Rapport du Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Iran
Torture et génocide : l’histoire sombre des crimes sauvages du pouvoir en Iran
Au terme de sa mission de six ans, le Pr. Javaid Rehman, le rapporteur spécial des Nations Unies, sur la base de témoignages, de documents, de rapports et de recherches poussées, a annoncé dans un rapport approfondi que le massacre des prisonniers Moudjahidine du peuple dans les années 1981, 1982 et 1988 en Iran constituaient clairement un crime contre l’humanité et un génocide et que la fatwa de Khomeiny en 1988 révélait son intention de commettre un génocide contre les Moudjahidine du peuple.
Ce rapport rend encore plus nécessaire le renvoi du dossier de violation sauvage des droits humains en Iran devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, ce que réclame la Résistance iranienne depuis 40 ans.
Comme le souligne également le rapport, bon nombre des auteurs de ces crimes sont encore de hauts responsables du régime. Le Conseil de sécurité devrait donc prendre les dispositions nécessaires pour faire juger Khamenei et les autres dirigeants du régime, y compris le chef et de nombreux responsables du judiciaire, les commandants du corps des pasdarans et autres individus impliqués dans ces crimes.
Marchander et négocier avec un régime dont les dirigeants sont directement impliqués dans des crimes contre l’humanité et dans le génocide, revient à bafouer les principes fondamentaux et universels des droits humains. L’inaction de la communauté internationale face à ce régime au cours des quatre dernières décennies a entraîné la poursuite des crimes contre l’humanité jusqu’à aujourd’hui, notamment l’assassinat des manifestants en 2019 et 2022 en Iran.
Le rapporteur de l’ONU souligne que les crimes contre l’humanité et le génocide ont eu lieu en août et septembre 1988 en Iran, que les crimes contre l’humanité sous forme de disparitions forcées se poursuivent encore aujourd’hui et que de nombreux responsables « sont restés à des postes de haut rang jusqu’à aujourd’hui (…) l’impunité doit cesser ».
Le rapport déclare que la violation des droits humains à l’époque du chah et l’exécution de plus de 300 opposants politiques après des procès extrêmement inéquitables devant des tribunaux militaires et des violations flagrantes des droits humains et de la torture par la SAVAK, en plus de la corruption généralisée, ont conduit à un mécontentement massif et des manifestations qui ont fini par mener au renversement du régime du chah.
Le rapporteur spécial appelle chacun des États membres des Nations Unies à utiliser la compétence universelle pour enquêter, émettre des mandats d’arrêt et poursuivre en justice les individus ayant participé à des crimes contre l’humanité, des génocides et autres violations graves des droits humains en Iran, comme la torture, les disparitions forcées les exécutions arbitraires et extrajudiciaires.
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