26 Nov 2024

Message de Maryam Radjavi à une conférence au parlement britannique

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Message de Maryam Radjavi à une conférence au parlement britannique

La Journée de l’élimination de la violence faite aux femmes est l’occasion de dénoncer de la dictature misogyne en Iran

Chère Baronne O’Loan,
Chère Baronne Verma,
Honorables parlementaires, chers amis,
Je vous adresse mes salutations.
J’adresse mes salutations à votre réunion à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Tout d’abord, je voudrais rendre hommage à toutes les femmes qui se sont élevées contre la violence et l’oppression. Des femmes courageuses qui ont enduré des tortures brutales dans les prisons de la dictature religieuse en Iran. Des femmes qui ont sacrifié leur vie. Et les femmes qui en ce moment résistent dans les prisons de Khamenei à travers tout l’Iran.

Journée internationale

La Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes rappelle à toutes et à tous, spécialement aux femmes, d’unir leur volonté dans cette lutte. Aucune société ne peut progresser sans mettre fin à la violence, à l’oppression et à l’exploitation des femmes.
La Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes est l’occasion de dénoncer la dictature misogyne en Iran, un régime qui a exécuté ou torturé des dizaines de milliers de femmes de l’OMPI et de combattantes pour la liberté. Lors du massacre des prisonniers politiques de 1988 en Iran, la grande majorité des prisonnières de l’OMPI ont été exécutées. Lors des manifestations de 2022, les Iraniennes ont montré leur rôle de leader. Au cours de ces manifestations, le régime a arrêté 30 000 personnes, dont de nombreux jeunes, filles et garçons.
La mission internationale indépendante de l’ONU d’établissement des faits sur l’Iran a déclaré que la répression des manifestations pacifiques et la discrimination généralisée à l’encontre des femmes et des filles ont conduit à de graves violations des droits humains par le régime iranien. Nombre de ces violations sont considérées comme des crimes contre l’humanité. Le rapport mentionne l’assassinat de 49 femmes et de 68 enfants lors du soulèvement de 2022. Les mauvais traitements et les condamnations injustes à l’encontre des femmes emprisonnées se poursuivent.
Maryam Akbari-Monfared, l’une des plus anciennes prisonnières politiques en Iran, a récemment été condamnée à deux ans de prison supplémentaires. Elle a été arrêtée il y a 15 ans. Le régime a alourdi sa peine parce qu’elle a déposé une plainte contre l’exécution injuste de ses trois frères et de sa sœur alors qu’elle était en prison.
Le régime a encouragé la violence et la discrimination à l’égard des femmes par le biais de lois misogynes et d’inégalités juridiques, professionnelles et économiques. Ces conditions ont conduit à de nombreuses tragédies, notamment l’expulsion des universités et des licenciements, l’insécurité pour les femmes, les agressions sexuelles généralisées, le mariage forcé des fillettes et adolescentes et la traite des femmes et des filles pauvres vers d’autres pays.
La violence à l’encontre des femmes dans les rues se poursuit. Les mollahs ont chargé 32 ministères et organes gouvernementaux d’imposer le voile obligatoire aux femmes.
Parallèlement, par le biais de diverses méthodes et tactiques, ils cherchent à limiter la lutte des femmes iraniennes à la question du voile, pour l’empêcher de devenir une lutte pour la liberté et la démocratie pour l’ensemble de la société. Mais les Iraniennes crient : « Avec ou sans hijab, en avant pour la révolution ! » Leur devise est : « Femmes, résistance, liberté ! »

Plan pour les droits et les libertés des femmes

Chers amis,
Par la répression, les exécutions massives, le bellicisme et l’exportation de crises, Khamenei cherche à empêcher un soulèvement. Le monde est témoin du rôle néfaste que jouent les mollahs dans la propagation de la guerre dans la région. Les gouvernements ne doivent plus retarder la désignation du corps des pasdarans comme une entité terroriste.

Les mollahs ont totalement violé l’accord nucléaire. Le premier pas urgent et nécessaire est de réactiver le mécanisme de « snapback » et de restaurer les six résolutions du Conseil de sécurité.

À l’intérieur de l’Iran, ils ont également intensifié la censure, les arrestations et la répression. Le président du régime, Pezeshkian, qui se présente comme un réformateur, a soutenu l’exécution des prisonniers le mois dernier. Il a pris ses fonctions en juillet, mais dans ce court laps de temps, le régime a exécuté environ 500 personnes.

Malgré tout, les manifestations populaires se poursuivent sur les lieux de travail et dans les rues, menées notamment par les infirmières, les retraités et les travailleurs du secteur pétrolier. Des jeunes femmes ont rejoint les unités de résistance pour mettre fin à la tragédie générée par le pouvoir et renverser les mollahs. Les femmes sont la force du changement, et ce sont les femmes en Iran qui finiront par faire tomber la dictature religieuse.
Nous l’avons dit et nous continuons à le dire : Non au voile obligatoire, non à la religion obligatoire et non au gouvernement obligatoire.
Il y a de nombreuses années, le Conseil national de la Résistance iranienne a adopté un plan sur les droits et les libertés des femmes en Iran. Par la suite, au nom de la Résistance iranienne, j’ai présenté un plan mettant l’accent sur l’élimination de toutes les formes d’oppression, d’intimidation et de discrimination imposées aux femmes iraniennes et mettant l’accent sur l’égalité complète des genres dans tous les domaines de la vie familiale, sociale et économique, ainsi que sur la participation active et égale des femmes à la direction politique.
J’appelle les honorables parlementaires britanniques, en particulier mes chères sœurs des deux chambres du Parlement, à protester contre les arrestations et l’emprisonnement des manifestantes en Iran et à soutenir leur lutte contre le régime.
Je les exhorte également à reconnaitre la légitimité de la lutte du peuple iranien pour renverser la dictature religieuse, ainsi que le juste combat des unités de résistance contre les gardiens de la révolution.

Je vous remercie.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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