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04 Nov 2021

Conférence au sénat italien « Iran : droits humains, justice et rôle de la communauté internationale »

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Conférence au sénat italien « Iran : droits humains, justice et rôle de la communauté internationale »

Maryam Radjavi : Nous attendons des parlementaires italiens de déclarer que le massacre des prisonniers politiques de 1988 est un génocide et crime contre l’humanité

Honorables sénateurs et sénatrices,
Honorables députées et députés italiens,
Chers amis,

Je vous adresse à toutes et à tous mes salutations et je vous rends hommage pour votre défense des droits humains du peuple iranien. Cette conférence se tient dans des circonstances critiques.
Aujourd’hui, le régime au pouvoir en Iran est la source de la guerre et de l’insécurité au Moyen-Orient en raison de ses politiques belligérantes et de ses efforts pour exporter le fondamentalisme et le terrorisme. Il menace la sécurité du monde en raison de son insistance sur le développement des missiles balistiques et son dangereux programme de production de l’arme nucléaire.
Et du fait de la préparation active d’opérations terroristes en Europe, ce régime est un véritable danger pour les sociétés européennes.
Le dénominateur commun de ces menaces est la violation des droits humains du peuple iranien par les mollahs. Ils recourent au terrorisme et à l’incitation à la guerre pour poursuivre la répression du peuple iranien.

C’est pour cette raison que la défense des droits humains en Iran ne concerne pas seulement notre peuple. En fait elle s’avère nécessaire pour promouvoir les droits humains dans le monde et protéger la vie et la sécurité des populations au Moyen-Orient et en Europe.

Le régime clérical : une menace mondiale

Il y a trois ans, l’attentat à la bombe que ce régime avait planifié contre un rassemblement de la Résistance iranienne à Paris, a été neutralisé. Un diplomate du régime qui avait transporté la bombe d’Iran en Europe pour ce complot et l’avait remise à ses agents, a été condamné par un tribunal belge à 20 ans de prison. Cette affaire est l’une des preuves les plus importantes qui témoigne de la menace urgente que constitue le terrorisme de ce régime pour l’Europe.
Comme vous le savez, pendant de nombreuses années, les gouvernements occidentaux ont sacrifié les droits humains en Iran à des fins diplomatiques et commerciales, et ils appelaient ça traiter avec des réformateurs qui étaient imaginaires.

L’ancien ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a livré un témoignage saisissant lors du rassemblement annuel de la Résistance iranienne. « Au fil des ans, j’ai personnellement eu des contacts avec des représentants du régime iranien, en tant que ministre des Affaires étrangères ou vice-président de la Commission européenne, a-t-il déclaré. Parfois avec les soi-disant réformistes et parfois avec les soi-disant fondamentalistes… Il n’y avait aucune différence entre eux. Ce sont de très bons joueurs … Ils essaient de cacher la réalité dans les coulisses. Ce qui se cache dans les coulisses, c’est la terreur et les violations des droits de l’homme. »

Heureusement, ces dernières années, en raison de soulèvements successifs, le peuple iranien a fait échouer cette mise en scène de réformistes contre fondamentalistes.
Pour contrer les soulèvements, Khamenei a nommé un bourreau du massacre de 1988 à la présidence du régime, et c’est un coup de grâce à la vitrine trompeuse des réformateurs. Le mollah Raïssi est l’un des membres de la commission de la mort du massacre de prisonniers politiques de 1988.

Cette année-là, Khomeiny, le fondateur du régime, a émis une fatwa exigeant que tous les prisonniers loyaux à leurs convictions soient exécutés. Trente mille prisonniers politiques ont été pendus en vertu de cette décision. 90% d’entre eux appartenaient à l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).

Ces derniers mois, lors du procès d’un des auteurs de ce massacre, des témoins ont fait des récits horribles sur ce qu’ils avaient vu de l’immense cruauté des bourreaux. L’un d’eux, comme je l’ai dit, est Ebrahim Raïssi, l’actuel président de la dictature religieuse.
En le portant au pouvoir, Khamenei et son régime sont entrés en guerre contre le peuple iranien. Par ailleurs, le régime a également accéléré le processus d’acquisition d’une bombe atomique.
Comme Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne, l’a dit : « Le régime trompeur et inhumain du guide suprême ne peut rester en place sans répression interne, sans exportation de la réaction, du terrorisme et l’incitation à la guerre, car la répression et le bellicisme sont inhérents à toutes les factions de ce régime qui n’ont aucune différence dans ces domaines. »

Le massacre de 1988, un génocide et crime contre l’humanité

Face à lui, le peuple iranien a étendu le mouvement pour la justice en faveur des victimes du massacre. Le but de ce mouvement est de poursuivre en justice les assassins, notamment Khamenei et Raïssi. Et pour finir, le but de ce mouvement est de libérer l’Iran de la répression et de l’injustice. Cela fait partie de la grande campagne du peuple iranien pour renverser le régime, et il atteindra son objectif lorsque l’Iran sera libéré de la tyrannie religieuse.
Le mouvement pour la justice s’efforce de trouver la liste complète des exécutés et leurs lieux de sépulture. Il a publié à ce jour 5000 noms de martyrs de l’OMPI restés fidèles à leurs convictions, victimes de ce massacre.

En juin de cette année, la secrétaire générale d’Amnesty International a souligné que le président du régime devrait être poursuivi en justice pour son implication dans des crimes de droit international passés et actuels.

De même, le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Iran, le professeur Javaid Rehman, a appelé à une enquête indépendante sur le massacre de prisonniers politiques iraniens sur ordre du gouvernement et sur le rôle d’Ibrahim Raïssi.
Par conséquent, nous attendons des deux chambres du parlement italien qu’elles déclarent officiellement que le massacre des prisonniers politiques en Iran est un génocide et un crime contre l’humanité et qu’elles insistent pour que Khamenei et Raïssi soient jugés pour crimes contre l’humanité.

Maryam Radjavi : Nous attendons des parlementaires italiens de déclarer que le massacre des prisonniers politiques de 1988 est un génocide et crime contre l’humanité

La responsabilité de l’Italie et de l’Europe

Pour notre peuple, l’Italie est connue pour le soutien inoubliable de son gouvernement aux insurgés de 2009, ouvrant même son ambassade aux jeunes recherchés à Téhéran.
Elle est connue pour la solidarité et les relations de longue date de sa Chambre des Députés et de son Sénat avec la Résistance iranienne. Notamment le soutien du parlement aux droits humains des Moudjahidine du peuple lorsqu’ils étaient assiégés par le régime des mollahs et le gouvernement qui lui était affilié en Irak.

Elle est connue sous le nom d’Imelda Forno, une Italienne dévouée qui s’est immolée par le feu dans le centre de Trévise en novembre 1981 pour protester contre les exécutions d’adolescents en Iran. Elle s’est insurgée pour réveiller les consciences endormies à travers le monde.
Mais depuis ce temps, les mollahs continuent de tuer. Nous sommes maintenant à la veille de l’anniversaire du grand soulèvement qui a eu lieu il y a deux ans dans 200 villes d’Iran.
Au cours de ce soulèvement, sur ordre de Khamenei, les gardiens de la révolution ont tué au moins 1500 jeunes. C’est la plus grande tuerie de masse de manifestants dans le monde contemporain.
Afin d’éviter la répétition de telles tragédies, le peuple iranien et sa Résistance demandent que le respect des droits humains des Iraniens et la protection de la vie des manifestants en Iran soient au cœur de toutes négociations avec le régime des mollahs.

Sans insister sur les droits humains du peuple iranien et sans adopter une politique de fermeté, aucune négociation ou tentative de stopper les efforts du régime pour se doter de la bombe atomique ne réussira.

Sandro Pertini, feu le président italien et dirigeant du mouvement de la Résistance avait dit : « être libre en toutes circonstances et devant tous, et être prêt à en payer le prix, quel qu’il soit. »
Les Moudjahidine du peuple, les unités de résistance et celles et ceux qui résistent dans les prisons du régime pour la liberté du peuple iranien sont prêts à en payer le prix, quel qu’il soit.
C’est pour cette raison, qu’ils sont capables de renverser la tyrannie religieuse et d’instaurer une république démocratique fondée sur la séparation de la religion et de l’État, l’égalité entre les femmes et les hommes, l’abolition de la peine de mort et un Iran non nucléaire.

Chers amis, je vous remercie.

Maryam Radjavi : Nous attendons des parlementaires italiens de déclarer que le massacre des prisonniers politiques de 1988 est un génocide et crime contre l’humanité

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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