Législateurs de 11 pays européens soutiennent le soulèvement en Iran
Maryam Radjavi a appelé l’Union européenne et ses États membres à adopter des mesures efficaces et des décisions contraignantes pour obliger le fascisme religieux au pouvoir en Iran à libérer les manifestants emprisonnés, garantir la liberté de parole et de rassemblement, de mettre fin à la répression des femmes et d’abolir le voile obligatoire.
Maryam Radjavi a lancé cet appel au cours d’une conférence intitulée, “le soulèvement du peuple iranien, appel international à la libération des manifestants emprisonnés“, organisée le vendredi 9 février 2018, à laquelle des parlementaires et des personnalités politiques de 11 pays européens ont participé.
Des dizaines de parlementaires et de personnalités politiques venues de l’Italie, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Pologne, la France, l’Irlande, la Roumanie, la Suisse, Malte, la Lituanie et le Portugal, ainsi que Mme Ingrid Betancourt, ancien candidat à la présidence colombienne, ont participé à cette conférence et y ont pris la parole.
Dans une déclaration commune, les participants ont déclaré leur appui à l’appel émis par Maryam Radjavi et ont réaffirmé : “l’Union européenne doit s’abstenir de traiter avec des entreprises et des individus affiliés au Corps des gardiens de la révolution (CGRI) et d’autres organes de la répression. La poursuite et l’expansion des relations politiques et économiques avec le régime iranien doit être conditionnée à la liberté des prisonniers et à l’arrêt des exécutions. Nous exhortons également la formation d’une commission internationale pour enquêter sur les arrestations et les disparitions des manifestants iraniens.”
Mme Radjavi a déclaré, “La force motrice des protestations – qui s’est rapidement répandue en quelques jours, à 142 villes – avec les manifestants scandant “Mort à Khamenei”, “Mort à Rohani,” et “réformistes, conservateurs, votre jeu est fini !’’, était composée des femmes et des couches sociales défavorisées. Malgré des hauts et des bas, le soulèvement se poursuivra. Le régime est incapable de l’arrêter. Il y a des signes d’inquiétude et de frayeur à l’intérieur même du CGRI et de la milice Bassidj. Le mur de la peur est fissuré, et rien, ni les arrestations, ni les tueries, ni la torture ne pourront empêcher la poursuite des manifestations pour renverser le régime.”
Mme Ingrid Betancourt, s’est également adressée à la conférence. Dans une partie de son intervention, elle a remarqué: “Le soulèvement en Iran est dramatique et nous donne de l’espoir. Ce qui semblait être une protestation contre les problèmes économiques a débouché sur un soulèvement national visant à renverser le régime. Ce n’est pas un incident isolé et non organisé. C’est un mouvement de base. Les choses ne seront plus jamais les mêmes en Iran après ce soulèvement. Cela a beaucoup de conséquences et devrait nous faire changer notre façon de regarder l’Iran en Occident. Les manifestants appellent à un changement radical de régime. Le peuple iranien qui participe à ces manifestations scande les mêmes slogans que Mme Radjavi a répétés pendant tant d’années. Il y a un lien direct entre les manifestations et la Résistance iranienne, pas seulement en ayant les mêmes slogans; mais en ayant aussi les mêmes objectifs. La Résistance iranienne se bat depuis tant d’années pour amener un changement de régime, et c’est ce que veut le peuple iranien. Nous, en Occident, ne pouvons plus avoir une politique de complaisance envers le régime iranien alors que les gens dans les rues d’Iran disent qu’ils ne veulent pas cette politique. Il est temps que nos gouvernements dans le monde entier reconnaissent la légitimité du Conseil national de la Résistance iranienne. “
Dans ses remarques à la conférence, Lord Tony Clark, membre de la Chambre des Lords et ancien chef du parti travailliste, a déclaré, “la Résistance iranienne, en particulier le réseau de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), a joué un rôle essentiel dans l’organisation des manifestations en Iran, et a fait un travail remarquable en brisant la censure des ayatollahs pour informer le monde sur la portée de la contestation. Le 9 janvier, le guide suprême, Ali Khamenei a fait des déclarations publiques reconnaissant le rôle de premier plan joué par l’OMPI dans la planification et l’organisation des manifestations. Le fait est que de plus en plus de jeunes sont attirés par la Résistance iranienne et les appels de Mme Radjavi. Il est temps pour l’Europe de tenir compte de cette réalité et d’adapter sa politique en conséquence.”
Martin Patzelt, membre du comité des droits de l’homme du Bundestag allemand, a déclaré : “Nous, en tant qu’Européens sommes moralement obligés de se tenir aux côtés de jeunes manifestants iraniens qui ont clairement et manifestement montré et exprimé leur désir de changement de régime et de l’instauration de la liberté et de la démocratie. L’idée selon laquelle le paysage politique iranien se définit par le conflit entre les “modérés” et les “extrémistes”, a été révélé n’être qu’un mythe. L’Europe devrait s’exprimer dans la défense des manifestants arrêtés et exiger leur libération immédiate et inconditionnelle. Garder le silence en face de la terreur effrénée de Téhéran en traitant les manifestants qui réclament du pain et la liberté, est totalement inacceptable. Nous devons exposer et dénoncer les agissements et l’attitude inhumaines du régime iranien.”
Les participants ont accordé une attention enthousiaste à une exposition d’images de l’insurrection du peuple iranien en marge de la conférence.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance d’Iran
Le 9 février 2018
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