Message à une conférence annonçant le soutient d’une majorité de la Chambre des Représentants américaine à la Résistance iranienne

Maryam Radjavi : ce régime ne peut se réformer et personne dans ce régime n’a la volonté ni la capacité d’apporter des changements

Honorables membres de la Chambre des représentants américains,
J’apprécie l’initiative bipartisane de la Chambre des représentants qui a présenté la résolution 1148. Il s’agit d’un modèle de valeur pour une politique efficace contre le régime des mollahs qui est devenu la plus grande cause de guerre et de crise dans la région et dans le monde. Une dictature religieuse connue pour avoir massacré 30 000 prisonniers politiques en 1988.
Je suis très reconnaissante au député Randy Weber qui est à l’origine de cette résolution.
Je salue la députée Elise Stefanik, présidente de la Conférence républicaine de cette Chambre, et les honorables députés Nancy Mace, Brad Sherman, Lance Gooden, Raul Ruiz et Mario Diaz-Balart.
Cependant, je ne peux cacher ma profonde tristesse face à la perte de la députée Sheila Jackson Lee. Elle était l’une des pionnières du soutien à la Résistance iranienne, ma sœur, une amie de longue date et l’une des premières signataires de cette résolution.
Je présente mes condoléances au Congrès, au peuple américain et à sa famille pour la disparition de cette grande dame, véritable avocate de la justice et des droits humains. Elle s’est courageusement opposée au régime, à la politique de complaisance et aux étiquettes injustes collées à la résistance iranienne. Elle a défendu les membres de l’OMPI à Achraf dans les moments les plus difficiles. Son nom et sa mémoire resteront à jamais dans le cœur des défenseurs de la liberté du monde entier, et en particulier dans celui de mes compatriotes en Iran.

Chers amis,
La résolution 1148 et votre conférence d’aujourd’hui revêtent une importance majeure compte tenu de la situation en Iran. D’une part, le peuple iranien et sa résistance sont engagés dans une lutte pour renverser cette dictature religieuse. D’autre part, ce régime alimente la guerre dans tout le Moyen-Orient et au-delà, y compris en Europe, pour surmonter la crise de sa chute. Il poursuit son projet de bombe nucléaire à la vitesse maximale et étend ses armes de terreur et de criminalité au sol américain.

Un régime irréformable

Depuis le mois de mars, le peuple iranien a boycotté cinq élections organisées par le régime. Il s’agit là d’une évolution majeure. Le peuple iranien rejette toutes les formes de dictature, qu’il s’agisse du chah ou des mollahs.
Les évaluations faites par la Résistance iranienne indiquent que 88% des électeurs ont refusé de participer à la soi-disant élection présidentielle. Le guide suprême du régime a reconnu ces boycotts qui démontrent clairement le désir généralisé des Iraniens de renverser le régime.
Un autre développement décisif est l’expansion des unités de résistance en Iran. En mai et en juin, avant le rassemblement annuel de la Résistance iranienne, ces unités ont mené 20.000 activités dans 31 provinces.
Récemment, ceux qui cherchaient à justifier la complaisance avec ce régime ont placé leurs espoirs dans son nouveau président.
Cependant, le peuple iranien déclare depuis des années que le jeu des réformateurs contre la ligne dure est terminé. Les 45 dernières années ont prouvé que la résistance a vu juste en déclarant que ce régime ne peut se réformer, et que personne dans ce régime n’a la volonté ni la capacité d’apporter des changements.
Le nouveau président du régime n’est qu’une marionnette. Il s’est lui-même décrit comme étant « dévoué au Guide suprême » et ne cherchant qu’à exécuter les plans de Khamenei.
Il est fier de son passé dans la milice du Bassidj et les gardiens de la révolution. Toutefois, ses récentes déclarations avant et après le simulacre d’élections sont plus importantes. Il n’a montré aucun désir de changer les trois principales politiques de Khamenei : la répression intérieure, l’agression étrangère et les projets nucléaires.
Ces deux dernières semaines, il a rapidement et ouvertement assuré les groupes proxys, dont le Hezbollah et les Houthis, que le régime continuerait à les soutenir comme auparavant.
Le régime a tenté de prévenir les troubles en Iran en provoquant une guerre à Gaza.
Il envoie continuellement des armes à ses groupes proxys par le biais d’un corridor qui s’étend de l’Iran à l’Irak, à la Syrie et au Liban. Il envoie des bateaux remplis de missiles et d’équipements aux Houthis.

Trois étapes essentielles contre les mollahs

Dans ces circonstances, trois étapes sont essentielles pour une politique correcte de confrontation avec le régime iranien :
– Reconnaître la lutte du peuple iranien pour renverser le régime et le droit de la jeunesse iranienne à se défendre contre les gardiens de la révolution.
– Activer le mécanisme de « snapback » prévu par la résolution 2231 du Conseil de sécurité.
– Placer le régime sous le chapitre 7 de la Charte des Nations unies en tant que menace sérieuse pour la paix et la sécurité mondiales.
Le CNRI souhaite établir une république démocratique, libre et non nucléaire, fondée sur la séparation de la religion et de l’État, qui est essentielle à la paix et à la sécurité dans la région et à la tranquillité dans le monde entier.
Je suis convaincue qu’avec la détermination du peuple iranien, nous devons et nous pouvons libérer l’Iran et nous le ferons sans aucun doute.
Je vous remercie.