L’opposition iranienne en exil veut être reconnue par l’UE
AFP, Paris, 5 décembre – La présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, opposition en exil) a appelé mercredi la France et l’Union européenne à “reconnaître la résistance iranienne”, à l’image de ce qui s’est passé en Syrie, pour un changement de régime à Téhéran.
“La plus grande erreur politique de l’Occident, c’est d’ignorer un mouvement clé du changement en Iran. Une Résistance dotée de racines profondes dans la société iranienne, avec une coalition démocratique de divers groupes de l’opposition et avec plus de 50% de femmes“, a déclaré Maryam Radjavi lors d’une intervention à l’Assemblée nationale, à Paris.
“Les sanctions internationales sont des mesures positives. Mais elles seront efficaces seulement si l’Occident change de politique vis à vis de la résistance. La seule solution à la crise iranienne, c’est un changement de régime par le peuple iranien et sa résistance”, a-t-elle affirmé.
“Le gouvernement français, qui a joué un rôle d’avant-garde dans la reconnaissance de la résistance syrienne, devrait prendre l’initiative d’une nouvelle politique dans l’Union européenne”, a demandé Mme Radjavi, appelant Paris et l’UE à “reconnaître la Résistance iranienne pour un changement de régime”.
La présidente élue du CNRI a reçu le soutien d’une dizaine de députés français de tous bords politiques, qui ont lancé une pétition demandant la “reconnaissance de la Résistance iranienne pour l’instauration de la démocratie en Iran”.
Mme Radjavi a dénoncé la politique de Téhéran “qui attise les flammes de la guerre dans tout le Moyen-Orient“, par son soutien au régime de Bachar Al-Assad en Syrie, la fourniture d’armes au Hamas à Gaza et au Hezbollah au Liban et la poursuite de son programme nucléaire.
“Mais la guerre la plus terrible des mollahs, c’est celle qu’ils livrent contre le peuple iranien. En novembre, plus de cent personnes ont été exécutées”, a-t-elle dénoncé, rappelant que l’Assemblée générale de l’ONU a adopté le 27 novembre une résolution condamnant des “violations graves et récurrentes des droits de l’Homme” en Iran.
Les Moudjahidine du peuple sont la principale composante du CNRI. Fondés en 1965 avec pour objectif de renverser le régime du chah, puis le régime islamiste, les Moudjahidine ont été chassés d’Iran dans les années 1980.
Après le Royaume-Uni en 2008 et l’Union européenne en 2009, les Etats-Unis ont retiré fin septembre les Moudjahidine du peuple de leur liste noire des organisations “terroristes”.
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