Autonomie et fin de la double oppression des minorités ethniques en Iran
Le 8 novembre marquera l’anniversaire de l’adoption du plan du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) pour l’autonomie du Kurdistan iranien lors de la réunion du Conseil en 1983. Ce plan en 12 articles reste, 41 ans après, l’un des modèles les plus complets au monde dans ce domaine.[1]
L’une des questions les plus importantes sur lesquelles le CNRI s’est concentré depuis sa création est l’autonomie des minorités ethniques opprimées. Bien entendu, dès le début du régime de Khomeiny, les forces constituantes du CNRI se sont opposées à l’oppression de leurs compatriotes kurdes, arabes, turkmènes et autres par ce régime.
Dans son programme, le CNRI souligne que toutes les minorités ethniques et toutes les branches et variantes ethniques de notre patrie doivent jouir d’une autonomie interne et que leurs droits et libertés culturels, sociaux et politiques doivent être garantis dans le cadre de l’unité, de la souveraineté et de l’intégrité du pays.
Dans ce plan, il est notamment énoncé : tous les droits et libertés spécifiés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et les chartes internationales qui y sont liées, tels que la liberté d’opinion et d’expression, la liberté de la presse, la liberté de formation et d’activité des partis et organisations politiques, les syndicats et les conseils ouvriers, paysans et syndicaux, les associations démocratiques, la liberté de choix du travail et du lieu de résidence et la liberté de religion sont garanties au Kurdistan autonome comme dans les autres régions de l’Iran.
Tous les habitants du Kurdistan, hommes et femmes, bénéficieront des mêmes droits sociaux, économiques, politiques et culturels, comme les habitants des autres régions d’Iran, et sans aucune forme de discrimination sexuelle, ethnique, raciale et religieuse.[2]
Nous disons que l’existence de minorités ethniques opprimées constitue une force importante et efficace pour renverser le régime et gagner la liberté, et qu’il faut donc tirer parti du caractère multiculturel et multilingue de l’Iran.
Nos compatriotes, aux appartenances ethniques, culturelles et linguistiques différentes, devraient pouvoir participer sur un pied d’égalité aux décisions nationales, et conserver leur identité culturelle, religieuse et linguistique et devraient pouvoir parler, travailler et étudier dans leur langue maternelle.[3]
Le régime des mollahs est l’ennemi de tout le peuple iranien, y compris les Perses, les Turcs, les Kurdes, les Arabes et les Baloutches, et en termes d’oppression, toute la population connait la même situation. Cependant, une partie de nos compatriotes souffre d’une double oppression nationale et religieuse. Elle est soumise à une grave oppression et discrimination de la part de la dictature religieuse. Le renversement du régime des mollahs est la condition nécessaire pour mettre fin à toutes ces oppressions.[4]
Nous appelons à la fondation d’une société dont la trame est la liberté, la démocratie et l’égalité, et qui marque une frontière avec la tyrannie, la dépendance et la discrimination de genre, ethnique et de classe.
Nous défendons l’égalité des femmes et des hommes, le droit de choisir librement ses vêtements, la séparation de la religion et de l’État, l’autonomie des minorités ethniques, l’égalité des droits politiques et sociaux de toutes les composantes de la nation iranienne, l’abolition de la peine de mort, la liberté d’expression, de parti, de presse et de rassemblement, la liberté de syndicats, d’associations et de conseils.[5]
Le point 7 du plan en dix points pour l’avenir de l’Iran met également l’accent sur l’autonomie et la fin de l’oppression des groupes ethniques et des minorités iraniennes conformément au plan du CNRI pour l’autonomie du Kurdistan iranien.[6]
[1] Discours de Maryam Radjavi lors de la réunion de trois jours du Conseil national de la Résistance iranienne à l’occasion du début du 40e anniversaire de la création du Conseil, du 23 au 26 juillet 2020
[2] Plan du Conseil national de la Résistance iranienne pour l’autonomie du Kurdistan iranien
[3] Discours de Maryam Radjavi lors de la réunion du Conseil national de la Résistance iranienne à l’occasion du 41e anniversaire de la création du Conseil – août 2022
[4] Entretien de Maryam Radjavi avec Al-Majalah – Février 2011
[5] Discours de Maryam Radjavi au grand rassemblement annuel de la Résistance iranienne à Villepinte, près de Paris – 30 juin 2018
[6] Plan de Maryam Radjavi pour l’Iran de demain
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