Disours à la mairie de Genève

Monsieur le Maire,
Mesdames et messieurs,
Bonjour à tous.

Je remercie monsieur le maire Rémy Paganiqui qui a pris l’initiative de cette conférence.
Je suis heureuse de me trouver à nouveau dans cette belle ville de Genève, siège européen de l’ONU.
Une ville qui a donné son nom à des conventions internationales majeures.

Des conventions pour défendre la vie en danger des personnes réprimées.
Des conventions pour aider la communauté internationale à résister au danger des dictateurs qui veulent la guerre.
Un danger qui menace mon pays et une vaste région du monde qui va du Moyen-Orient à l’Afrique,
et ce danger c’est le fascisme religieux.

C’est lui qui menace la paix et la sécurité dans le monde.
Les crimes et la violence des mollahs sont une menace encore plus grande aujourd’hui.
Parce que le régime est dans la phase de son renversement.

Il reste quelques mois avant l’élection de juin.
Les conflits au sommet parfois paralysent le pouvoir.
Khamenei a peur de l’effondrement de son régime mais il a encore plus peur de la population
qui est prête à se révolter.
Le mécontentement social est très fort.

D’un côté à cause des exécutions quotidiennes dans tout le pays / et d’un autre côté à cause de la vie chère et du chômage.
L’économie iranienne est en faillite. Le taux de chômage est à 30% et le taux d’inflation à plus de 50%.
Pour contenir la crise, les mollahs ont choisi cette stratégie :
– d’abord sauver la dictature syrienne à n’importe quel prix.
– ensuite encore plus d’effort pour obtenir la bombe atomique.

C’est pourquoi la dernière rencontre avec les 5+1 est sans résultat.
Mais l’élément stratégique le plus important des mollahs c’est de lancer des attaques contre son opposition.
Avec le bombardement du 9 février sur le camp Liberty le régime a voulu sortir de son impasse politique.
Cette attaque a fait 7 morts et une centaine de blessés.

Avec ce massacre, les mollahs ont tirés sur les conventions de Genève et les lois qui protègent les réfugiés
Le déplacement dans ce camp imposé aux Achrafiens était un acte irresponsable de l’ONU et de son représentant spécial en Irak.
L’ONU a collaboré avec le gouvernement Maliki dans ce déplacement forcé d’Achraf et dans la transformation de Liberty en prison.
Malheureusement, le HCR a gardé le silence devant ces mesures illégales.
Aujourd’hui Liberty est menacé par une nouvelle catastrophe humanitaire.
Il n’y a pas le minimum de sécurité face à une attaque à la roquette.
Les rangées de bungalows des résidents peuvent prendre feu facilement.

Il n’y a aucun abri.
Pour empêcher un autre massacre il y a deux options :
Soit Washington emmène tous les habitants dans son pays pour partir vers d’autres pays.
Soit les résidents retournent à Achraf, pour partir vers des pays tiers.
Il y a une sécurité relative à Achraf.

Pendant 25 ans, face à 21 (vingt-et-une) attaques des mollahs à la roquette et au missile, seulement deux personnes ont été tuées.
J’appelle aussi le HCR à déclarer un statut de réfugié collectif pour tous les habitants d’Achraf et de Liberty.
C’est un moyen préventif contre les pressions des mollahs.
Je demande en particulier à la Suisse qui est gardienne des conventions de Genève de prendre l’initiative d’une solution urgente pour sauver les habitants de Liberty c’est-à-dire soit un départ aux Etats Unis soit un retour à Achraf.

Je vous remercie.