Discours à la veille de la journée internationale des droits de l’homme
Permettez-moi en guise d’ouverture de présenter, pour la disparition de Nelson Mandela, le dirigeant historique du mouvement anti-apartheid, mes condoléances aux combattants de la liberté et de l’égalité et aux opposants de la discrimination et de la répression à travers le monde. J’adresse particulièrement mes condoléances au peuple et au gouvernement d’Afrique du sud ainsi qu’aux compagnons de lutte de Mandela, notamment à l’Archevêque Desmond Tutu et à sa chère fille Naomi Tutu, qui est parmi là nous. Aujourd’hui, nous entendons la voix de Mandela dans la résistance du peuple iranien pour la liberté quand il disait : je recherche une société libre et démocratique où tous seront égaux et bénéficieront de l’égalité des chances. C’est une idée pour laquelle je suis prêt à donner ma vie. »
J’adresse aussi mes salutations les plus cordiales aux héros de la résistance et de la ténacité, aux grévistes de la faim qui surmontent la souffrance et la faim grâce à leur volonté et leur foi étincelantes. Au cours de ces cent jours, ces femmes et ces hommes plein d’abnégation à la prison de Liberty ou sur les places et dans les rues de Genève, Ottawa et Melbourne, Londres et Berlin, Stockholm et Washington ont fait jaillir de leur endurance des flammes du combat. Dans ces cent jours, la bataille de la nation iranienne pour la liberté a resplendi à des sommets de conscience, de choix et de sacrifice dans ces grèves de la faim douloureuse.
Ils ont montré que face à la férocité de la répression, quel qu’en soit le degré, non seulement ils n’ont pas capitulé et n’on pas abandonné le champ de bataille, mais qu’ils brandissent aussi une nouvelle arme face à l’ennemi et qu’ils font avancer la résistance et la révolution pour la liberté. En cent jours, les flammes vives de la résistance iranienne ont nourri les flammes de la résistance d’un peuple enchainé et réprimé et de leur avant-garde emprisonnée. Pour leur rendre hommage à tous, levons-nous pour une minute d’applaudissement.
Chers Amis,
Dans trois jours, ce sera la Journée mondiale des droits humains. La déclaration universelle des droits de l’homme a été adoptée le 10 décembre 1948 par l’Assemblée générale de l’ONU. Cette déclaration était dans son essence, un acquis pour toute l’humanité, quelles que soient les cultures, les origines ou les religions.
A la veille de la Journée internationale des droits humains, regardons mon pays, l’Iran dont le corps est lacéré de coups de fouet, battu, humilié, calomnié, lapidé, dont les mains sont menottées, les pieds enchainés et les lèvres scellées. Dans mon pays l’Iran, même quand les mollahs se gaussent de modération, les droits humains sont pendus au moins trois fois par jour, pendus à des grues et sous les yeux d’enfants innocents qui forment la génération de demain.
Oui, cela fait trente ans que les droits humains en Iran, sous les yeux du monde, sont enterrés vifs par le fascisme religieux des mollahs. En Iran, les violations des droits humains sont la loi et le respect des droits humains sont une violation de la loi.
Mais cela ne s’arrête pas là. Voilà 35 ans qu’en Iran, l’avant-garde du peuple paye le prix des droits humains de son sang, et comme le disait le Pr Kazem Radjavi, qu’elle écrit les droits humains avec son sang.
Voilà trente ans que les membres de la résistance paye le prix des droits humains dans un combat épique, dans toutes les situations, comme le 1er septembre dernier, sans le moindre moyen pour se défendre, les mains liées et une balle dans la tête, ou le corps écrasé sous des blindés, et après 100 jours de grève de la faim, le corps douloureux et les lèvres fiévreuses.
Le peuple iranien et ses enfants courageux payent le prix des droits humains dans le massacre de 30.000 prisonniers politiques en 1988 et dans le soulèvement de 2009, dans les prisons de Kahrizak et d’Evine.
Mais au centième jour de la bataille et de la grève de la faim des membres de cette résistance, je dois dire que les droits humains ont atteint leur véritable signification et leur point de perfection dans un combat qui dépassent le sacrifice, dans une lutte désintéressée et une résistance à n’importe quel prix. Une résistance pour préserver les hautes valeurs humaines, et une résistance pour préserver les droits humains.
Dans l’introduction d’un livre sur les fusillés de la résistance française, Louis Aragon disait que ce recueil de lettres martyrs étaient un document sanglant qui renfermait la foi et l’espoir des victimes et que les historiens devaient lire pour exprimer et raconter l’esprit de la Résistance en France. Tous face à la mort, des jeunes de 17 ans aux hommes de 50 ans, montraient le même sentiment, aucun ne donnant d’importance à la mort. Et ce sont eux que les bourreaux d’Hitler en France appelaient des terroristes. J’ajouterai pour ma part que c’étaient eux les véritables défenseurs des droits humains. Et c’est une mission inachevée parce que les exactions continuent.
« Ils ont tranché le cou du coq à l’aube
mais on l’entend encore chanter au crépuscule »
Alors engageons-nous à garder allumées à n’importe quel prix les flammes du combat pour les droits humains et la liberté de l’Iran !
Chers amis,
Le problème de l’Iran, c’est la résistance d’un peuple excédé qui veut se débarrasser depuis trente ans du fascisme religieux et ouvrir la voie à des élections libres, à la souveraineté populaire e à une république. Mais pour conserver le pouvoir, les mollahs ont éradiqué de la pire manière les droits humains. Ces 11 derniers mois, selon Amnesty International, 600 personnes ont été exécutées en Iran par les mollahs. Environ 400 personnes ont été pendues après l’entrée en fonction du mollah Rohani.
L’augmentation des exécutions publiques, des flagellations et des amputations, l’intensification de la répression, des exécutions et de nombreuses inégalités pour les minorités religieuses et ethniques, notamment les Kurdes, les Arabes et les Baloutches, et toutes sortes d’oppression, d’humiliation, de discrimination et de violences contre les femmes sous formes de lois, la pendaison des poètes, des écrivains et des artistes, l’interdiction totale des médias libres et indépendants, et le filtrage et la censure des sites, des e-mails et des réseaux sociaux, voilà ce à quoi les mollahs sont occupés chaque jour et chaque heure pour rester au pouvoir.
C’est là que nous vous demandons : pourquoi vous ne jugez pas les dirigeants de ce régime pour crime contre l’humanité ? Pourquoi, comme le Canada, ne coupez-vous pas vos relations avec ce régime ?
Ce que nous disons, c’est qu’il ne faut pas continuer à lapider les droits humains en Iran. Il faut cesser de sacrifier les droits humains, la liberté et la Résistance iranienne sur l’autel des contrats commerciaux et des marchandages. C’est pourquoi nous disons à la communauté internationale et particulièrement aux gouvernements occidentaux :
– Envoyez le dossier des violations des droits humains de ce régime au Conseil de sécurité de l’ONU
– Soutenez la demande du peuple iranien de libération des prisonniers politiques.
– et subordonnez vos relations économiques avec ce régime à l’arrêt des exécutions.
La Résistance iranienne est fière d’avoir réussi, avec le slogan de « paix et liberté », à faire avaler le poison du cessez-le-feu à Khomeiny dans la guerre antipatriotique contre l’Irak. En pleine hystérie atomique des mollahs, la Résistance iranienne a aussi réussi avec le slogan d’ « un Iran non nucléaire », à révéler des sites secrets du régime, à plonger la dictature dans une crise en Iran et sur la scène internationale qui a conduit à ce jour à faire reculer le régime de son programme de fabrication de la bombe.
Et maintenant nous voulons faire avaler au guide suprême une autre coupe de poison. Au lieu de la souveraineté des mollahs et du guide suprême en Iran, il faut instaurer la souveraineté populaire et le vote de la nation. Les exécutions et la torture doivent cesser, la liberté d’expression, la liberté d’assemblée, la liberté vestimentaire et toutes les libertés individuelles et sociales doivent être établies. Il est temps de faire tomber le pouvoir répressif et il est temps d’édifier un pays sur la base du respect des droits humains, et cela se fera.
Chers Amis,
La signature d’un accord sur le nucléaire entre le régime iranien et les pays des « 5+1» marque un tournant dans les développements concernant l’Iran. Bien que cet accord comporte des lacunes injustifiées, le régime du Guide suprême, affaibli et dans l’impasse, s’est vu contraint de reculer d’un pas dans son programme de fabrication de la bombe atomique.
Mais il ne faut pas conclure qu’il a renoncé à s’en doter. Pour le Guide suprême, négociation et accord sont des tactiques et non un changement de fond, ni un renoncement à une stratégie. C’est pourquoi il cherche toujours l’occasion de revenir à la situation antérieure.
Il y a lieu de se demander pourquoi un régime qui parle de son programme nucléaire comme d’une « perle » qu’on ne peut échanger contre les « bonbons » des paquets incitatifs de l’Occident, se retrouve contraint d’arrêter en partie ce programme.
La réponse en un mot se trouve dans peur du Guide suprême d’une révolte, d’un soulèvement et de son renversement. Le vaste mécontentement de la société iranienne, les conflits et la désintégration de la faction dominante du régime, l’effondrement de l’économie, l’impact grandissant des sanctions internationales, les conséquences de la crise syrienne et enfin, le plus important, l’échec de ce régime à anéantir son opposition organisée, sont autant de facteurs qui l’ont placé dans une situation d’échec le poussant à reculer.
Nul n’ignore le rôle de la Résistance iranienne qui a révélé à plus d’une centaine de reprises des sites nucléaires du régime, lui barrant l’accès à l’arme atomique. En réalité la Résistance constitue un facteur qui pousse les crises croissantes du régime vers des changements fondamentaux qui le rapprochent de son renversement.
Il est d’autant plus clair que le danger qui menace la paix et la sécurité du monde par sa fabrication de la bombe atomique, ne constitue qu’une partie de la capacité de nuisance de ce régime médiéval. La dictature religieuse s’est imposée au peuple iranien en se basant sur la répression, le terrorisme et l’exportation de l’intégrisme. C’est pourquoi une politique de fermeté vis-à-vis de ce régime s’avère nécessaire.
Par conséquent nous demandons-nous aux puissances occidentales : pourquoi n’avez-vous pas arrêté totalement le programme de fabrication de la Bombe des mollahs au cours de ces négociations, alors que le peuple et la résistance iranienne avaient réduit le régime à l’impuissance ?
Ce sinistre programme est un soutien pour le Guide suprême et un soutien pour sa politique d’oppression et de terrorisme, et pour son ingérence en Syrie, en Irak et dans les autres pays de la région.
Le peuple iranien veut la liberté et non un programme nucléaire. Le peuple iranien réclame la démocratie, le progrès, la prospérité, le logement, l’éducation, l’hygiène et non pas différents types de réacteurs, de tunnels creusés sous les montagnes, de sites nucléaires qui ont mis en danger la vie dans toute une région et porté un préjudice d’au moins 130 milliards de dollars à l’économie du pays.
Nous soulignons l’importance de l’application totale des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et la réalisation des trois objectifs suivants :
1- Obliger le régime des mollahs à accepter le protocole additionnel et les inspections inopinées ;
2- Démanteler tous les sites nucléaires et oxyder tous les stocks d’uranium enrichi ;
3- Eviter de restreindre les sanctions internationales jusqu’à ce que le régime applique les résolutions du Conseil de sécurité.
Chers amis,
À l’occasion de la Journée mondiale des Droits de l’Homme, il convient de demander aux instances internationales, aux Nations Unies, au Conseil de sécurité, au gouvernement américain et à l’Union européenne ce qu’ils ont fait à propos des droits des humains des habitants du camp Liberty ?
Il ne fait aucun doute, en vertu de toutes les normes, et quelles que soient les interprétations que l’on pourrait faire du traité de Rome ou des statuts de la Cour pénale internationale, que le massacre d’Achraf et la prise d’otages du 1er septembre constituent un crime contre l’humanité, vis-à-vis duquel le Conseil de sécurité a une responsabilité. Mais les Etats-Unis, en particulier, en raison de leurs engagements répétés et écrits sur la sécurité des habitants d’Achraf, portent la principale responsabilité de ce dossier.
Tant avant qu’après ce drame, nous avons appelé des centaines de fois les États-Unis, l’Union européenne et les organes de l’ONU à agir. Mais rien n’a été fait, tandis qu’avec la détention des sept otages d’Achraf aux mains du gouvernement irakien, ce crime contre l’humanité continue. Le gouvernement irakien a même pris en otages les dépouilles des 52 martyrs d’Achraf qu’il n’a pas restituées depuis plus de 100 jours pour qu’on puisse les enterrer.
Mais selon quelle logique continuez-vous à garder le silence face à l’attitude criminelle et inhumaine du gouvernement irakien ? Le Conseil de sécurité, et en particulier les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, trois de ses membres permanents, avaient et ont le devoir de s’opposer à ce massacre et de faire libérer les otages.
Pourquoi permettez-vous au gouvernement irakien d’interdire, sur les ordres reçus de Téhéran, l’entrée au camp Liberty des besoins de première nécessité des habitants pour se protéger ?
Il y a deux jours, une de mes sœurs Moudjahidine, Roya Daroudi qui avait été transférée de la prison de Liberty en Albanie pour y être soignée, est décédée à l’hôpital. Je rends ici un hommage à sa mémoire et adresse du fond du cœur mes condoléances à sa famille et à ses amies. Roya est la 16e malade qui décède en raison du blocus médical.
Permettez-moi ici, de citer Massoud Radjavi à propos des habitants d’Achraf et de Liberty : « Cette incarcération collective et ce blocus sont un crime. Jouer avec les malades et les médicaments des malades est un crime. Ce sont des crimes pour lesquels les nazis ont été jugés et condamnés au procès de Nuremberg et c’est pour des crimes pareils que les termes « crime contre l’humanité » et » crime de guerre » sont entrés dans le dictionnaire de la politique internationale. »
Aussi nous demandons pourquoi le blocus inhumain contre le camp Liberty continue ? Pourquoi permet-on que les habitants soient privés de leurs besoins élémentaires, notamment dans le domaine médical ?
A la veille de sa visite à Téhéran cette semaine, le premier ministre irakien a évoqué une fois de plus les mandats d’arrêt truqués et illégaux délivrés contre quelque 120 habitants de Liberty, demandeurs d’asile et réfugiés. Pourquoi gardez-vous le silence sur ce plan qui prépare le terrain à une autre tuerie sauvage?
Est-ce que les États-Unis, les Nations Unies et même l’Union européenne, de la voix de leurs plus hautes autorités, n’ont-elles pas assuré garantir à plusieurs reprises la sécurité des habitants jusqu’au transfert de la dernière personne hors d’Irak ? Alors pourquoi aujourd’hui tous ces engagements sont-ils tombés dans l’oubli ? Nous avertissons ici que le gouvernement américain et les Nations unies, sont totalement responsables de tout ce qui arrive aux Moudjahidine de Liberty.
Voici ce que nous vous demandons :
– Mettez en place d’une mission d’enquête internationale et indépendante sur le massacre et la prise d’otages d’Achraf.
– Renvoyez le dossier de ce génocide et de ce crime contre l’humanité devant le Conseil de sécurité et la cour pénale internationale.
Le silence de la communauté internationale, surtout des Etats Unis et de l’ONU, n’est plus acceptable.
Nous vous demandons de garantir, conformément à vos engagements, la sécurité et la protection des habitants de Liberty jusqu’au transfert de la dernière personne hors d’Irak.
– Assurez la protection des habitants de Liberty comme vous vous y êtes engagés
Chers Amis, Chers compagnons de la Résistance,
Je conclus mes propos avec un hommage à la grande journée du mouvement étudiant iranien du 7 décembre 1953. Nous célébrons le 60e anniversaire du martyr de trois étudiants héroïques, assassinés lors des manifestations à l’université de Téhéran.
Quand en 1972 je suis entrée à l’université, le 7 décembre m’apparaissait comme la consécration de la Résistance, de la révolte, le rendez-vous pour réaliser l’impossible. C’était vraiment ce que cela représentait. La journée du mot d’ordre « unité, combat, victoire », la journée de l’insurrection contre le statut quo. La journée de l’insurrection pour la cause de la liberté.
Sous la dictature du chah, les universités étaient les bastions de la conscience, c’étaient la voie pour rejoindre les Moudjahidine du peuple et les Fedayines du peuple. A l’époque de Khomeiny, l’université était le bastion puissant de la génération de la révolution et de la liberté face à l’obscurantisme du pouvoir.
C’est à cette époque que Khomeiny par un coup d’Etat qu’il a qualifié de révolution culturelle, a ensanglanté les universités et les a occupées. Les universités ont été prises en otages et leurs étudiants assassinés par milliers ; mais ils n’ont pas capitulé. La leçon de résistance et de persévérance au despotisme a été transmise de génération en génération, pour arriver aujourd’hui à son apogée.
Lors de l’insurrection des étudiants et du peuple de Téhéran et de dix-sept autres villes en 1999, l’université s’est une fois de plus révoltée ; en 2009, ce sont encore les universités et les étudiants qui ont scandé le mot « liberté ». Et maintenant soixante ans après ce premier jour, c’est encore le cri d’ « unité, combat, victoire » que les étudiants scandent.
Dans les premier mois qui ont suivi la révolution anti monarchique, dans ses cours magistraux sur la conception du monde à l’université Charif à Téhéran, Massoud Radjavi donnait aux étudiants et à la jeune génération des leçons sur la lutte et la liberté et a jeté les fondements de la résistance aux mollahs réactionnaires et à l’intégrisme.
C’est dans la poursuite de ces cours, qu’il a éduqué et dirigé une génération qui, comme en témoigne trois décennies d’histoire, a pris le nom de la génération de la fidélité et de la foi, et de porte-drapeau de la liberté. Les perspectives brillantes de liberté et d’émancipation à la réalisation desquelles Massoud appelait, sont fondées sur la conscience, la responsabilité et le libre choix, qui sont les sujets de l’engagement de tout jeune militant insurgé. C’est un appel à former un mouvement, à la résistance et au bouleversement qui fait trembler les palais des despotes et des obscurantistes.
J’appelle l’ensemble des étudiants et des jeunes Iraniens à étendre leurs protestations contre la dictature du Guide suprême, à fonder des foyers de résistance.
Le régime du guide suprême se trouve dans sa phase de défaite, de recul, c’est pourquoi il fait monter la répression et les exécutions, tout en se prétendant modéré. Le temps est venu de briser l’effet de cette répression. Le temps de la tempête est venu sur tous les fronts et dans tous les domaines pour renverser le despotisme du Guide suprême.
Vous devez reprendre toutes les barricades occupées par le régime et raviver la flamme de la résistance et du combat pour la liberté.
Vive la liberté !
Vive le peuple iranien !
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