Hommage au Colonel Behzad Moezzi, pilote et héros national
Maryam Radjavi : L’admirable endurance du colonel Moezzi inspire les militaires épris de liberté dans le soulèvement contre le régime clérical
Une cérémonie d’hommage s’est déroulée le vendredi 15 janvier 2021 pour saluer la mémoire du héros national iranien, le colonel aviateur Behzad Moezzi. La conférence virtuelle a comporté des discours de Maryam Radjavi et de plusieurs membres du Conseil national de la Résistance iranienne. Des membres du CNRI, des membres de des Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK) à Achraf 3 et des partisans de la Résistance iranienne à travers le monde y participaient. Les intervenants ont rendu hommage au colonel Moezzi, véritable héros national.
Dans son discours d’ouverture de la conférence, Maryam Radjavi a déclaré :
Je salue mes chers amis et collègues du Conseil national de la Résistance iranienne, tous les sympathisants de la Résistance iranienne dans le monde, la famille et les amis du colonel Moezzi, et mes sœurs et frères de l’OMPI.
Nous sommes réunis pour rendre hommage à un grand homme, le pilote des Moudjahidine du peuple, le colonel Behzad Moezzi
Il est le héros national de l’Iran qui a réussi le vol le plus périlleux, l’aigle qui fend le ciel de la liberté et de la Résistance iranienne, le plus populaire des militaires patriotes de l’époque contemporaine, le véritable héritier du colonel Pessian et de tous les membres et personnels patriotes qui se sont levés pour la liberté. Il est un exemple brillant de la lutte sans compromis contre le chah et les mollahs.
Il disait qu’il était né pour accomplir la mission et le vol le plus important de sa vie. Et jusqu’au dernier moment, il a été fier d’avoir choisi la voie de Massoud Radjavi et d’être resté fidèle à ses engagements envers Dieu et son peuple. Adressons un salut sans fin au colonel Moezzi.
Ayant appris du moral combattif de leur père, les enfants de feu le colonel Moezzi adressent également leur condoléances au peuple iranien. Je dis à mes chers Amir et Sara: je sais que perdre un père, surtout quand il s’agit du colonel Moezzi, est vraiment très dur. Mais soyez certains qu’il vit dans le cœur de milliers et de milliers de combattants de la liberté.
Il y a des années, j’ai personnellement entendu le colonel dire : « En Iran, quiconque connaît ma famille est très gentil avec elle. » Nous avons également été témoins de cette vérité sous une autre forme lors du téléthon de la télévision nationale iranienne (la télévision de la Résistance iranienne). Moins d’une heure après que l’INTV ait annoncé le décès du colonel Moezzi, nos compatriotes ont contacté le téléthon les uns après les autres pour exprimer leurs condoléances à l’OMPI et au peuple iranien. Peu après, nous avons vu qu’ils ont rendu hommage au colonel Mo’ezzi en affichant son nom et son portrait sur les murs (de tout le pays).
Je voudrais également saluer et exprimer mes condoléances à notre cher frère, le commandant Hossein Eskandarian, honorable membre du Conseil national de la Résistance iranienne, et à M. Bijan Vakili, ingénieur de vol, amis de toujours qui ont accompagné le colonel Moezzi. Ils étaient ses amis de longue date et assistent actuellement à cette réunion.
Je voudrais profiter de cette occasion pour honorer la mémoire des militaires de l’armée de l’air, ces héros qui ont été exécutés par l’impitoyable Khomeiny pour leur rôle dans l’opération du “grand vol”.
Le plus périlleux des vols
La plus grande réalisation de notre cher colonel a été son vol épique du 29 juillet 1981, qu’il a appelé « le plus périlleux des vols ». Pour des raisons évidentes, il en connaissait la gravité, la grande responsabilité qu’il faisait peser sur ses épaules, ses dangers et ses conséquences.
Le colonel Moezzi s’est porté volontaire pour cette mission. Dans les jours qui ont suivi le 20 juin 1981, alors que le régime massacrait violemment l’OMPI/MEK, toute forme de contact avec l’OMPI/MEK, et toute forme d’assistance à l’organisation étaient sauvagement punies, même par la peine de mort. Ainsi, notre héros national connaissait-il parfaitement la gravité de la responsabilité qu’il avait acceptée.
Par conséquent, dès le début, le premier prix qu’il a dû payer a été de mettre sa vie en danger. Dans les étapes suivantes, il a donné toute sa vie et sa situation.
Il ne fait aucun doute que le colonel Moezzi avait trouvé la clé de ses espérances dans Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne. Il a endossé cette responsabilité de tout son cœur et a choisi de faire tout ce qu’il fallait pour le garder en sécurité et le protéger du danger. C’était la mission spéciale de sa vie et le grand objectif pour lequel il s’était levé.
Lorsque la radio a diffusé la nouvelle du départ de Massoud Radjavi de Téhéran pour Paris le 29 juillet 1981, tous les membres de l’OMPI/MEK et tous les Iraniens épris de liberté dans le monde qui ont appris cette nouvelle ont été submergés d’espoir et de bonheur. En même temps, dans l’esprit de tous, le succès de cette opération était clairement symbolisé par le nom du pilote, le colonel Behzad Moezzi.
Dans mon message de condoléances il y a quelques jours, j’ai dit que je me suis toujours sentie redevable envers lui. Je lui avais dit à plusieurs reprises en personne que je lui serai à jamais reconnaissante pour ce grand vol et cette responsabilité cruciale.
Tout le monde a vu la bienveillance et les qualités humaines et philanthropes du colonel Moezzi. Mais permettez-moi de profiter de cette occasion pour souligner qu’il a totalement ignoré les intérêts, les positions, le pouvoir et même son propre bien-être dans ce monde. À cet égard, il était vraiment un derviche pratiquant.
Il est bon de rappeler qu’au-delà de ses qualités personnelles, au-delà de son humilité et de sa respectable modestie, ce qui distinguait le colonel Mo’ezzi en tant que Moudjahidine du peuple et combattant de la liberté, c’était qu’il avait choisi de rester toujours redevable à son peuple. Il a toujours ressenti le besoin de suivre la voie et le combat qu’il avait choisis. Par conséquent, il ne voulait rien pour lui-même et évitait de devenir spécial aux yeux des autres.
Ces 40 dernières années, il a vécu dans une petite pièce au siège du Conseil national de la Résistance iranienne. Cette vie reflétait ses convictions. Il avait accès à tous les privilèges, et il était libre de vivre comme il le souhaitait même aux côtés du mouvement de la Résistance, mais il avait choisi de vivre avec les membres de l’OMPI/MEK.
Il a également été arrêté lors de la rafle lancée en France contre la Résistance iranienne le 17 juin 2003. Il a été envoyé en exil dans la petite ville de Chaumont, à 250 kilomètres au sud de Paris. Il y est rapidement devenu populaire. 25 associations de défense des droits de l’homme et des réfugiés ont formé un comité de soutien au colonel Moezzi. Elles ont écrit des lettres à diverses instances et institutions françaises, y compris au Palais de l’Elysée, pour protester contre son exil.
Le colonel Moezzi disait qu’à un moment donné, quand il allait quelque part, tout le monde le connaissait et exprimait sa sympathie à la Résistance iranienne.
Il a beaucoup travaillé à cette époque contre le régime des mollahs et le coup d’Etat éhonté contre la Résistance iranienne, efforts qui ont été relayés par les médias français. La chaîne de télévision France3 a déclaré : « Il est considéré comme un héros dans son propre pays. C’est un colonel de l’armée de l’air qui a fait sortir le dirigeant de la Résistance. Mais il est menacé par les autorités françaises. »
Défendre les positions de la résistance iranienne
Le colonel Moezzi a toujours honoré la mémoire des militaires patriotes de l’armée et, en particulier, de l’armée de l’air. Il avait l’habitude de nommer les militaires qui soutenait l’OMPI/MEK et avaient participait à l’opération du « grand vol ». Il est certain que l’admirable endurance du colonel Moezzi et de tous ces héros sera une source d’inspiration pour le personnel de l’armée défenseur de la liberté dans la bataille et le soulèvement contre le régime clérical.
Le Conseil national de la Résistance iranienne est reconnu à travers les honorables amis du colonel Moezzi, de grandes figures qui, à son image, ont résisté et tenu tête au régime, et qui ont adhéré à la lutte sans compromis contre le chah et les mollahs en se maintenant sur leurs positions jusqu’au dernier moment de leur vie.
Nous saluons la grande âme du pilote des Moudjahidine du peuple, le colonel Moezzi ; nous vous saluons tous, chers amis, sœurs et frères, pour votre patience et votre persévérance ; nous saluons votre détermination à poursuivre cette lutte aussi longtemps qu’il le faudra.
Levons-nous et observons une minute d’applaudissements pour ce héros national, le colonel Behzad Moezzi.