Cérémonie d’hommage aux victimes de la dernière attaque contre le camp Liberty à Auvers-sur-Oise-France
Maryam Radjavi, a appelé dimanche à l’ouverture d’une enquête indépendante de l’ONU sur les attaques à roquettes et sur les massacres des réfugiés iraniens en Irak. Elle a déclaré : « Depuis quatre mois le gouvernement irakiens et ses maîtres (le régime iranien) tentent par tous les moyens de dissimuler la vérité sur le massacre du 1er septembre au camp d’Achraf. C’est le devoir des Etats-Unis, de l’UE d’inciter l’ONU à mener une enquête indépendante et d’empêcher le gouvernement irakien de faire obstacle à cette enquête. »
Maryam Radjavi a mis en garde : « le gouvernement américain et l’Union européenne sont responsables de tout ce qui arrivera aux membres de l’OMPI dans le camp Liberty, puisque les Etats Unis ont la capacité de déplacer l’ensemble des habitants de Liberty sur le territoire américain mais ont refusé de le faire jusqu’à ce jour. »
Elle a souligné : si les Etats-Unis, l’UE et l’ONU ne prennent pas de mesures concrètes et urgentes pour garantir la protection et la santé des habitants du camp Liberty, cela va inciter les mollahs de Téhéran et leur gouvernement fantoche en Irak à répéter leurs crimes contre les habitants sans défense de Liberty dans des dimensions bien plus terribles.
Maryam Radjavi, lors d’une cérémonie d’hommage aux victimes de la dernière attaque contre le camp Liberty où vivent 3000 membres de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran.
Le camp Liberty a été bombardé par des dizaines de roquettes le 26 décembre, tuant quatre opposants iraniens sans défense, qui étaient pourtant des personnes protégées en vertu de la 4e convention de Genève. 70 autres habitants ont été blessés. Le camp qui se trouve dans la zone protégée de l’aéroport de Bagdad a été attaqué par des agents du premier ministre irakien Maliki à la demande de régime de Téhéran. 38 impactes de roquettes ont été répertoriés dans le camp à la suite de cette attaque. Des missiles de 280mm ont été tirés d’une puissance de destruction 20 fois supérieure à celle des roquettes de107 mm.
Des personnalités françaises y compris des élus du Val d’Oise notamment Jean-Pierre Béquet conseiller général du val d’Oise et maire d’Auvers-sur-Oise, le préfet Yves Bonnet ancien directeur de la DST, Tahar Boumedra ancien directeur du bureau des droits de l’Homme de l’ONU à Bagdad, et des personnalités religieuses comme Mgr Jacques Gaillot, le cheikh Khalil Meroun recteur de la mosquée d’Ivry, Taoufiq Sebti, Secrétaire général du CFCM (Conseil français du culte musulman), Abdurahman Dahman président du conseil des musulmans démocrates de France, et de nombreux Iraniens, des proches des habitants de Liberty et des sympathisants de la Résistance ont assisté à cette cérémonie. Les intervenants ont rappelé les engagements de la communauté internationale, de l’ONU mais aussi des Etats-Unis et de l’UE. Ils ont insisté sur le fait que toute considération politique dans ce domaine pour ne pas agir est immorale et injustifiable et relève de la complicité de crime. Ils ont appelé tout particulièrement la France à prendre l’initiative au Conseil de sécurité de l’ONU pour la protection des habitants de Liberty et de lancer une enquête indépendante sur le massacre dans le camp d’Achraf.
Maryam Radjavi a enjoint la communauté internationale, notamment les Etats-Unis, l’UE, l’ONU et le Conseil de sécurité, à prendre des mesures rapides pour sauver ces réfugiés sans défense. Elle leur a demandé contraindre le gouvernement irakien à fournir le minimum nécessaire à la sécurité à Liberty, à libérer les sept otages d’Achraf, et d’inciter l’ONU à mener une enquête indépendante, complète et transparente sur le massacre du 1er septembre à Achraf et du 26 décembre à Liberty, de mettre de côté les considérations politiques et de transférer les réfugiés de Liberty particulièrement les blessés et les malades vers des hôpitaux des pays européens et américains.
L’attaque à la roquette contre Liberty est survenue alors que le 1er septembre, 52 réfugiés iraniens ont été tués par les forces irakiennes à la demande de Téhéran dans un massacre au camp d’Achraf, sept autre réfugiés iraniens ont été enlevés et sont toujours retenus en otages.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 5 janvier 2013