Conférence à Berlin pour la Journée mondiale contre la peine de mort
Maryam Radjavi : La Journée mondiale contre les exécutions, un jour de colère contre le régime des mollahs qui a le record des exécutions
Chers amis,
À l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, je salue l’ensemble des femmes et des hommes dévoués qui ont été exécutés et massacrés par le régime des mollahs. Ils ont sacrifié leur vie et payé le prix de la liberté et des droits humains.
La Journée mondiale contre les exécutions, est un jour de colère et de dégoût contre le régime des mollahs.
Cette tyrannie détient le record du monde des exécutions et l’an dernier a commis 74 % des exécutions de toute la planète. Il s’agit du plus grand bourreau de femmes de l’ère contemporaine.
Ce régime a perpétré le plus grand massacre de prisonniers politiques depuis la Seconde Guerre mondiale.
En tuant au moins 1 500 jeunes lors du soulèvement de novembre 2018 et au moins 750 personnes lors du soulèvement de 2022, la dictature religieuse détient le record de répression dans le sang des manifestations populaires.
Il s’agit d’un régime dont la principale institution – le Bureau de Khamenei – est le centre de commandement des meurtres, du terrorisme et des pendaisons. Un pouvoir dont toutes les factions s’accordent sur les exécutions. Plus de 267 personnes ont été pendues à ce jour depuis l’entrée en fonction du nouveau président de Khamenei en juillet.
Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a révélé des documents internes du régime montrant qu’il y a plus de cinq mille condamnés à mort en Iran.
Au cours des quatre dernières décennies, les exécutions ont touché tout le monde, depuis les opposants politiques jusqu’à nos compatriotes des minorités ethniques kurdes, baloutches, turkmènes et arabes en passant par les adeptes des diverses religions en Iran.
Il y a trois semaines, le régime a annoncé la condamnation à mort de trois partisans de l’OMPI. Cette semaine, le système judiciaire des mollahs a entamé le procès de 7 prisonniers politiques accusés d’appartenir à l’OMPI et de rébellion. Une accusation passible de la peine de mort. Les mollahs voient se rapprocher leur renversement et s’en prennent à la principale menace qui pèse sur l’existence de leur régime.
Dans son dernier rapport en juillet de cette année, le rapporteur spécial de l’ONU sur l’Iran affirme que Khamenei et les plus hauts responsables du régime ont commis des crimes contre l’humanité et un génocide.
Le rapport appelle les gouvernements à prendre des mesures contre les auteurs de ces crimes sur la base de la compétence universelle.
Mais pendant des décennies, les gouvernements occidentaux ont accordé l’impunité aux bourreaux au pouvoir pour des massacres et des exécutions au fil des heures.
Mais pourquoi le monde qui a exprimé sa honte et son ressentiment face à la peine de mort en instituant une journée « Non aux exécutions », tolère-t-il ce régime d’exécutions et de massacres en Iran ?
L’exportation de la guerre et de l’intégrisme, une stratégie de survie
Chers amis,
Aujourd’hui, au bout d’une année, il ne fait plus aucun doute que le régime en Iran est l’instigateur principal et un acteur majeur du conflit tragique qui déchire le Moyen-Orient.
Le régime a allumé le feu de cette guerre pour échapper au soulèvement du peuple iranien. Ces quatre dernières décennies l’exportation de la guerre, du terrorisme et du fondamentalisme toujours en parallèle à la répression à l’intérieur du pays sont les divers éléments de la stratégie du régime pour se maintenir en place.
Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne, n’a cessé de dire depuis quarante ans que la tête du serpent de la belligérance et du terrorisme dans cette région du monde est le régime en Iran. Le 7 octobre 2023, nous l’avons souligné, mais cette politique de principe n’a pas plu à la complaisance qui a préféré l’ignorer. Malheureusement, le prix en a été payé par des millions d’innocents qui au fil des ans ont été tués, blessés ou déplacés au Moyen-Orient.
Khamenei a déclaré à plusieurs reprises que s’il mettait un terme aux activités bellicistes hors des frontières iraniennes, il devrait se battre contre la population dans les villes du pays. Il gaspille la richesse et les revenus de la nation et maintient le peuple iranien dans la pauvreté afin d’entretenir ses groupes mandataires pour étendre la guerre.
Les événements récents ont donné raison à la Résistance iranienne quand elle dit que la guerre et le terrorisme ne connaîtront pas de fin dans la région tant que ce régime ne sera pas renversé. Nous disons depuis des années que la reconnaissance de la lutte du peuple iranien pour renverser le régime et son alternative démocratique, le CNRI, est nécessaire à la paix et à la tranquillité dans la région et dans le monde.
A coups de sommes d’argent colossales et par le biais de ses agents sous couvert d’« experts », de « militants des droits humains » et même d’opposants et de critiques du régime, la dictature religieuse s’est engagée dans une campagne de fausses informations sur son opposition démocratique. Son objectif est de justifier les exécutions et meurtres de membres et partisans de la Résistance et de préparer le terrain pour leur assassinat à l’étranger. Plus important encore, les mollahs veulent dire au monde qu’il n’y a pas d’alternative crédible et qu’il n’y a d’autre choix que de faire avec eux.
Pour un Iran sans exécutions ni torture
Chers amis,
Notre résistance, qui est la cible majeure des vagues d’exécutions politiques en Iran, a levé depuis deux décennies l’étendard de l’abolition de la peine de mort. Face à ce régime, il existe une résistance organisée et dévouée qui s’appuie sur le soutien d’un peuple en colère. Cette résistance est capable de renverser cette tyrannie. Cette résistance garantit l’unité de la nation iranienne, la tenue d’élections libres, la mise en place d’une assemblée pour rédiger la constitution et le transfert pacifique du pouvoir au peuple après la chute du régime. Le plan de route de ce transfert, se trouve dans le programme et les plans du Conseil national de la Résistance iranienne.
Nous luttons pour un Iran sans torture ni répression, sans discrimination ni inégalités, pour une république fondée sur la séparation de la religion et de l’Etat et un Iran non nucléaire.
Demander des comptes au régime pour génocide
Chers amis,
À l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, j’appelle les pays européens à prendre les mesures urgentes que j’ai proposées la semaine dernière au Conseil de l’Europe :
1 – Soutenir la campagne « Non aux exécutions en Iran » et conditionner les relations diplomatiques et commerciales à l’arrêt des exécutions, du terrorisme et des prises d’otages par la dictature au pouvoir en Iran.
2 – Traduire en justice les dirigeants du régime pour génocide et crimes contre l’humanité.
3 – Désigner le corps des pasdarans et le ministère du Renseignement comme des entités terroristes et les principaux responsables des exécutions et des meurtres, fermer les ambassades, les consulats et les centres officiels et officieux du régime et expulser ses mercenaires.
4 – Reconnaître la lutte du peuple iranien et la juste lutte des jeunes et des unités de résistance contre les gardiens de la révolution pour renverser le régime des mollahs.
À l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, nous saluons les prisonniers politiques dans 22 prisons de Khamenei qui suivent chaque mardi une grève de la faim pour protester contre les exécutions. Nous rendons hommage à ceux qui pour la liberté et aux cris de « vive la liberté », ont enduré les salles de torture, sont montés sur la potence et avec leur sang, ont trempé de rouge le bleu de l’horizon.
Je vous remercie.
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