Message de Maryam Radjavi A la manifestation des Iraniens devant l’ONU à New York
Je remercie les personnalités éminentes venues à votre rassemblement en solidarité avec la résistance du peuple iranien.
Votre rassemblement aujourd’hui fait aussi entendre le cri des Iraniens et de la société des nations protestant contre l’accueil du président d’un régime inhumain à l’ONU.
Cette année le président du régime iranien participe à l’assemblée générale alors que la rapporteuse spéciale de l’ONU attire l’attention pour la première fois dans son rapport sur la tragédie du massacre des prisonniers politiques de 1988 en Iran. Elle rappelle que sur un décret de Khomeiny des milliers de femmes et d’hommes emprisonnés ont été exécutés et enterrés dans des fosses communes inconnues. Elle demande une enquête indépendante et efficace sur ce crime et que la vérité soit faite. Accompagné par une note du Secrétaire général qui l’adressait à l’Assemblée générale de l’ONU, ce rapport est un des acquis du mouvement qui demande justice pour le sang versé de 30.000 Moudjahidine du peuple et autres résistants.
Ce rapport en même temps est un nouveau document digne de valeur qui remet en question la présence du président de ce régime à l’ONU.
Ce que nous voulons avec notre peuple opprimé c’est que le président du régime du massacre soit expulsé de l’ONU et de ne pas permettre que la tribune des Nations Unies serve à défendre cette tyrannie sauvage qui soutient le terrorisme.
Un pouvoir qui a violé les lois internationales et les traités ratifiés par l’ONU. Un régime qui a piétiné l’ensemble des 30 articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Et cela fait des années que les rapporteurs de l’ONU, en particulier ceux des droits humains, se voient rejeter leur demande de se rendre en Iran.
La dictature religieuse n’a aucune place à l’ONU et doit en être expulsée.
Le président de ce régime qui a reconnu qu’en 38 ans la dictature n’a fait qu’exécuter et torturer ne doit pas être accueilli à l’ONU. Lors du premier mandat de Rohani, plus de 3000 personnes ont été exécutées.
Durant son premier mandat, le budget militaire a connu la plus grande augmentation et Rohani dilapide chaque année une grande partie des ressources du pays pour massacrer la population syrienne et mener des interventions destructrices en Irak et en Syrie.
Pour son second mandat, il a composé un gouvernement avec des individus ayant participé dans les commissions de la mort durant le massacre des prisonniers politiques, ou qui sont de hauts responsables du ministère du Renseignement, à savoir le ministère de la torture et des tueries. Et le plus grand engagement de ce gouvernement et de développer le programme de missiles balistiques et d’augmenter la production d’armes pour poursuivre la guerre et le terrorisme dans les pays de la région.
Je tiens à souligner que tant qu’au niveau international, notamment à l’ONU, on laissera les portes ouvertes aux assassins du peuple iranien, ces derniers continueront à violer les droits de l’homme, à faire la guerre.
Il est temps que la communauté internationale, en particulier les gouvernements occidentaux, mettent fin aux concessions accordées au régime des mollahs, ainsi qu’à leur passivité et leur silence face à ses crimes en Iran et à l’étranger.
La communauté internationale doit contraindre ce régime à cesser ses tueries et sa répression des justes protestations populaires et ses crimes dans les pays de la région. Le régime des mollahs est dans une situation de faiblesse extrême et a plus que jamais besoin des relations avec les pays occidentaux.
Le peuple iranien attend :
– Que les gouvernements démocratiques subordonnent tous leurs échanges économiques à l’arrêt des exécutions et de la torture.
– Que le massacre des prisonniers politiques de 1988 en Iran soit reconnu comme un crime contre l’humanité
– Que l’ONU mette sur pied une commission d’enquête indépendante à ce sujet.
– Que le Conseil de sécurité de l’ONU prenne des mesures pour faire juger les dirigeants du régime en organisant un tribunal spécial ou en envoyant le dossier de ce massacre à la Cour pénale internationale.
– Et que tous les Etats, en particulier les Etats-Unis ferment la porte à tout échange avec les gardiens de la révolution.
Oui, la seule solution aux problèmes du Moyen-Orient, c’est de chasser ce régime et ses pasdaran d’Irak, de Syrie et du Yémen.
En fait ce que demande les Iraniens, c’est la chute de la dictature religieuse. Et comme l’a dit Massoud Radjavi : « Tant que ce régime sera en place, son renversement est avant toute chose un droit inaliénable, le nôtre et celui de notre peuple. »
Chers amis,
Le renversement de ce régime est aujourd’hui plus que jamais à portée de main. On peut le voir dans la résistance héroïque des prisonniers politiques en grève de la faim et dans le mouvement de protestations de la population du Kurdistan contre la tuerie cruelle des « koulbar », ces porteurs transfrontaliers.
On voit aussi que la situation sociale est encore plus prête que par le passé dans les manifestations des épargnants spoliés, des enseignants, des infirmières, des ouvriers et des étudiants. Tout indique que le peuple iranien veut plus que jamais un changement fondamental.
Pour atteindre cet objectif, vous avez chacun une grande responsabilité : saisir chaque occasion pour la transformer en action efficace contre la dictature religieuse et c’est quelque chose que vous êtes les seuls à pouvoir accomplir. Plus que jamais, votre engagement et votre sens des responsabilités seront déterminants.
Je vous appelle tous à étendre la campagne du renversement de la dictature religieuse.
Vive la liberté !
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