Maryam Radjavi reçoit une délégation jordanienne
Délégation jordanienne au meeting de 70.000 personnes le 28 juin à Villepinte Le vice-président du parlement jordanien et plusieurs parlementaires et personnalités de Jordanie ont rencontré Maryam Radjavi le 30 juin.
La délégation jordanienne était venue à Paris pour assister au rassemblement de 70.000 Iraniens organisé le 28 juin en faveur d’un changement démocratique en Iran.
Le Dr. Mamdouh al-Ebadi, vice-président du parlement jordanien, M. Mufleh al-Rahimi, chef de la majorité parlementaire et ancien ministre, les députés Mme Nariman al-Roussan, M. Munir Sober, M. Ahmad al-Atoum, M. Ebrahim al-Amoush, M. al-Ghorabieh et M. Fakhri Eskandar Davoud, ainsi que M. Soleiman Ubeidat, ancien député et M. Fakhri Qaawar, ancien député et ancien président du syndicat des écrivains arabes se trouvaient dans la délégation qui a été reçue par Mme Radjavi à Auvers-sur-Oise.
Evoquant la situation au Moyen-Orient et la menace de l’intégrisme dans la région, la présidente élue de la Résistance a déclaré à la délégation que la racine de la plupart des problèmes de la région se trouvait aujourd’hui dans le régime au pouvoir en Iran. « C’est ce régime inhumain et anti-islamique en Iran qui sème la division et recherche l’expansion de l’intégrisme. Ce régime veut couvrir sa faiblesse historique et ses crises intérieures incurables en exportant le terrorisme et l’intégrisme. »
Elle a ajouté que le régime utilisait des méthodes et des slogans trompeurs pour gagner le soutien des nations musulmanes et arabes et que son lobby tentait de convaincre la population de la région qu’une bombe atomique dans les mains des mollahs serait un contrepoids face à Israël. « C’est un énorme mensonge », a-t-elle dit notant que Rafsandjani, l’ancien président du régime considéré par certains comme un modéré et un pragmatique, avait dit il y a vingt ans que si le régime se dotait d’une bombe atomique, personne ne pourrait empêcher le développement de l’intégrisme islamiste aux pays de la région. Elle a prévenu que c’était le premier objectif du régime pour acquérir la bombe atomique.
« Le régime clérical ne peut abandonner la politique d’exportation du terrorisme à cause de sa nature réactionnaire. Contrairement à sa propagande, le régime est extrêmement vulnérable et il est détesté par la population dans le pays. Les récentes élections du Majlis ont été boycottées par 95 % de la population. Les mollahs sont incroyablement vulnérables face à leur opposition, c’est-à-dire l’OMPI. Quand la justice britannique a retiré l’OMPI de la liste du terrorisme, le régime est devenu furieux. Les diplomates occidentaux impliqués dans les négociations ont dit qu’à chaque rencontre avec la délégation du régime iranien sur le dossier nucléaire, la répression de l’OMPI est en tête de ses priorités. »
« En tant que musulmane, a-t-elle lancé à la délégation jordanienne, et au nom d’une résistance avec 120.000 de ses membres exécutés par la tyrannie religieuse, je vous appelle à rejoindre la résistance iranienne, l’OMPI et les forces démocratiques et le peuple opprimé d’Irak dans leur combat pour la vie. Il est essentiel de mettre fin aux menaces du fascisme religieux au pouvoir en Iran. C’est notre devoir en cette conjoncture et nous sommes responsables des générations futures. »
Le Dr. al-Ebadi a dit combien il avait apprécié l’invitation de Mme Radjavi au rassemblement de Villepinte. Il a souligné l’importance du respect des droits démocratiques qui différencie l’islam authentique de la dictature sous le couvert de la religion. « Nous souhaitons que l’Iran devienne une nation libre et démocratique », a-t-il déclaré. Ceux qui prétendent défendre l’islam et la révolution mais promeuvent le sectarisme et la discrimination religieuse massacrent la population en Irak sur la base de l’identité religieuse. En Jordanie et dans les pays voisins de l’Irak, nous n’avons jamais connu de divisions ou de conflits d’ordre religieux et dans de nombreux cas nous n’avons jamais su quelle était la religion de nos frères jordaniens ou irakiens. Ce genre de divisions et de démarcations religieuses sont créées par ceux qui prétendent faussement représenter l’islam. »
Le vice-président du parlement jordanien a déclaré qu’il était important de lutter contre la dictature. « Nous vous souhaitons le plein succès dans votre combat contre la tyrannie, spécialement dans votre lutte contre une dictature religieuse qui ne permet aucune opposition ou liberté d’expression. »
Pour Mme Narimane al-Roussan, Maryam Radjavi incarne le symbole des femmes musulmanes et des femmes du Moyen-Orient. Elle a assuré que les peuples des pays arabes ne se laisseront pas duper par la démagogie des mollahs en Iran. Les forces patriotiques, a-t-elle ajouté, en Jordanie, en Irak et dans les autres pays jaugent une force par sa pratique démocratique. Elle a souhaité à Mme Radjavi de réussir dans ses efforts.
M. Munir Sober a rappelé que son soutien à la Résistance iranienne remonte à de nombreuses années. Il a mis en garde contre les complots du régime visant la Résistance, disant que lui et ses collègues s’efforçaient d’aider l’OMPI à remporter la bataille.
M. Fakhri Eskandar Davoud a souhaité dire qu’il était “franchement étonné par vos capacités d’organisation. Je suis un Arabe chrétien et comme mes collègues l’ont dit, chrétien ou musulman, nous travaillons ensembles pour un objectif, celui d’apporter la démocratie et le progrès à nos peuples. Je suis sûr que nous pouvons, chrétiens et musulmans, vivre ensemble dans la coexistence et votre combat entre dans cette perspective. Je vous souhaite le plein succès. »
Les mollahs furieux
Le régime des mollahs a convoqué l’ambassadeur jordanien au ministère des Affaires étrangères à Téhéran pour lui faire part de ses protestations face à la présence de cette délégation au rassemblement du 28 juin à Villepinte.
Au même moment, le chargé d’affaires à Amman, Nasser Kanani rencontrait le vice ministre des Affaires étrangères Nasser Jodeh, pour lui signifier que le régime « ne tolérera pas de soutien à l’OMPI quel qu’en soit le pays, et considérera les contacts avec cette organisation comme une ligne rouge à ne pas franchir sinon il réagira. » Il a dit à l’agence de presse officielle du régime iranien qu’il était inacceptable pour Téhéran que des dignitaires jordaniens participent au rassemblement de l’OMPI et vu le nombre de députés et la présence du vice-président du parlement, la Jordanie devait réparation. mment participé à un meeting de l’OMPI à Paris. »
La Jordanie s’est dite extrêmement stupéfaite par la convocation de son ambassadeur à Téhéran.
Sur le site de la chaîne télévisée Al-Jazeera, la députée Narimane el-Roussan qui avait prononcé un discours au rassemblement de Villepinte s’est dite surprise par la réaction du régime iranien « de quel espèce de régime pourri s’agit-il à Téhéran pour être ébranlé par la participation de quelques députés jordaniens à un meeting ? »
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