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17 Fév 2018

La responsabilité des femmes dans le renversement de la dictature religieuse en Iran- Discours de Maryam Radjavi pour la Journée internationale des Femmes

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La responsabilité des femmes dans le renversement de la dictature religieuse en Iran- Discours de Maryam Radjavi pour la Journée internationale des Femmes

Le 17 février, s’est tenue à Paris une conférence intitulée « les femmes, la force du changement – Le soulèvement en Iran et le rôle des femmes » en présence de nombreuses personnalités des cinq continents, politiques, juridiques parlementaires, militantes des droits des femmes et mères de victimes des exécutions. Dans son intervention, Maryam Radjavi a déclaré :

Mesdames et messieurs,
Mes chères sœurs,

Je vous adresse à toutes et à tous, aux femmes du monde, ainsi qu’aux femmes éprises de liberté en Iran, mes meilleurs vœux pour la Journée internationale des Femmes. Mes meilleurs vœux en raison de la persévérance dans la cause de l’égalité et mes meilleurs vœux aux femmes dans le monde car leurs sœurs en Iran cette année ont été à l’avant-garde du soulèvement contre le pouvoir extrémiste et misogyne des mollahs.

Cette année, la Journée des Femmes est un jour de fierté, un jour de joie et un jour d’admiration. Parce que les femmes en Iran en première ligne du combat contre l’intégrisme, qui est l’ennemi de toutes les femmes dans le monde, ont eu un rôle innovant.

De même, j’adresse mes saluts à toutes nos sœurs qui l’an passé à travers le monde ont résisté à la dictature et à la violence, en particulier aux femmes de Syrie. Saluons-les, car au milieu d’un pays en ruine, avec 10 millions de déplacés et 500.000 victimes, elles maintiennent élevé le drapeau de l’espoir.

Je voudrais aujourd’hui aborder plusieurs sujets :
– La place d’avant-garde des femmes dans le soulèvement en Iran,
– Le droit des femmes iraniennes à renverser la dictature religieuse,
– La responsabilité des femmes dans la poursuite du soulèvement,
– Le voile obligatoire,
– Et enfin la réponse à cette question : de quel soutien dispose les femmes iraniennes dans ce rôle auquel nous croyons.

Les femmes en première ligne du soulèvement

Tout d’abord, à propos du soulèvement en Iran, je dois dire qu’un des aspects marquants de cet événement, c’est que sa force axiale sont les femmes et les jeunes. Ce n’est pas sans raison que les photos symbolisant ce soulèvement, sont celles de jeunes femmes, notamment celle qui dans un nuage de gaz lacrymogène, lève le poing.

Un des slogans du soulèvement disait « réformateurs, conservateurs, la partie est terminée ». Ce slogan a été lancé pour la première fois par des étudiants, filles et garçons, dans les manifestations à Téhéran.

Un autre slogan important que les manifestants ont lancé aux mollahs, c’est : « ayez peur, ayez peur, parce que nous sommes tous ensemble ». Dans cette initiative, devant la prison d’Evine de Téhéran, les femmes étaient très actives. Oui, que les mollahs aient peur, car nous sommes toutes ensemble.

Khamenei a dit : l’égalité entre les femmes et les hommes fait partie des concepts complètement faux de l’occident. Et les femmes en Iran lui ont répondu avec détermination. Une femme courageuse s’est plantée à un mètre à peine des pasdaran et des agents. Les yeux dans les yeux, elle leur a crié de toutes ses forces : « Mort à Khamenei ! » Je ne connais pas le nom de cette femme, mais au moment où elle a crié, elle s’appelait l’Iran.

A propos du rôle des femmes dans le soulèvement, le sous-directeur politique des gardiens de la révolution a donné une image plutôt claire de la situation. Il a dit : Dans les années 1980, les personnes qui dirigeaient les protestations de rue de l’organisation des Moudjahidine du peuple étaient surtout des femmes et maintenant aussi le maillon essentiel de la provocation et du lancement (des protestations) sont des femmes. A titre d’exemple, quatre de ces femmes ont plongé la ville d’Ilam dans des émeutes et après leur arrestation, il est apparu qu’aucune d’entre elles n’étaient d’Ilam. De la même façon, celles qui étaient de Karadj ont été arrêtées à Kermanchah, ou celles qui étaient de Bandar-Abbas ont été arrêtées à Chiraz. C’étaient des Moudjahidine du peuple, elles étaient organisées, elles étaient présentes dans les villes et donnaient la ligne des slogans.

C’est ce qu’a dit l’ennemi c’est que le maillon principal qui a motivé le soulèvement était des femmes et je souligne que le maillon principal du renversement de la dictature religieuse, ce sont aussi les femmes insurgées d’Iran.

Le droit des Iraniennes à renverser la dictature religieuse

Les femmes ne sont pas descendues dans la rue pour demander quelque chose aux mollahs. Elles sont descendues pour faire disparaitre ce régime. Les femmes ne se sont pas insurgées pour demander leur liberté. Elles se sont insurgées pour libérer tout l’Iran.

C’est ce que je veux aborder dans la seconde partie de mon intervention.

Durant la révolution française, en 1791, Olympe de Gouges a rédigé la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne sur le modèle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. A cette époque, elle a déclaré : « la femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune. » Nous aussi nous disons aux mollahs : vous avez torturé et exécuté des dizaines de milliers de femmes iraniennes, vous avez pris leurs droits les plus élémentaires, alors les Iraniennes ont le droit de renverser la dictature religieuse. Et ce droit, elles le prendront !

L’insurrection est un droit des femmes iraniennes et en même temps, c’est la seule voie pour la liberté et l’égalité. Sur la base de l’expérience des 39 dernières années, ce régime n’a laissé aucune autre possibilité. Est-ce que le jeu des réformateurs et des modérés a apporté quelque chose aux femmes en Iran ? Non absolument rien. Est-ce que les efforts déployés pour réformer des détails des lois pleines de discrimination ont servi à quelque chose ? Non absolument pas. Est-ce que d’année en année, le nombre de lois misogynes n’a pas augmenté ? Est-ce que d’année en année, le marché du travail pour les femmes ne s’est pas réduit ? Est-ce que d’année en année, les femmes en Iran ne sont pas davantage au chômage, davantage licenciées et encore plus humiliées ?

Cette politique a plongé la majorité de la société iranienne et particulièrement les femmes dans une pauvreté toujours plus grande. Regardez dans quel état se trouve la société : ventes de reins, ventes de nouveau-nés, mariages de fillettes, agressions, insultes, humiliations. Oui, le cœur et la conscience du peuple iranien sont révoltés face à autant d’oppression et d’injustice contre les femmes.

Le voile obligatoire est contraire l’islam

Je voudrais à présent aborder la question de savoir pourquoi les mollahs privent les femmes d’un droit élémentaire? Les mollahs au pouvoir disent que c’est conforme aux règles de l’islam. Le choix d’une religion se fait sur une base volontaire et de libre choix. Dans le Coran, il est écrit : « Il n’y a pas de contrainte en religion.» Ainsi donc, tout ce qui se fait par contrainte et par la force est contraire à l’islam authentique : que ce soit la religion obligatoire ou le voile obligatoire. Le voile obligatoire est contre l’islam, cela sert à enchainer les femmes et à réprimer l’ensemble de la société.

Les femmes iraniennes ont compris dès le premier jour quel objectif était en jeu. C’est pourquoi en 1979, les femmes des Moudjahidine du peuple, qui portaient le foulard, ont participé à la manifestation des femmes contre le voile obligatoire.

Dès le début, le voile obligatoire n’a été qu’un instrument de répression des femmes et un barrage sur leur route. Khomeiny a commencé son régime funeste le 11 février. Quinze jours plus tard, à peine quinze jours plus tard, le 26 février, il a annulé « la loi de soutien à la famille ». Le 28 février, il a étendu la ségrégation sexuelle contre les femmes dans le domaine sportif. Le 4 mars, il a donné le droit unilatéral de divorcer aux hommes. Le 6 mars, il a supprimé la loi d’aide sociale aux femmes, et le 16 mars il a imposé le voile obligatoire aux femmes fonctionnaires, et celui qui l’a fait appliquer dans l’administration militaire est le président actuel du régime des mollahs, Hassan Rohani. L’histoire des 39 années de ce régime est l’histoire de la répression des femmes. Et aujourd’hui, les Iraniennes veulent en se soulevant tourner cette page noire de l’histoire de l’Iran.

C’est pourquoi le soulèvement en Iran ne vise pas seulement à renverser un régime politique, c’est un soulèvement contre l’intégrisme islamiste et l’extrémisme religieux qui a plongé la région dans les larmes et dans le sang. C’est une nouvelle aube qui se lève. Une aube porteuse d’espoir non seulement pour le peuple iranien, mais aussi pour l’ensemble des peuples de la région et du monde, car l’intégrisme et l’extrémisme qui a surgi en Iran en 1979 avec l’arrivée de la tyrannie religieuse est mort dans le soulèvement de 2018.

La poursuite du soulèvement : la responsabilité des femmes

Un autre sujet que je voudrais aborder, c’est la responsabilité de la poursuite du soulèvement. Le message que j’adresse aux femmes courageuses ayant participé activement à la révolte, c’est que la situation actuelle est dotée du potentiel pour poursuivre le soulèvement.

Son message à vous les femmes insurgées, c’est qu’il vous revient de porter sur vos épaules la responsabilité entière de la poursuite de la révolte. Cette responsabilité est composée de deux parties majeures : la première est de briser le mur de la peur et de l’incrédulité, la seconde est de vous organiser.

Les rassemblements de protestation de ces derniers mois et à leur sommet, le soulèvement, ont montré une nouvelle fois que dans les moments critiques, vous, les femmes courageuses, vous avez pu faire basculer la situation et étendre les protestations. Votre rôle dans ces moments a été déterminant.

Votre responsabilité particulière c’est de briser le climat de peur, d’oppression et d’incrédulité. Votre rôle c’est de raviver l’espoir et l’audace de la population, et d’allumer dans la jeunesse la flamme du combat contre la répression.

Quand les pasdaran attaquent pour arrêter un jeune, incitez tous ceux qui se trouvent autour et qui ont peur, à bouger, à crier et à encercler les agents. Vous pouvez, en empêchant une arrestation, insuffler de la motivation pour protester et s’insurger.

Après la révolution contre le chah, la jeune génération de « militants», celle de Massoud Radjavi, filles et garçons, lycéens et étudiants, a résisté de 1979 à 1981 aux attaques des matraqueurs et des pasdaran, en première ligne, avec un esprit combattif pour défendre la cause de la liberté.

Vos sœurs des Moudjahidine du peuple dans les camps Achraf et Liberty en Irak, se tenaient en première ligne avec cet esprit combattif et ont arrêté à plusieurs reprises de cette façon, les attaques d’agents armés jusqu’aux dents.

C’est pourquoi, quand les agents du régime passent à l’attaque, essayez de toutes vos forces de contre-attaquer, de les vaincre et de les faire reculer. Augmentez les protestations lors des arrestations de manifestants ! Accompagnez et soutenez les familles des prisonniers devant les prisons !

Mes chères sœurs, vous pouvez briser le mur de la peur, de l’incrédulité et du désespoir. J’ai vu plusieurs fois qu’en vous tenant main dans la main, toutes ensemble, vous avancez en tête des manifestations. Développez cette façon de faire ! Ce rang uni peut et doit instaurer la liberté et l’égalité.

Mais votre deuxième devoir à vous les femmes insurgées, c’est d’organiser le soulèvement. Le soulèvement de décembre et janvier dernier a montré que pour avancer, il faut s’organiser. Aussi, efforcez-vous d’organiser vos autres sœurs. Enseignez aux femmes dans toutes les villes à former un millier d’Achraf, c’est-à-dire des foyers de révoltes. Enseignez-leur à créer des conseils de résistance !

Dites aux mères des martyrs que la peine de ces 39 années, ça suffit ; que le moment est venu de former des conseils de résistance des mères pour la poursuite du soulèvement. Dites aux femmes chefs de famille qu’il existe une véritable fenêtre d’espoir et demandez-leurs de prendre la main que vous leur tendez. Les femmes au chômage ou licenciées peuvent faire de grandes choses en formant des conseils de résistance.

Le chemin qui conduit à la fin des violations des droits, c’est la formation de conseils de résistance et de foyers de révolte pour la poursuite du soulèvement jusqu’à la victoire. Oui, des conseils de résistance des enseignantes et des retraitées, des conseils de résistance des employées et des ouvrières, des étudiantes et des lycéennes, des conseils de résistance de médecins et d’infirmières, de mère des victimes d’exécution et de mères de prisonniers.

Que des milliers de sources jaillissent, que des milliers de fleurs éclosent, que les foyers et les conseils de résistance dans chaque ville et village se multiplient. Comme l’a dit Massoud Radjavi (le dirigeant de la Résistance iranienne) : « le guide suprême est terriblement effrayé par les structures, le fait de s’organiser et une résistance organisée et y voit les signes certains de son renversement. Il sait mieux que quiconque que les Moudjahidines du peuple, le réseau social du soulèvement et les foyers de révolte dit des « mille Achraf », sont formés par des femmes et des hommes prêts à se battre. »

Je voudrais souligner que pour étendre le soulèvement et renverser la dictature religieuse, il faut créer des centaines et des milliers d’opportunités et c’est dans la possibilité de toutes les femmes éprises de liberté en Iran. Car votre avant-garde dans la résistance a engrangé une expérience d’une grande richesse au fil de ces 40 décennies de lutte et aujourd’hui dans le conseil central de l’OMPI, un millier de femmes héroïques mènent en première ligne le combat contre la dictature religieuse.

La politique des mollahs : réprimer les femmes et rendre passifs les hommes

Je voudrais dire aussi aux hommes épris de liberté en Iran et particulièrement aux jeunes : renforcez votre colère et votre rejet du régime des mollahs en combattant sa misogynie. La politique des mollahs consiste à réprimer les femmes et soumettre les hommes pour les rendre passifs. Brisez cette politique ! Vos frères dans les rangs des Moudjahidine du peuple et de la Résistance iranienne ont parcouru le chemin du progrès intellectuel et du combat en respectant l’égalité des femmes. Vous aussi, pour défendre la personnalité des femmes, insurgez-vous contre les mollahs ! Face à toute agression contre les femmes, ne gardez jamais le silence, ne baissez jamais la tête, ne soyez jamais spectateur ! Face à la répression et à l’humiliation des femmes et des hommes, prenez de cette manière vos distances avec l’idéologie réactionnaire des mollahs. Vous renforcerez ainsi votre propre honneur et votre propre dignité.
Oui, malgré la répression et la culture extrémiste de cette tyrannie religieuse, vous, les hommes, vous pouvez dans ce soulèvement développer et renforcer au centuple votre propre humanité.

Un rôle déterminant dans le changement vers la liberté

Nous n’avons cessé de souligner cette conviction que les femmes en Iran ont un rôle déterminant dans le changement vers la liberté. Mais comment ? Permettez-moi de développer ce point.

Les femmes en Iran n’ont reçu un statut de personne. C’est un statut qu’elles ont acquis avec leur sang, leurs souffrances et leur volonté de se libérer dans la lutte contre deux dictatures sous la direction d’un leadership compétent. Dans la soirée du 20 juin 1981, Khomeiny a exécuté douze filles des Moudjahidine du peuple, pour le seul crime d’avoir participé à une manifestation pacifique ce jour-là. Elles avaient pour la plupart moins de 18 ans et au moment de leur exécution, elles n’ont même pas voulu donner leur nom. Dans cette voie, des dizaines de milliers de femmes des Moudjahidine du peuple et d’autres résistantes ont été fouettées et emprisonnées pendant des années en isolement et dans de terribles sections de torture, ou ont été exécutées, pour avoir combattu pour la liberté du peuple iranien.

Savez-vous pourquoi Khomeiny a mis en place contre les femmes dans ses prisons des sections de tortures sous le nom de « quartiers résidentiels » ? Pourquoi il enfermait les femmes dans des cages et des cercueils ? Parce que leur résistance lui ont fait subir de multiples échecs. La résistance dont ont fait preuve les Moudjahidine du peuple et les autres résistants dans les prisons, en particulier les femmes, de 1981 à 1988, est une épopée glorieuse de l’histoire de la résistance pour la liberté.

En 1988, les femmes et les hommes de l’OMPI ont été mis face à un choix : la soumission ou l’exécution. Ils se sont maintenus sur leurs positions et en défendant la cause promue par l’OMPI et Massoud Radjavi, ils ont sacrifié leur vie. L’endurance face à Khomeiny n’a été possible qu’à ce prix.

Dans les premières années du régime de Khomeiny, les années 1980, les filles des Moudjahidine du peuple et d’autres résistantes ont érigé un barrage puissant contre lui. Puis, avec le courage d’une Tahereh Eskandar-Nejad ou d’une Akram Khorassani, elles ont été à l’avant-garde de la bataille contre les pasdaran dans les rues. Dans l’organisation des Moudjahidine du peuple et l’armée de libération nationale, elles ont occupé les plus hauts postes de commandement. Dans l’offensive militaire « Lumière éternelle » en 1988, elles ont fait preuve d’un si haut moral et d’une telle combattivité qu’elles ont répandu une frayeur si forte dans les rangs de l’ennemi, que trente ans plus tard, ils en parlent encore avec effroi. La commandante Tahereh Tolou était dans cette bataille. Emportés par leur haine, les pasdaran lui ont planté un poignard dans le cœur avant de la suspendre par les pieds à un rocher du col de Tchahar-Zebar près de la ville de Kermanchah. Puis on a vu l’endurance et la persévérance des femmes iraniennes dans les 14 années de résistance des camps d’Achraf et de Liberty en Irak. Encerclées par un siège aussi dur que long, elles ont érigé un bastion de la résistance iranienne. Et aujourd’hui, on retrouve cette même bravoure dans les femmes du soulèvement et de la résistance ainsi que dans les prisonnières politiques en grève de la faim.

La société iranienne n’oubliera pas comment des femmes comme Fatemeh Amini, Marzieh Oskouï, Azam Rouhi-Ahangaran et Achraf Radjavi ont ouvert la voie de la révolution de 1979 avec leur volonté et leur sacrifice. Saluons toutes ces femmes. C’est avec ce qu’elles nous ont légué que nous disons que les extrémistes ne peuvent empêcher la victoire des femmes en Iran. Non, aucune armée ni aucune force n’est plus puissante que notre espérance dans la liberté.

A présent, je voudrais m’adresser aux mouvements de l’égalité et à mes sœurs à travers le monde. Je suis heureuse de voir ici des sœurs venues d’Asie, d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Australie.

Le plus grand projet des femmes en cette époque pour les défenseurs des droits des femmes, c’est le soutien au combat contre l’intégrisme islamiste et du terrorisme. Et comme le cœur de cet intégrisme et de cet extrémisme se trouve en Iran sous le régime des mollahs, soutenir le soulèvement en Iran pour renverser ce régime a une double importance. Je suis persuadée que les femmes du monde sauront répondre à cet appel historique.

Toute résistance contre l’injustice, est un acquis pour toutes les femmes

Alors que les femmes représentent la moitié de la population mondiale et qu’elles souffrent de répression, de pauvreté et de discriminations et de violence, toute résistance à l’oppression et à l’injustice, est un acquis pour l’ensemble des femmes.

A présent, je m’adresse à vous, les militantes du mouvement de l’égalité : le soulèvement de vos sœurs en Iran contre le régime le plus misogyne au monde aujourd’hui est un progrès pour toute l’humanité. Chaque pas que vous franchirez pour elles, chaque activité en défense des femmes arrêtées, chaque effort pour dénoncer la torture des prisonnières et chaque mesure de votre part pour pousser les gouvernements à rompre leurs relations avec le régime des mollahs, auront une grande influence.

Dans les circonstances actuelles, nous demandons la libération urgente des manifestants arrêtés, la liberté d’expression et de réunion, la fin de la répression et du voile obligatoire.

Pour faire aboutir ces demandes, nous avons besoin de l’aide de chacune d’entre vous.

Le jour où les femmes en Iran vaincront l’intégrisme religieux, la liberté et l’égalité feront un grand pas dans le monde entier. Et ce jour n’est pas loin.

Je vous remercie.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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