Discours de Maryam Radjavi à la convention générale des associations iraniennes
Au cours de ces 35 années, beaucoup de sang du peuple et de la résistance a été versé. Ils ont reçu de nombreux coups mais le plus grand a été de trahir leur confiance. Cependant, malgré tout, nous voyons que le peuple iranien est aujourd’hui doté d’une résistance organisée, cohérente et pleine d’espoir. C’est pourquoi je dis à mes compatriotes : Soyez rassurés par tout cet espoir, cet amour, ce sacrifice et cet immense trésor, et soyez sûrs qu’une autre révolution est en marche.
La tyrannie religieuse sera renversée. La liberté, la démocratie et l’égalité seront instaurées.
Amis de la résistance,
Personnalités éminentes,
Représentants d’associations et de groupes d’Iraniens venus de toute l’Europe, du Canada, des USA et d’Australie, je vous adresse à tous mes salutations.
A la veille du 35e anniversaire de la révolution antimonarchiste, rendons hommage au souvenir de toutes ces femmes et de tous ces hommes courageux qui se sont sacrifiés et ont souffert pour libérer le peuple enchainé d’Iran.
Rendons hommage à ceux qui ont ouvert la voie de la révolution antimonarchiste, de Hanif-Nejad, Mohsen et Badizadegan à Djazani et Ahmadzadeh et Pouyan, et Paknejad. Saluons les Fedayines du peuple qui il y a 43 ans, jour pour jour, ont engendré l’épopée de Siahkal.
Aujourd’hui c’est aussi le 32e anniversaire de l’épopée du martyre d’Achraf Radjavi et du commandant Moussa Khiabani, le 8 février 1982. C’est vrai qu’Achraf, Moussa et leurs compagnons ont reflété l’honneur, la persévérance et le courage d’un peuple combattant et héroïque. Ce sont à jamais des modèles d’éclaireurs de la voie du dévouement, aujourd’hui pour les Moudjahidine du peuple et demain pour tous ceux qui veulent réduire en poudre l’obstacle qui bloque la voie à la victoire et la liberté. C’est avec ce modèle, que les Moudjahidine héroïques Guiti et Zohreh et leurs compagnons sont devenus à Achraf le 1 septembre dernier des symboles de la résistance sur la voie de la liberté.
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi pour commencer, au nom de la Résistance du peuple iranien, de souligner quelques vérités essentielles :
1- Malgré une des répressions les plus sauvages du monde aujourd’hui, le peuple iranien ne s’est jamais soumis au régime des mollahs. Trente années de persévérance de l’Ompi et de la Résistance iranienne face à la dictature en place, symbolisent le refus de capituler du peuple iranien.
2- Sur le plan historique et politique, le renversement du pouvoir du guide suprême et son remplacement par la souveraineté populaire est nécessaire en tous points. Parce que ce régime est fondamentalement opposé au principe de la souveraineté populaire, qu’il n’a pas la moindre légitimité et que toutes les élections qui se sont déroulées sous ce régime, législatives comme présidentielles, ont été une mascarade électorale entre candidats fidèles au principe du guide suprême et qui ont tous trempé dans l’ensemble des crimes de la dictature. Les dirigeants de ce régime doivent être jugés pour génocides et crimes contre l’humanité.
3- Le régime des mollahs est en phase terminale, celle de sa chute. Un changement fondamental avec son renversement est à portée de la main. Que Khamenei ait accepté l’arrivée à la présidence d’un mollah de la faction adverse et la signature de l’accord nucléaire de Genève n’est pas le fait d’une quelconque flexibilité ou modération, mais imposé par la période de débâcle où s’est engagé le régime.Depuis l’entrée en fonction du mollah Rohani, le nombre des exécutions a augmenté, tout comme la violence et la cruauté des attaques contre les habitants d’Achraf et de Liberty. La guerre inhumaine menée par ce régime en Syrie a pris de l’ampleur ainsi que ses crimes et son aventurisme en Irak. Ce sont les efforts des mollahs au pouvoir pour contenir le vif mécontentement social en Iran et échapper à leur renversement.
4- Si les mollahs au pouvoir appliquent entièrement l’accord nucléaire et font le pas nécessaire suivant, ils engagent leur régime sur la voie de l’effondrement. Autrement, ils se mettent dans une position encore plus périlleuse. Aussi, nous leur disons de boire la coupe de poison jusqu’à la lie.
5- Aux gouvernements occidentaux qui dans les négociations nucléaires, au lieu de fermer tous les sites nucléaires du régime, se contentent de le voir faire un pas en arrière, nous soulignons que :
Premièrement, en forçant les mollahs à accepter les inspections inopinées, vous obtiendrez une garantie solide que les mollahs ne se doteront pas de la bombe atomique. Deuxièmement, forcez les mollahs à cesser la torture et les exécutions en Iran. Ne faites pas de marchandages sur les droits du peuple iranien. Troisièmement, faites partir ce régime de Syrie, d’Irak et du Liban et mettez fin au bellicisme et au terrorisme des mollahs dans la région.
Chers amis,
La révolution antimonarchiste a été un des plus grands bouleversements de la fin du XXe siècle. Une révolution qui aurait pu servir de modèle au mouvement démocratique dans la région. Mais la force réactionnaire la plus redoutable et la plus destructrice de l’histoire de l’Iran, c’est-à-dire Khomeiny et ses complices, a sauté sur la vague de cette révolution et en profitant des sentiments religieux des musulmans, a instauré le règne du Mal sous le couvert de l’islam. Avec le soutien total et sous la direction directe de ce régime, elle a rapidement fait de l’intégrisme islamiste, dans les autres pays aussi, la principale menace pour toute la région. Elle cherche désormais à se placer en position d’alternative aux autres formes de dictatures. Par conséquent, les peuples ont été condamnés soit à continuer à subir le joug d’une dictature, soit à tomber sous la coupe d’un ennemi intégriste et terroriste.
Cet objectif agressif, en plus d’être poussé par un désir d’expansion, a servi d’appui au maintien du régime des mollahs qui était absolument incapable de répondre aux besoins de la société iranienne.
Dans notre pays, dès l’arrivée de Khomeiny au pouvoir, Massoud Radjavi avait clairement averti que le danger majeur qui menaçait la révolution iranienne était l’intégrisme religieux. Et il avait tracé une ligne rouge infranchissable entre l’islam authentique et démocratique, et l’intégrisme des mollahs sous couvert de l’islam. C’est la raison pour laquelle, l’Ompi dès le départ, a joué un rôle déterminant pour ouvrir les yeux du peuple et lui faire prendre rapidement ses distances avec le pouvoir en place. Tout comme l’OMPI n’a pas laissé la tyrannie religieuse réaliser son rêve d’instaurer un empire islamiste.
On a pu voir comment ces trois dernières années, les mollahs n’ont pas été en mesure d’imposer leur modèle réactionnaire aux peuples insurgés de Tunisie, d’Egypte, de Lybie et d’autres pays, bien qu’ils continuent de s’y ingérer sous de multiples formes. Par conséquent aujourd’hui un grand conflit oppose l’intégrisme islamiste à la démocratie dans toute la région.
Malheureusement, dans les bouleversements récents de la région, les puissances occidentales ont pris en général le parti des mouvements réactionnaires et intégristes. Tout comme au cours des deux siècles passés en Iran, elles ont toujours été dans la pratique aux côtés des dictatures et des mollahs réactionnaires comme leur soutien au mollah Kachani contre le gouvernement national du Dr. Mossadegh. Et en Irak et en Egypte sous la bannière de la démocratie, elles ont rejoint le régime iranien dans la défense des mouvements les plus antidémocrates. En Syrie également, elles ont accepté de facto la dictature en place avec tous ses crimes.
Oui, notre région a versé et continue de verser un lourd tribut dans son opposition au pouvoir réactionnaire. Mais il ne fait aucun doute qu’un grand printemps et une renaissance anti-intégriste par les peuples conscients, se préparent à éclore dans cette partie du monde. Nous saluons à l’avance cet avènement et nous nous en réjouissons.
Chers amis,
Au cours de ces 35 années, le règne du guide suprême sur notre pays a été le règne d’une catastrophe permanente avec l’exécution de 120.000 des enfants les plus courageux du peuple iranien y compris le massacre de 30.000 prisonniers politiques en 1988, la torture de centaine de milliers de prisonniers politiques, les meurtres en séries d’écrivains et d’intellectuels et des attentats contre des centaines d’opposants à l’étranger.
Les mollahs en trente ans ont transformé l’Iran en un pays
– avec le nombre le plus élevé d’exécutions par rapport au nombre d’habitants,
– en tête des violateurs de la liberté d’expression et la liberté de la presse sous des prétextes religieux,
– au taux d’inflation le plus élevé au monde,
– avec la plus grande corruption financière et administrative au monde
– avec les villes les plus polluées de la planète,
– avec 10 millions de chômeurs et 50 millions de personnes sous le seuil de pauvreté,
– avec chaque soir, au moins 4 millions de personnes qui s’endorment le ventre vide, et un nombre de drogués qui atteint les 6 millions.
Cependant, nous ne sommes pas venus pour rappeler l’amertume de tout ce qui s’est passé, mais pour dire clairement ce qu’il est possible de réaliser. Nous sommes là pour changer cette situation, pour engendrer l’avenir et l’espoir dans la lumière au cœur des ténèbres.
Chers amis,
Ce que nous avons à dire se résume dans la reprise de deux vérités essentielles : d’abord, que ce régime est en pleine débâcle et qu’il est en phase terminale sur tous les plans. Et ensuite, que la société iranienne est prête pour un changement.
Nous disons que malgré toute cette répression et ces tueries, la nation iranienne et sa résistance ont refusé la soumission à ce régime, ne serait-ce qu’un jour. Elles n’ont accepté ni la culture de ce régime ni sa doctrine réactionnaire.
Le refus de la soumission, la survie et l’avancée de cette résistance au fil de ces 35 années, ont été possibles parce que Massoud Radjavi a insisté dès le début sur le fait que :
– en premier, le principal problème de l’Iran c’est la liberté et l’opposition au monopole et à la dictature et non les revendications trompeuses anti impérialistes que brandissait Khomeiny.
– Deuxièmement, il a déclaré que le principal ennemi du peuple iranien c’est Khomeiny et le régime du guide suprême et a fait de son renversement son objectif. Et il a dénoncé la réaction, la sauvagerie et la régression sous le couvert de l’islam et a brandi l’étendard de l’islam démocratique.
Sur cette voie, il a fondé le Conseil national de la Résistance iranienne face au fascisme religieux. Et enfin il a insisté sur l’égalité des femmes et des hommes et la nécessaire présence des femmes à la direction. Il a reconnu la place de cette force en plein essor, une force qui est aujourd’hui un élément déterminant de la persévérance et du renversement et qui garantit pour l’avenir la liberté et la véritable démocratie.
Oui, il s’agit d’une génération consciente et dévouée, constituant la force la plus organisée de l’histoire de l’Iran, formée dans l’armée de libération, qui est devenue un grand capital de la nation.
Regardez le dévouement et le sacrifice de ces femmes et de ces hommes et la route qu’ils ont tracée pour la liberté de l’Iran et de leur peuple.
Regardez les allégations effrayées et frénétiques des chefs des pasdaran qui voient dans la persévérance des Achrafiens le cauchemar de leur renversement.
Regardez l’avancée du message des Achrafiens dans notre patrie enchainée qui malgré la répression et la vague d’exécution, traverse de cette façon les murs des prisons et devient source de motivation.
Regardez la campagne internationale et la grève de la faim de 108 jours des Achrafiens et de nos compatriotes dans le monde.
Oui, tout cela démontre qu’au cœur de la bataille avec ce régime inhumain et ce fascisme religieux, est né un mouvement ferme et fécond dont les racines plongent dans les profondeurs de la société iranienne, qui s’est développé dans le monde entier et renferme diverses couches et toutes les composantes ethniques de la société iranienne unies autour de la cause de la liberté, sous la houlette de son dirigeant. Elle a adopté le sacrifice, l’unité et le rejet de toute ambition de pouvoir et d’intérêt personnel et apporte la nouvelle de relations transparentes, libres et égales.
Chers amis,
Si une nation enchainée n’était pas prête et disposée à balayer le régime du guide suprême, Achraf n’aurait pas pu tenir seule encerclée par deux dictatures et face aux coups de poignards de la trahison et des promesses violées des parties internationales.
Durant toutes ces années, en participant à la répression de la résistance, les USA ont offert les plus grands encouragements à ce régime. Les bombardements et le désarmement de l’armée de libération, les efforts répétés pour anéantir l’Ompi, le transfert de la sécurité d’Achraf au gouvernement vassal des mollahs en Irak, le soutien à l’exode forcé des Achrafiens et les promesses maintes fois violées de protéger les Achrafiens, figurent au nombre de ces encouragements.
L’ONU quant à elle, concernant Achraf et Liberty, a battu un rare record en matière de violations des engagements et de mépris des infractions ouvertes aux conventions internationales. D’autant plus que pour les six massacres à Achraf et à Liberty ces cinq dernières années, elle n’a pas ouvert une seule enquête indépendante. Et pis que tout, avec des rapports biaisés et mensongers, elle a fermé les yeux dans la pratique sur les crimes du gouvernement irakien et du régime iranien, ouvrant ainsi la voie aux attaques suivantes. Vous savez tous que ces attaques ont fait 116 morts et 1375 blessés, ainsi que 7 otages. De même, 18 personnes ont perdu la vie en raison du blocus médical.
La grande œuvre des Achrafiens et l’authenticité de leur persévérance, c’est justement qu’ils se tiennent au beau milieu de ce terrain épouvantable et qu’ils se battent. C’est pourquoi tout pas pour les Achrafiens est un pas plus que nécessaire pour la liberté du peuple iranien.
Ainsi nous demandons à la communauté internationale la libération immédiate des otages d’Achraf, le transfert provisoire de tous les Moudjahidine du peuple aux USA ou en Europe, la fourniture des équipements urgents de sécurité à Liberty contre les prochaines attaques, la mise en place d’un poste permanent d’observateurs de l’ONU et d’une unité de casques bleus à l’intérieur de Liberty, la demande par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une enquête de la CPI sur le massacre d’Achraf, et la vente des biens des Achrafiens par leur représentant légal.
Ces demandes sont une partie des droits des Moudjahidine de la liberté et persister là-dessus, fait partie du droit du peuple iranien à résister.
Chers amis,
Un autre aspect du développement et de l’enracinement de cette résistance, c’est le mouvement organisé à travers le monde des Iraniens épris de liberté.
Les responsables et les représentants de 302 associations iraniennes sympathisantes de la résistance, présentes aujourd’hui, constituent sur le plan de la diversité nationale, professionnelle, de diplômes et d’âges, un arc en ciel de la nation iranienne. Mais sur le plan des convictions et de la foi dans la cause de la liberté, ils forment un seul cœur et un seul élan. Et je suis heureuse de participer à votre rassemblement.
Voilà trente ans qu’à force de travail et d’efforts désintéressés et en respectant les lignes rouges de la résistance contre le régime des mollahs dans sa totalité, vous avancez de campagne en campagne.
Saluons votre détermination et votre foi qui ont plus d’une fois poussé le monde à soutenir Achraf et Liberty et à faire de vous leur voix. Vous vous êtes dressés maintes fois en défense des droits humains en Iran et du soulèvement de nos compatriotes. Et vous avez assumé la dure tâche du financement de ce mouvement, l’organisation de milliers de rassemblements, de sit-in et d’actions de protestation, et une multitude d’activités politiques et de presse.
C’est vrai que vous avez montré que chaque Iranien épris de liberté et patriote peut jouer un grand rôle dans le renversement de la tyrannie religieuse. Je vous adresse toutes mes félicitations.
Et enfin je dois rappeler cette vérité éclatante que les révoltes et les protestations du peuple iranien contre ce régime, montrent la vitalité de la lutte de notre nation : de l’immense manifestation du 20 juin 1981 et celle du 27 septembre 81, jusqu’aux révoltes de Boukan, de Zandjan, d’Arak, d’Islamchahr et de Machad il y a vingt ans, de la révolte étudiante du 9 juillet 1999 jusqu’à la grande révolte de 2009 et aux protestations quotidiennes des ouvriers, des étudiants, des paysans et de toutes les couches du peuple iranien.
Oui, ce sont là divers aspects de cette immense bataille. Tout comme la résistance des prisonniers politiques, leur solidarité, leur courage face à la politique de mort lente infligée aux détenus malades, ce sont tous des cris du peuple iranien qui veut la liberté et qui l’obtiendra.
Ces dernières semaines, une autre manifestation de la lutte du peuple iranien pour la liberté, a été la participation et la solidarité impressionnante au téléthon de la chaine de télévision de l’opposition Sima-ye-Azadi. Ce soutien qui montre un aspect de l’indépendance financière de la résistance, a été une vague d’affection et d’amour du peuple iranien pour la liberté et pour les Achrafiens et dont une partie se cristallise dans l’aide matérielle. Une mosaïque des diverses couches du peuple éprises de liberté. En Iran et dans le monde entier, tout cet amour et cette affection sans limite que vous avez offerts à l’avant-garde de la liberté en Iran est la réponse au régime du Guide suprême qui n’a pas réussi à anéantir la Résistance et ne peut échapper à son renversement.
Mesdames et messieurs,
Chers compatriotes,
Au nom de la Résistance iranienne, pour l’anniversaire de la révolution contre la dictature du chah, nous renouvelons notre serment. Notre serment au peuple iranien pour la liberté, la démocratie et l’égalité. Le serment de réaliser les espoirs des martyrs et de tous ceux qui souffrent et de tous les opprimés. Notre feuille de route pour réaliser les aspirations de la nation iranienne est un combat total pour le renversement régime des mollahs.
Notre objectif est la liberté, la démocratie, l’égalité et l’instauration d’une république fondée sur la séparation de la religion et de l’Etat. Sur cette voie nous insistons sur la démarcation avec le régime dans sa totalité et sur la solidarité avec tous les vrais partisans du renversement de cette dictature.
Le CNRI a été créé pour ça, pour renverser le régime du guide suprême. Le pouvoir et la souveraineté appartiennent à la république du peuple iranien. Le seul critère sera le vote libre, direct, égal et secret des Iraniens. Les mollahs ont volé aux Iraniens le droit à la souveraineté populaire qui est le droit le plus vitale du peuple.
D’après l’article premier du programme du CNRI, le gouvernement provisoire issu de la résistance « a pour tâche essentielle le transfert de la souveraineté au peuple d’Iran ». Il devra remplir cette tâche au maximum dans les six mois qui suivront le renversement du régime des mollahs, avec la formation d’une « assemblée constituante et législative nationale », par le biais d’élections libres, au scrutin universel et direct, égal et secret du peuple iranien. Dès la formation de cette assemblée et l’annonce qu’elle est prête à assumer ses responsabilités et ses devoirs, le gouvernement provisoire lui présentera sa démission.
Nous voulons que
– le peuple iranien bénéficie de toutes les libertés contenues dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans les pactes et les conventions internationales, notamment le pacte international relatif aux droits civils et politiques, la convention contre la torture et la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination contre les femmes.
– Le CNRI a adopté il y a trente ans le plan d’autonomie pour le Kurdistan d’Iran, et toutes les minorités ethniques iraniennes doivent bénéficier de droits et de moyens égaux aux autres. Chacun doit avoir le droit d’étudier dans sa langue maternelle.
Dès le renversement du régime des mollahs, les cas suivants seront inscrits au nombre des tâches urgentes du gouvernement provisoire :
– La suppression de toutes les oppressions, contraintes et discriminations imposées par le régime réactionnaire de Khomeiny aux femmes et l’égalité complète des droits sociaux, politiques, culturels et économiques des femmes et des hommes.
– La reconnaissance des droits individuels et sociaux du peuple stipulés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.
– Les libertés générales comme la liberté d’assemblée, d’opinion et d’expression, de presse, de partis, de syndicats, de conseils, de culte et de religion.
– La liberté du choix de son travail ; l’interdiction de toute violation des droits individuels et sociaux, ainsi que des libertés publiques.
Oui, nous voulons une société où les relations internes seront toutes bâties au sein du peuple sur le libre choix de chacun. Pour réaliser ces aspirations, j’appelle tous mes compatriotes à lutter et à se soulever pour renverser le régime du guide suprême. Comme je l’ai répété à plusieurs reprises, nous ne cherchons pas à obtenir le pouvoir, ce que nous voulons c’est transférer la souveraineté au peuple iranien. Nous voulons que le peuple d’Iran possède le plus grand pouvoir qui soit, à savoir le droit de choisir librement. La souveraineté et le libre choix, sont un droit que le peuple iranien mérite et auquel il doit accéder, et il y arrivera.
Vive la liberté
Vive le peuple iranien !