Maryam Radjavi -Grand rassemblement -Villepinte
Au nom de Dieu,
Au nom de l’Iran et du peuple iranien,
Au nom de la liberté, au nom de la résistance et de l’armée de libération
Au nom des martyrs et des prisonniers politiques, prisonniers de conscience et résistants.
Je vous salue à tous, vous qui êtes venus des cinq continents. Je salue les personnalités, les porte-parole et les représentants de 69 pays du monde venus apporter leur solidarité au peuple iranien et à sa résistance.
Je voudrais ici rende hommage à Maurice Boscavert, ce grand homme de justice et de liberté qui a été maire de Taverny et qui vient de nous quitter.
Je salue les Moudjahidine du peuple, d’Achraf Radjavi et Moussa Khiabani, jusqu’à Sedigheh et Neda et Gholam-Reza Khosravi, des flammes qui illuminent la voie et des héros qui ouvrent le chemin de cette bataille de 33 ans contre les intégristes religieux.
Saluons les peuples insurgés de Syrie et d’Irak et leur campagne pour la liberté et la démocratie contre le terrorisme et l’intégrisme !
Chers compatriotes, Mesdames et Messieurs,
Nous sommes à un instant crucial de l’histoire de l’Iran et du Moyen-Orient ; un tournant marqué par les réalités majeures du moment et ces réalités constituent la phase terminale du régime du Guide suprême.
L’explosion de colère populaire en Irak a déstabilisé l’occupation de ce pays par le régime iranien. Son investissement de onze années en Irak est parti en fumée. Les mollahs qui voulaient éviter de boire la coupe de poison du recul dans le domaine nucléaire, voient maintenant la totalité de leur régime sous le coup du poison de la défaite en Irak.
Dès le début, en raison de sa position géopolitique particulière, l’Irak a été la première cible du Guide suprême pour l’exportation de l’intégrisme et du terrorisme. La guerre de huit ans de Khomeiny avec le slogan de « la conquête de Jérusalem via Karbala », visait l’occupation de l’Irak et de ses sanctuaires sacrés. A cette époque, l’Armée de libération nationale iranienne, avec à son actif plus de 100 attaques, la libération de la ville de Mehran et sa préparation pour foncer vers Téhéran, a forcé Khomeiny à boire ce qu’il a qualifié lui-même de « coupe de poison du cessez-le-feu ».
La guerre ruineuse s’est arrêtée, mais 15 ans plus tard, après l’attaque américaine sur l’Irak, le régime des mollahs a réalisé à son rêve. La Force terroriste Qods et ses mercenaires, dont nous avons publié 32.000 noms, se sont emparés du sort du peuple irakien. Il s’agit d’une liste de noms de 32.000 agents salariés de la force Qods dans ce pays. Au fait, en ce moment précis, que font à Bagdad Ghassem Soleimani, le chef de la force Qods, et 200 autres commandants des pasdarans criminels ?
Il y a dix ans, des millions d’Irakiens ont souligné dans une déclaration qu’ils ont signée, qu’ils étaient confrontés à une « guerre cachée et une occupation larvée » du pays par le régime iranien, puis est venue l’occupation ouverte et même des attentats à la bombe contre les sanctuaires sacrés à Samara. A cette époque, 5,2 millions d’Irakiens ont demandé l’éviction de leur pays du régime iranien.
En janvier 2006, Ahmadinejad a déclaré : « Dieu a fait tomber le fruit des deux occupations des pays voisins (l’Irak et l’Afghanistan) dans les mains de l’Iran. » Et en septembre 2007, Ali Larijani annonçait que tous ceux qui gouvernaient en Irak, « nous écoutent » et « sont de nos amis ».
Ce document est une demande d’armements à la force terroriste Qods, de la part du parti au pouvoir en mai 2004.
Les personnalités américaines, européennes et arabes ici présentes, ont dit à plusieurs reprises ces dernières années que l’Irak avait été livré sur un plateau d’argent aux mollahs au pouvoir en Iran. Un pays avec un gouvernement inféodé et aux ordres du Guide suprême, avec ses défenseurs de la liberté et ses intellectuels réprimés, avec une communauté chrétienne éclatée, avec la persécution intense des sunnites, avec des bombes et des explosions quotidiennes et aussi avec 26 attaques sur Achraf et Liberty et leur blocus meurtrier qui ont fait de nombreux morts et blessés, des otages, des arrestations collectives et illégales.
Le général Odierno disait en septembre 2007 que 73% des pertes des forces américaines étaient dues aux attaques des milices inféodées au régime iranien.
Oui, l’erreur historique du gouvernement américain, c’est d’avoir considéré le régime du guide suprême en Irak comme une partie de la solution et d’avoir partagé le pouvoir avec lui.
De leurs côtés, les combattants de la liberté de l’Iran, qui n’étaient pas partie prenante dans la guerre d’Irak, ont été violement bombardés. Ayant remis leurs armes en échange d’une protection trahie, ils ont d’abord été rassemblés puis assiégés (à Achraf). Durant ces années, et particulièrement à partir de février 2011, les Irakiens ont manifesté des centaines de fois en demandant l’éviction du régime iranien. Les sit-in et les manifestations pacifiques, se sont poursuivis dans six provinces d’Irak pendant plus d’une année jusqu’en décembre 2013. L’opposition à la domination du régime iranien est devenue le principal sujet de confrontation en Irak.
L’insurrection à Mossoul et dans les autres villes, a d’abord pris de court Khamenei et ébranlé le corps des Pasdaran. Le régime a tenté en vain de s’opposer à la révolte du peuple irakien en lui collant l’étiquette de terroriste et en réduisant l’insurrection de millions de personnes à un groupe extrémiste.
Or ces dernières semaines les chefs de tribus et le peuple irakien ont condamné avec force plusieurs fois tout extrémisme, terrorisme et agression contre les civils. Ils ont insisté sur le fait qu’ils ont été eux-mêmes en guerre contre le terrorisme et Al-Qaïda en Irak et qu’ils se battaient encore. Mais on ne peut pas sous ce prétexte ignorer le terrorisme du pouvoir de Maliki et du régime iranien qui sont responsables de la situation actuelle.
Aujourd’hui, à propos des événements en Irak et au-delà de toute analyse et opinion, un vaste consensus a pris forme en Irak et dans la région, ainsi que sur le plan international. Tous disent que la situation actuelle en Irak est due à la monopolisation du pouvoir par Maliki et à la répression qu’il mène. Par conséquent, il n’y a qu’une solution et c’est la destitution de Maliki. La solution est d’évincer le régime iranien et de former un gouvernement démocratique et d’union nationale.
Je dois souligner ici que négocier avec le fascisme religieux et lui demander de l’aide pour résoudre le problème de l’Irak et contenir la crise, n’aura pour résultat que d’enfoncer le peuple irakien dans le bourbier des massacres et de la guerre civile.
Il y a onze ans de cela, j’avais dit que le danger de la domination de l’Irak par le régime des mollahs est cent fois plus dangereux que la bombe atomique. Et la preuve en a été faite. A présent, l’effet du poison de la perte de l’Irak est cent fois plus meurtrier que celui du recul sur le programme nucléaire.
Durant ces années, exactement comme les révélations nucléaires, la Résistance iranienne a été à la pointe des éclaircissements sur l’ingérence et les crimes du régime des mollahs en Irak. C’est en payant le tribut le plus élevé face à la bête immonde de l’intégrisme islamiste, que la Résistance iranienne a tenu bon, tout en disant que l’ennemi principal du peuple iranien et de toute la région est le régime du guide suprême et qu’il faut le renverser.
Saluons les héros de cette résistance, en particulier les 52 héros tués lors de l’épopée d’Achraf le 1er septembre dernier et à leur tête les nobles femmes Zohreh et Guiti, Mitra et Jila, Maryam et Fatemeh qui ont donné leurs noms honorables à ce rassemblement.
Permettez-moi ici de souligner la responsabilité des USA et du Secrétaire général de l’ONU dans la sécurité, la santé et la protection des Moudjahidine du peuple emprisonnés au camp Liberty. Nous avons demandé maintes fois aux USA de transférer, même provisoirement, les habitants de Liberty à nos frais sur leur territoire ou dans un pays européen. C’était faisable et ça l’est toujours. Comme les USA l’ont fait dans le Kurdistan irakien et dans les Balkans.
Et je souligne à nouveau qu’aucune attaque au camp Liberty n’est possible sans l’intervention et la coordination du pouvoir irakien.
Le gouvernement américain doit au moins contraindre le gouvernement irakien à cesser toute attaque, agression et restriction contre les habitants de Liberty. Il doit garantir la sécurité de Liberty, mettre fin au blocus inhumain et contraindre le gouvernement irakien à libérer les sept otages d’Achraf. Il faut assurer jusqu’à la dernière personne les droits de réfugiés des habitants de Liberty. Surtout dans cette situation en Irak, l’ONU doit installer une unité de Casques bleus à Liberty.
Chers compatriotes et chers amis,
J’ai dit que le régime de Guide suprême était entrée dans sa phase terminale qui se traduit dans cinq signes : une société prête à se soulever pour la liberté, la division croissante au sommet du régime, le recul du régime dans la fabrication de la bombe atomique, l’engagement du régime dans deux sales guerres en Irak et en Syrie. Et enfin, plus important que tout, une Résistance prête et capable d’orienter les événements vers le renversement de la dictature religieuse et la libération de notre peuple.
L’an dernier, dans la farce électorale, Khamenei a échoué à imposer son candidat favori. Paniqué à l’idée d’un soulèvement populaire, il a accepté le candidat de la bande rivale. La face cachée de cette panique cependant, c’est la peur que lui inspire la Résistance qui, neuf mois auparavant, avait fait annuler son inscription sur la liste américaine des organisations terroristes, qui jusque là rassurait le pouvoir.
Après l’entrée en fonction de Rohani avec des gesticulations de modération, ses partisans ont crié sur les toits qu’il était la solution du régime pour sortir de sa grande crise. Nous, nous les avons avertis qu’au contraire, le régime du guide suprême s’affaiblirait davantage. Nous leur disons cependant : Jugez-en de vous-mêmes et voyons ce que vous allez faire avec la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales, avec son programme de fabrication de l’arme nucléaire et avec sa politique d’intervention en Irak et en Syrie.
Regardez comment Rohani a parcouru en huit mois les huit années de mandat de Khatami. Avec lui, le peuple iranien ne connait ni bien-être économique, ni droits humains. Et le régime n’a ni stabilité ni aplomb. Au contraire, la répression et les exécutions se sont multipliées de façon sans précédent. L’équivalent de plus de la moitié du budget général du gouvernement de Rohani est destinée à la répression et à la guerre parce que ce régime craint le danger des protestations et de la révolte populaires.
Aujourd’hui, 67% des unités de production industrielles sont fermées, la valeur de la monnaie officielle a chuté de 80%, le système bancaire est en faillite, l’agriculture est ruinée, la moitié des villes du pays manquent d’eau. L’environnement connait un désastre et une telle misère s’est abattue sur la population que la plupart des gens se raccrochent à l’aide sociale en liquide d’à peine 42 centimes par jour.
Les mollahs au pouvoir ont tout mis au service de la répression, de la guerre et du terrorisme et c’est la cause principale de l’inflation, de la pauvreté et de la faim dont souffre la population en Iran. Et ces jours-ci, le mollah Rohani essaie en vain de maintenir en vie la structure du régime anachronique des mollahs à coups d’aumônes et de distribution de paniers de denrées. La crise économique du pays n’a d’autre solution que le renversement du régime du guide suprême.
Chers compatriotes, chers amis,
Vous savez tous que le régime iranien a fait de son projet nucléaire le garant de sa survie. Un projet révélé il y a trente ans par la Résistance iranienne, car nous avons annoncé à plusieurs reprises que nous voulons un Iran non nucléaire.
Nous n’avons cessé de demander un recul des mollahs dans ce projet anti-iranien, recul semblable à une « coupe de poison » pour leur régime. Un projet qui selon le journal The Economist a coûté plus de 300 milliards de dollars. Un ministre d’Ahmadinejad avait révélé que ce projet entrainait chaque année plus de 160 milliards de dollars de préjudices pour l’Iran.
En fait, sans les révélations et les campagnes de la Résistance, et sans les pressions et les sanctions, est-ce que ce régime aurait reculé de cette manière ? Il est clair que non. Parce que les mollahs ne comprennent que le langage de la force et de la fermeté. Et à présent qu’ils sont tombés dans le piège du nucléaire, si les tromperies pour gagner du temps se poursuivent, la situation va s’aggraver. Par contre, si le monstre du nucléaire perd ses griffes, les rapports de forces internes du régime seront déséquilibrés et la voie de la révolte qui se tient en embuscade sera dégagée.
C’est pourquoi nous disons aux mollahs au pouvoir : Imaginons aujourd’hui la levée de toutes les sanctions. Même dans ce cas, vous ne pourrez toujours pas rétablir votre économie en ruine ni redresser votre régime en décomposition.
D’ici, au nom du peuple iranien et de sa résistance, nous disons aux dirigeants des 5+1 qu’ils n’ont pas intérêts à négocier sur le dos des droits humains du peuple iranien et de faire des concessions là-dessus. Contraigniez le régime des mollahs à mettre fin à tout le programme atomique, à l’enrichissement et à l’eau lourde ! Forcez-le à appliquer toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et du Conseil des gouverneurs de l’AIEA ! Ce régime doit adhérer au protocole additionnel et laisser faire des inspections internationales de tous ses centres suspects, atomiques et militaires, sans conditions.
Chers compatriotes, Mesdames et Messieurs,
Nous avons parlé des impasses mortelles de ce régime. Mais un autre problème fatal pour Khamenei, c’est son entrée en guerre contre le peuple syrien. Une guerre qui a fait 200.000 morts, une guerre avec 11 millions de déplacés. Et une guerre dans laquelle il s’est engouffré avec le sang et l’argent des Iraniens pour empêcher la chute du dictateur syrien.
Selon ses propres termes, Khamenei utilise l’Irak, la Syrie et le Liban comme sa « profondeur stratégique ». Cela signifie que la Syrie et l’Irak sont les remparts de ce régime et que si ce front vient à s’écrouler, les mollahs devront se défendre à Téhéran, et là, ils tomberont rapidement.
A nouveau, nous appelons la communauté mondiale à soutenir l’insurrection et l’Armée syrienne libre, ainsi que la coalition nationale des forces révolutionnaires et de l’opposition syriennes. Vive le peuple syrien, ses martyrs et son avant-garde héroïque !
Oui, de Téhéran à Bagdad et Damas, de l’impasse nucléaire à la crise des droits de l’homme et à la ruine économique, des enjeux et des courants envenimés s’activent contre le régime du Guide suprême et l’emportent l’un sur l’autre.
Si quelqu’un doute de l’arrivée du fascisme religieux à son terme final et sur la pente de son renversement, il serait bon de lui rappeler la révolte d’il y a cinq ans en 2009 à la même époque qui avait conduit le régime aux portes du renversement. Mais on nous a trahis, à nous et à notre peuple.
Oui, nous disons que le pouvoir des mollahs est arrivé à sa fin. Notre Iran n’est pas la propriété des intégristes inhumains et du régime du Guide suprême. Notre Iran n’est pas le cercle vicieux des Khatami, Ahmadinejad et Rohani. Ce régime recordman en matière d’exécutions et banquier central du terrorisme doit être renversé ! C’est le verdict de l’histoire. C’est le verdict de 120.000 martyrs de la voie de la liberté. C’est le cri de notre rassemblement : il faut renverser le fascisme religieux !
Chers compatriotes, Mesdames et Messieurs,
En vérité, la force motrice et directrice de la situation, ce n’est pas la confrontation entre le régime et les USA dans le dossier nucléaire ou la controverse entre les deux factions au pouvoir en Iran. La bataille principale c’est celle qu’ont livrée, livrent et livreront le peuple iranien et sa Résistance contre le régime du Guide suprême. Une Résistance qui engendre parmi les prisonniers politiques, des foyers de révoltes et de protestations, et qui, en Irak et dans tout le Moyen-Orient, appelle les forces démocratiques et du progrès à s’opposer à l’intégrisme islamiste et au régime du Guide suprême. Une Résistance qui est l’antithèse du terrorisme et de l’exportation de l’intégrisme islamiste.
Une Résistance dont les membres dévoués de l’OMPI, sont depuis douze ans en première ligne, dans les conditions les plus difficiles, et font preuve d’une persévérance historique sans pareil. Avec des campagnes difficiles, comme la grève de la faim accablante de 108 jours, qui a été reprise et menée dans divers pays du monde. Avec un sit-in de plus de trois ans à Genève et qui continue. Avec une série sans fin de manifestations quotidiennes aux quatre coins du monde avec les amis d’Achraf et les communautés iraniennes. Ils montrent de la meilleure façon la puissance et la capacité du peuple iranien et de sa résistance organisée à opérer un changement de régime.
Comme l’a dit Massoud Radjavi, cette Résistance « propose la paix, la sécurité, la démocratie, les droits humains, la stabilité, la construction et un Iran non-nucléaire dans cette région du monde ». Oui, une Résistance qui sort d’un creuset brulant d’épreuves de 33 ans, traversées la tête haute, peut certainement arriver à son objectif de liberté et de souveraineté populaire. Oui, elle peut y arriver.
Chers compatriotes, Mesdames et Messieurs,
Le régime des mollahs a lancé en Iran et à l’étranger de multiples intrigues et actions contre les Moudjahidine du peuple et la Résistance iranienne. On peut compter des milliers d’articles, des centaines de livres, des dizaines de films et de séries télévisées et des centaines d’expositions contre l’OMPI. Mais pourquoi tout ça ? Parce qu’il a peur de la popularité et de l’influence de la Résistance. Pourtant, avec toute cette peur, les mollahs prétendent que la Résistance n’a pas de base en Iran. Notre réponse est la suivante : Assurez la liberté et la sécurité des membres et des sympathisants de cette Résistance pour qu’ils puissent organiser une manifestation dans les rues de Téhéran. A ce moment, vous verrez comment ils marcheront sur la totalité de votre régime, de bout en bout.
Les mollahs disent que la durée de 35 années de leur régime est un signe de leur puissance. Nous leur répondons : arrêtez les exécutions et la torture pour que tout le monde voie que ce régime en décomposition ne pourra même pas durer 35 jours.
Oui, notre feuille de route, c’est que si pour atteindre la liberté il faut traverser les épreuves de la répression et de la prison, de la torture et des exécutions ; si pour atteindre la liberté il faut traverser les épreuves des accusations et de la diabolisation, des coups de poignards et de la trahison ; si pour atteindre la liberté il faut traverser les épreuves des 100 obstacles et des cents périls ; alors oui, dans la bataille pour la liberté, nous sommes prêts à traverser des centaines d’autres épreuves.
Chers compatriotes, chers amis,
Nous avons parlé de l’échec du fascisme religieux et des acquis de la Résistance iranienne. Mais la plus grande défaite du régime en 2013, c’est de n’avoir pas pu porter de coup au dirigeant de la Résistance. L’an dernier, j’ai évoqué ici les intrigues de Khamenei et les recherches de Kobler contre Massoud Radjavi. En parallèle, la campagne de diabolisation et la préparation du terrain à une attaque et un grand massacre à Achraf se sont intensifiées.
Les dirigeants du régime ont dit que l’attaque du 1er septembre dernier sur Achraf revêtait à leurs yeux plus d’importance que leur confrontation avec l’offensive Lumière éternelle de la Résistance en 1988. Ils avaient donné aux forces de Maliki un traitre pour les mener plus vite au centre de commandement à Achraf. Mais ils n’ont pas atteint la cible principale qu’ils visaient. Certes, les autorités du régime, après l’attaque sur Achraf, ont fait preuve d’encore plus de haine contre le dirigeant de la Résistance. Tout ce que Massoud Radjavi a fondé, du Conseil national de la Résistance iranienne à l’Armée de libération, la lutte contre l’exportation du terrorisme et de l’intégrisme islamiste, et jusqu’à mettre le doigt sur le talon d’Achille géopolitique de ce régime, tout cela, s’est érigé en obstacle sur la route des mollahs.
Oui, ce qu’il a fondé, c’est la voie du refus de la capitulation. C’est la règle du sacrifice et de l’honnêteté, et une leçon de fidélité aux serments. C’est à cause de ces idéaux et de cette génération que le régime des mollahs est hanté à l’idée de son renversement, parce qu’il voit la génération de Massoud Radjavi qui a décidé à tout prix de parvenir à la libération du peuple d’Iran.
Chers compatriotes, Mesdames et Messieurs,
Depuis notre grand rassemblement d’aujourd’hui, nous saluons les prisonniers politiques et le courage de leurs familles, qui avec leur résistance mettent ce régime inhumain face à une autre «coupe de poison », celle du respect des droits humains.
Le raid sauvage du régime sur la section 350 des prisonniers politiques d’Evine, ce même foyer de révolte appelé Achraf 350, était un moyen pour terroriser les prisonniers politiques et la société iranienne.
Saluons la mémoire de Gholam-Reza Khosravi qui s’est présenté avec le nom le plus interdit, à savoir celui des Moudjahidine du peuple d’Iran et qui sans la moindre peur a visé le cœur du régime pour rendre sa cause éternelle. Gholam-Reza Khosravi avait dit : « j’ai été et je suis sympathisant de la très respectable Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran. »
Le peuple iranien est fier de son héroïsme et les jeunes tirent des leçons de liberté et de combat de sa témérité. Oui les détenus courageux, de Gholam-Reza aux autres prisonniers – militants de l’OMPI et combattants – des prisonniers des minorités kurdes, arabes, baloutches et sunnites qui ces jours-ci sont menacés d’une exécution imminente, ont bien démontré que leur résistance avec les poings liés dans les recoins des prisons, sont comme une bataille et une campagne de renversement du régime. Une lutte où les bourreaux plient devant la détermination des prisonniers. L’Histoire dit que tant qu’il y aura une telle lutte, les dictatures ne connaitront pas de répit. Vive les martyrs, vive les résistants !
Chers amis,
J’adresse mes meilleurs vœux pour l’arrivée du mois sacré de ramadan à tous les musulmans, en particulier aux peuples d’Iran, de Syrie, d’Irak, de Palestine et d’Afghanistan et aux Moudjahidine du peuple emprisonnés à Liberty. Que la fête de la libération de la nation iranienne et des nations du Moyen-Orient advienne au plus vite.
Tout en saluant les martyrs du soulèvement du peuple iranien, j’appelle l’ensemble de mes compatriotes à se soulever contre le régime du Guide suprême, un appel à la libération de l’Iran enchainé et pour construire une patrie libre, une république fondée sur la séparation de la religion et de l’Etat, sur l’égalité des femmes et des hommes, sur l’abolition de la peine de mort et un Iran non nucléaire.
Oui, nous construirons un pays
où aucune loi ne sera au-dessus de la volonté du peuple.
Nous construirons un pays
où les potences ne seront plus qu’un souvenir amer tombé dans l’oubli,
où les grues porteront le message de la construction des villes au lieu des exécutions.
Nous construirons un pays où la peine de mort sera abolie.
Le devoir quotidien de demain sera d’écrire en grand dans toutes les rues :
Non au fouet et à la torture !
Non à l’effacement des sourires !
Non à la répression du peuple !
Non à la ruine nucléaire et à la bombe atomique !
Le cœur de cette terre sera uniquement un foyer d’explosion de joie.
Le seul droit certain et inaliénable de tous et partout sera la liberté.
Nous construirons un pays où l’étendue du soleil
brillera dans les yeux du peuple.»
Ce pays libéré s’appelle l’Iran.
Ce pays libéré s’appelle l’Iran.