Conférence annuelle des Comités parlementaires pour un Iran libre – Le 9 février 2022
Maryam Radjavi : Tout comme il a renversé la dictature du chah, le peuple iranien aujourd’hui a pour mot d’ordre : « A bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah ! »
Je salue les membres des comités parlementaires pour un Iran libre du Royaume-Uni, d’Allemagne, de France, d’Italie, de Suisse, des pays nordiques, des Pays-Bas, de Roumanie, ainsi que les membres de ce comité au Parlement européen.
Merci de participer à cette conférence, qui coïncide avec l’anniversaire de la grande révolution du peuple iranien.
Aujourd’hui, il existe une situation exceptionnelle à la fois à l’intérieur de l’Iran et dans les politiques et les événements concernant l’Iran au Moyen-Orient et dans le monde.
Cette situation met en avant un certain nombre de tâches très importantes auxquelles il est nécessaire de répondre. Il convient donc de discuter des différents aspects et des perspectives qu’elle présente.
Le régime des mollahs en situation de renversement
L’année dernière, Khamenei, le guide suprême du régime, a payé un lourd tribut en nommant un bourreau du massacre de 1988 à la présidence de son régime.
Amener cet individu, à savoir Ebrahim Raïssi, était l’atout le plus important que Khamenei a joué après l’éruption de grands soulèvements successifs dans tout l’Iran.
A présent la question est de savoir si le nouveau dispositif politique établi par le régime signifie la restauration de son pouvoir fragilisé et s’il va désormais dans le sens de la stabilisation, de la consolidation et d’un avenir. Ou si, à l’inverse, ce nouveau dispositif a exacerbé la faiblesse et l’instabilité du pouvoir.
Un grand nombre de preuves et de faits ne laissent aucun doute sur le fait que le régime des mollahs est en mesure d’être renversé.
Mais quand on dit que la dictature religieuse est en phase terminale, est-ce que cette évaluation est basée sur les revendications et les objectifs de la résistance iranienne ? Non, ce n’est pas une opinion spécifique à la résistance, ni quelque chose que nous avons développé sur la base des revendications et de l’orientation de notre lutte. Les grandes réalités de la société iranienne appellent au renversement du régime. Au cours de l’année écoulée, il y a eu un grand soulèvement tous les quatre mois en Iran.
Tout au long de l’année, bien que la population iranienne ait souffert des diverses formes de coronavirus et de son demi-million de victimes, tout le pays a été en ébullition en raison des protestations et des grèves.
La caractéristique la plus importante de ces manifestations est que le régime ne peut pas deviner quand les prochaines manifestations commenceront. Les gardiens de la révolution et les autres organes de sécurité et de renseignement sont constamment en alerte et pris dans une tension constante. Car s’ils tardent un peu à faire face aux protestations, ils perdront le contrôle de la situation.
Aujourd’hui, la plupart des contradictions de la société iranienne sont activées de manière aiguë et parfois irréversible contre le régime.
Ouvriers et agriculteurs se sont révoltés. Les enseignants et les éducateurs ont protesté à plusieurs reprises. Dans les régions de nos compatriotes baloutches, arabes et kurdes, de jeunes insurgés mènent des attaques armées en série contre les gardiens de la révolution, et dans les périphéries pauvres des villes, les gens gravement défavorisés sont en tensions permanentes avec le régime. Les pasdarans détruisent constamment leurs habitations et, en retour, les gens transgressent les restrictions et les lois oppressives du pouvoir.
Le régime est impuissant face à cette situation. Cette incapacité est d’abord et avant tout due au fait qu’il fait face à une société qui lui est hostile. Les gens crient ouvertement dans les rues que « notre ennemi est ici-même, ils mentent quand ils disent que c’est l’Amérique ». L’hostilité profonde du peuple iranien est la principale cause de l’instabilité du régime des mollahs.
Je dois également vous rappeler le fait que Khamenei a tout essayé – dans le cadre du maintien de son hégémonie – pour empêcher le régime d’atteindre une situation aussi dangereuse, mais qu’il se retrouve dans une impasse.
Il a par exemple utilisé de faux courants réformateurs au sein de la théocratie. Les mollahs et les factions qui se prétendaient modérés ou réformateurs, ont joué pendant de nombreuses années le rôle d’isolant contre le renversement du régime. Mais après le début du soulèvement de décembre 2017-janvier 2018, ils ont perdu leur caractère et leur utilité politiques, et Khamenei les a balayés de tous les postes du pouvoir.
Une autre façon a été de conclure un accord nucléaire avec les P5 + 1. Bien que cet accord réponde aux besoins politiques et financiers du régime avec des concessions injustifiées, ce dernier n’a jamais renoncé au projet de se doter de la bombe atomique car il en a besoin pour survivre. S’il renonce à l’arme atomique, il fait fi de toutes ses exigences de sécurité.
Les soulèvements qui ont eu lieu dans tout l’Iran depuis janvier 2018 prouvent que, contrairement aux illusions créées et propagées par les mollahs, le régime n’a pas de base populaire parmi les pauvres et les nécessiteux. Au contraire, les pauvres dans les villes forment aujourd’hui la base des forces insurgées contre la dictature religieuse.
Comme je l’ai dit, après l’échec de toutes les voies et de tous les plans, le jeu de Khamenei sur l’échiquier politique iranien est la nomination d’un religieux détesté qui est largement connu dans la société iranienne comme le bourreau du massacre de 1988 et qui ne sait rien faire d’autre que de pendre la jeunesse.
Un bourreau à la présidence
Mais que signifie vraiment de nommer un bourreau à la présidence ?
Premièrement, cela signifie que le régime est politiquement si instable et fragile qu’il ne permet même pas à ses membres les plus fidèles, comme Ali Larijani, de se présenter à l’élection présidentielle malgré ses 12 ans de présidence au parlement des mollahs. Car il craint que dans de futures turbulences politiques, ces proches n’ouvrent une brèche fatale au sommet du pouvoir. Alors que Raïssi, pour la même raison qu’il a été impliqué dans le massacre de 30 000 prisonniers politiques Moudjahidine et autres résistants, ne trouve aucune autre place dans l’arène politique que de se raccrocher au guide suprême. Deuxièmement, cela signifie que le régime a fermé la voie à tout changement et réforme, dans les sphères politiques comme économiques, et ne connaît d’autre solution que d’intensifier la répression, l’incitation à la guerre, le terrorisme et les programmes nucléaires et de missiles.
En un mot, Raïssi a deux fonctions pour Khamenei. Premièrement, fermer la voie au soulèvement. Et deuxièmement, lui laisser les mains libres sur les projets nucléaires et la politique étrangère. En conséquence, le mollah Raïssi a émergé et constitue l’indicateur le plus important de la période de renversement.
Que le régime abandonne son programme nucléaire ou aille vers la bombe, dans tous les cas, la particularité de la période de Raïssi, c’est qu’il devra faire face à l’éruption de soulèvements dus au rôle de l’OMPI et des unités de résistance.
Khamenei pensait qu’en rendant le régime monolithique et en soutenant pleinement Raïssi, il pourrait au moins freiner la crise dans laquelle il s’enfonce. Mais six mois plus tard, son gouvernement est devenu le plus incapable que le régime ait connu depuis quatre décennies. La détérioration de la situation économique sous Rohani s’est intensifiée sous la présidence de Raïssi. Par exemple, le déficit budgétaire est de 50%. La croissance économique cette année est inférieure à zéro comme les années précédentes, le taux d’inflation a atteint 50 à 60%. La pauvreté est endémique, une grande partie de la classe moyenne est appauvrie, avec au moins 40 millions des 85 millions d’habitants du pays vivant sous le seuil de la pauvreté absolue. Les politiques du régime ont détruit les ressources environnementales du pays. La plupart des zones marécageuses se sont asséchées, une grande partie des provinces souffrent de pénuries d’eau ou sont sur le point d’en manquer, les forêts ont été détruites et les villes d’Iran font partie des plus polluées au monde. Ces ravages sont en fait les décombres des grands échecs du régime dans tous les domaines politiques, économiques et sociaux. Oui, sur tous les points de vue, les mollahs sont en fin de course.
L’étendue de la Résistance dans la société iranienne
Chers amis,
La Résistance iranienne se dresse contre une dictature religieuse depuis 43 ans.
Sans cette résistance que Khatami avait qualifiée de plus grande vague et plus puissante tempête et dont Ahmadinejad disait qu’elle avait la capacité de renverser plusieurs gouvernements, jusqu’à présent l’intégrisme islamiste aurait prévalu dans toute la région.
Les mollahs considèrent les Moudjahidine du peuple et la Résistance iranienne comme la principale menace pour l’existence de leur régime et considèrent qu’affronter cette menace est l’une des priorités majeures de leur politique étrangère, de sécurité, de propagande et de guerre psychologique. Velayati, ancien ministre des affaires étrangères du régime, disait aux ambassadeurs des pays européens qu’il leur fallait choisir entre des relations amicales avec la théocratie ou le soutien à l’OMPI. Kharazi, lui aussi ancien MAE du régime, disait qu’un critère sérieux et déterminant pour évaluer la sincérité des pays européens était le genre de relations qu’ils entretiennent avec l’OMPI.
Il y a quelques jours, les médias officiels du régime ont annoncé que lors de sa dernière conversation téléphonique avec le président français, Raïssi avait ouvertement demandé l’expulsion des Moudjahidine du peuple de l’Union européenne.
Lorsque Rohani était président du régime, au lendemain du grand soulèvement de janvier 2018, il avait appelé le président français à agir contre l’OMPI dans un appel téléphonique. A l’époque, le Figaro avait rapporté que l’Elysée aurait déclaré n’avoir eu aucun entretien avec les Iraniens dans lequel la question des Moudjahidine aurait été discutée. Oui, le fait que dans les négociations des dirigeants et de ses autres responsables du régime avec les gouvernements occidentaux, faire pression sur les Moudjahidine soit une question constante, n’est pas un fait nouveau et a une longue histoire.
Frapper cette résistance est aussi un objectif permanent de la machine terroriste du régime. Pour le nouvel an iranien de mars 2018, deux mois et demi après le soulèvement de janvier 2018, le régime a tenté de faire sauter un camion d’explosifs près de la cérémonie de Norouz de la Résistance iranienne en Albanie. Lorsque l’opération a échoué, il a lancé une autre attaque terroriste sous le commandement d’un de ses diplomates en poste en Autriche, qui visait à organiser une explosion très meurtrière lors du rassemblement annuel de la Résistance iranienne à Villepinte près de Paris. L’opération a également échoué et le diplomate du régime a été arrêté et condamné à 20 ans de prison en Belgique.
Mais pourquoi le régime commet-il ces actes criminels ?
Parce que le sentiment de danger constant du régime est qu’il existe une résistance et une alternative démocratique qui développent le mécontentement profond de la société iranienne dans une lutte visant à le renverser. Mais cette menace s’est intensifiée avec l’escalade des soulèvements et des protestations en Iran. Le réseau des Moudjahidine du peuple, qui est organisé dans la plupart des provinces du pays, est devenu une menace réelle et concrète pour le pouvoir religieux. Khamenei, le guide suprême du régime, a pointé du doigt le rôle des Moudjahidine dans un discours public sur le soulèvement de janvier 2018 et celui de novembre 2019.
Les unités de résistance, qui font partie du réseau des Moudjahidine du peuple dans les villes iraniennes, sont engagés quotidiennement dans une campagne contre la répression à grande échelle, préparant et orientant la société vers les prochains soulèvements. La caractéristique de ces activités est qu’elles ne connaissent pas de répit et se déroulent dans tout le pays.
Ces derniers jours, l’arrêt brutal des dizaines de programmes du régime sur les chaînes de radiotélévision pour laisser place à des images et des messages de la Résistance iranienne ont plongé le régime dans l’affolement. Les porte-parole du régime et les médias ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils se sentaient menacés par la qualité et la complexité de cette opération. L’extension de la Résistance à travers la société iranienne a choqué le régime.
La politique de complaisance
Beaucoup se sont demandé pourquoi les médias occidentaux ne couvraient pas les activités généralisées de la Résistance à l’intérieur de l’Iran. La réponse est claire : les grands médias occidentaux choisissent d’ignorer les activités des unités de résistance, qui incarnent la réalité des grandes luttes de la société iranienne, car ils suivent toujours la politique de complaisance du ministère des Affaires étrangères pour garder sous silence la question des Moudjahidine du peuple, qui est la principale ligne rouge des mollahs.
Il est regrettable que ce régime honni, connu dans le monde d’aujourd’hui comme la source du terrorisme, de l’incitation à la guerre et de l’intégrisme, bénéficie d’un tel climat, de moyens et de mains libres dans les pays occidentaux pour lancer des campagnes afin de répandre des mensonges et des calomnies contre les Moudjahidine du peuple dans la presse de ces pays.
Il y a de nombreux cas divulgués dans lesquels le régime, en versant de grosses sommes d’argent à certains journalistes ou écrivains ayant renoncé à leur honneur et à leur conscience de presse, a publié toutes sortes de mensonges contre les Moudjahidine du peuple.
Au fait, pourquoi le régime doit-il constamment répandre des calomnies et des histoires fabriquées contre la Résistance iranienne ?
Pourquoi dépense-t-il tant d’argent dans la campagne de diabolisation des Moudjahidine du peuple et de ses soutiens ? Et pourquoi frappent-ils à toutes les portes pour empêcher un parlementaire d’assister aux conférences de la Résistance iranienne ?
La raison en est qu’il veut ternir l’image de l’alternative démocratique et la faire paraître insignifiante et sans crédibilité afin de propager le grand mensonge selon lequel il n’y aurait pas en Iran d’alternative à la dictature religieuse, qu’il n’y a rien d’autre que ce régime extrémiste et répressif et que les gouvernements occidentaux n’auraient pas d’autre choix que de traiter avec lui.
Depuis plus de trois décennies, la politique des gouvernements occidentaux a été de composer avec le fascisme religieux et de plier à son chantage. Cette politique a une histoire étonnante, dont le prix est entièrement versé avec le sang et la souffrance du peuple iranien et de sa Résistance, et bien sûr l’Occident lui-même a payé et continue de payer un lourd tribut stratégique pour cette erreur.
Par exemple, il y a deux décennies, la Résistance iranienne a dévoilé les sites nucléaires secrets du régime à Natanz et Arak. Au lieu de faire preuve de fermeté et de forcer le régime à démanteler son programme nucléaire dès le début, les gouvernements occidentaux ont fait des concessions aux mollahs. La concession la plus importante a été, bien sûr, de participer à la répression et à la limitation des Moudjahidine du peuple.
La Résistance iranienne a aussi été la première dans les années 1990 à dénoncer l’intégrisme islamiste comme une nouvelle menace mondiale. Mais à partir de la seconde moitié de cette décennie, la politique consistant à placer les Moudjahidine du peuple sur les listes terroristes a commencé, pays par pays, pour satisfaire les exigences du régime. C’était la plus grande concession encourageant le régime à intensifier son exportation du terrorisme.
Vous devez aussi certainement savoir que la Résistance iranienne a été la première à dénoncer la force terroriste Qods. A une époque où très peu de gens avaient entendu parler de cette force terroriste, les Moudjahidine du peuple ont révélé une liste de plus de 30 000 de ses mercenaires et salariés en Irak. Mais au lieu d’éradiquer les bandes du régime, les États-Unis ont confié la protection de la cité d’Achraf au gouvernement de Khamenei en Irak.
De plus, tout au long de ces trois décennies, les gouvernements occidentaux ont gardé le silence sur le massacre de 30.000 prisonniers politiques, qui est le plus grand crime contre l’humanité resté impuni depuis la seconde guerre mondiale.
Malheureusement, ces politiques ne se limitent pas aux années précédentes, mais se poursuivent sous d’autres formes.
Tout le monde est au courant du procès d’un diplomate terroriste du régime et de trois autres agents du ministère du Renseignement impliqués dans un complot terroriste contre le rassemblement de la Résistance iranienne à Villepinte près de Paris en 2018. Ce diplomate poseur de bombe du régime, diplomate en fonction, a été condamné dans ce procès à vingt ans de prison, un événement sans précédent dans le monde aujourd’hui. L’arrêt prononcé par le juge a fourni une excellente occasion aux gouvernements européens de rassembler et d’expulser d’Europe les agents du régime et ses cellules dormantes terroristes, une occasion importante de fermer ses ambassades, qui, selon les rapports annuels des services de sécurité allemands et néerlandais, sont des centres d’espionnage de ce régime. Mais ce qui s’est passé a été l’inaction de l’Occident.
Au fait, les groupes mandataires des Gardiens de la Révolution n’attaquent-ils pas aujourd’hui les Emirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite ou l’Irak sous les yeux du monde entier ? Alors pourquoi les gardiens de la révolution ne sont-ils pas inscrits dans la liste des groupes terroristes de l’Union européenne et de divers pays européens ?
Le terrorisme de ce régime ne menace-t-il pas l’Europe ? Son programme de missiles n’a-t-il pas atteint un point où il cible une partie de l’Europe ? Selon des rapports répétés de l’Agence des Nations Unies pour l’énergie atomique, le régime n’a-t-il pas violé la plupart des dispositions de l’accord nucléaire et n’a-t-il pas franchi la ligne rouge ? Alors pourquoi ce régime n’est-il pas été déclaré par le Conseil de sécurité comme la principale menace à la paix mondiale et à la sécurité ? Pourquoi les six résolutions de ce conseil contre le régime, qui avaient été abrogées en 2015, ne sont-elles pas rétablies ? Et des centaines d’autres questions.
Appels à la communauté internationale
Chers amis,
La Résistance iranienne appelle la communauté internationale, en particulier les gouvernements occidentaux, à adopter des politiques qui, dans la situation critique actuelle, relèvent inévitablement de la responsabilité de ces gouvernements. Des politiques qui vont à la fois dans le sens de la démocratie et de la souveraineté du peuple iranien et au service de la paix et de la tranquillité en Europe et dans la région.
Le régime iranien, en tant que plus grand soutien du terrorisme et de l’intégrisme islamiste, et qui commet le plus d’exécutions, doit être tenu responsable de ses crimes.
Le lourd silence et l’extrême inaction des gouvernements occidentaux face à tous ces crimes doivent cesser.
Les Gardiens de la révolution et le ministère du Renseignement dans leur ensemble doivent figurer sur la liste des groupes terroristes et leurs mercenaires et agents doivent être expulsés d’Europe. Comme les terroristes et les agents condamnés par la justice belge, il faut leur retirer la nationalité et leur passeport.
Le massacre de 1988 doit être reconnu et condamné par les parlements et les gouvernements comme « un génocide et un crime contre l’humanité ».
Et il faut reconnaître la lutte du peuple iranien pour le renversement de ce régime et l’instauration de la démocratie et de la souveraineté populaire.
L’anniversaire de la révolution antimonarchique
Chers amis, chers compatriotes,
A l’occasion de l’anniversaire de la révolution antimonarchique, nous rendons hommage à tous les martyrs, les blessés et à toutes les batailles, les soulèvements, les souffrances et le sang versé qui ont conduit à la victoire de cette grande révolution.
Les héros tombés comme Mohammad Hanif-Nejad, Saïd Mohsen, Asghar Badi-Zadegan, fondateurs de l’OMPI et les autres, Massoud Ahmadzadeh, Amir Parviz Pouyan, Bijan Jazani, fondateurs des Fedayines du peuple, Shokrallah Paknejad, Fatemeh Amini, Marzieh Ahmadi-Oskoui et Azam Rouhi-Ahangaran et l’ayatollah Taleghani, le véritable esprit de la révolution antimonarchique, ainsi qu’Achraf Radjavi et Moussa Khiabani, les grands martyrs du peuple iranien assassinés le 8 février 1982.
L’idée de renverser la dictature du chah a été promue par les l’OMPI et les Fedayines du peuple à travers des batailles audacieuses et la conquête des centres de torture et des terrains d’exécutions de la SAVAK, qui était la principale demande du peuple iranien.
Khomeiny, ce démagogue, et ses hordes de sauvages qui ont usurpé les fruits et la lutte du peuple ainsi que la direction de la révolution antimonarchique, n’avaient pas le moindre rapport avec les idéaux démocratiques du peuple qui s’était soulevé contre le chah. Khomeiny a passé de nombreuses années à se protéger et éviter toutes risques à son domicile à Najaf, en Irak, prenant position contre les mouvements révolutionnaires des années 1970, et sa plus forte revendication a été de demander au chah de prendre en charge le ministère des Dotations.
C’est la répression par le chah des mouvements patriotiques, démocratiques et révolutionnaires qui lui a ouvert la voie et qui, selon Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne, a fait de lui le véritable héritier du chah. Son œuvre et celle de ses successeurs, comme ils l’ont montré depuis 1979, a été la destruction et le pillage. La destruction et le pillage des résultats de la souffrance et du sang d’un peuple, la destruction et le pillage du patrimoine national, et la destruction et le pillage de la culture et de l’économie, de l’environnement et des relations sociales. L’exécution de 120 000 des braves enfants de la patrie iranienne, dont le massacre de 30 000 prisonniers politiques Moudjahidines et militants en 1988, font partie de ce bilan catastrophique.
Mais l’œuvre de cette résistance fondée par Massoud Radjavi, depuis le jour où Khomeiny est arrivé au pouvoir, a été de défendre la valeur de la liberté, mettre en place des mouvements successifs pour défendre l’honneur et la liberté de l’Iran et des Iraniens, former d’innombrables générations d’avant-garde et de construire une alternative démocratique à la tyrannie religieuse.
Cette résistance, qui dure depuis 43 ans, est en fait la poursuite et l’évolution de la révolution antimonarchique.
Tout comme il a renversé la dictature monarchique et s’en est débarrassé, le peuple d’Iran a pour slogan aujourd’hui : A bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah. Le peuple iranien veut un gouvernement basé sur le vote du peuple, fondé sur la séparation de la religion et de l’Etat, tout comme il veut le respect de toutes les libertés politiques, sociales et individuelles.
Il voit cet avenir dans l’alternative démocratique au régime, le Conseil national de la Résistance iranienne. Une alternative fondée dès le début avec la démarcation « ni chah ni mollah », forgée pas à pas, étape par étape, par Massoud Radjavi et qui progresse.
Ceux qui prétendent que ce régime n’a pas d’alternative brandissent un mensonge des mollahs. Ils veulent que ce régime continue d’exister et commercer avec lui.
Khomeiny a plongé les aspirations à la liberté des insurgés de 1979 dans un bain de sang. Mais notre résistance est fière d’avoir promu ce cri étouffé comme une alternative démocratique et un mouvement puissant capable de répondre aux aspirations historiques du peuple iranien. En renouvelant le pacte avec tous les pionniers et martyrs de cette révolution, nous soulignons les engagements de la Résistance iranienne pour instaurer la liberté, la démocratie et l’égalité en Iran, libéré de l’oppression des mollahs inhumains.
Vive le peuple iranien !
Vive la liberté !
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