Conférence au sénat italien
Maryam Radjavi : la solution réside dans le peuple iranien, sa résistance et le soulèvement contre le régime des mollahs
Le mardi 5 mars 2024, le sénat italien a accueilli une conférence sur la situation du régime en Iran et le rôle de la Résistance iranienne. Des parlementaires de deux chambres du parlement italien et des personnalités politiques y participaient. Maryam Radjavi est intervenue en ligne et y a prononcé le discours suivant :
Votre Excellence Sénateur Giulio Terzi,
Sénateurs et honorables dignitaires,
Je vous salue tous chaleureusement au nom de la Résistance iranienne qui cherche à renverser la dictature religieuse misogyne et oppressive et à instaurer la liberté et la démocratie en Iran.
À l’approche de la Journée internationale des Femmes, j’exprime mon sincère respect à mes sœurs italiennes, en particulier aux honorables femmes qui siègent dans les deux chambres du parlement italien et qui assument la lourde responsabilité de légiférer.
Nous nous souvenons du soulèvement qui a débuté en septembre 2022 en Iran et nous sommes reconnaissants du soutien apporté par le peuple italien, en particulier par les femmes, qui se sont montrées solidaires du peuple iranien et ont reconnu le rôle courageux des Iraniennes à l’avant-garde des soulèvements.
Le rôle prépondérant des femmes en Iran
La lutte désintéressée des femmes iraniennes contre le régime en place au cours des quatre dernières décennies met en lumière une contradiction importante au sein de la société en Iran. Cette contradiction existe entre un régime misogyne et profondément réactionnaire et une société qui aspire à la liberté.
Le rôle prépondérant des femmes dans cette lutte témoigne de l’essence progressiste de la société iranienne et de son évolution vers une forme de gouvernement démocratique et avancée.
En Iran, des dizaines de milliers de femmes, principalement des intellectuelles et des étudiantes, ont été torturées et exécutées pour s’être opposées au régime clérical.
Les Iraniennes ont résisté à de nombreuses formes d’oppression et d’intimidations réactionnaires. Les luttes de nombreuses femmes emprisonnées, ayant enduré des tortures brutales ou ayant été confrontées directement aux gardiens de la révolution de Khamenei, sont incroyables.
Ces longues souffrances ont toutefois constitué une force décisive dans la lutte du peuple iranien pour la liberté et la démocratie. Cette force est représentée par les femmes, qui ont acquis la crédibilité historique nécessaire pour vaincre la dictature religieuse. Le résultat le plus remarquable de cette lutte est le statut des femmes au sein de la Résistance iranienne. Les membres du Conseil central de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) sont entièrement des femmes pionnières qui occupent des postes de direction à tous les niveaux de ce mouvement. 56% des membres du parlement de la Résistance, le CNRI, sont des femmes.
Le leadership des femmes dans les unités de résistance en Iran et pendant les soulèvements démontre l’influence significative des femmes en Iran. Le rôle des femmes dans le mouvement de résistance a mis en évidence plusieurs réalités importantes :
– Les femmes sont la force du changement et vaincront la dictature religieuse en Iran.
– La participation active et égale des femmes à la direction politique est essentielle pour la démocratie
– et nous pouvons et devons renverser la dictature religieuse en Iran.
La victoire du boycott de la farce électorale
Chers amis,
Ce régime cherche à empêcher son renversement en exportant la guerre et le terrorisme dans d’autres pays.
Il alimente les guerres de la mer Rouge à l’Irak, en passant par la Syrie et le Liban.
Depuis le 7 octobre, le régime iranien est la principale source du conflit qui a embrasé le Moyen-Orient.
La politique de complaisance a subi une défaite dans ces incidents tragiques. La solution réside dans le peuple iranien, son mouvement de résistance et son soulèvement contre le régime clérical. Le boycott réussi du simulacre d’élection du régime le 1er mars a porté un coup sérieux à Khamenei, ce boycott n’a pas de précédent au cours des quatre dernières décennies. Même les responsables du régime ont reconnu qu’il s’agissait du taux de participation le plus bas de son histoire. Dans ce boycott, nous pouvons entendre les pas des prochains soulèvements.
En avril et en juin de l’année dernière, la majorité des membres des deux chambres du parlement de votre pays ont publié des déclarations distinctes, exhortant la communauté internationale à soutenir le peuple iranien dans sa quête de changement et à prendre des mesures décisives à l’encontre du régime actuel en Iran.
La politique que nous proposons à la communauté internationale peut être résumée en quatre articles :
– Inscrire le Corps des gardiens de la révolution (pasdarans) comme organisation terroriste.
– Activer le mécanisme de snapback prévu par la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies.
– Déclarer le régime des mollahs comme une menace majeure pour la paix et la sécurité mondiales en vertu du chapitre sept de la Charte des Nations unies.
– Reconnaître la lutte du peuple iranien ainsi que le combat de la jeunesse iranienne et des unités de résistance contre le corps des pasdarans pour renverser le régime.
J’espère que les deux chambres du parlement italien et le gouvernement italien soutiendront officiellement ces demandes au niveau de l’Union européenne.
Je vous remercie.
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