Message à la conférence « Mille maires français contre la peine de mort en Iran » à Paris-5

Maryam Radjavi : Le silence et l’inaction encouragent les mollahs à poursuivre les exécutions et le terrorisme
Madame la Maire, chère Florence Berthout,
Chers amis,
Je vous remercie pour votre solidarité avec la résistance du peuple iranien contre ce régime d’exécutions et de massacre.
Les protestations de plus d’un millier d’honorables maires français contre les exécutions en Iran, sont un cri puissant entendu dans des centaines de prisons de Khamenei par des milliers de condamnés à mort.
Ce cri renforce la détermination des courageux prisonniers de la campagne contre les exécutions chaque mardi depuis plus d’un an et envoie un message fort aux familles devant les prisons disant qu’elles ne sont pas seules.
Oui, l’appel d’un millier de maires français prouve que les véritables représentants du peuple français sont aux côtés du peuple iranien.
Le 31 mars, le Guide suprême du régime a clairement dit que les soulèvements sont des troubles et il a menacé de réprimer tout soulèvement du peuple, comme les années précédentes. Par conséquent, la principale menace pour l’existence du régime est la résistance et le soulèvement populaire, qui prennent aujourd’hui la forme d’opérations continues des unités de résistance.
La bataille entre le peuple iranien et le fascisme religieux
Les exécutions, qui ont touché 1150 personnes en Iran l’année dernière, sont la réaction défensive de Khamenei face au soulèvement et à la résistance. Le 8 avril, cinq prisonniers politiques ont été exécutés après dix ans de prison. Malheureusement, le silence et l’inaction encouragent les mollahs à faire toujours plus d’exécutions et de terrorisme.
Comme le dit la déclaration des maires, les autorités en Iran tentent, avec un climat de terreur, d’empêcher un soulèvement populaire. Par conséquent, chaque exécution sous ce régime, est par nature politique.
Mais les crimes quotidiens des mollahs vont renforcer la volonté des jeunes insurgés de renverser ce régime.
Au centre de la question iranienne se trouve la bataille entre le peuple iranien et le fascisme religieux. Tous les événements internes et externes de l’Iran se font autour de cette bataille.
S’opposer au chantage des mollahs
Des milliers d’élus se tiennent aux côtés du peuple iranien en soutenant la campagne « Non aux exécutions ». Une majorité de députés français en 2023, et en 2024, 200 députés de la précédente assemblée, ont condamné les violations des droits de l’homme et les exécutions arbitraires. Ils ont appelé à reconnaitre le droit du peuple iranien à lutter contre le fascisme religieux, la même politique recommandée par la majorité du Congrès américain et des majorités dans 32 parlements en Europe et certains pays arabes.
Cette politique, si elle est adoptée par les gouvernements européens, est la seule qui peut faire regretter au régime iranien le terrorisme et la prise d’otages.
Mais quand le prix de la libération de chaque otage est payé avec des pressions sur la résistance iranienne et sa diabolisation, comme vous avez pu le constater durant toutes ces années, l’Europe livre sa politique en otage au régime des mollahs qui est en phase terminale.
Tout le monde souhaite la libération de chaque otage des prisons des mollahs. Mais dans cette sorte d’échange, il ne faut jamais laisser la politique française devenir otage du chantage des mollahs. Car cela va les encourager à prendre d’autres otages.
Conditionner la poursuite des relations diplomatiques et commerciales avec l’Iran à la fin des exécutions et à la libération des otages, est le minimum nécessaire face à la politique inhumaine du régime des mollahs. Le jour où ce régime arrêtera les exécutions, sera le jour où il ne pourra plus tenir devant le soulèvement organisé du peuple et qu’il sera renversé.
Le Conseil national de la Résistance iranienne défend une république démocratique sans exécutions ni torture, où la séparation de la religion et de l’État, l’égalité entre les femmes et les hommes et l’autonomie des minorités ethniques seront garanties. Un Iran non nucléaire, qui respecte la paix, la coexistence pacifique et la coopération régionale et internationale.
C’est pourquoi, nous appelons tous les gouvernements et parlements à reconnaître le droit du peuple iranien à renverser le régime et la lutte de la jeunesse rebelle contre les Gardiens de la révolution.
Le peuple iranien et sa résistance luttent avec des sacrifices admirables pour la liberté depuis des dizaines d’années. Comme le disait le général de Gaulle, la liberté n’est jamais donnée, elle se conquiert.
Je vous remercie.
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