Message de Maryam Radjavi aux manifestations des iraniens en soutien à l’appel pour la justice pour les victimes du massacre de 1988
Chers compatriotes,
Amis de la Résistance iranienne
Près de trente années nous séparent du massacre de 30.000 prisonniers politiques en Iran. Mais ce crime n’est pas de nature à être oublié par l’histoire. Ce crime est un problème du jour. C’est la question des terribles violations des droits humains en Iran. Il concerne ces jeunes dont les mollahs, en cette année où nous sommes, ont fait crever les yeux ou les jeunes dont, cette année toujours, les mollahs ont fait amputer les mains. Cela concerne les exécutions quotidiennes dans tout l’Iran et les milliers de gens condamnés à mort.
Cela concerne les prisonniers politiques qui sont surveillés dans toutes les cellules et les sections par des caméras et des micros. Des prisonniers qui sont torturés sans répit et privés de leurs droits élémentaires. Des jeunes qui se voient refuser les libertés les plus fondamentales. Les femmes considérées dans la pratique comme des êtres de seconde catégorie. Une société qui vit dans la peur et la misère. Une société condamnée à vivre sous le pouvoir de ceux qui ont assassiné et torturé ses enfants. Une société privée du droit aux activités politiques et du droit de voter librement.
Avec cette campagne pour la justice, vous visez le régime pour son plus grand crime. Avec cette campagne, vous avez fait de la prise de position face au massacre de 1988, un critère de jugement.
Pendant de longues années les gouvernements de l’Union européenne et des Etats-Unis, ont aidé les mollahs à tenir caché leur crime contre l’humanité. Je demande aux peuples d’Europe d’interroger leurs gouvernements, de leur demander pourquoi ils continuent d’avoir des relations avec ce régime qui gouverne avec des génocides ? Aujourd’hui, les prétextes qu’avancent les mollahs sont clairs aux yeux des peuples du monde. C’est comme si ces 30.000 prisonniers politiques massacrés et les 120.000 martyrs revenaient sur le devant de la scène. Oui, comme Massoud Radjavi, le dirigeant de la résistance iranienne, a dit à propos des martyrs : Ce sang pur allumera un commencement (…) et Khomeiny n’a pas été capable d’éteindre cette flamme.
Nous appelons le Haut-Commissaire des droits de l’homme de l’ONU à mettre sur pied une commission d’enquête indépendante sur le massacre de 1988. Les gouvernements européens doivent au moins conditionner leurs relations diplomatiques et économiques avec ce régime à la fin de la torture et des exécutions.
Tant que les mollahs se verront les mains libres de violer les droits humains en Iran, ils poursuivront la guerre et les occupations dans le Moyen-Orient. Et tant que les mollahs continueront leur oppression dans la région, la sécurité et la tranquillité dans le monde, notamment en Europe, seront en danger.
Le peuple iranien et sa résistance veulent mettre fin à la tyrannie religieuse et les mollahs avec tous leurs crimes ne pourront échapper à leur sort.
Je vous remercie profondément, chers compatriotes, pour tous les efforts que vous déployez dans cette campagne et je vous appelle tous à étendre ces efforts et à développer votre lutte pour instaurer la liberté et la souveraineté populaire en Iran.
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