Le mouvement pour la justice pour les victimes du massacre de 1988 depuis le début jusqu’à ce jour
Le mouvement pour la justice pour les victimes du massacre de 1988 depuis le début jusqu’à ce jour
Le massacre de 1988 (l’exécution de 30.000 prisonniers politiques Moudjahidine du peuple et autres militants par le régime des mollahs en Iran), a été selon la baronne Boothroyd, éminente parlementaire britannique, “le plus grand crime contre l’humanité après la Seconde Guerre mondiale resté impuni”.
Le massacre de 30 000 prisonniers politiques qui purgeaient leur peine dans les prisons du régime en quelques mois est un génocide et un grand crime contre l’humanité.
Ce massacre a eu lieu sur la base de la fatwa du criminel Khomeiny après avoir été contraint d’accepter un cessez-le-feu dans la guerre de 8 ans avec l’Irak.
Il y a deux ans, le Département d’Etat américain annonçait que le 19 juillet 1988, au lendemain de l’acceptation du cessez-le-feu, marque le début des “commissions de la mort” pour le massacre de prisonniers. Il a été prouvé, comme l’avait dit la Résistance iranienne dès le début, que le massacre des prisonniers avait été planifié par Khomeiny, comme antidote au cessez-le-feu dans la guerre antipatriotique de 8 ans contre l’Irak.
Avec son ordre de déclencher un massacre, Khomeiny voulait éliminer, à la manière des Mongols, la génération des Moudjahidine du peuple pour rester au pouvoir et trouver une garantie pour la survie de son régime. Cependant, à cette époque, Montazeri, son successeur ensuite déchu, lui avait écrit que les Moudjahidine sont une logique qui ne peut disparaitre par des massacres, au contraire cela les multiplie..
Dans son rapport à l’occasion du 30e anniversaire du massacre, Amnesty International a écrit que les victimes de ces massacres, dans différentes parties du pays, étaient principalement des partisans de l’organisation des Moudjahidine du peuple, hommes et femmes. Dans la province de Téhéran, des centaines d’hommes affiliés à des groupes d’opposition de gauche ont également été exécutés.
Le massacre de 1988 comportait une autre partie importante, qui était le grand projet de dissimulation du crime.
Premièrement, ils ont voulu garder sous silence toute la tragédie pendant des années en cachant les noms et les détails des victimes massacrées, en dissimulant leurs tombes. Dans les années qui ont suivi, ils se sont mis à détruire les fosses communes qui avaient été découvertes.
Mais l’autre tentative du régime contre le mouvement a été d’effacer l’identité des Moudjahidine massacrés, une tâche menée par les agents de son infâme ministère du renseignement.
Mais ni dissimuler le crime, ni dissimuler les tombes des martyrs, ni les rendre anonymes ne pourront entraver ou arrêter le mouvement pour la justice.
Tant que cette terre, cette terre sanglante, est ensanglantée
pas une goutte ne sera perdue dans la mer
Et nous vous rechercherons
Nous n’oublierons pas les visages des tueurs
Non, nous ne les oublierons pas.
Discours de Maryam Radjavi au Sommet mondial d’un Iran libre – 12 juillet 2021
Discours de Maryam Radjavi à la conférence du mouvement pour la justice lors du rassemblement international pour un Iran libre – 19 juillet 2020
Pendant des années, malgré des conditions de répression totale, la Résistance iranienne a fourni à la communauté internationale des preuves des tortures brutales infligées dans les prisons du régime. Des prisonniers aux pieds noircis par la violence inouïe des coups de câbles incessants ont témoigné à plusieurs reprises devant la communauté internationale.
Lors du massacre de 1988, la Résistance iranienne a mis dès le départ à la disposition des Nations Unies des informations sur les exécutions massives. Malheureusement, l’ONU a choisi de fermer les yeux sur ces crimes.
Discours de Maryam Radjavi à la conférence internationale à laquelle ont participé plus de 1000 anciens prisonniers – 27 août 2021
Aperçu des activités de la résistance iranienne pour dénoncer le massacre de 1988
Dès les premières semaines après le début du massacre, Massoud Radjavi a déclenché une vague de prise de position, de dénonciation et d’appel à la justice en Iran et à l’étranger.
Dès les mois d’août et de septembre 1988, il a révélé de multiples informations sur ce massacre dans de nombreuses lettres et télégrammes au secrétaire général des Nations unies. Entre autres choses, il a annoncé le contenu des deux principales fatwas de Khomeiny. Le 25 aout 1988, il a écrit au secrétaire général des Nations Unies que « Khomeiny a ordonné dans un décret écrit de sa main, l’exécution des prisonniers politiques appartenant à l’OMPI ».
De 1988 à nos jours, les révélations sur ce massacre sont le résultat du mouvement pour la justice incessant que la résistance du peuple iranien et des familles des martyrs, les prisonniers, les torturés et les Moudjahidine survivants du massacre de 1988.
En septembre 1988, simultanément à la révélation de ce grand crime par la Résistance iranienne, des manifestations mondiales à grande échelle ainsi que des grèves de la faim ont eu lieu en Europe et en Amérique. Dans un message adressé aux grévistes, Maryam Radjavi leur a rendus hommage.
Depuis 1993, Maryam Radjavi mène de vastes activités pour dénoncer au niveau international les crimes et les meurtres du régime, y compris le massacre de 30 000 prisonniers politiques.
Entre autres, en rencontrant les délégations de différents pays, en participant à de nombreuses réunions au Parlement européen et dans d’autres parlements de pays européens, et en tenant des conférences et des réunions, elle a maintenu ouvert sous les yeux du monde le dossier des crimes de régime et du massacre de prisonniers politiques.
En 1998, dans un message à l’occasion du 50e anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme, se référant à l’une des fatwas inhumaines de Khomeiny, Maryam Radjavi a déclaré : Une fatwa de Khomeiny en personne dit que les vies, les biens, et l’honneur de tous les membres et partisans de l’OMPI sont livrés à tous. Le massacre de 30 000 prisonniers Moudjahidine et militants en 1988 s’est déroulé exactement dans le cadre de cette fatwa.
En février 1999, la Résistance iranienne a publié une liste de 3 200 victimes du massacre de 1988.
Elle a déclaré dans un message à ce sujet le 17 mars de la même année : Ce n’est que le mois dernier que la liste des noms et des détails de 3200 détenus Moudjahidine du peuple exécutés lors du massacre de 30.000 prisonniers politiques a été publiée. Cette liste est un document choquant et révélateur où l’on peut voir les noms et les caractéristiques de centaines de femmes. Et cela montre comment les femmes iraniennes ont payé le prix de leur participation à la résistance avec des sacrifices.
En décembre 2004, Maryam Radjavi, dans une grande exposition intitulée “Les droits de l’homme lapidés en Iran” qui s’est tenue à Paris, se référant à la fatwa du massacre de Khomeiny, a déclaré : Ce document est l’ordre écrit de la main de Khomeiny pour le massacre des prisonniers politiques Moudjahidine du peuple. Il s’agit d’un “décret d’élimination massive” par lequel 30 000 prisonniers sans défense ont été massacrés en 1988. Sa férocité était si choquante qu’à l’époque le successeur de Khomeiny s’y est opposé et a écrit que de nombreux innocents avaient été tués sur la base de ce décret et que “l’exécution de plusieurs milliers de personnes en quelques jours” aurait un impact négatif.
En octobre 2005, lors d’une conférence à Paris à l’occasion de la Journée internationale contre la peine de mort, Maryam Radjavi a rappelé que le massacre de 30 000 personnes avait eu lieu sans aucune procédure judiciaire.
Face à la sauvagerie du régime et aux vagues d’exécutions, Maryam Radjavi a mis l’accent dans son plan en dix points sur l’abolition de la peine de mort dans l’Iran de demain. Elle a annoncé dans plusieurs discours que ce plan pour l’avenir est un Iran sans exécution. Cela fait des années que la résistance iranienne a annoncé vouloir abolir la peine de mort et mettre fin à la torture et à toutes les violations des droits en Iran.
Quelque temps plus tard, dans un message à une réunion sur les droits humains en Italie, Maryam Radjavi a déclaré : Lors du massacre de prisonniers politiques en 1988, les prisonniers ont été exécutés avec une sentence de quatre lignes. Il ne s’agissait pas d’un nettoyage racial ou ethnique, mais de l’élimination d’opposants, ce que les mollahs considèrent comme leur droit naturel. Dans cette courte sentence de Khomeiny, il est dit qu’il faut exécuter les prisonniers qui restent fidèles aux Moudjahidine du peuple, et c’est ainsi que 30.000 prisonniers ont été massacrés.
Lors de la Conférence mondiale des femmes à New York en mars 2005, Maryam Radjavi a écrit une lettre à la présidente de la conférence, sur les crimes brutaux et choquants du régime dans les prisons contre les femmes Moudjahidine et les autres résistantes. Elle lui a demandé d’obtenir du régime des mollahs les noms de milliers de prisonnières politiques exécutées durant le massacre de 1988, l’adresse exacte de leur lieu de sépulture et les noms des responsables de ces crimes odieux, pour les soumettre aux autorités internationales.
Le 7 février 2006, Maryam Radjavi a demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies dans un message que les crimes du régime des mollahs et de ses dirigeants contre le peuple iranien, en particulier le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988 et les crimes terroristes à l’étranger, fassent l’objet d’une enquête devant un tribunal international.
En décembre 2007, dans un discours au Sénat français, Maryam Radjavi a déclaré, évoquant Amnesty International que le massacre de 1988 était un crime contre l’humanité avalisé par le sommet du régime iranien. Cependant, après près de deux décennies, aucune mesure n’a été prise contre les mollahs par la communauté internationale.
En décembre 2009, suite à la condamnation du régime à l’Assemblée générale des Nations unies, Maryam Radjavi a soulignait dans un communiqué que le temps est désormais venu de renvoyer le cas des graves violations des droits humains en Iran, dont le massacre de 1988, devant le Conseil de sécurité de l’ONU unies et de juger les dirigeants du régime iranien, en particulier Khamenei et Ahmadinejad pour crimes contre l’humanité devant des tribunaux internationaux.
Le 1 août 2010, Maryam Radjavi a déclaré dans un message à l’occasion du 22e anniversaire du massacre des prisonniers politiques : au nom du peuple et de la résistance iranienne, je demande au Conseil de sécurité de l’ONU d’établir un tribunal spécial chargé d’enquêter sur l’affaire du massacre des prisonniers politiques et d’en juger les responsables. J’appelle les organisations internationales et les différents gouvernements à encourager le Conseil de sécurité à mettre en place ce tribunal. Je demande à tous les juristes et défenseurs des droits humains dans le monde de s’efforcer à faire avancer cette campagne. Et je demande à mes compatriotes de faire parvenir par tous les moyens à la Résistance iranienne documents, témoignages et toutes informations sur les crimes du régime, notamment sur le massacre de 1988 ainsi que sur les martyrs du soulèvement. Aider la campagne visant à poursuivre en justice les dirigeants de la dictature religieuse est un devoir national et patriotique urgent.
Le 12 novembre 2012, lors de son voyage en Estonie, Maryam Radjavi a exposé le massacre de 1988 dans plusieurs discours, notamment devant la commission des droits humains au parlement, elle déclare que le massacre de 1988 est le plus grand crime de son genre connu jusqu’à présent après la deuxième guerre mondiale.
En décembre 2012, Maryam Radjavi s’est rendue en Espagne où elle a participé à une réunion du groupe des droits humains de la Chambre des Députés et a dénoncé les crimes du régime des mollahs, dont le massacre de 30.000 prisonniers politiques.
Lors de ses révélations sur les crimes du régime, elle a participé à de nombreuses conférences au siège des Nations Unies à Genève. Le 15 août 2014, lors d’une de ces conférences à Genève, elle a déclaré :
Je voudrais à présent me pencher sur une terrible tragédie face à laquelle l’ONU et le Conseil de Sécurité, n’ont réagi ni quand elle a été commise, ni des années et des décennies plus tard. Il s’agit du massacre de 30.000 prisonniers politiques en Iran en 1988, le plus grand carnage de détenus politiques du monde contemporain.
Le dossier de ce massacre est en réalité la carte d’identité du régime du guide suprême en tant que système totalement criminel. Toutes les factions du pouvoir, ces 26 dernières années ont apporté leur soutien à ce carnage. Actuellement, dans le gouvernement Rohani, le ministre de la Justice le mollah Pour-Mohammadi, a été l’un des membres de la commission de la mort qui a ordonné l’exécution des victimes de ce massacre.
L’ancienne commission des droits de l’homme de l’ONU, qui avait trouvé des témoins et des documents nécessaires à ce sujet, s’est pourtant abstenue de demander des comptes au régime. Et l’instance qui l’a remplacée, le Conseil des droits de l’homme, n’a pas lui non plus eu la moindre réaction.
En décembre de la même année, Maryam Radjavi a déclaré au Parlement européen :
Le régime a bâti ses fondements sur le sang de 120.000 prisonniers politiques exécutés. 30 000 d’entre eux ont été exécutés en quelques mois en 1988, sur l’ordre d’une fatwa de Khomeiny. La Constitution des mollahs, le code pénal, le code civil, les lois adoptées par le parlement du régime sont tous fondés sur les violations des droits humains.
En mai 2015, Maryam Radjavi a déclaré lors d’une audition devant la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis :
Lorsqu’en 1988, en raison du rôle joué par le peuple iranien et sa résistance, le régime a été contraint d’arrêter la guerre dans laquelle un million d’Iraniens avaient été tués et 2 millions d’autres avaient été blessés et handicapés, afin de bloquer les protestations de la société, plus de 30 000 prisonniers politiques, dont la plupart étaient des Moudjahidine du peuple musulmans chiites, ont été massacrés en quelques mois. Désormais, les responsables de ce massacre occupent les postes les plus importants dans les institutions gouvernementales, que ce soit au gouvernement ou dans le système judiciaire du régime.
Appel au mouvement pour la justice en faveur des victimes du massacre de 1988
En la 28e année après le massacre des prisonniers politiques, à l’été 2016, Maryam Radjavi, dans un message à tous les Iraniens et aux familles des martyrs, a appelé à mettre en place un mouvement pour la justice en faveur des victimes.
Le mouvement pour la justice doit tenir le régime du Guide suprême responsable d’avoir dissimulé des secrets sur ce crime abominable. Les dirigeants du régime doivent publier la liste complète des personnes massacrées. Ils doivent déclarer combien de personnes ont été exécutées dans chaque ville et chaque province. Ils doivent annoncer où les victimes sont enterrées et où se trouvent leurs fosses communes. C’est le droit le plus fondamental de chaque mère endeuillée de savoir où son enfant est enterré.
Suite à cet appel, une vague d’activités a été lancée à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran. De la collecte de documents et des noms des victimes, à des manifestations et des expositions dans différentes villes d’Europe et d’Amérique du nord, ainsi que des activités politiques, des conférences internationales, des actions en justice et un travail approfondi avec des avocats, dont certains sont mentionnés ci-dessous :
– Message adressé à l’exposition sur le massacre de 1988 à la mairie de Paris 2e – Le 24 août 2016
– Entretien avec le journal Al Sharq du Qatar – Août 2016
– Publication par la Résistance iranienne d’une liste de noms de 110 décideurs des exécutions à Téhéran et en province, et des informations sur 213 responsables impliqués dans des massacres dans 35 villes et adresses d’un certain nombre de charniers cachés dans 12 provinces.
– Message à la réunion des droits de l’homme et de la démocratie en Iran à la Chambre des représentants des États-Unis – 9 mars 2017
– Rencontre avec des élus du peuple français et des partisans français de la résistance iranienne – 22 avril 2017
– Message à une conférence en Italie – Mesures internationales pour rendre justice aux martyrs du massacre de 1988 – 27 juillet 2017
– Exposition sur le massacre de 1988 à la mairie du 1er arrondissement de Paris – 17 août 2017
– Appel de Maryam Radjavi à former une commission d’enquête et aux préparatifs du procès des responsables de ce grand crime à l’occasion du 29e anniversaire du massacre de 1988 – 20 août 2017
– Entretien avec Fox News sur le mouvement pour la justice le 27 juin 2017.
– Discours à la conférence “Le régime des mollahs en crise” Paris – 16 décembre 2017
– Maryam Radjavi appelle l’ONU à former une commission d’enquête sur le massacre de 1988 et à juger les responsables- 14 novembre 2017.
– Message à la conférence à la mairie du 1er de Paris – 3 aout 2018
– Publication du livre sur le massacre
– Discours à l’exposition à Paris « un crime contre l’humanité en Iran » – 29 octobre 2019
– Discours à une réunion à l’Assemblée nationale à Paris – 29 octobre 2019
– Entretien du magazine El Español avec Maryam Radjavi : 8 février 2020 – Gary Duran
Quel prix les Iraniens ont-ils payé contre le régime ces quarante dernières années ?
– Message à l’exposition sur le massacre de 1988 à Washington, le 4 septembre 2020
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