Message à une réunion de Représentants au Congrès américain
Maryam Radjavi : Aux prises avec la crise du renversement, le régime des mollahs a déclenché une guerre destructrice
Honorables représentants,
Chers amis du peuple iranien et de la Résistance.
Je salue chacun d’entre vous.
Cette conférence, qui porte sur le fascisme religieux au pouvoir en Iran, est plus urgente que jamais. Le régime iranien constitue une menace imminente pour la paix et la sécurité de la région et du monde.
À la même époque l’an passé, un vaste soulèvement du peuple iranien a secoué plus de 280 villes pour renverser le régime. Le monde a clairement entendu les appels des manifestants à travers l’Iran qui ont réclamé haut et fort le renversement du régime.
Acculé par un mouvement qui cherche à le renverser, Khamenei a déclenché une guerre au Moyen-Orient. Il utilise ce conflit pour empêcher qu’un autre soulèvement majeur n’éclate.
Raïssi, le bourreau de 1988
Depuis le début de cette guerre il y a deux mois, au moins 225 prisonniers ont été pendus en Iran. Les partisans de l’OMPI et ceux qui ont participé aux manifestations sont exécutés les uns après les autres. Les dirigeants du régime doivent être poursuivis pour leurs crimes contre l’humanité et leur bellicisme.
Entre-temps, Raïssi, le président criminel de la dictature religieuse, détenteur d’un bilan de crimes contre l’humanité depuis quatre décennies et qui était membre de la Commission de la Mort avec une responsabilité directe dans le massacre de milliers de prisonniers politiques en 1988, se rend maintenant à Genève pour participer au Forum mondial sur les réfugiés. Au lieu de participer à ce forum, il doit rendre des comptes et être traduit en justice pour 44 ans de tueries, de carnage et d’agression sous sa supervision.
La semaine dernière, le bureau du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) à Berlin a été la cible d’un attentat terroriste.
Le régime est donc en guerre contre le peuple iranien, la région et le monde.
L’hostilité du régime au processus de paix au Moyen-Orient
Trois semaines après le déclenchement de la guerre au Moyen-Orient, Khamenei a déclaré dans un discours public : “Ce n’est pas une guerre entre Gaza et Israël ; c’est un combat entre le bien et le mal. ” L’expression “le bien et le mal” est un code que le régime a utilisé pendant la guerre de huit ans que Khomeiny a menée contre l’Irak dans les années 1980. Cette guerre, ainsi que toutes les manœuvres bellicistes du régime, ont le même objectif : empêcher son renversement.
Le bellicisme du régime dans la région et son opposition à la paix ne sont pas nouveaux.
Après les accords de paix de 1993, la Résistance iranienne a félicité les dirigeants israéliens, palestiniens et américains. Mais le régime des mollahs a été le principal parti à s’engager activement dans l’hostilité au processus de paix et à tenter de le saboter. Cela comporte, entre autres, en alimentant l’extrémisme et en activant des groupes mandataires afin de semer la division au sein du peuple palestinien.
Ce qui est nouveau, c’est que le régime a donné une nouvelle dimension à son ingérence en provoquant cette guerre destructrice alors qu’il est confronté à la crise de son renversement.
Depuis le début du conflit, le régime a ouvert trois autres fronts en utilisant ses groupes mandataires : une guerre dans les eaux internationales, la guerre en Irak et en Syrie avec de nombreux attentats contre les forces américaines et la guerre au Sud-Liban. Le régime envoie activement des armes au Sud-Liban.
La tête du serpent est à Téhéran
Aujourd’hui, cette guerre fait l’objet de malentendus, comme l’affirmation selon laquelle Khamenei et ses alliés n’étaient pas au courant de la guerre. Ou encore que le bellicisme du régime en Irak, en Syrie, au Liban et dans les eaux internationales n’est pas lié au conflit du Moyen-Orient. Ou encore, que la crise peut être surmontée sans mettre l’accent sur le régime iranien ou sans adopter une politique de fermeté à son égard.
Or, selon de nombreux témoignages et documents, la tête du serpent de la guerre et du terrorisme se trouve à Téhéran. Si ce régime n’était pas au pouvoir à Téhéran, le conflit israélo-palestinien ne se serait pas transformé en un cauchemar aussi effroyable. Au contraire, il aurait pu suivre une voie pacifique.
C’est pourquoi la crise du Moyen-Orient n’a qu’une seule et unique solution : une action ferme contre le fascisme religieux en Iran.
La résolution n°100 de la Chambre des représentants, soutenue par 241 représentants des deux partis, est un exemple éclatant d’une telle politique.
Les initiatives du Congrès américain et la ratification de plusieurs lois visant à bloquer définitivement l’accès du régime aux 6 milliards de dollars libérés dans le cadre de l’accord sur les otages, ou les mesures visant à empêcher le régime de vendre du pétrole, sont des mesures très efficaces et significatives à cet égard.
Une politique efficace
Il est essentiel que la Chambre des représentants et le Sénat des Etats-Unis prennent l’initiative de mettre en œuvre cette politique décisive aux États-Unis et dans le monde.
En guise de solution globale, nous proposons les actions suivantes :
1- Encourager l’Union européenne et le Canada à désigner le Corps des pasdarans comme une entité terroriste et utiliser tous les outils nécessaires pour y parvenir.
2- En collaboration avec les alliés européens, activer le mécanisme “snapback” de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU et remettre en œuvre ses résolutions concernant les projets nucléaires du régime et imposant des sanctions globales.
3- Reconnaître le fascisme religieux en Iran comme une menace mondiale pour la paix et la sécurité et le placer sous le chapitre 7 de la Charte des Nations Unies.
4- Reconnaître la lutte du peuple iranien pour renverser le régime et la rébellion de la jeunesse contre le corps terroriste des pasdarans.
Je vous remercie
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