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09 Déc 2023

Discours à l’occasion de la Journée internationale des droits humains – Pays-Bas

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Discours à l’occasion de la Journée internationale des droits humains – Pays-Bas

Maryam Radjavi : pour restaurer les droits humains lapidés en Iran

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

Demain, le 10 décembre, sera consacré à la Journée internationale des droits humains. Il y a 75 ans la Déclaration universelle des droits de l’homme voyait le jour.

En ce jour historique, je salue les combattants de la liberté et des droits humains en Iran et dans le monde entier, ainsi que toutes celles et ceux qui luttent ou qui ont sacrifié leur vie et leur existence pour défendre cette valeur universelle.

La première charte des droits humains de l’histoire du monde est née en Iran. Elle a été établie en 538 avant J-C par le Cyrus le Grand. On dit qu’il a instauré un Etat dépourvu de peur et d’effroi, qu’il a libéré le peuple des jours difficiles, qu’il a ramené les réfugiés sur leurs terres et dans leurs foyers, qu’il les a libérés du joug de la tyrannie, les a soulagés de leur épuisement et leur a fait connaitre de la joie.

Une exécution toutes les six heures

Dans notre pays, l’Iran, un régime d’exécutions et de massacres est au pouvoir. Toutes les clauses de la Déclaration universelle des droits de l’Homme ont été violées par ce régime. Rien qu’au mois de novembre, au moins 120 personnes ont été exécutées dans les prisons iraniennes. Cela signifie une exécution toutes les six heures.

Le Conseil national de la Résistance iranienne, le CNRI, a révélé que plus de 5 000 personnes sont sous le coup d’une condamnation à mort dans les prisons de Khamenei.

Ces dernières semaines, une guerre sinistre et désastreuse fait rage au Moyen-Orient. Le régime, qui est lui-même l’architecte de cette guerre, a profité de l’attention internationale fixée sur ce conflit pour augmenter le nombre d’exécutions secrètes et publiques. Depuis le début de la guerre, du 7 octobre à ce jour, les mollahs ont exécuté 225 personnes en Iran. Ils ont également pendu des prisonniers politiques et des héros des soulèvements de ces dernières années :

Les 23 et 25 novembre, Milad Zohrehvand, un prisonnier du soulèvement de 2022, et Ali Saber, un partisan des Moudjahidine du peuple d’Iran, l’OMPI.

Le 28 et 29 novembre, deux prisonniers politiques Hani Alboushabazi, âgé de 32 ans, originaire de la ville de Shadegan, et Ayoub Karimi, originaire de la ville de Mahabad.

Et le 30 novembre, Kamran Rezaï, 33 ans, l’un des fers de lance du soulèvement de novembre 2019 à Chiraz.

Saluons ces héros qui ont résisté jusqu’au bout !

Une longue liste d’exactions

Chers amis,

La liste des méfaits de l’immense système de répression du régime est longue. On peut citer notamment : usurper le droit du peuple à la souveraineté populaire, empêcher les élections libres, nier la liberté de religion et de conviction, violer la liberté d’expression, de rassemblement et de partis, éliminer les syndicats de travailleurs et toutes sortes de syndicats et groupements professionnels non gouvernementaux. L’Iran sous le régime des mollahs est le plus vaste théâtre de violations des droits humains, de répression permanente et légalisée des femmes, y compris autoriser les violences et les discriminations en imposant le hijab obligatoire et en tuant des jeunes filles pour le délit d’être mal-voilées comme Jina (Mahsa) Amini ou Armita Gueravand et bien d’autres innocentes.

Les minorités ethniques opprimées et les fidèles des diverses religions sont aussi la cible de la politique inhumaine de ce régime, comme imposer une double oppression aux minorités ethniques, les tueries de nos compatriotes baloutches, kurdes et arabes et la mise en place d’un vaste système de contraintes religieuses.

Quant aux opposants politiques, en particulier de l’OMPI, ce n’est plus une question de violer les droits humains, mais bien d’éliminer les droits humains et de supprimer n’importe quel droit, comme massacrer les prisonniers politiques durant l’été 1988, ou priver les opposants du droit à un procès équitable. Le sang de 1 500 manifestants tués lors du soulèvement de 2019 et de 750 personnes lors du soulèvement de 2022 se trouve encore sur les murs et les pavés des rues. Jamais on ne pourra oublier la cruauté de ce régime qui a ôté la vue à des centaines de personnes en leur tirant sur les yeux avec des fusils à plombs.

Amnesty International a récemment publié un rapport détaillant l’histoire déchirante de 12 femmes, sept enfants et 26 hommes. Lors du soulèvement de l’année dernière, ils ont été torturés et violés avec une immense cruauté par les pasdarans et les interrogateurs.

Cet effroyable rapport sur les viols, les viols collectifs et d’autres formes de violence sexuelle visant les manifestants arrêtés démontre que cela a été commis par les forces de renseignement et de sécurité de Khamenei.  

De même, dans le domaine de la répression politique, le régime s’en prend à l’OMPI de manière hystérique et sans répit, en mobilisant toutes ses forces.

Un simulacre de procès par contumace

Ces derniers mois, l’appareil judiciaire des mollahs a créé une grande polémique autour d’un procès par contumace de 104 membres de l’OMPI. Il a déjà annoncé le contenu de la sentence du simulacre de procès et promettent un verdict  » ferme et décisif « . Cette mise en scène fait partie du tapage lancé par le régime face au vaste réseau des unités de résistance et l’exploit de leurs activités et opérations, ainsi que la montée de la position de la Résistance iranienne.

Comme ils le disent, les mollahs ont peur de l’afflux des jeunes vers l’OMPI. Et nul n’ignore que ces derniers mois, un mouvement international de haut niveau a été lancé dans le but de faire juger les dirigeants du régime pour crimes contre l’humanité. Notamment, 124 anciens dirigeants mondiaux ont annoncé leur accord pour faire traduire en justice les responsables du massacre de 30 000 prisonniers politiques. A présent, les mollahs réagissent avec impuissance. Vous savez que le régime a scandaleusement évité d’accepter des avocats internationaux et des avocats de la Résistance iranienne. Dès le début, Massoud [Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne] avait prédit l’esquive et la fuite du régime et avait alors déclaré : « Mes avocats sont les plus de 80 millions d’Iraniens qui se trouvent dans le camp du peuple, en particulier les insurgés et les unités de résistance, les jeunes peshmergas kurdes, les jeunes baloutches et arabes et la jeunesse qui demande justice, les fils et les filles de Sattar Khan, Mirza Kouchek-Khan et Mossadegh [figures nationales historiques] à travers tout le pays. »

Et vous savez que Massoud [Radjavi] a souligné qu’« à chaque fois qu’il existe un tribunal international impartial conforme aux principes et critères juridiques et judiciaires connus, nous disons au régime des mollahs qu’il n’hésite pas à se présenter au tribunal. »

Mais je dis aux mollahs que ces dizaines de milliers de procès de quelques minutes, au cours desquels d’innombrables générations de Moudjahidine du peuple ont été envoyées à la potence et au poteau d’exécution, n’ont pu arrêter ni détruire ce mouvement. Alors pensez bien que ces tribunaux de pacotille ne vous serviront à rien.

Le peuple iranien et sa Résistance se sont relevés encore plus déterminés et combattifs de la plus effroyable répression du monde contemporain et ils renverseront sans le moindre doute ce régime clérical.

Renvoyer le dossier du régime au Conseil de sécurité de l’ONU

Chers amis,

Les mollahs commettent sans se soucier n’importe quel crime contre le peuple iranien parce qu’ils sont sûrs de l’inaction des gouvernements occidentaux.

Mais est-ce que ce régime n’a pas été condamné 70 fois par les Nations Unies pour violation des droits humains ?

N’affiche-t-il pas le record du monde des exécutions ?

Ce régime n’a-t-il pas commis des crimes contre l’humanité, selon les juristes et les organes des droits humains, comme Amnesty International ?

Alors, comment les gouvernements occidentaux peuvent-ils fermer les yeux sur les crimes que continue de commettre la dictature religieuse contre le peuple iranien ?

Ebrahim Raïssi est impliqué dans la torture et les exécutions depuis le début du régime des mollahs. Il a une responsabilité directe en tant que membre de la commission de la mort, dans le massacre de 1988 de milliers de prisonniers politiques. Il a été actif dans la tuerie des manifestants des soulèvements de 2019 et de 2022. Lui et son régime sont la cause du départ de millions d’Iraniens, qui ont dû chercher refuge hors du pays en raison des exécutions, de la torture et de la prison. Il affiche un bilan de quatre décennie de crimes permanents contre l’humanité. Et maintenant, il veut se rendre au forum mondial sur les réfugiés à Genève. C’est une tache honteuse pour les Nations Unies, un coup de poignard dans les droits humains et une moquerie du droit sacré d’asile. C’est un encouragement à exécuter, torturer et violer et un encouragement au bellicisme et au terrorisme. Au lieu de participer à ce Forum, il doit comparaitre en justice et rendre des comptes pour 44 années de massacres, de meurtres et de viols.

Il est temps d’arrêter de nourrir le crocodile, une attitude qui a guidé la politique occidentale pendant ces quatre décennies. Au lieu de cela, les gouvernements occidentaux devraient subordonner leurs relations politiques et économiques avec ce régime à la fin de la torture et des exécutions et à la fin des tueries des opposants. Ils devraient renvoyer l’énorme dossier de violations des droits humains en Iran devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, et prendre des dispositions pour traduire en justice Khamenei, Raïssi et les autres dirigeants de la tyrannie religieuse.

La guerre menée par ce régime contre la société iranienne constitue une violation généralisée des droits humains.

Chers amis,

La guerre menée par ce régime contre la société iranienne constitue une violation généralisée des droits humains. Cette guerre est directement liée au bellicisme du régime dans la région et à l’insécurité mondiale causée par son terrorisme et ses programmes nucléaires et de missiles. La terrible guerre qui se déroule actuellement au Moyen-Orient a ouvert les yeux au monde sur le fait que le fascisme religieux en Iran est la tête du serpent et la principale source de la guerre et du terrorisme dans la région et une menace pour la paix et la sécurité dans le monde.

Face à cela, nous proposons une solution en quatre points :

1- Inscrire le corps des pasdarans sur la liste noire

2- Activer le mécanisme de déclenchement stipulé par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU

3- Placer le régime sous le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies

4- Reconnaître la lutte du peuple iranien pour renverser la tyrannie et la lutte de la jeunesse insurgée contre le Corps terroriste des pasdarans.

Chers compatriotes,

La Journée internationale des droits humains est un jour qui jette l’opprobre sur la dictature religieuse en Iran, qui est le pire ennemi de l’humanité. En même temps, c’est le jour de la fierté du peuple iranien et de sa résistance, qui résiste à la tyrannie cléricale dans une longue bataille de plus de quatre décennies.

Dans cette bataille pour la liberté, 120 000 des meilleurs enfants du peuple iranien ont sacrifié leur vie.

Parmi eux, 30 000 Moudjahidine du peuple et autres résistants ont été massacrés.

Oui, comme le disait le grand martyr des droits humains en Iran, le Pr Kazem Radjavi, cette résistance a écrit l’histoire des droits humains en Iran avec son propre sang.

Des centaines de livres ne suffiraient pas à décrire la barbarie et la férocité de Khomeiny, de Khamenei et de leurs pasdarans envers le peuple iranien, les femmes, les combattants et les insurgés et envers les Moudjahidine du peuple d’Iran. Les gouvernements occidentaux ont fait preuve de complaisance vis-à-vis de toute cette sauvagerie. Mais la résistance pour restaurer les droits humains lapidés en Iran, fait avancer aujourd’hui le mouvement pour la justice des victimes du massacre de 1988 et des martyrs de la nation entière. Ceci fait partie de la lutte pour le renversement du régime des mollahs par les unités de résistance et le soulèvement du peuple iranien. Cela concrétisera certainement le rêve d’un Iran libre et l’instauration d’une société sans crainte, sans torture et sans exécution.

Je vous remercie

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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