08 Fév 2025

Grande manifestation des Iraniens à Paris pour le 46e anniversaire de la révolution antimonarchique

Catégories // Activités // Discours et événements // Nouvelles et activités

Grande manifestation des Iraniens à Paris pour le 46e anniversaire de la révolution antimonarchique

 

Maryam Radjavi : Ni chah, ni mollah, vive la révolution démocratique du peuple iranien !

Chers compatriotes, partisans de la Résistance iranienne !
Je vous adresse à toutes et à tous mes salutations ainsi qu’aux Moudjahidine de la liberté à Achraf 3 qui ont rejoint en ligne ce rassemblement et cette manifestation.
Nous rendons hommage à la grande révolution antimonarchique du peuple iranien du 11 février 1979, avec cet engagement sacré et immense qu’il faut aussi renverser le régime tyrannique des mollahs.
Oui, ni chah, ni mollah, vive la révolution démocratique du peuple iranien !
Saluons les pionniers et les véritables dirigeants de cette révolution : De l’ayatollah Taleghani à Mohammad Hanif-Nejad, Saïd Mohsen, Ali-Asghar Badi-Zadegan, de Bijun Jazani, Massoud Ahmadzadeh, Amir Parviz Pouyan, à Chokrollah Paknejad, des créateurs de l’épopée de Siyahkal à Achraf Radjavi et Moussa Khiabani. Saluons leur mémoire !

Le régime des mollahs assiégé de toutes parts

La génération de la révolution de 1979 a été maintes fois massacrée, enchaînée, bombardée de mensonges et de diabolisation, mais elle s’est multipliée et a persisté dans les générations insurgées et porteuses de soulèvements.
Ils ont voulu brûler et réduire en cendres la révolution iranienne. Mais sous la direction de Massoud [Radjavi], les flammes de la révolution ont rejailli des cendres ardentes.
La Révolution de Février est vue comme « néfaste » par les héritiers du chah, mais pour la galaxie des martyrs et les insurgés, elle célèbre la victoire contre la dictature monarchique. Même si les mollahs ont volé cette révolution, leur temps est désormais révolu, car une autre révolution est en train de se former.
Le régime des mollahs est assiégé de toutes parts. Assiégé par les unités de résistance et la jeunesse insurgée. Assiégé par une société débordant de colère et de rébellion, et assiégé par des conflits internes et externes, surtout après l’effondrement de leur principal bastion dans la région.
Khamenei a répété à l’envi : « Si nous ne combattons pas en Syrie, nous devrons nous battre à Téhéran et Ispahan. » Maintenant qu’ils ont perdu la Syrie et le Liban, ils livrent bataille à leur peuple, à Téhéran et dans toutes les villes d’Iran avec des exécutions.
Cependant nous leur disons : Ne tardez pas ; il vous faudra même fortifier le siège de Khamenei !
Car les insurgés ont l’intention de « désinfecter » la place Pasteur [siège de la Présidence du régime] à Téhéran de tous les microbes des mollahs et du chah !

The grand rally of Iranians on the 46th anniversary of the anti-monarchic revolution in Paris-fr.

 

Avec ou sans bombe atomique, les mollahs seront renversés

Dans leurs échecs en cascade, un conflit a opposé les factions internes du régime concernant la question de négocier ou de ne pas négocier avec les États-Unis. Nous leur disions et continuons de leur dire : Allez-y, négociez donc et avalez la « coupe de poison des négociations » dans tous les domaines ! Pour nous, un millier de « coupes de poison » qui vous fragilisent, rendent service à un millier de foyers de révolte en Iran.
C’est pourquoi le ministère du renseignement du régime, par la voix de son vice-ministre, a affirmé que les négociations sont le « plus grand poison » parce que le message des Américains avec ces négociations est « soit vous reculez, soit vous êtes renversés ». Hier aussi, Khamenei a dit le dernier mot en affirmant que « négocier n’est ni sage, ni intelligent, ni honorable. »

Ce régime avait aussi déclaré auparavant que par peur de la mort, il ne se suiciderait pas. Mais le peuple iranien et sa résistance lui disent : « Tyran, ta mort approche ». Avec ou sans négociations, avec ou sans bombe atomique, tu es promis à un soulèvement et à la chute.
Aujourd’hui, les villes d’Iran sont saturées de protestations et de grèves des travailleurs, des infirmières, des enseignants, des personnes spoliées et des retraités.
Des dizaines de millions de personnes sont privées de leurs besoins fondamentaux (comme l’électricité, l’eau, le logement, un minimum de nourriture et de soins).
Mais le problème de notre peuple va bien au-delà de la multiplication des prix par dix ou cent. Son problème, c’est 46 ans de règne d’une dictature religieuse cruelle et prédatrice.
C’est pourquoi il s’est levé lors de l’insurrection de l’hiver 2017-2018, menés par des femmes et des jeunes, il a mis à bas 800 centres politiques et militaires du régime lors de l’insurrection enflammée de 2019, et à l’automne 2022, il a fait trembler la terre sous les pieds des mollahs dans 280 villes d’Iran.
Oui, la solution, c’est une autre révolution. Une révolution pour renverser un régime d’exécutions et de massacres.

Pacifisme ou soumission ?

À ceux qui enveloppent la protection du statu quo ou, du moins, l’inaction et l’opportunisme dans le papier doré de la non-violence, et présentent la résistance et la fermeté comme de la violence, nous disons : Messieurs, si l’objectif n’est pas de dissimuler vos positions de soumission ou de compromis, alors renversez les mollahs et instaurez la démocratie de la manière que vous jugerez la meilleure.
Comme Massoud Radjavi [le dirigeant de la Résistance iranienne] l’a dit : « Quiconque renversera la dictature religieuse et installera à sa place une république démocratique et indépendante, nous serons à ses côtés et le soutiendrons de toutes nos forces, sincèrement et sans arrière-pensée. »
Mais hormis le Conseil national de la Résistance iranienne, cela n’existe pas. Si quelqu’un nie l’existence d’une alternative, cela ne signifie rien d’autre, sur le plan politique, que le maintien et la pérennité de ce régime.
Le Conseil national de la Résistance iranienne a présenté, il y a 22 ans, le projet du front de solidarité nationale pour renverser la dictature religieuse. Ce conseil a appelé à l’unification de toutes les forces républicaines du pays, engagées dans le rejet total du régime du guide suprême, de celles et ceux qui luttent pour instaurer un système démocratique et indépendant, fondé sur la séparation de la religion et de l’Etat.
Ainsi, croyez-le, le différend n’a jamais porté sur les méthodes. Le véritable cœur du débat est : Faut-il, oui ou non, renverser le fascisme religieux, avec tous les sacrifices nécessaires ?
Ces dernières décennies, il a été prouvé que toute personne ressentant la nécessité de renverser cette dictature, n’éprouve pas d’hostilité envers le mouvement de résistance et ne joint pas sa voix à celle des mollahs contre les forces qui combattent ce régime. Oui, toute personne qui veut renverser ce régime soutient sincèrement les unités de résistance. Vous êtes aujourd’hui rassemblés dans un pays dont l’hymne national est la Marseillaise. Alors nous aussi chantons : « Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé. Contre nous, de la tyrannie, l’étendard sanglant est levé (…) Formez vos bataillons ! Marchons marchons, qu’un sang impur abreuve nos sillons ! »

Le droit à la révolte

Oui, nous et notre peuple, nous ne nous battons pas seulement pour le droit vestimentaire. Le droit à la révolte est notre premier droit, celui de notre peuple et des insurgés pour la liberté. Ce droit figure dans le préambule de la Déclaration universelle des droits de l’homme comme dernier recours contre la tyrannie et la répression.

Chers compatriotes !
Notre peuple a renversé la dictature monarchique en 1979. Maintenant, nous nous levons pour renverser la dictature religieuse et pour la victoire d’une révolution démocratique.
Dans la révolution de 1979, les femmes sont descendues sur le champ de bataille avec dévouement, mais ont récolté la discrimination, la répression et le voile obligatoire.
Aujourd’hui, une révolution est en marche vers une participation active et égale des femmes à la direction politique.
Dans cette révolution de 1979, une dictature religieuse a remplacé la dictature monarchique. Aujourd’hui, nous allons construire une société où la religion et l’État seront séparés, une société où tous nos compatriotes des ethnies kurdes, arabes, baloutches et turkmènes accéderont à leurs droits.

The grand rally of Iranians on the 46th anniversary of the anti-monarchic revolution in Paris-fr.

La souveraineté populaire

La constitution qui conférait la « grâce divine » au chah et à ses « descendants mâles » a été enterrée par la révolution antimonarchique de 1979.
Cette autre constitution, qui soumet tout le pays au pouvoir de la « tutelle absolue du guide suprême », sera également enterrée.
Une nouvelle constitution est en route, dont le principe majeur est que la souveraineté revient au peuple iranien, à son vote et son droit de voter librement.
C’est cela la mission de notre Résistance, qui se sacrifie pour

  • ouvrir la voie au transfert du pouvoir à ses véritables détenteurs,
  • pour ouvrir la voie au peuple de notre patrie afin qu’il puisse déterminer son destin,
  • et pour que la force opprimée des femmes trouve sa place déterminante.

Je termine mes propos en saluant les grands martyrs Achraf Radjavi, le commandant du peuple Moussa Khiabani, et leurs compagnons tombés au champ d’honneur dans une bataille décisive des Moudjahidine du peuple le 8 février 1982.
Saluons celles et ceux qui ont combattu jusqu’à leur dernier souffle et ont fondé la tradition de la résistance à n’importe quel prix.
« O Iran,
Ton amour est ma vocation,
Mes pensées ne sont jamais loin de toi.
Sur ton chemin, quelle valeur revêt notre vie ?
Longue vie à notre terre d’Iran. »

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

En savoir plus

Suivez-nous