Message aux Iraniens manifestant en souvenir des martyrs du 19 avril 1972 et 1975

Maryam Radjavi : Ni chah, ni mollahs, la révolution démocratique du peuple iranien vaincra !
Chers compatriotes,
Partisans de la Résistance iraniennes
Amis insurgés,
Je salue vos rassemblements enthousiastes dans divers pays du monde en souvenir des martyrs les plus honorables.
Pour l’anniversaire de l’exécution de quatre membres de la direction centrale de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) en 1972 et de l’anniversaire du crime horrible de la SAVAK du chah en 1975, qui a fusillé neuf membres menottés des Fedayine du peuple et des Moudjahidine du peuple, dans les collines d’Evine (nord de Téhéran), nous renouvelons notre engagement à faire triompher la cause de ces martyrs : Ni chah, ni mollahs, la révolution démocratique du peuple iranien vaincra !
Les atrocités de la SAVAK et du régime du chah
Le meurtre de neuf révolutionnaires des Fedayines du peuple et des Moudjahidine du peuple est l’un des crimes les plus ignobles de la SAVAK et du régime du chah.
À l’époque, le chah avait engrangé des milliards de dollars grâce au pillage des ressources pétrolières iraniennes.
Avec la création du Parti Rastakhiz, et la mise en place d’un système à parti unique, il a accru à l’extrême la répression et la brutalité. Cependant, il continuait de voir un cauchemar dans les révolutionnaires comme les Moudjahidine du peuple et les Fedayine du peuple.
Il s’est alors mis à verser le sang des dirigeants et des pionniers de la résistance dans les prisons, sans savoir qu’il noyait son régime dans une mer de sang.
Ce crime brutal a été décidé par le chah et mis en œuvre par son impitoyable bourreau de la SAVAK, Parviz Sabeti, le directeur politique survivant de la police secrète du chah. En effet, rien ne représente mieux les régimes du chah et des mollahs que ces bourreaux-là.
Saluons les vaillants héros fusillés qui ont roulé dans leur sang sur les collines d’Evine !
Deux Moudjahidine du peuple : Kazem Zolanvar et Mostafa Javan-Khoshdel, et sept Fedayine du peuple : Hassan Zia-Zarifi, Abbas Souraki, Mash’ouf Kalantari, Mohammad Tchoupanzadeh, Aziz Sarmadi, Ahmad-Jalil Afshar et le grand révolutionnaire Bijan Jazani.
Adressons nos salutations sans fin au commandant Kazem Zolanvar, qui, par son courage, son dévouement et une grande clairvoyance, a empêché la SAVAK de découvrir le rôle de Massoud [Radjavi] à la tête de l’organisation dans la prison et de ses activités, et s’est levé pour protéger Massoud des conspirations criminelles de la SAVAK.
Saluons aussi Mostafa Javan-Khoshdel, un héros de la résistance sous la torture, devenu un symbole de courage et de libération pour les révolutionnaires iraniens.
Saluons leurs mémoires à tous !
Vive aussi les martyrs du 19 avril 1972 !
Nasser Sadeq qui a lancé devant la cour martiale du chah : « Nous voyons la proue du navire de la victoire poindre à l’horizon de l’océan des peuples. » Ali Baqeri qui incarnait l’éthique révolutionnaire, le sens des responsabilités, le pardon, le sacrifice et l’humilité. Mohammad Bazargani qui a résumé l’histoire des insurrections populaires, en constatant : « En regardant l’histoire de l’Iran, on ne trouve pas de période où notre peuple soit resté silencieux pour réclamer ses droits. » Et Ali Mihandoust qui a déclaré : « Nous savons que le mouvement exige de nombreux sacrifices, et nous sommes prêts à faire partie des premiers martyrs. »
Nous n’oublions pas qu’en 1980, lors d’une commémoration de ces mêmes martyrs, Massoud [Radjavi] avait déclaré : « Est-il facile de marcher sur la voie de l’unicité, le chemin de Dieu et du peuple ? Suffit-il de le prétendre ? Non! Cela se fait avec le cœur et l’âme, et jusqu’à la moelle des os. »
Oui, c’est avec leur cœur, leur âme et leur chair que les Moudjahidine du peuple, à la cour martiale du chah, ont brisé les murs de la censure et de la répression pour porter le cri d’un peuple opprimé aux oreilles de tous.
Comme l’a dit Moussa Khiabani, « Nasser Sadeq, Mohammad Bazargani, Ali Mihandoust et Massoud [Radjavi] ont fait de ce tribunal d’injustice, un procès du régime traître du chah. »
Et dans leurs plaidoiries de défense, ils ont expliqué et exposé l’idéologie de l’islam révolutionnaire opposé à l’oppression.
C’est à partir de là qu’ont été posées les bases du renversement du régime du chah. Et, comme l’a dit le Père Taleghani [ayatollah progressiste emprisonné par le chah], des torrents ont jailli de leur sang, des torrents de rébellion et de révolution.
Aujourd’hui, c’est ce sang pur qui empêche que les frontières ne se brouillent entre le camp du peuple et celui des ennemis du peuple, entre le mouvement de la résistance et son opposition. Cela permet de bloquer la voie aux slogans vides et mensongers et au blanchiment des crimes du passé.
Oui, la multitude de crimes commis par Khomeiny et Khamenei n’a pas et ne peut reléguer à l’oubli tous les massacres et les crimes de la dictature des Pahlavis.
Comme l’a dit Massoud [Radjavi], c’est Khomeiny qui était le véritable héritier du chah.
Oui, le peuple iranien est déterminé à instaurer avec une révolution démocratique, une société qui ne laissera de place ni au chah ni à Khomeiny, ni à leurs tyrannies inhumaines. Et il réussira.
Ni retour en arrière, ni immobilisme
Mes chers compatriotes,
Cet anniversaire sanglant, comme d’autres épopées et grandes batailles contre les régimes du chah et des mollahs, est l’un des sommets brillants des 120 années de résistance du peuple iranien pour la liberté.
Cette bataille de 60 ans, marquée par la souffrance et le sang des meilleurs enfants du peuple de notre patrie, est le plus grand acquis de l’histoire contemporaine de l’Iran dans le combat de la liberté contre la tyrannie et la réaction.
Avec tout le sang qui a été versé durant la sombre époque de la monarchie et de la dictature religieuse, on ne peut concevoir de retour vers le passé, ni d’immobilisme dans le présent.
La société iranienne et son avant-garde se dirigent vers un avenir glorieux fondé sur la liberté, l’égalité et la démocratie, et ils en paieront le prix, quel qu’il soit.
Le peuple iranien ne se contentera de rien de moins que du renversement de la dictature religieuse et de l’instauration d’une république démocratique. Un Iran libre et non nucléaire avec la séparation de la religion de l’État et le plan en 10 points de la Résistance iranienne.
Vive la liberté !
Saluons les martyrs !
La victoire vous appartient.
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