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20 Août 2024

Conférence à l’occasion du 36e anniversaire du massacre des prisonniers politiques de 1988 en Iran En présence de Mme Süssmuth et de personnalités européennes de premier plan

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Conférence à l’occasion du 36e anniversaire du massacre des prisonniers politiques de 1988 en Iran En présence de Mme Süssmuth et de personnalités européennes de premier plan

 

Maryam Radjavi : C’est répondre à la demande des mollahs que de lancer de fausses accusations contre ce mouvement

Durant les jours de commémoration du massacre des prisonniers politiques de 1988 en Iran, une conférence s’est déroulée le samedi 17 aout, en présence de Mme Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, et de Mme Rita Süssmuth, présidente du Bundestag de 1988 à 1998 et ancienne ministre fédérale allemande de la jeunesse, de la famille, des femmes et de la santé.

Des personnalités allemandes et européennes ainsi que des représentants de la communauté iranienne assistaient à cette conférence et ont pris la parole.

Dans son intervention, Mme Radjavi a déclaré :

Chère Madame Süssmuth, bienvenue à la maison de la Résistance !
Je vous adresse mes plus cordiales salutations au nom de la Résistance iranienne et de tous les Iraniens qui se sentent inspirés par votre vaillante persévérance à leurs côtés dans leur lutte et leur soulèvement.
Chers amis du peuple iranien et de sa Résistance,
Messieurs le Professeur Degenhart, M. Geuking, M. Calderone, Mme Böcker et Mme Rookmaker, vous êtes les bienvenus.
Nous sommes ravis de voir aujourd’hui les combattants de la liberté à Achraf-3 dans cette conférence. En leur nom et au nom du millier de femmes d’avant-garde à Achraf, nous vous adressons nos salutations.

Chers amis !
La conférence d’aujourd’hui coïncide avec les jours du massacre de 1988. À l’occasion du 36e anniversaire du massacre de 30 000 prisonniers politiques, dont plus de 90 % étaient membres de l’OMPI, nous rendons hommage à ces héros. Cet horrible massacre s’est poursuivi pendant plusieurs mois en 1988.
En même temps qu’il acceptait le cessez-le-feu dans la guerre de huit ans avec l’Irak, cessez-le-feu qu’il a qualifié de calice de poison, Khomeiny a publié le décret d’exécution massive de tous les prisonniers fidèles à l’OMPI. Ils ont été pendus pour être restés fermes dans leurs convictions dans la lutte pour la liberté. Il s’agit du crime le plus grave imputé à ce mouvement et à ses membres par la dictature religieuse.
L’OMPI, qui fêtera son 60e anniversaire le mois prochain, est principalement connue pour sa lutte contre les deux dictatures du chah et des mollahs. Malgré la répression sévère menée par le régime clérical et quatre décennies de silence international sur les crimes des mollahs, ce mouvement a réussi à faire avancer une alternative démocratique.
Les efforts incessants de cette Résistance, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Iran, et les avancées du mouvement pour la justice ont permis d’obtenir des résultats significatifs pour le peuple iranien.
À cet égard, le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Iran a récemment publié le rapport final de son mandat sur le massacre de 1988 dans lequel il a clairement indiqué que de hauts responsables du régime ont commis des actes de génocide et des crimes contre l’humanité.
Il appartient désormais aux gouvernements et aux Nations unies de donner la priorité à la poursuite des enquêtes criminelles afin d’émettre des mandats d’arrêt et de poursuivre les dirigeants du régime pour avoir commis des « crimes d’atrocité », à savoir des génocides et des crimes contre l’humanité.
J’appelle tous les experts juridiques et défenseurs des droits humains à former un comité indépendant chargé de poursuivre l’enquête, d’établir les mécanismes nécessaires pour rendre des comptes et de mettre fin à l’impunité des dirigeants du régime clérical.

Chers amis,
Pendant le massacre de 1988, Mme Süssmuth, en sa qualité de présidente du Bundestag, a été la principale voix de protestation dans le monde occidental contre le massacre en Iran.
Au même moment, alors que des Iraniens et des partisans de la Résistance menaient des grèves de la faim dans 17 pays, dont l’Allemagne, pour protester contre le massacre des prisonniers politiques, le Bundestag, sous la présidence de Mme Süssmuth, a adopté deux résolutions condamnant le massacre des prisonniers politiques en Iran.
Le massacre en Iran n’a évidemment pas pris fin en 1988 et les dirigeants iraniens continuent de perpétrer ces atrocités.
Effectivement, s’il existait des dirigeants occidentaux comme la professeur Süssmuth, les religieux au pouvoir en Iran n’auraient pas pu échapper aux conséquences internationales de leurs crimes en toute impunité.
Des années plus tard, lorsque les religieux se préparaient à un nouveau grand massacre, cette fois-ci à Achraf et à Liberty en Irak, les Moudjahidine du peuple (OMPI) ont de nouveau trouvé Mme Süssmuth à leurs côtés.
Je me souviens parfaitement de la manière dont elle a utilisé tout son poids politique et sa crédibilité sociale pour soutenir l’OMPI et la Résistance iranienne dans leur lutte pour la liberté de l’Iran.
Nous nous souvenons tous de l’impact des efforts de Mme Süssmuth pour faciliter l’acceptation de 100 Achrafiens, en particulier les blessés, en Allemagne sous le mandat de la chancelière Merkel.
Cependant, il est particulièrement important de souligner l’empathie et la sororité de notre chère Rita à l’égard du millier d’Achrafiennes. Ce lien, qui s’est approfondi et renforcé au fil des ans, va bien au-delà d’un simple soutien politique. Je rappelle les propos qu’elle a tenus sur les femmes d’avant-garde qui font naitre des soulèvements : « Les femmes sont non seulement la force du changement, mais aussi la force qui construit le futur. Les femmes sont puissantes et assument des responsabilités, et l’avenir de l’Iran leur appartient ».
Grâce à sa connaissance de la lutte et de la libération des femmes iraniennes à l’avant-garde de la lutte contre la dictature religieuse, Mme Süssmuth a toujours été une source d’encouragement pour elles dans cette voie difficile et ardue. Elle continue d’être une avocate de premier plan du peuple iranien et de sa Résistance, et nous sommes très fiers d’avoir une telle pionnière sur la scène internationale.

Maryam Rajavi conference With ms Rita Susmuth

Un régime putréfié et instable

Chers amis,
Ces jours-ci, le bellicisme des mollahs a suscité de vives inquiétudes au niveau international. Au milieu de cette agitation, les mollahs tentent de dissimuler des réalités importantes à leur sujet ou de détourner l’attention.
Ces réalités comprennent, entre autres, les conditions instables d’un régime qui voit son existence menacée, la multiplication des exécutions et la répression brutale contre le peuple iranien, et d’autre part, les avancées significatives de la résistance organisée dans les villes en Iran, comme en témoignent l’expansion et les activités des unités de résistance.
Cependant, un événement important a révélé l’état de décomposition et d’instabilité fondamentale du régime : le peuple iranien a boycotté avec une ampleur sans précédent cinq des scrutins organisés par la dictature religieuse, entre mars et la mi-juillet.
Notre société, qui avait déjà exprimé sa volonté de renverser le régime par d’importants soulèvements, a réaffirmé cette forte demande par un boycott électoral généralisé. Le nouveau président des mollahs a souligné à plusieurs reprises qu’il n’a d’autre programme que d’appliquer les ordres du guide suprême. Cela indique que les éléments essentiels de la politique de Khamenei – la répression intérieure, le bellicisme extérieur et le projet d’armement nucléaire – persisteront sans interruption.
Son objectif est de faire gagner du temps au régime face aux soulèvements. Il a déclaré : «je suis venu parce que je voyais le régime en danger… »
La composition de son gouvernement, dont tous les membres ont trempé dans la répression des soulèvements et la gestion de l’appareil de criminalité et de pillage du régime, a été entièrement choisie en fonction des souhaits du guide suprême des mollahs, Ali Khamenei.
Au cours de la première semaine qui a suivi l’entrée en fonction du nouveau président, 29 prisonniers ont été pendus dans deux prisons de Karadj, en une seule journée, le 7 août. La semaine dernière, à l’occasion de la présentation de son cabinet, cinq autres prisonniers ont été exécutés. Le fait est que plus de 100 personnes ont été pendues au cours du mois dernier.
Ces exécutions ont prouvé à tous que rien ne peut être changé dans les politiques fondamentales des mollahs qui reposent sur la répression, la tuerie et la guerre extérieure.
Comme l’a dit Massoud [Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne],la tâche de Khamenei consiste à massacrer la Déclaration universelle des droits de l’homme et les conventions internationales de défense des droits humains.
La solution et le changement sont entre les mains du peuple iranien et de sa Résistance : il s’agit du renversement de l’ensemble du régime clérical, un régime d’ignorance et de crimes.

Les efforts désespérés du régime contre la résistance

Chers amis,
Le basculement de la jeune génération vers les unités de résistance à l’intérieur du pays a mis le régime en danger.
À la veille du rassemblement annuel de la Résistance iranienne, les unités de résistance ont mené 20 000 actions de soutien au mouvement et 1 700 attaques contre des centres du corps des pasdarans et d’autres centres de répression et de pillage.
Ces activités, qui se sont déroulées dans les 31 provinces et se poursuivent, ont effaré les mollahs. Malgré l’intensification des mesures de contrôle, de la répression et le lancement d’une campagne de diabolisation et de désinformation contre le mouvement de la Résistance, ils n’ont pas été en mesure d’entraver l’expansion des unités de résistance.
Depuis décembre dernier, le régime mène un procès in absentia contre l’OMPI et 104 membres et responsables de la Résistance. Au cours des sessions de ce simulacre de procès, ils ont qualifié chaque acte de résistance et de sacrifice de l’OMPI de crime majeur justifiant un châtiment sévère. De cette manière, le régime cherche à dissuader la population, en particulier les jeunes, de rejoindre le mouvement.
Au niveau international, les manifestations massives d’Iraniens en Allemagne, avec la participation de dignitaires internationaux, le rassemblement annuel « pour un Iran libre » et la déclaration de soutien de plus de 4 000 parlementaires, 137 dirigeants et anciens hauts dignitaires au programme de la Résistance iranienne ont profondément effrayé les mollahs.
Le récent rapport du rapporteur spécial des Nations unies, qui qualifie le massacre de 1988 de génocide, n’a fait qu’amplifier leur terreur.
Les révélations de la Résistance iranienne sur le réseau terroriste du régime en Europe, ainsi que l’approbation par la Résistance des mesures prises par le gouvernement allemand pour fermer le centre d’espionnage et de terrorisme du régime à Hambourg et inspecter 53 entités connexes, ont aussi excédé les mollahs et leurs agents contre la Résistance.
Récemment dans le procès grotesque mené par contumace, le ministère du renseignement des mollahs a annoncé par la voix du mollah Sedaghat, la condamnation à mort de tous les membres de la Résistance pour s’être opposés à Khomeiny et à Khamenei.
Simultanément, le régime a eu recours à une tactique inefficace contre la Résistance iranienne en employant une journaliste pour relancer la question discréditée et dépassée des « enfants soldats » du siècle dernier. Cette même journaliste est utilisée pour perpétuer ces accusations aussi usées que mensongères dans le but de diaboliser la Résistance iranienne.
En outre, il a été révélé l’année dernière qu’un réseau d’agents du régime, orchestré par le ministère des affaires étrangères, avait infiltré des postes de haut niveau dans les ministères occidentaux ou s’était fait passer pour des experts crédibles sur l’Iran afin d’influencer les politiques occidentales en faveur du régime. Certains de ces soi-disant experts ont même bénéficié d’un financement substantiel de la part de gouvernements européens.
Les religieux et les partisans de la complaisance affirment :
– Ce régime n’a pas d’alternative.
– L’OMPI et le CNRI ne bénéficient d’aucun soutien au sein de la société iranienne.
– La lutte du peuple iranien pour renverser le régime n’aboutira pas.
Les partisans de la complaisance avec le fascisme religieux ne proposent rien d’autre que la régurgitation de théories concoctées par le régime lui-même. Bien entendu, cette position constitue pour le régime le meilleur des encouragements, car elle lui donne les coudées franches pour procéder à des exécutions et à des massacres effrénés et mener des guerres.
La réalité indéniable est que cette résistance est le talon d’Achille du régime clérical. Les accusations de secte, de culte de la personnalité, et d’utilisation d’enfants soldats répondent en fait à l’agenda des mollahs.
Oui, les mollahs sont désespérés. Dans leur crainte d’un nouveau soulèvement et du renversement de leur régime, ils tentent stupidement de discréditer l’alternative démocratique et crédible à leur régime, à savoir le Conseil national de la résistance iranienne et sa force centrale. Toutefois, ces stratagèmes ne sont plus efficaces.
Contrairement à la propagande du régime et aux partisans de la complaisance, chère Madame Süssmuth, vous et les amis allemands de la Résistance du peuple iranien, avez tenu bon face à la diabolisation de la Résistance iranienne orchestrée par le régime et ses alliés. En rejetant la politique de complaisance, en défendant la légitimité de la Résistance et en soutenant la lutte des femmes iraniennes pour la liberté, vous avez créé un exemple brillant pour les hommes politiques dans le monde d’aujourd’hui.
Un exemple qui comprend que la démocratie, le développement, la paix et le progrès sociétal sont intrinsèquement liés à la renaissance de l’humanité et des valeurs humaines, et qui prône la résistance et la lutte pour préserver ces principes fondamentaux.
À mon avis, le monde entier, en particulier l’Occident, a besoin de la voix et de la sagesse de Rita Süssmuth.

Maryam Rajavi conference With ms Rita Susmuth۰

Se débarrasser du régime au Moyen-Orient

Chers amis,
Depuis plus de trois décennies, la Résistance iranienne proclame sans relâche cette vérité, étayée par des centaines de révélations et une multitude de preuves : la tête du serpent du bellicisme et du terrorisme se trouve à Téhéran. La solution est le renversement du fascisme religieux par le peuple iranien et sa Résistance.
Telle est la leçon primordiale que le conflit tragique du Moyen-Orient a transmise au monde au cours des onze derniers mois.
Durant cette période, il est devenu évident pour tous que Khamenei est l’instigateur et le principal acteur de la guerre qui a éclaté le 7 octobre.
Le conflit de la Mer Rouge est directement orchestré par le bureau de Khamenei. Les milices terroristes en Irak, en Syrie et au Liban reçoivent leurs ordres du quartier général de Khamenei.
En plus de déployer des groupes proxys, le régime a directement lancé des attaques de missiles sur trois pays étrangers depuis le début de l’année 2024. La dure réalité est que les mollahs profitent de l’effusion de sang innocent, qu’il soit palestinien ou juif, l’utilisant comme bouclier pour leur régime en décomposition contre les soulèvements du peuple iranien.
Notre Résistance plaide depuis longtemps pour ma mise au ban de ce régime de toute la région. L’application d’une telle politique priverait le Guide suprême des mollahs de son fief.
Sans la politique de complaisance, la catastrophe actuelle qui engloutit toute la région aurait pu être évitée. L’histoire n’aurait pas été condamnée à naviguer dans un bourbier aussi sanglant.
Comme je l’ai répété à maintes reprises, la politique appropriée consiste à renoncer à toute forme de complaisance à l’égard de ce régime, à adopter une position de fermeté à son encontre et à reconnaître la lutte du peuple iranien pour le renverser.
Rappelons les faits que la situation exceptionnelle actuelle a révélés à tous :
1 – Le fascisme religieux est l’instigateur et l’acteur principal du conflit au Moyen-Orient. Le monde a reconnu tardivement que ce régime constitue une menace importante pour la paix et la sécurité régionales et mondiales.
2 – Le recours à la guerre par le régime est une tentative désespérée pour éviter son renversement imminent. Le profond mécontentement de la société iranienne et sa disposition à un nouveau soulèvement, la prolifération des unités de résistance et leurs activités et opérations dans toutes les provinces, la grave détérioration de l’économie nationale et les dissensions entre les factions au pouvoir ont collectivement placé le régime au bord de son renversement. En outre, Khamenei a embourbé le régime dans le conflit du Moyen-Orient, une guerre dans laquelle il est, avec son régime, le perdant stratégique inéluctable.
3 – Les mollahs, en l’absence de toute solution viable, ont eu recours à l’obscurcissement de la situation et ont tenté de détourner l’attention de l’opinion publique. Pour ce faire, ils diffusent de fausses accusations contre le mouvement de la Résistance, déploient leurs affidés pour noircir les pages des journaux européens et se livrent à des actes de terrorisme, tels que la tentative d’assassinat manquée du professeur Alejo Vidal-Quadras, l’attaque du bureau du Conseil national de la Résistance à Berlin ou les assauts contre les bureaux affiliés à la Résistance à Londres et à Paris.
4 – La vérité fondamentale, cependant, est que face à la montée d’une alternative démocratique et à la puissante aspiration du peuple iranien à la liberté, ils sont inévitablement voués à l’échec.
Je conclurai mon intervention par le titre inspirant d’un livre de ma très chère soeur, Mme Süssmuth : « Quiconque ne se bat pas a déjà perdu. » (« Wer nicht kämpft, hat schon verloren »)
Cette vérité est claire pour moi et pour notre Résistance. Cette conviction inébranlable nous a fortifiés contre toutes les épreuves, les souffrances et les accusations. La liberté de l’Iran et de son peuple reste un engagement que nous honorons fermement, même au prix de nos vies.
Je vous remercie.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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