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21 Nov 2017

Maryam Radjavi – Solidarité avec nos compatriotes frappés par le séisme dans l’ouest de l’Iran Le 20 novembre 2017

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Maryam Radjavi – Solidarité avec nos compatriotes frappés par le séisme dans l’ouest de l’Iran Le 20 novembre 2017

Nous sommes rassemblés pour commémorer nos compatriotes qui ont perdu la vie dans le séisme de la province de Kermanchah.

Chers compatriotes,
Chères sœurs et chers frères,

Nous sommes rassemblés pour commémorer nos compatriotes qui ont perdu la vie dans le séisme de la province de Kermanchah. Nous sommes là pour exprimer notre sympathie aux blessés de cette catastrophe et aux dizaines de milliers de familles dont les foyers ont été détruits.

Nous sommes rassemblés par compassion avec celles et ceux dont les êtres chers sont restés ensevelis sous les décombres et que personne n’est venu aider malgré leurs larmes et leurs cris.
Nos cœurs sont avec ceux qui, même quand ils ont pu extraire vivants leurs proches des décombres, les ont perdus ensuite car il n’y avait personne pour soigner leurs blessures.

Au nom de la Résistance iranienne, je présente mes condoléances les plus profondes à la population sinistrée et endeuillée de Kermanchah et je répète que nous sommes de tout cœur avec vous et que nous prions pour vous.

A nos sœurs et nos frères et à nos enfants à Sarpol-Zahab, Qasr-Chirine, Salas-e-Babajani, Ezgueleh, Kerend, Eslamabad, Guilan-e-Gharb, Ravansar, Javanroud, Paveh, Sahneh, Dalahou, Tazeh-Abad et Kermanchah, nous exprimons nos condoléances et partageons leur douleur. Et avec les mots du grand poète du Kurdistan, Molavi Kurde, je voudrais leur dire :

A nouveau mon cœur s’est rempli de tristesse
Cette séparation a ôté à mon âme tout repos
Et les larmes de l’affliction troublent ma vue

Que les blessés se rétablissent au plus vite avec la mansuétude de Dieu et l’aide de nos compatriotes dans tout le pays, en particulier de l’ouest de l’Iran qui ces jours-ci ont compati de tout leur cœur et de toute leur âme, et avec l’aide des infirmières et des médecins bienveillants. Tout le monde est profondément bouleversé car cette catastrophe aurait pu causer beaucoup moins de pertes humaines et de dégâts matériels et on aurait pu éviter qu’elle ne plonge notre cher Kermanchah dans autant de sang et de destructions.

Nous savons que ces jours-ci, non seulement Kermanchah, mais tout l’Iran souffre et pleure. D’autant plus que chacun en Iran, avec le séisme de Kermanchah, a pu voir de ses propres yeux l’insécurité et la vulnérabilité de toutes les villes et de tous les villages. Chacun a pu voir le destin économique et social qui lui est réservé.

Par conséquent nous sommes réunis pour dire à nouveau que dans ce champ de ruines de répression et de corruption, d’insécurité et de pauvreté qui sert de repaire à la dictature religieuse, la seule voie de secours est le renversement du régime du guide suprême.

A mes sœurs et frères des Moudjahidine du peuple et aux sympathisants de la Résistance qui ont perdu de la famille dans ce séisme, je présente aussi mes condoléances. Et je voudrais ici faire part de ma gratitude aux compatriotes qui ont volé au secours des sinistrés. Je crois qu’en ce moment la majorité du peuple iranien partage cette gratitude. Ce sont des remerciements et un hommage du fond du cœur, en particulier aux jeunes qui au milieu de toutes ces lamentations et destructions, ne sont pas restés indifférents et malgré leur pauvreté n’ont pas perdu un seul instant pour voler au secours des sinistrés. Ils n’ont pas eu peur des menaces et des insultes des pasdaran et des forces de sécurité, et ont montré leur honneur et leur courage.

La jeunesse de Kermanchah a su faire revivre le souvenir du champion de légende Gholam-Reza Takhti qui avait porté assistance aux victimes du séisme de Bo’iene-Zahra en 1962 en faisant preuve de la plus grande humanité. Tout comme lui, ne reculez devant aucun effort pour secourir les sinistrés. Etre un champion, c’est comprendre la douleur de son peuple et être un pilier sur lequel il peut s’appuyer. Au contraire de la dictature religieuse, vous pouvez générer de la solidarité au sein de la population.

Chers sœurs et frères,
Le tremblement de terre de Kermanchah a mis deux réalités majeures en vis-à-vis. D’un côté la l’ampleur de la corruption et de la fraude au sein du régime en place et de ses crises, et de l’autre l’esprit de solidarité et d’unité des Iraniens pour le contrer.

Tout le monde a vu que la première chose qu’a faite le guide suprême des mollahs, c’est d’envoyer des commandants des pasdaran et de la milice du Bassidj dans la région du séisme, et d’y déployer des unités anti-émeutes. Car il croit que si le contrôle de la situation lui échappe, ce secteur ravagé par le séisme deviendra un foyer de révoltes.

Vous savez que les catastrophes naturelles comme les séismes ou les inondations n’arrivent pas seulement en Iran. Dans certains pays, des catastrophes beaucoup plus grandes comme des tsunamis arrivent. Mais contrairement à l’Iran sous le régime des mollahs, dans ces pays, l’Etat met en place tous ses moyens pour secourir les sinistrés et non pour les réprimer. Ils ont aussi des plans pour réagir aux désastres et s’occuper des victimes.

Mais en Iran, comme on l’a vu pour le séisme dans le nord, ou le séisme de Bam (dans le sud) ou maintenant celui de Kermanchah, même les gens sauvés des décombres meurent faute de soins ou sont abandonnés sans secours. Ainsi si un tremblement de terre est une catastrophe, la situation après le séisme est dix fois pire.
En fait, face à ces désastres, les autres pays demandent de l’aide à l’étranger et aux instances internationales. Mais pourquoi les mollahs n’ont pas demandé d’aide aux pays étrangers ? Parce qu’ils ne veulent pas que le monde voit leurs crimes. Les mollahs ont même empêché la population de Kermanchah et des provinces voisines d’aller aider les victimes.
Dans certaines villes comme Sanandaj, ils ont détruit les centres de collecte des aides populaires, ils ont saisi les camions transportant des aides de la population pour les distribuer ensuite au nom des pasdaran et bien sûr en voler une grande partie.
Dans d’autres secteurs, il y a eu toute sorte de discriminations contre nos compatriotes sunnites, les privant de l’aide distribuée. L’esprit de l’islam, du chiisme et de leurs saints sont révoltés par cette ignominie et comme je l’ai dit à maintes reprises, les chiites véritables agissent en solidarité et fraternité avec les sunnites.
Oui ce régime est réglé sur la répression et non pas sur l’assistance. D’autre part, les dégâts du séisme de Kermanchah auraient pu être plus limités. C’est un nouvel aspect de la manière dont le fléau que constitue le régime des mollahs a fragilisé les villes, les villages, les lieux de travail, les logements, les écoles et les hôpitaux, les installations de services et techniques et les infrastructures du pays, si bien que rares sont les endroits en Iran qui soient épargnés.
Dans les secteurs touchés, des hôpitaux nouvellement construits se sont effondrés. Il a été rapporté qu’un hôpital ayant couté 15 millions de dollars et dont la construction a duré huit ans, s’est effondré en quelques minutes.
Le tremblement de terre a secoué non seulement Kermanchah mais aussi tout l’Iran. Il a créé un climat où les langues de certains experts se sont déliées. Ils ont dit que le régime a construit des tours sur la ligne de faille tectonique, a dévasté des espaces verts et détruit l’environnement.
Comme l’a dit une fois Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne : « quand tous les revenus du pétrole du pays ont été détournés par le régime de Khomeiny et ses successeurs ou sont déversés dans la guerre et la répression, il est naturel que les fondations économiques et sociales s’affaiblissent et que rien ne soit fait pour prévenir et prévoir les divers risques naturels. »
Les exactions, les pillages et bien sûr la répression pour sauvegarder ce régime anachronique et antipatriotique, ont causé des calamités qui surgissent un jour dans la ville de Bam, un autre jour dans l’effondrement de la tour Plasco ou dans l’incendie d’une raffinerie ou dans l’éboulement d’une mine de charbon sur les ouvriers et les ingénieurs, et aujourd’hui à Kermanchah.
Il faut demander aux mollahs pourquoi ils gaspillent de cette manière l’argent des Iraniens qui devrait servir à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires ? Les mollahs dépensent chaque année des dizaines de milliards de dollars pour la guerre en Syrie et le maintien de la dictature d’Assad. Khamenei assure tous les frais de la milice féroce Hachd Al-Chaabi en Irak.
Au fait, où sont passés les 100 milliards de dollars dégelés par les pays occidentaux avec la fin des sanctions et mis à la disposition du régime ? En quoi le doublement des revenus pétroliers ces deux dernières années a-t-il profité au peuple iranien ?
Et pourquoi au lieu d’être au service de la population, le Croissant Rouge est envoyé vers d’autres pays pour y exporter l’intégrisme ? Aux dires des autorités en place, le Croissant Rouge aux ordres du régime gère 26 centres d’aide dans 19 pays asiatiques, africains et sud-américains. Pourquoi en est-on arrivé là ? Parce que la dictature religieuse, de par sa nature, ne fait que tuer et réprimer et ne se préoccupe que de plonger le pays dans la corruption, les exactions et la régression.
C’est la fameuse sécurité dont Khamenei et ses acolytes se gargarisent tous les jours avec fierté comme un acquis.
En fait, tout le pays et toute la société sont dans l’insécurité face aux séismes et aux inondations et aux autres catastrophes naturelles. Les gens sont dans l’insécurité face à la dépravation et la corruption que les mollahs ont propagées. Ils sont dans l’insécurité face aux établissements de crédit frauduleux qui ont dépouillé les épargnants. Et plus important que tout, ils sont sans défense face à la répression, le harcèlement et les persécutions menés par le corps des pasdaran et tous ces organes criminels chargés de la répression.
Mais pourquoi avoir transformé l’Iran en un immense bagne ? Pourquoi avoir rendu les rues si peu sûres pour les jeunes et surtout les femmes ?
Pourquoi amputer les membres et couper les langues ? Pourquoi pousser les gens en raison de la misère noire à vendre leurs reins ? Pourquoi pousser les femmes misérables à vendre leurs enfants pas encore nés ? Pourquoi tous ses SDF qui dorment dans des cartons dans la rue ou dans des tombes ? Pourquoi tous ce chômage, cette pauvreté, cette misère ? Pourquoi toutes ces arrestations et ces exécutions ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Mais au milieu ces malheurs, de ces blessures et de ces destructions, tous les Iraniens partagent un sentiment et une pensée et c’est que ce régime et ces destructions prendront fin. Ils le chantent dans ces beaux vers d’un poème qui dit :
Je te reconstruirai mon cher pays
Au besoin avec les briques de mon âme
Je planterai un pilier sous ton toit
Au besoin avec mes os
Je sentirai tes fleurs nouvelles
Comme les souhaits de ta jeunesse
Et je laverai le sang de ton visage
à la rivière de mes larmes
Chers amis,
Ce dont j’ai parlé n’est une infime partie des calamités d’un séisme funeste en Iran qui n’est autre que le régime du guide suprême. Mais ces jours-ci, une autre vérité s’est fait jour et c’est la solidarité et la sympathie de la société avec les victimes à Kermanchah. Même les journalistes étrangers qui se sont rendus dans la région, ont rapporté que beaucoup d’aides étaient apportées par des particuliers, c’est-à-dire par la population elle-même. Ce sens des responsabilités et cette abnégation sont franchement admirables.
Tout le monde a vu que malgré les difficultés, les pères, les mères et même les enfants n’ont reculé devant aucune aide. De telle manière que deux braves compatriotes kurdes originaires de Bukan et de Dalahou, ont perdu la vie en apportant des secours. Oui, quand la population prend les choses en mains, les gens donnent même leur vie les uns pour les autres.
Cela nous rappelle les efforts des jeunes sympathisants des Moudjahidine du peuple et des autres résistants lors du séisme qui avait balayé Tabass en 1978 à la veille du renversement du chah. Ce qui s’est passé ces derniers jours montre clairement que la société est prête et que l’esprit de résistance est là pour lutter contre le régime.
A présent que la saison froide a commencé, en particulier dans l’ouest de l’Iran, les rescapés ont besoins de bien plus d’aide. J’appelle tous mes compatriotes à voler au secours des familles qui ont perdu ceux qui subvenaient à leurs besoins, des enfants devenus orphelins, des parents qui ne savent comment faire dans le froid, la faim et la maladie pour leurs enfants, oui ils ont tous besoin de votre aide.
Nous n’avons pas oublié qu’à cause de la politique inhumaine et des pillages des mollahs, les calamités qui ont frappé les rescapés de Bam ont été pires que le tremblement de terre. En ce qui concerne Kermanchah, il ne faut pas que cette expérience amère se répète et c’est possible grâce à la solidarité de tous.
C’est nécessaire non seulement pour Kermanchah, mais aussi pour l’ensemble de l’Iran. Face à la dictature religieuse qui propage les divisions, la méfiance et l’indifférence dans la population, nous pouvons changer le moral de la population avec l’arme de notre solidarité.
Les gens qui souffrent d’être sans abris et ceux que l’insécurité et un avenir sombre angoissent, lorsqu’ils sont touchés par le soutien et l’affection de leurs compatriotes, trouvent la force de surmonter les épreuves. C’est ainsi que les liens de l’ensemble de la société sont renforcés et qu’une force immense de solidarité et de compassion entre en scène dans la société iranienne pour défier la dictature religieuse.
Notre pays doit briser les chaines de la pauvreté, de la répression et de la mort. Il doit se libérer de la destruction, de l’instabilité et de l’insécurité.
Il faut sauver les enfants d’Iran, les villages et les villageois, les villes et leurs habitants déshérités, les femmes opprimées et la jeunesse enchainée, l’économie et le commerce du pays, les écoles, les universités et le sport en Iran, tout, partout, a besoin d’être sauvé et libéré. Et pour cela il faut renverser la dictature religieuse dans sa totalité.
C’est pourquoi j’appelle l’ensemble de mes compatriotes à la solidarité, à la résistance et à la révolte pour renverser ce régime cruel.
Vive le peuple iranien !
Vive la liberté !

 

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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