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15 Déc 2018

Maryam Radjavi : La dictature religieuse en Iran n’a pas solution pour échapper à son renversement

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Maryam Radjavi : La dictature religieuse en Iran n’a pas solution pour échapper à son renversement

  

Le 15 décembre, Maryam Radjavi a prononcé un discours dans une conférence vidéo en multiplexe avec des associations iraniennes réunies dans plus de 40 villes d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Australie.

Patrick Kennedy, ancien parlementaire américain, Pandeli Majko, homme d’Etat albanais, Ingrid Betancourt, Fatmir Mediu, député albanais, Gerry Horkan, sénateur irlandais, Antonio Tasso, député italien, et d’autres parlementaires et élus d’Europe, ainsi que des personnalités politiques, juridiques et religieuses, faisaient partie des participants et des intervenants à cette conférence.

Chers amis, 
Chères personnalités à travers le monde,
Chers membres des associations iraniennes,
Chers frères et sœurs,

Je vous adresse à tous mes salutations les plus chaleureuses, à vous amis de la Résistance iranienne, soutiens laborieux, enthousiastes, patients et dévoués. Même si vous semblez éloignés les uns des autres, répartis dans plus de 40 villes de trois continents, vous semblez pourtant unis dans un seul groupe. Vous êtes les messagers d’un cœur et d’un esprit uni qui est l’Iran assoiffé de liberté, d’un peuple dressé dans tout le pays déterminé à tourner cette page de l’histoire de l’Iran, les poings serrés, au rythme de slogans retentissants et des cris de colère à Ahwaz, Suze et Ispahan et dans les universités à travers l’Iran.

Chers amis,

Dans deux semaines nous commencerons l’année 2019.

Il y a trois jours, Khamenei, le guide suprême des mollahs, a dit que les Etats-Unis et les Moudjahidine du peuple ont peut-être semé le trouble en 2018 mais que leur plan vise 2019. D’après Khamenei, le but des Etats-Unis serait de créer de la discorde et une guerre civile en Iran en assignant des agents spéciaux pour contrer le régime, en aidant des gens comme l’OMPI et avec des sanctions et des activités de contre-espionnage.

Mais pourquoi Khamenei est-il si effrayé par le spectre de la nouvelle année, par l’idée d’un schisme et d’une crise au sein du régime et par la guerre qu’il a déclenchée contre le peuple iranien ? Parce que durant l’année qui va bientôt se terminer, l’Iran n’a pas connu un seul jour sans appel à la liberté et sans manifestation contre la dictature religieuse.

C’est pourquoi je dis à Khamenei et à tous les mollahs : Oui, tremblez et ayez peur ! Le renversement de votre régime est évidement en perspective et il se fera par le peuple iranien et sa résistance, impatients de le réaliser et ils le feront à coup sûr.

Chers amis
J’aimerai aujourd’hui expliquer deux points essentiels qui résument des événements de l’année qui vient de s’écouler.

Tout d’abord, le régime n’a pas de solution pour échapper à son renversement. Cela fait 40 ans que nous espérons sincèrement qu’il change de comportement. Mais comme il le dit lui-même, il ne se suicidera pas de peur de mourir.

Ensuite, la stratégie de la dictature religieuse pour survivre et fuir la crise, consiste à réprimer davantage dans le pays et à exporter toujours plus de terrorisme, de guerres et de crises à l’étranger.

En juillet dernier, le président des mollahs, Hassan Rohani, a reconnu que les difficultés intérieures et internationales du régime se sont aggravées depuis le mois de janvier. Il a dit : « les émeutes ont envoyé un message aux étrangers qui (à leur tour) ont estimé pouvoir exercer un impact avec davantage de pression. »

Oui, c’est exactement à partir de ce point que le régime a perdu son équilibre intérieur et extérieur, que les tensions contre le pouvoir ont augmenté et que son instabilité fondamentale s’est mise à émerger.

Au cours de l’an passé, le régime a tenté à maintes reprises d’étouffer le soulèvement, mais à chaque fois les braises sous la cendre se sont rallumées. Il a tenté de bloquer les unités de résistance, sans y parvenir. Il a eu recours à des complots terroristes contre la résistance qui se sont retournés contre lui. Il a voulu remédier à sa banqueroute économique, mais la situation a empiré. Il a voulu collaborer avec les gouvernements européens pour contourner les sanctions, mais cela n’a rien donné. La politique tournée vers l’Est, vers la Russie et la Chine, n’a résolu aucun problème. La Chine vient juste de se retirer des investissements du champ gazier de Pars Sud, après le retrait de Total.

Oui, tout le problème est là : le régime n’a pas de porte de sortie. Et chaque solution qu’il brandit, revient à se tirer une balle dans le pied.

Le résultat de cette impasse politique, est une grave dégradation de la situation du régime dans les domaines politique, économique, social et international.

Les partisans du mollah Rohani disent que « la situation de Rohani est en suspens » et que « le gouvernement se trouve dans une léthargie et dans la confusion ». Evoquant les désertions et la passivité qui ont gagné les rangs des gardiens de la révolution, leur commandant en chef a déclaré : « la situation au sein des pasdaran est un sujet de préoccupations du guide. »

C’est justement en raison de cette impasse que les mollahs cette année ont eu recours à tant de complots et d’opérations terroristes. Notamment :
– Un complot terroriste contre l’OMPI en Albanie.
– Une tentative d’attentat à la bombe contre le grand rassemblement annuel de la Résistance iranienne en France. Récemment, 105 membres du Congrès américain ont condamné ce complot dans une résolution bipartite.
– Un projet d’espionnage et de terrorisme contre des membres de la Résistance aux Etats-Unis.
– Une attaque à la roquette contre des centres de partis kurdes iraniens.
– Et un complot terroriste au Danemark.

Concernant ces complots et ces attaques, il faut souligner plusieurs faits importants :

Premièrement, le recours au terrorisme et à d’autres crimes par le régime n’est pas une réaction passagère ou tactique, mais une solution et une échappatoire dans la stratégie de survie pour faire face à la crise de son renversement.

Deuxièmement, le démon du terrorisme des mollahs fait suite aux sanctions américaines, à un moment où ils ont plus que jamais besoin de l’assistance politique et économique des gouvernements européens.

Troisièmement, l’arrestation d’un responsable du renseignement du régime qui agissait en Autriche sous couvert diplomatique, l’expulsion de France et de Hollande de trois diplomates terroristes, l’arrestation d’un terroriste au Danemark entretenant des liens proches avec l’ambassadeur et l’ambassade du régime en Norvège et le jugement au Kenya de deux terroristes du régime, démontrent que le Conseil suprême de sécurité des mollahs, le corps des pasdaran, la force terroriste Qods, le ministère du Renseignement, le ministère des Affaires étrangères et les ambassades du régime, font tous partie du réseau terroriste de la dictature religieuse.

Une réalité prouvée depuis vingt ans par les verdicts des tribunaux et des décisions judiciaires en Allemagne, aux Etats-Unis, en Italie, en Suisse, en Argentine et dans d’autres pays et impliquant la responsabilité directe du guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, de son président, de son ministre des Affaires étrangères, de son ministre du Renseignement et des commandants des pasdarans de l’époque. Pour certains, des mandats d’arrêt internationaux ont même été lancés.

Le 5 novembre dernier au parlement des mollahs, Zarif, le ministre des Affaires étrangères de Rohani, a répondu à un député qui l’interrogeait sur les annexes confidentielles de l’accord nucléaire. Il a déclaré qu’en plus de l’aval de Rohani, tout l’accord et ses détails avaient été menés avec la connaissance et l’aval de Khamenei. Il a ajouté clairement : « Nous ne sommes pas un appareil qui agit au hasard. Peut-on faire quelque chose dans ce pays sans faire de rapport ? »

On peut comprendre ici combien il est illogique de suggérer que certains actes de terrorisme pourraient être menés de manière incontrôlée, sans la connaissance de Khamenei et de Rohani, dans un régime qui contrôle l’ensemble de la vie privée des gens. Ces théories fumantes visent à couvrir les crimes du régime et ne font que l’encourager à recourir davantage au terrorisme.

A présent je voudrais passer au quatrième point :
Le quatrième point c’est que le régime se sert du terrorisme en Europe et aux Etats-Unis comme d’un instrument défensif nécessaire pour contre-attaquer le soulèvement populaire en Iran.

Auparavant, le terrorisme était un instrument offensif pour faire avancer sa politique étrangère. Il y a 25 ans, sur la base de la fatwa de Khomeiny contre Salman Rushdie, des théoriciens comme Javad Larijani, frère du président du Majlis du régime, avait qualifié le terrorisme de « force d’un type nouveau » pour étendre le pouvoir islamiste afin de s’imposer dans le rapport de force international. Larijani avait écrit que la dictature religieuse en Iran était chargée de l’islam dans le monde et que son expansion était un de ses objectifs.

N’est-il pas regrettable que malgré la divulgation du terrorisme des mollahs sur le sol européen, les partisans de la complaisance continuent de chercher une voie pour négocier avec ce régime et aider les assassins du peuple iranien ?

Nous disons aux tenants de cette ligne : Messieurs, si vous ne voulez pas vous tenir aux côtés du peuple iranien, au moins ne mettez pas en danger la sécurité de vos propres citoyens ! Pourquoi aidez-vous un régime qui menace les capitales européennes ? Nous vous demandons de respecter la volonté du peuple iranien de renverser ce régime et d’instaurer la liberté et la démocratie. Empêchez ce régime criminel de mettre la main sur les revenus pétroliers de l’Iran qui sont notre richesse nationale ! Chaque baril de pétrole que vend ce régime, devient un coup de fouet ou une balle tirée sur le peuple iranien et les peuples de la région.

Au fait, à quoi servent les essais successifs de tirs de missiles de ce régime ? Est-ce qu’ils ont un autre but que d’exercer du chantage et de menacer la paix dans la région et dans le monde ? Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni mercredi pour examiner cette violation flagrante de la résolution 2231 de l’ONU. Au lieu de répondre aux questions, le représentant du régime au Conseil s’est plaint de l’OMPI et de sa juste résistance contre le fascisme religieux.

Par conséquent, le corps des pasdaran, le ministère du Renseignement et la machine de propagande du régime doivent être inscrits sur la liste américaine des organisations terroristes étrangères des Etats-Unis et la liste noire de l’Union européenne.

Il faut fermer les canaux financiers du régime qui alimentent le bureau de Khamenei, le corps des pasdaran, la force terroriste Qods et la gestapo religieuse.

Et le dossier des crimes contre l’humanité de ce régime, crimes qui continuent, doit être renvoyé devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Khamenei, Rohani et les autres responsables du régime doivent comparaitre devant la justice.

Le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme dont le 70e anniversaire a été célébré il y a quelques jours, nécessite de la part de la communauté internationale de rejeter et d’isoler ce régime qui viole le plus ouvertement les droits humains dans le monde aujourd’hui et qui a été jusqu’à présent condamné 65 fois par l’ONU.

Comme je l’ai dit à maintes reprises, le renversement du régime, le changement démocratique et l’instauration d’un Iran libre sont des tâches déjà prises en main par le peuple iranien et la Résistance. Ils sont impatients de remplir leur devoir et le réaliseront à coup sûr.

Chers amis,

Parallèlement à l’affaiblissement drastique de la situation de la théocratie en Iran au cours de l’année écoulée, la situation de l’alternative démocratique, le Conseil national de la Résistance iranienne, s’est renforcée tant en Iran qu’à l’étranger.

Nos compatriotes en Iran et dans le monde entier ont manifesté un soutien extraordinaire lors du téléthon de la chaine satellite de la Résistance, encore un signe clair de la situation de la Résistance, de sa popularité et de son large soutien social.

Je vous salue, partisans et sympathisants de l’OMPI et de la Résistance iranienne, dont certains sont présents dans cette réunion en multiplexe aujourd’hui. Vous avez démontré la puissance de la solidarité nationale contre le régime anti-iranien des mollahs lors du téléthon de la chaine INTV.

Oui, comme nos compatriotes d’Ispahan, de Kazeroun, de Suze, d’Ahwaz et d’autres villes qui scandent « dos à l’ennemi, face à la patrie », vous avez réalisé ce même slogan patriotique.

Des prisonniers politiques, des ouvriers et des enseignants ont donné l’argent de leur budget nourriture. Une mère qui nous est chère a vendu sa maison dans un quartier du centre-ville et a déménagé dans les quartiers modestes pour donner le montant de la différence au téléthon.

Tout comme nos compatriotes Kurdes, Baloutches, Azéris, Arabes ou Turkmènes, y ont participé en Iran. Certains ont emprunté et d’autres ont fait don de leurs économies annuelles au téléthon comme les années précédentes. Je ne sais pas de quel sacrifice je dois parler. Une jeune fille héroïque, membre d’une unité de résistance à Téhéran, diplômée universitaire qui gagne sa vie comme vendeuse de rue, était triste de ne pas avoir grand-chose à donner. De nombreux membres des unités de résistance vivent dans des conditions similaires.

Cela me rappelle qu’une fois, Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne, a exhorté les membres de l’OMPI à réduire leurs dépenses quotidiennes essentielles pour donner de l’argent aux unités de résistance afin qu’aucun de leurs membres n’aient à vendre leurs reins. De cette manière, il a été interdit aux membres des unités de résistance en Iran de vendre leurs reins pour payer leurs dépenses quotidiennes.

Je salue les unités de résistance, les réfugiés et les sympathisants qui ont dit ne pas avoir d’argent à donner, mais qui sont prêts à donner leur vie. Ils ont déclarés à Massoud Radjavi qu’ils étaient prêts et lui ont demandé d’inscrire leurs noms.

De cette façon, les partisans dévoués de l’OMPI au Canada, aux États-Unis, en Australie, en Europe et dans d’autres pays n’hésitent pas à donner leurs biens. En fait, ils luttent contre ce régime avec tout ce qu’ils possèdent pour gagner la liberté de leur peuple.

Au fait, où sont ceux qui prétendent que les gouvernements occidentaux et arabes financent les dépenses de la Résistance iranienne et de l’OMPI ? Qu’ont-ils à dire maintenant ? Nous, nous disons seulement qu’il faut maudire ce régime démagogique et inhumain avec toutes ses campagnes de diffamation et de désinformation, et tous ceux qui les diffusent.

C’est une mesure de désespoir face à un mouvement pour la liberté aussi glorieux et étendu du peuple iranien. Oui, vous êtes l’épine dorsale de ce mouvement.

Et je salue l’OMPI, l’avant-garde qui prépare à la libération ultime de notre nation enchainée, avec encore plus de sincérité et d’unité dans le cœur. Chaque jour, vous renforcez votre détermination pour le grand projet de liberté, de démocratie et d’égalité en Iran.

Vous qui ne pensez qu’à la liberté de notre nation et de notre peuple qui souffre, vous avez créez de nouvelles valeurs humaines et de lutte dans vos efforts pour atteindre ce magnifique objectif.

Le secret de votre ténacité sans répit, de votre espoir, de votre enthousiasme et de votre ferme détermination est votre pouvoir de donner et de sacrifier pour la liberté du peuple iranien. Et je suis certaine que vous réaliserez cet avenir radieux pour votre peuple.

Saluons nos compatriotes dans diverses provinces qui continuent de manifester et de d’aviver les flammes du soulèvement. Les manifestations des ouvriers de la canne à sucre de Haft-Tapeh et le début du deuxième mois de grève et de protestations des braves métallurgistes d’Ahwaz ont suscité davantage de résistance et de protestations dans tout le pays. Ils se sont adressés aux mollahs, en les qualifiant de singes assis sur la chaire du Prophète. Les métallurgistes portaient des linceuls en défilant dans la rue aux cris de « A bas l’oppresseur ! Vive les ouvriers ! » et « La mort plutôt que l’humiliation ! »

Nous saluons également les routiers et les propriétaires de camions qui poursuivent inlassablement leurs grèves et qui ont récemment organisé un quatrième round de manifestation. Nous saluons les agriculteurs déshérités mais inébranlables d’Ispahan, et nous saluons les étudiants qui ont mené des sit-in et des manifestations pour la Journée des étudiants le 7 décembre.

Comme l’a dit Massoud Radjavi : « Ce que nous et notre nation vivons aujourd’hui, c’est la poursuite du même chemin historique et de la même lutte entre les oppresseurs et les opprimés, entre ceux qui répriment et ceux qui sont réprimés, entre une nation qui exige sa souveraineté et un minimum de droits et de libertés d’une part, et de l’autre la dictature religieuse qui a renforcé à l’extrême l’oppression des rois et des seigneurs féodaux au nom de l’islam, de la religion et du Coran. »

Et je voudrais enfin vous rappeler à tous, manifestants, sympathisants de l’OMPI et membres des unités de résistance, une vérité fondamentale. La vérité qu’aujourd’hui, l’existence du régime est en danger, plus que jamais dans toute son histoire. La société iranienne est également mieux préparée qu’à n’importe quel autre moment et sur le point d’exploser.

Mais sachez que c’est votre volonté de lutte qui va déterminer comment la situation volatile actuelle évoluera vers le renversement de la dictature des mollahs.

Le secret de la victoire repose dans la lutte unie du peuple iranien et l’évolution des manifestations initiées par les unités et les conseils de résistance.

Le mur de la répression s’effondrera avec la force du sacrifice et de l’unité.

Alors, en avant vers un Iran libre et démocratique
Vive la liberté !
Vive le peuple iranien !

Je vous remercie

Maryam Radjavi : La dictature religieuse en Iran n’a pas solution pour échapper à son renversement

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Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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