Iran : Instructions confidentielles du contrôle central et du commandement de la sécurité de l’État pour réprimer toute protestation, et rébellion dans les prisons
Maryam Radjavi a encore appelé les familles, les proches et les amis des prisonniers à ne pas ignorer leur situation et à poursuivre leur campagne jusqu’à leur libération inconditionnelle.
Forces de sécurité de la République islamique d’Iran (FSE).
Classification : Confidentiel
Date : 4 avril 2020
De : Le commandement central et le contrôle
Pour : Unité spécialisée des commissariats de police
Sujet : Instructions pour la vigilance sur la possibilité de mutineries et d’émeutes dans les prisons du pays.
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À cet égard, selon la Direction des opérations des Forces de sécurité de l’État (FSE), parallèlement à l’épidémie de coronavirus dans le pays, de nombreux facteurs ont entraîné des émeutes et des affrontements dans certaines prisons du pays. Les plus importants sont :
Les appels lancés par des courants hostiles et contre-révolutionnaires aux familles des prisonniers pour qu’elles organisent des manifestations, la large diffusion d’informations sur l’épidémie de Coronavirus, les nouvelles concernant la pénurie de matériel médical, les rumeurs selon lesquelles l’État profiterait de l’occasion pour éliminer physiquement les personnes condamnées pour des délits politiques et de sécurité, et qui inciterait les prisonniers à protester contre la situation en matière d’hygiène, etc. En mettant en œuvre des mesures telles que la mise à disposition d’installations médicales, l’envoi (des détenus) en congé temporaire, la demande d’amnistie ou la réduction des peines pour certains, le pouvoir judiciaire a tenté de réduire le risque d’infection par le Coronavirus à l’intérieur des prisons. Malgré ces actions, un certain nombre de prisonniers les plus dangereux, qui n’ont pas bénéficié d’amnistie ou de permission, se sont révoltés et ont causé des destructions. Veuillez ordonner qu’en plus de prendre note des points suivants, toute information pertinente soit immédiatement envoyée au Centre de commandement et de contrôle afin qu’elle soit relayée aux FSE :
1. Selon les instructions, il est souligné que pour contrôler la situation et gérer lesdits emplacements sur le terrain, les unités spéciales stationnées dans les provinces doivent être sous le contrôle opérationnel du commandement provincial des FSE sans aucune restriction.
2. Compte tenu des instructions et directives publiées, revoir les plans d’action préventive, éliminer les défauts de dénombrement, utiliser les capacités des provinces, des conseils de sécurité provinciaux et de l’unité de protection des prisons et entreprendre la coordination nécessaire avec l’organisation des prisons.
3. Afin d’éviter d’être pris de court, surveiller constamment les nouvelles et les informations sur les médias sociaux et autres pour acquérir une vigilance du renseignement et prendre les mesures nécessaires et préventives pour éviter tout désordre et toute perturbation de la sécurité dans les prisons.
Fin du document
Ce document, qui illustre la répression, le crime et les violations de toutes les lois humanitaires et internationales dans les prisons de Khamenei, démontre la crainte du régime face à l’appel de la Résistance à libérer les prisonniers en pleine épidémie du Coronavirus et la demande du dirigeant de la Résistance iranienne faite à tous ses compatriotes de fournir un abri, un espace de confinement aux prisonniers et de bien les traiter.
Depuis le 21 mars 2020, les prisonniers d’Aligoudarz, Tabriz, Saqqez, Hamedan, Mahabad, Chiraz (Adel Abad), et Ahwaz (prisons de Shiban et Sepidar), dont plusieurs dizaines ont été tués ou blessés, exigent le respect de leur droit minimum à la survie. Le régime n’a répondu qu’en leur tirant dessus et en les exécutant. Un prisonnier rebelle, Mostafa Salimi, a été exécuté à Saqqez le 11 avril 2020. Mohammad Jabbari, procureur du régime au Kurdistan, a déclaré : « ce prisonnier était l’un des principaux planificateurs et dirigeants de l’évasion de la prison de Saqqez le 27 mars 2020. »
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a demandé à plusieurs reprises qu’une commission internationale soit envoyée dans les prisons du régime, pour enquêter sur la situation des prisonniers, en particulier des disparus, des blessés et des malades. Mme Radjavi a également appelé les familles, les proches et les amis des prisonniers à ne pas ignorer leur situation et à poursuivre leur campagne jusqu’à leur libération inconditionnelle. Le régime doit les libérer tous, et c’est la seule façon de les sauver de l’infection par le coronavirus.
Commission de la Sécurité et du Contre-terrorisme du Secrétariat du Conseil National de la Résistance iranienne
Le 12 avril 2020
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