26 Oct 2024

Conférence à Berlin

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Conférence à Berlin

Maryam Radjavi : reconnaissez la lutte du peuple iranien pour renverser la dictature religieuse

Mesdames et Messieurs, chers amis
Je vous adresse mes salutations.
Je vous remercie de l’attention que vous portez à la question de l’Iran et de la résistance du peuple iranien pour la liberté. Aujourd’hui, une dictature sauvage a fait de l’Iran l’épicentre de l’insécurité dans le monde. Mais en même temps, grâce à une résistance bien organisée pour la liberté et la démocratie, l’Iran est devenu un véritable espoir pour la paix et la sécurité mondiales. C’est le vrai visage de l’Iran qui a apporté de grandes contributions à la civilisation, la science, la philosophie, l’art et la littérature tout au long de l’histoire.

Le rôle du régime dans la déstabilisation de la région

En octobre dernier, au premier jour de la guerre au Proche-Orient, la Résistance iranienne a déclaré que la tête du serpent de la guerre est le régime en Iran. Ce régime, qui était sur le point de s’effondrer après le soulèvement de 2022, s’est tourné vers cette guerre étrangère pour empêcher un autre soulèvement et d’être renversé par le peuple iranien et sa Résistance. Dans les années 1980, en insistant sur la guerre avec l’Irak, ce régime a causé la mort d’un million d’Iraniens. Il a également joué un rôle central en alimentant les guerres en Irak, en Syrie et au Yémen, où des millions de personnes ont été tuées, blessées ou déplacées en raison de ces conflits.
Aujourd’hui, un an plus tard, comme l’a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères, “il est tout à fait clair que [le régime iranien] se tient derrière les attaques”[1] Et comme l’ont déclaré des membres éminents du Bundestag, “le plus grand perturbateur de la paix au Moyen-Orient est [le régime en] Iran.”[2]

Sans le bellicisme de ce régime, de nombreux conflits dans la région avec toutes leurs victimes et leurs dégâts, aurait pu être évités ou se terminer bien plus vite. Sans les ordres, les plans et le soutien du régime iranien, les guerres au Yémen et au Liban n’auraient pas commencé et les groupes supplétifs n’auraient pas été formés.

Quelle est la solution à la crise iranienne ?

Dans ce contexte de peur, d’effusion de sang et de désastre, la question qui se pose aujourd’hui avec plus d’acuité que jamais est celle de la solution à apporter.
Depuis quatre décennies, l’Union européenne a suivi une stratégie politique presque constante consistant à dialoguer avec le régime. Cette politique consiste à accorder au régime une impunité internationale en dépit de ses violations brutales des droits humains qui, selon le rapport de juillet 2024 du rapporteur spécial des Nations unies, sont assimilables à un génocide et des crimes contre l’humanité.
Fermer les yeux sur l’ingérence du régime dans la région et réduire les sanctions à son encontre ont conduit à des résultats visibles aujourd’hui : Le régime est à deux doigts de la production d’armes nucléaires et une grande partie du Moyen-Orient est en proie aux flammes.
Avec son terrorisme incontrôlé, le régime a fait de l’Europe une partie de son champ de bataille. Entre juin 2018 et juin 2024, le régime iranien a été responsable d’au moins 11 attentats en Europe, dont la tentative d’assassinat du Pr. Alejo Vidal-Quadras, ancien vice-président du Parlement européen.
Heureusement, grâce à sa propre prise de conscience et à sa détermination, ainsi qu’aux efforts de sa chère épouse Amparo, il est aujourd’hui parmi nous, plus actif que jamais.
À l’occasion de l’anniversaire de cet attentat terroriste, plusieurs eurodéputés y ont fait référence lors de la session du Parlement européen de cette semaine. Ils ont condamné l’expansion du terrorisme en Europe par le régime iranien. La dictature religieuse collabore également avec des groupes du crime organisé pour étendre son terrorisme. En fait, elle est devenue une menace urgente pour la sécurité de l’Europe et du monde entier. Cette politique ne peut plus durer. Le Conseil des ministres de l’UE a entamé des discussions en vue de placer le CGRI sur la liste des entités terroristes.
Les appels à rompre les liens diplomatiques avec le régime se multiplient, y compris l’appel du premier ministre de [la région allemande de] Hesse à fermer les consulats du régime en Allemagne[3]. Il s’agit de mesures positives qui ont été retardées trop longtemps, mais j’espère qu’elles seront mises en œuvre rapidement. Toutefois la solution définitive à la crise dans la région et à la situation tragique de la nation iranienne est le renversement du régime par le peuple iranien et sa Résistance.

L’alternative démocratique en Iran, clé de la paix régionale

Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) est l’alternative démocratique au régime depuis plus de quatre décennies. Cette alternative regroupe diverses tendances politiques, idéologiques et religieuses qui poursuivent un objectif commun et rejettent toute forme de dictature, qu’il s’agisse du chah ou des mollahs.
Plusieurs facteurs importants ont permis à cette Résistance d’apporter des changements en Iran, notamment une persévérance de longue durée, un soutien social, une croyance en un islam démocratique qui s’oppose au fondamentalisme au pouvoir, et une position qui promeut l’unité entre les différents secteurs de la société iranienne, y compris les musulmans chiites et sunnites, les non-musulmans et les minorités ethniques opprimées. Notre objectif est d’établir une république fondée sur la séparation de la religion et de l’État, l’égalité des genres et l’autonomie des minorités ethniques. Un pays sans exécutions ni tortures, et un Iran non nucléaire, en paix et en solidarité avec ses voisins et le monde entier.

Chers amis,
Le régime en place n’a jamais été aussi faible, sans solution et sans avenir qu’aujourd’hui. Au cours du mois dernier, il a exécuté 150 prisonniers iraniens, ce qui est encore plus que les exécutions sous la présidence de Raïssi. Il s’agit du nombre d’exécutions mensuelles le plus élevé de ces dix dernières années. Tout cela pour éviter d’être renversé.
Ces dernières années, le peuple iranien s’est soulevé à plusieurs reprises pour renverser le régime. Nous appelons l’Allemagne, l’Union européenne et le monde entier à soutenir la solution de la Résistance iranienne.
Il faut reconnaitre aux ressortissants iraniens le droit de résister et de lutter contre le régime iranien et son corps des gardiens de la révolution, comme le précise la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Reconnaissez la lutte du peuple iranien pour renverser la dictature religieuse !
Cela constitue la solution pour la liberté en Iran et la paix dans la région.
Je vous remercie.

[1]  Site du Bundestag allemand, 16 octobre 2024

[2]  Ibid.

[3]  Médias allemands, 9 octobre 2024

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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