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09 Jan 2025

Conférence en présence de Mike Pompeo, ancien Secrétaire d’Etat des Etats-Unis

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Conférence en présence de Mike Pompeo, ancien Secrétaire d’Etat des Etats-Unis

 

La défaite stratégique en Syrie et au Liban reflète la fragilité et l’instabilité du régime des mollahs La prochaine dictature à renverser est le régime des mollahs

Monsieur le Secrétaire d’Etat,

Bienvenue à la Maison de la Résistance iranienne. Nous sommes ravis de vous accueillir en ce début d’année. J’espère que cette année sera couronnée de succès pour le peuple des Etats Unis et qu’elle sera une année de liberté, de paix et de prospérité pour notre peuple et pour l’ensemble du Moyen-Orient.

Les défaites du régime en 2024

2024 a été une année pleine de revers cuisants pour le régime. On a assisté à un boycott généralisé de deux simulacres d’élections, à une montée de la résistance dans les prisons, à l’adhésion d’un plus grand nombre de jeunes aux unités de résistance et à l’expansion de leurs activités.
Le régime a également dû faire face à une économie en panne, à 40% d’inflation, à une pauvreté généralisée et une corruption financière massive, en particulier parmi les responsables et les commandants du Corps des pasdarans, ainsi que des défections croissantes au sein de ses forces loyales.
Dans ces circonstances, la principale force mandataire du régime, le Hezbollah au Liban, a subi des coups sérieux et, pour finir, le pilier de la stratégie de Khamenei dans la région, la dictature d’Assad, a été détruite dans les derniers mois de l’année. A présent, Khamenei est confronté à la perspective d’un soulèvement.
Si le régime n’était pas faible et instable à l’intérieur de l’Iran, et s’il n’était pas cerné par la colère du peuple, il aurait pu rester en Syrie et préserver son allié le plus important. Ce qui s’est passé en Syrie reflète clairement la faiblesse du régime.
Les proches conseillers de Khamenei affirmaient fièrement que « l’influence de l’Iran s’est établie de l’Iran, l’Irak et la Syrie jusqu’à la mer Méditerranée[1] ». Ils appelaient la Syrie leur 35e province[2] et la qualifiait de « maillon d’or de la résistance[3]». Ce qui s’est passé en Syrie a révélé la vulnérabilité des forces du régime. Au début des combats à Alep, le régime disposait de 30 bases[4] dans cette seule région. Pourtant, dès que les forces de l’opposition ont lancé leurs attaques, celles du régime se sont désintégrées.
Les médias ont rapporté « 350 hommes de l’opposition étaient entrés à Alep et que 30 000 membres des forces gouvernementales et des forces fidèles à l’Iran se sont échappés sans aucune résistance, ont détruit leurs positions et quitté la région. Des situations similaires se sont produites dans toute la Syrie.[5]»
Par conséquent, l’affirmation des mollahs selon laquelle ils n’ont pas de forces en Syrie est un mensonge complet. Ils n’ont pas non plus été surpris par les événements en Syrie. Khamenei et son ministre des Affaires étrangères ont clairement indiqué qu’ils avaient informé Bachar el-Assad des mouvements de l’opposition plusieurs mois auparavant.
En réalité, il est exact de dire que la chute de Bachar Assad est le résultat de l’effondrement des forces du régime en Syrie.
Ces événements sont lourds de conséquences pour la survie du régime. La domination de Khamenei a déjà reçu un coup important. La force terroriste Qods a subi un sérieux revers et elle est même remise en question dans ses rangs. Cette situation a terrifié les forces de la milice du Bassidj et des pasdarans. Dans un discours public, Khamenei a exhorté les soutiens du régime à contrer leur panique et leur désespoir.

Maryam Rajavi-conference-mike pompeo

 

La chute du régime est possible

L’impact le plus important a été le renforcement remarquable de l’esprit combatif des jeunes et la préparation de l’opinion publique à de futurs soulèvements.
Les plus hauts organes de sécurité du régime, y compris le ministère du renseignement et le quartier général de Sarollah, la principale base de sécurité à Téhéran, ont donné des instructions confidentielles pour contrôler les manifestations et prévenir les incidents inattendus. Ces instructions prévoient clairement la possibilité de soulèvements.
Pourtant, Khamenei a jugé que ces mesures de sécurité ne menaient à rien. Dans un discours inhabituel, il a menacé de réprimer les participants aux futures manifestations.
L’un des aspects les plus alarmants de la chute d’Assad pour le régime est que le peuple iranien a vu dans cette chute une menace pour sa sécurité, avec une grande joie, que le renversement d’une dictature hautement criminelle est en effet possible.
Heureusement, de jeunes Iraniens se sont levés pour réaliser cet objectif.
Les activités croissantes des unités de résistance s’inscrivent dans le cadre des préparatifs d’un soulèvement organisé visant à renverser le régime. Elles travaillent sans relâche, se sacrifient et encouragent de nouveaux combattants à les rejoindre. Les unités de résistance s’opposent sans relâche aux mesures de sécurité. Cependant, le facteur décisif reste le soutien effectif du peuple. La défaite stratégique du régime en Syrie et au Liban est le reflet de sa faiblesse intérieure. La prochaine dictature qui doit être et sera renversée est le régime des mollahs.

Reconnaitre la résistance iranienne

Chers amis,
Les défaites du régime dans la région ont été sévères et il ne peut s’en remettre. Toutefois, cela ne doit pas donner la fausse impression que Khamenei abandonnera les fondements de son pouvoir.
Il ne cessera pas de réprimer le peuple iranien, n’abandonnera pas son programme d’armes nucléaires et ne reconsidérera pas son bellicisme régional.
S’il a eu recours à la guerre, à la répression et aux armes nucléaires, ce n’est pas en raison de sa puissance. En réalité, il s’appuie sur ces stratégies pour briser la tenaille des soulèvements et contrer la vague de demandes de changement de régime au sein de la société iranienne.
Il n’y a qu’une solution pour supprimer l’influence du régime dans la région, arrêter ses programmes nucléaires et de missiles et le forcer à mettre fin à la torture et aux exécutions de la jeunesse iranienne. Cette solution est son renversement par le peuple iranien et sa Résistance.
Cette Résistance prône une république démocratique et pluraliste fondée sur la séparation de la religion et de l’État, l’égalité des sexes et un Iran pacifique et non nucléaire.
Il est temps que la communauté internationale reconnaisse la lutte du peuple iranien pour renverser le régime et le combat de la jeunesse rebelle iranienne contre le corps des pasdarans.
La reconnaissance de la lutte de la Résistance iranienne et des unités de résistance fait nécessairement partie d’une politique de fermeté contre le régime des mollahs.
Il ne s’agit pas d’un choix parmi d’autres, mais de la seule solution pratique et viable pour faire face au fascisme religieux au pouvoir en Iran.
Je vous remercie.

 

[1] Communiqué du secrétariat du CNRI, 4 mai 2014

[2] Le mollah Ta’eb, médias officiels, 14 février 2013

[3] Velayati, médias officiels, 26 janvier 2013

[4] Agence officielle Tasnim, 21 décembre 2024 : « les groupes protestataires disent que les forces de la résistance avaient plus de 30 bases dans cette région, mais dans les plans qui d’agrandissent pas l’ampleur des protestataires, il est dit que la résistance avait au moins des bases dans 17 points de cette région. »

[5] Quotidien El-Arab, 20 novembre 2024

 

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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