14 Déc 2023

Conférence à Berlin

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Conférence à Berlin

Maryam Radjavi : 40 années de complaisance avec le régime clérical, facteur de guerre et d’insécurité au Moyen-Orient

Jeudi 14 décembre, une grande conférence s’est tenue à Berlin en présence de nombreux députés fédéraux. Il y avait également des personnalités politiques et des défenseurs des droits humains, ainsi que des Iraniens de la diaspora en Allemagne.
Parmi les intervenants à cette réunion, on peut citer Rita Süssmuth, ancienne présidente du Bundestag, Leo Dautzenberg, président du Comité allemand de solidarité pour un Iran libre, Carsten Müller, député fédéral, membre éminent de la Commission juridique, Diana Stöcker, députée fédérale, secrétaire du Bundestag et membre de la Commission de la Santé, Franz-Josef Jung, ancien ministre allemand de la Défense, les députés fédéraux Erhard Grundl, Katja Adler, Ingo Bodtke et Katrin Born Mueller, Martin Patzelt, ancien député fédéral et actuel coprésident du Comité allemand de solidarité pour un Iran libre, ainsi que Christian Zimmerman, secrétaire de ce comité. Plusieurs membres du Conseil national de la Résistance iranienne et d’autres membres de la diaspora sont intervenus au fil de cette conférence.
Au début de la réunion, Maryam Radjavi, connectée en direct, s’est adressée en ligne aux participants, dans les termes suivants.

Honorables membres du Parlement fédéral,

Chers amis du Comité allemand de solidarité avec un Iran libre,

Je vous remercie de votre solidarité avec le peuple iranien dans sa lutte pour la liberté et la démocratie.

Permettez-moi tout d’abord de souligner la victoire hier de la Résistance iranienne à Genève. Grâce à des efforts considérables, à de nombreuses révélations et au dépôt de plaintes, Raïssi a été contraint de renoncer à participer au Forum mondial sur les réfugiés en Suisse.

Chers amis,

Je suis ici aujourd’hui à cette conférence pour transmettre deux messages aux gouvernements occidentaux et à l’Union européenne.

Le premier message souligne la nécessité de remédier à la crise et à la guerre dévastatrice au Moyen-Orient en s’attaquant à la cause première : la dictature religieuse en Iran. Si cette question fondamentale n’est pas prise en compte, il n’y aura pas de solution concluante.

Le second message souligne que 40 années de complaisance avec ce régime ont été le principal facteur de guerre et d’instabilité dans la région. Pour éviter de répéter les erreurs du passé, il est crucial de mettre en œuvre une politique ferme contre le régime et de soutenir les efforts du peuple iranien et de sa Résistance pour mettre fin à la tyrannie religieuse.

La réponse se trouve dans la Résistance iranienne et son alternative démocratique et dans leur aspiration à un Iran libre et pacifique, dépourvu d’armes nucléaires. Elles veulent instaurer une république qui respecte la séparation de la religion et de l’État, ainsi que l’autonomie des minorités nationales opprimées.

Au fil des années de lutte contre le régime misogyne des mollahs, nous avons réussi à réaliser l’égalité des femmes au sein de notre mouvement. 56 % des membres du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) sont des femmes.

Le Conseil central de l’Organisation des Moudjahidine du peuple (OMPI) est composé d’un millier de femmes. Elles sont issues de toutes les couches de la société et ont plus de 40 ans d’expérience dans la lutte. Elles sont une source d’espoir et d’inspiration pour les femmes en Iran.

Cette réalisation majeure garantit la mise en place d’une société avancée respectant l’égalité des genres dans l’Iran libre de demain.

Des faits cruciaux

Chers amis,

Je voudrais attirer votre attention sur quelques faits cruciaux :

  1. La dictature religieuse a été en mesure d’alimenter la guerre en cours au Moyen-Orient via ses groupes mandataires. C’est le résultat du silence et de l’inaction à l’égard de ce régime, et de la complaisance dont il fait l’objet. Si cette politique se poursuit, le régime pourrait causer encore plus de désastres. Lors de l’invasion de l’Irak, les portes de ce pays ont été ouvertes à la force terroriste Qods.

Après les révélations de la Résistance iranienne sur les sites nucléaires du régime en 2002, les gouvernements occidentaux, au lieu d’imposer des sanctions et d’interdire l’enrichissement de l’uranium, se sont mis à négocier avec le régime et à lui accorder des concessions.

  1. Khamenei et son président criminel sont dans une impasse alors que le peuple iranien se soulève contre la dictature religieuse. C’est pourquoi, pour contenir leurs crises internes, ils ont recours à des guerres extérieures. C’est une caractéristique propre à ce régime. En seulement deux mois, depuis le début du conflit au Moyen-Orient, ils ont exécuté 230 prisonniers en Iran. Les politiques occidentales n’ont toutefois pas réussi à mettre un terme à ces graves violations des droits humains ni à empêcher l’ingérence du régime dans la région. Elles l’ont même souvent aidé dans la pratique.
  2. Les services de renseignement européens, en particulier en Allemagne, ont souligné à plusieurs reprises que les principales cibles du régime iranien en Europe étaient le CNRI et l’OMPI. Les agents du régime recueillent des informations et mènent des campagnes de désinformation contre la Résistance iranienne. La police allemande a trouvé de nombreux carnets dans la voiture du diplomate terroriste du régime, Assadollah Assadi. L’un de ces carnets, connu sous le nom de “carnet vert”, contenait 289 adresses de contact avec des agents du régime dans différents pays. Assadi a payé plusieurs d’entre eux. La moitié de ces adresses se trouvent en Allemagne. Malheureusement, ces carnets n’ont jamais été rendus publics. Récemment, c’est un réseau d’agents infiltrés du régime aux États-Unis et en Europe qui a été découvert.
  3. Le 4 décembre, le bureau de représentation du CNRI à Berlin a été attaqué par les terroristes du régime. Le régime clérical a mobilisé toutes ses forces pour réprimer l’OMPI. Ces jours-ci, à Téhéran, il organise un simulacre de procès par contumace pour plus d’une centaine de membres de l’OMPI. Ce spectacle fait partie des réactions du régime face à l’expansion du réseau des unités de résistance, à la montée en puissance de leurs activités et opérations, et à la crédibilité accrue de la Résistance iranienne à travers l’Iran et dans le monde. Les mollahs avouent redouter que les jeunes rejoignent l’OMPI.
  4. Trois pays européens – la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne – ont confirmé que, selon les normes de l’AIEA, le régime iranien possède trois fois la quantité d’uranium enrichi à 60 % nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique. En fait, le régime n’a jamais renoncé à ses efforts pour obtenir la bombe. Sans une politique de fermeté, le monde risque d’être pris de court par son projet nucléaire.
  5. En juillet, 180 membres du Bundestag ainsi que 350 membres des parlements des Landers, dont la majorité des députés de Neidersachsen et de Brême, ont signé une déclaration appelant à mettre fin à quatre décennies de complaisance avec le régime iranien. Ils ont proposé une solution centrée sur le peuple iranien et sa Résistance.

Source de guerre et de terrorisme

Chers amis,

Au cœur de la crise du Moyen-Orient se trouve une réalité fondamentale : Téhéran est la principale source de bellicisme et de terrorisme dans la région. Pour faire face à cette menace, nous proposons une solution comprenant quatre mesures clés :

  • Premièrement, désigner le Corps des pasdarans comme une entité terroriste.
  • Deuxièmement, activer le mécanisme de Snapback prévu par la résolution 2231 du Conseil de sécurité et veiller à la mise en œuvre intégrale des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies sur les projets nucléaires du régime et les sanctions globales.
  • Troisièmement, déclarer que le régime constitue une menace imminente pour la paix et la sécurité mondiales et le placer sous le chapitre VII de la Charte de l’ONU.
  • Quatrièmement, reconnaître la lutte du peuple iranien pour renverser ce régime et le combat courageux de la jeunesse iranienne contre le corps terroriste des pasdarans.

Je vous remercie tous chaleureusement et vous présente mes meilleurs vœux de santé et de réussite pour la nouvelle année.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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