Iran : Les manifestations d’Ahwaz continuent et la population s’engage à ne pas se plier- Maryam Radjavi appelle les courageux habitants de la province du Khouzestan à poursuivre et intensifier les manifestations
On pouvait entendre la foule en colère scander : « Non à l’humiliation », « Si nos problèmes ne sont pas résolus, Ahwaz sera témoin d’un soulèvement », « La rivière Karoon est asséchée, Ahwaz est agitée », « Nous serons ici jusqu’à ce que nos problèmes soient résolus », « Le Khouzistan a du pétrole, mais son peuple est dans la misère », « Rohani, honte, honte, honte », « Le gouvernement de la gestion et de l’espoir, où est la gestion, où est l’espoir ? »
Ils ont également scandé en arabe : « Avec mon sang, avec ma vie, je vais sauver la rivière de Karoon. »
Les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Ahwaz = Alep, pas d’eau, pas d’électricité, pas de besoins fondamentaux », « Chômage, pas d’eau, pas d’emplois ; Mehshahr (une ville de la province de Khouzistan) n’est-elle pas un enfant de l’Iran? », « Quelqu’un répondra-t-il à notre plaidoyer ? »
Saluant la population courageuse du Khouzestan, les jeunes, les femmes, en particulier les habitants en détresse de la ville d’Ahwaz, Mme Maryam Radjavi leur a demandé d’intensifier leurs protestations légitimes et d’exiger des demandes urgentes pour obtenir les nécessités minimales de la vie comme disposer de l’air propre, de l’eau et de l’électricité.
Terrifié par ces rassemblements de protestation, le régime des mollahs a envoyé des groupes anti-émeute et de la milice Basidj des pasdaran de la province voisine de Fars vers Ahwaz, et a considérablement diminué le débit d’Internet à Ahwaz pour empêcher la mise en ligne de clips vidéo montrant les manifestations et les protestations des populations.
Après les services d’eau, d’électricité et des communications, qui ont été confrontés à des pénuries et à des coupures à Ahwaz et dans d’autres villes de la province du Khouzistan à cause des tempêtes de poussière depuis le 28 janvier, les jeudi et vendredi, certaines zones ont également subi d’importantes perturbations des services d’approvisionnement en eau, parallèlement à la panne des réseaux d’Internet et de communication. Samedi également, la poussière a couvert toutes ces villes, causant la fermeture des écoles et des universités dans 20 villes.
Le jeudi 16 février, un certain nombre d’agents de renseignement et d’agents en civil ont violemment attaqué des centaines de personnes se rassemblant à la place Vanak de Téhéran en soutien aux manifestants du Khouzistan. Quatre femmes ont été arrêtées.
Les manifestants, composés principalement de femmes, brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Assez de silence », « Le Khouzestan n’est pas seul », « Le Khouzistan n’a pas d’eau, le Khouzistan n’a pas d’air pur », « A l’aide, on meurt au Khouzistan. »
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 18 février 2017