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12 Nov 2024

Pour l’anniversaire du plan de séparation de la religion et de l’Etat du CNRI

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Pour l’anniversaire du plan de séparation de la religion et de l’Etat du CNRI

Le plan sur les relations entre la religion et l’État, adopté par le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), est la réponse de ce conseil à l’expérience du fascisme religieux et de la tyrannie sauvage sous le couvert de l’islam. Ce plan adopté par le CNRI en novembre 1985, précise d’une part qu’il ne reconnait à aucune religion ni groupe religieux des droits et privilèges spéciaux, et d’autre part, il met l’accent sur la liberté de culte et de religion.
Le programme du CNRI rejette la religion obligatoire et la contrainte en religion et rejette tout recours à la discrimination, aux privilèges et à la coercition politique et sociale en relation avec l’islam.
Le programme du CNRI de 1981 met l’accent sur « l’égalité des droits politiques et sociaux de tous les membres de la nation » et annule la reconnaissance de « tous les privilèges sexuels, ethniques et idéologiques ».
Bien entendu, le but de la formation de ce conseil et des relations entre ses forces est de fournir un modèle pratique de séparation de la religion et de l’État et d’une république libre et égale.
Le plan du CNRI sur les relations entre la religion et le gouvernement a été approuvé en novembre 1985. D’une part, ce plan précise qu’il ne reconnait à aucune religion ni groupe religieux des droits et privilèges spéciaux, et d’autre part, il met l’accent sur la liberté de culte et de religion.
Dans l’article premier de ce plan, il est souligné que : Dans la jouissance des droits individuels et sociaux, toute discrimination entre adeptes de différentes confessions est interdite. Aucun citoyen, en raison de sa croyance ou non-croyance à une religion, n’a ni privilège ni handicap pour être élu, pour élire, pour postuler à un emploi, pour poursuivre des études, pour accéder à la magistrature ou faire valoir tout autre de ses droits civils.
Son troisième article précise que « La compétence des magistrats ne découle pas de leurs convictions religieuses ou idéologiques. Aucune loi n’aura force et vigueur de loi si elle n’émane pas d’une instance législative du pays. »
Parallèlement, Massoud Radjavi, e dirigeant de la Résistance iranienne, a déclaré que l’adoption de ce plan est “une fierté particulière pour tous les fidèle de la véritable religion du [Prophète] Mohammad et [du premier imam chiite] Ali”. Et deux ans auparavant, il avait dit :
« Contrairement à Khomeini, nous n’avons jamais cherché, ne cherchons pas, et ne chercherons jamais à imposer notre idéologie et nos croyances à une personne ou à un groupe. Nous reconnaissons que la seule source de légitimité et de pouvoir politique est le vote libre de l’ensemble du peuple iranien. De plus, nous considérons que l’imposition de toute idéologie ou croyance (y compris l’idéologie des Moudjahidine du peuple, l’OMPI) et l’application obligatoire de ses critères et normes (même sur une seule personne opposée) est, selon les déclarations du Coran et les enseignements de tous les prophètes et Imams, le signe le plus grave de faiblesse, d’absence de fondement, d’instabilité et de chute inévitable. »
« En réalité, le Conseil a réussi à résoudre un problème qui avait émergé lors des discussions pour l’amendement de la Constitution de la monarchie constitutionnelle au premier Parlement, et qui avait alors suscité un grand clivage entre les partisans de la monarchie constitutionnelle, de l’État de droit et de la démocratie, d’une part, et les partisans de la théocratie et les soutiens de Sheikh Fazlollah, c’est-à-dire l’islam des mollahs au pouvoir, de l’autre.
La théocratie a finalement mené à la tyrannie sous le couvert de la religion dans la dictature religieuse, une oppression que le peuple iranien subit dans sa chair depuis 42 ans et dont il ressent les atrocités.
Face à cette dictature religieuse, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), membre de ce même conseil, représente un islam qui est l’antithèse de l’extrémisme de Khomeiny, ainsi que de l’obscurantisme et de l’archaïsme qu’il incarne avec son régime du guide suprême.
Lorsqu’un mouvement comme l’OMPI, au sein du CNRI, avec une vision progressiste, approuve l’abolition de tout privilège concernant les adeptes de toute religion, le plan de séparation de la religion et de l’État se distingue réellement des formules conventionnelles et bénéficie d’un soutien sérieux et massif.

La percée de l’OMPI

La grande percée de l’OMPI réside dans sa défense du principe de séparation de la religion et de l’État, qui écarte toute tyrannie au nom de Dieu et toute discrimination religieuse. Le soutien à ce principe n’aurait pu acquérir une telle portée et une telle influence sans l’initiative d’un mouvement musulman. Dans tout le Moyen-Orient et les pays musulmans, c’est le seul exemple d’un mouvement de résistance musulman qui ait pu défendre le principe de séparation de la religion et de l’État et ouvrir la voie à l’instauration de la démocratie.
En défendant ce principe, nous nous opposons à la religion forcée et à la contrainte religieuse. Est-ce que cela signifie réduire ou réviser les croyances islamiques fondamentales ? Non, au contraire, cela signifie insister sur l’esprit véritable de l’islam, qui, selon Massoud Rajavi, le leader de cette résistance, « n’a pas besoin d’imposer ou de légitimer sa vérité, y compris sa légitimité politique, par la contrainte ou la coercition… Nous croyons profondément que la véritable prospérité de l’islam réside dans l’absence de toute discrimination, privilège ou contrainte politique et sociale. »

La source de légitimité du pouvoir réside dans les urnes, et personne ne se verra accorder de privilège ou de privation en raison de sa croyance ou de son absence de croyance en une religion. Cela garantit également la liberté religieuse : qu’ils soient musulmans ou adeptes d’autres religions, tous sont libres de pratiquer leur culte sans aucune inégalité.

La séparation de la religion et de l’État signifie-t-elle qu’au sein d’une société libérée de la dictature, aucun individu ou groupe ne pourra agir au nom de l’islam ? Non, cela signifie que, comme précisé dans le plan du CNRI, la source de légitimité du pouvoir réside dans les urnes, et personne ne se verra accorder de privilège ou de privation en raison de sa croyance ou de son absence de croyance en une religion. Cela garantit également la liberté religieuse : qu’ils soient musulmans ou adeptes d’autres religions, tous sont libres de pratiquer leur culte sans aucune inégalité.
Le Prophète de l’islam a déclaré, dans un pacte rédigé en l’an 11 de l’Hégire à Médine : “Les Juifs et les musulmans constituent un même peuple et une même nation, avec pour seule différence que les Juifs suivent leur propre religion et les musulmans la leur.”
Ce que nous proposons, c’est de mettre fin à la tyrannie sous couvert de religion. Notre position résume une grande leçon historique, celle de l’échec de la dictature religieuse en Iran. Nous voulons mettre fin à la division entre chiites et sunnites. L’instrumentalisation de la religion à des fins de pouvoir ne doit plus durer. »

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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