Qassem Soleimani et qui ont sacrifié leur vie pour la libération de l’Iran et la formation d’un millier de foyers de résistance en Iran.
Saluons la mémoire de toutes ces martyres !
Horribles tragédies sous le régime des mollahs
Chères amies,
Deux faits fondamentaux sur la situation actuelle en Iran sont frappants :
– Premièrement, il n’y a aucune ressemblance entre le peuple iranien, doté d’une civilisation millénaire, d’une riche culture et qui s’est sacrifié pour la cause de la liberté, avec le régime sauvage et médiéval en place en Iran.
– Un autre fait est que le peuple iranien n’a jamais accepté ce régime et il a fondé une immense résistance contre l’intégrisme et la misogynie de ce régime et dénoncé sa version mensongère de l’islam.
Ces deux faits sont encore plus vrais concernant les femmes iraniennes, totalement opposées à la dictature religieuse et qui rejettent le moindre compromis avec la culture, la loi et la charia inhumaine de ce régime. Elles cherchent la fin de leurs peines et leurs souffrances, ainsi que la réponse à leurs revendications, dans le renversement du régime des mollahs.
Les tragédies horribles qui se généralisent contre les femmes en Iran n’ont rien à voir avec la culture du peuple iranien, mais sont le résultat de l’hostilité de ce régime envers les femmes et sa nature moyenâgeuse.
Au milieu du mois dernier, la nouvelle de la décapitation à Ahwaz d’une jeune fille nommée Mona Heydari par son mari a choqué la société iranienne. C’est un exemple de dégénérescence dont la source se trouve dans cette tyrannie misogyne qui lui facilite la voie.
Romina Ashrafi, une jeune fille de 13 ans originaire de Talesh, et Shakiba Bakhtiari, une jeune fille de 16 ans originaire de Kermanchah, ont été victimes de crimes similaires commis par des membres de leur propre famille. Comme l’a dit Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne, à cet égard : Ces « catastrophes sociale ont un terrain et des racines politiques. En dernière analyse, il faut l’attribuer au régime clérical inhumain et misogyne, qui est la grande origine des complexes de cette période de notre histoire. »
Les lois du régime, y compris les articles 220 et 630 du Code pénal intégriste anti-islamique, ouvrent la porte à ce genre de féminicides. De plus, les mollahs ont vulgarisé des phénomènes odieux tels que le mariage des enfants et le mariage forcé. Ces pratiques réactionnaires, ainsi que l’extrême pauvreté et la privation des familles, ont conduit à la propagation des violences faites aux femmes. Chaque année 400 à 500 femmes sont assassinées en Iran. Les mollahs eux-mêmes procèdent à plus d’exécutions de femmes que tout autre gouvernement au monde. Par conséquent, ils ont non seulement piétiné les libertés et les droits des femmes iraniennes, mais ont également rendu leur vie sans valeur. C’est pourquoi les femmes iraniennes ont le plus de motivation et de volonté pour renverser ce régime. Et ce sont les femmes qui feront finalement tomber la dictature religieuse.
Les femmes, la force du changement et du progrès
Mes chères sœurs,
Malgré les grandes souffrances qu’elles endurent, malgré deux années de coronavirus et son demi-million de décès en Iran, et malgré la pauvreté et la faim généralisées, aujourd’hui les femmes iraniennes ne parlent pas de leurs souffrances, mais d’espoir de liberté et d’égalité, elles ne parlent pas de leurs douleurs, mais d’un avenir qui n’est pas un rêve lointain, et qui peut être réalisé.
L’Iran, après le renversement des mollahs, sera à l’abri des expériences amères du passé ; à condition qu’il y ait une vraie démocratie avec la liberté et l’égalité, et c’est vous, les femmes, qui la bâtirez.
Comme il est écrit dans le plan du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) sur les libertés et les droits des femmes, les libertés individuelles pour les femmes, y compris la liberté d’opinion et de religion, d’emploi, de déplacement et de choix vestimentaire, sont une nécessité incontournable. Mais je dois souligner que la liberté doit être conquise et c’est vous qui devez la conquérir de vos mains et avec la force de votre combat.
Toute contrainte et obligation imposée aux femmes dans les affaires familiales, la polygamie, la violence physique, sexuelle et psychologique, toutes les formes d’exploitation sexuelle des femmes et tout ce que les systèmes réactionnaires et patriarcaux ont écrit sur le front des femmes iraniennes doivent être éradiqués à jamais.
L’ère de l’oppression doit prendre fin. C’est cela qui est digne des femmes iraniennes. Mais ce sombre destin ne changera que par la force de vos bras, à vous les femmes.
Oui, les réactionnaires et les oppresseurs qui vous ont enchaînées, ne vous donneront jamais la liberté ni l’égalité. Levez-vous pour les renverser !
Vous êtes la force déterminante ! Vous êtes la force du changement ! Et vous êtes la force du véritable progrès et développement de l’Iran libre de demain !
Les femmes au conseil central des Moudjahidine du peuple
Mes chères amies,
La participation généralisée des femmes iraniennes à la lutte pour le changement de régime n’est pas accidentelle et spontanée, mais inspirée par les sacrifices des femmes d’avant-gardes Moudjahidine du peuple et résistantes. Des femmes qui se battent contre ce régime depuis plus de quarante ans. La résistance de ces pionnières a semé dans l’esprit des femmes iraniennes l’idée que leur privation de droits et leur oppression ne pourront prendre fin qu’en renversant le régime.
Les femmes Moudjahidine du peuple et autres résistantes ont traversé les salles de torture et les lieux d’exécution. 120.00 martyrs de la liberté sont les étoiles brillantes du ciel de cette résistance. Les femmes Moudjahidine du peuple ont laissé derrière elles leurs familles et leurs enfants et ont tenu bon face aux rafales d’accusations.
Elles ont enduré pendant des années des attaques de blindés, de chars et de roquettes, se sont tenues devant des chars et des transports de troupes et les ont repoussés à mains nues.
Elles ont prouvé leur compétence et leur capacité sur le champ de bataille.
Cette lutte est représentée par le Conseil central des Moudjahidine du peuple, qui est entièrement composé de femmes.
Le conseil central est un organe progressiste qui a hissé la bannière de la libération de tous les effets d’oppression et de captivité réactionnaire et a établi des relations fondées sur l’égalité au sens propre du terme, et ses effets libérateurs ont touché non seulement les femmes mais aussi les hommes. Une génération d’hommes émancipés qui luttent contre les conceptions patriarcales et oppressives.
Oui, ces femmes et ces hommes sont les porte-drapeaux de l’égalité et des relations fraternelles et de sororité. Exactement ce dont la société iranienne et la société humaine ont besoin.
De ce point de vue, le Conseil central a connu des expériences fructueuses tout au long de sa lutte et de ses souffrances.
Le résumé de ces expériences est la devise « nous le pouvons et nous le devons », qui s’est obtenue avec la poursuite de la résistance et de la lutte contre tout genre de pensée oppressive et réactionnaire.
Oui, les femmes iraniennes ont devant elles un modèle concret et pratique dont elles s’inspirent.
Résister, c’est crédibiliser l’existence d’un peuple
Les hommes et les femmes de ce mouvement, qui sont à la pointe de la lutte du peuple iranien contre la tyrannie religieuse, ont ravivé la valeur de la résistance.
Ils ont choisi de ne pas se soumettre à l’oppression et à payer sans discontinuer le prix de son élimination, quel qu’il soit.
Ils ont brisé de nombreuses superstitions et interdictions réactionnaires et ont ouvert la voie à l’avancée de la résistance.
– Dans toutes les situations – même sous des coups les plus durs – ils ont gardé un esprit optimiste et plein de vie.
– Ils ont toujours préféré les intérêts du mouvement, la flamme de la résistance et la lutte pour la liberté à leurs intérêts personnels.
– Ils ont laissé derrière eux, leur foyer et famille, leurs parents, conjoint et enfants pour rejoindre les rangs de la résistance et accepté en toute conscience la souffrance de la séparation.
– Ils n’ont pas calculé le résultat de leur travail, s’ils remporteront la victoire ou pas. Ils ont plutôt pensé à leur responsabilité dans la voie de la libération de leur peuple et de leur patrie.
– Face à l’ennemi et à ses forces répressives, malgré des rapports de forces extrêmement inégaux, ils repoussent la peur et insistent sur le fait qu’un groupe déterminé, aussi petit et limité soit-il, peut ouvrir la voie vers la victoire et peut en dernier ressort changer la situation en faveur du peuple.
– Ils suivent une logique libératrice selon laquelle une personne n’est pas évaluée selon sa capacité ou son incapacité individuelle, mais par ses efforts et sa lutte pour se changer et changer la société.
De la même manière, une société n’est pas évaluée non plus par ce qu’elle est, mais par ses dispositions à se renouveler et son esprit combatif pour générer une révolution.
Oui, c’est une insurrection contre ce qui est, pour réaliser ce qui devrait être.
En ce sens, la résistance est un besoin humain pressant de devenir plus humain. Le besoin de toute femme opprimée est de se libérer, et le besoin de la société est de sortir de l’impasse et du déclin.
Résister, c’est donner une crédibilité à l’existence d’un peuple. C’est le secret de l’avancée et de la victoire du peuple dans les situations les plus difficiles. C’est le seul pont à partir duquel on peut accéder à un monde fondé sur la fraternité, la sororité, la liberté et l’égalité.
Comme l’a dit Massoud Radjavi, qui dirige depuis plus de cinquante ans cette Résistance sur le chemin de la liberté et l’a enseigné aux générations qui se sont succédé : « On ne peut pas éteindre la lumière de la résistance, plus ils en briseront les rayons et plus elle se reflètera dans leurs éclats. »
Je vous remercie.
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