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30 Juin 2024

Discours de Maryam Radjavi au second jour du sommet mondial 2024 pour un Iran libre

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Discours de Maryam Radjavi au second jour du sommet mondial 2024 pour un Iran libre

La complaisance avec les mollahs est une trahison à la liberté, la paix, la justice et les droits humains

Chers compatriotes,
Eminentes personnalités, honorables parlementaires,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

Je vous souhaite la bienvenue en ce deuxième jour du sommet mondial pour un Iran libre.
Ce rassemblement se déroule en même temps que le triomphe du peuple iranien et de sa résistance dans le boycott national de la mascarade électorale de la dictature religieuse par 88%des électeurs.
Cela témoigne de la détermination du peuple iranien et de sa résistance à renverser le régime des mollahs et à instaurer la liberté en Iran.
En l’absence d’une participation massive du peuple, quand l’ingénierie électorale de ce régime ne fonctionne pas au premier tour et doit aller vers un second tour, cela signale clairement la dispersion, les tensions et les divisions au sein du régime et de ses diverses factions. Ce qui a été démontré jusqu’à présent, c’est que les murs de protection du régime sont transpercés de brèches.

Le résultat du second tour n’a rien d’opaque pour le peuple iranien. La plupart des gens disent que Khamenei avec ses machinations bien connues, à savoir des fraudes massives et son cabinet noir au sein du ministère de l’intérieur dénommé salle de décompte des voix, va tirer des urnes le pasdaran Saïd Jalili, son propre représentant aux négociations nucléaires et membre du Conseil suprême de sécurité du régime.
Or, il y a peu de différence entre ce candidat-ci ou ce candidat-là et que pour ce dernier, comme il l’a dit clairement, s’écarter de ce que dit et ce que veut Khamenei est une ligne rouge.

La nature catastrophique de la complaisance

Mais face au soulèvement du peuple iranien, qui s’annonce, qui est doté en son cœur d’une résistance organisée et qui s’oriente vers un changement politique et social majeur, Khamenei a fait de la répression et de la guerre un bouclier de protection pour son régime en décomposition ; et d’un autre côté, il s’appuie sur le soutien et la protection que lui procure la politique de complaisance.
Lorsque nous parlons de complaisance, il vient à l’esprit l’expérience historique de la politique européenne avec l’Allemagne nazie, même si la tendance actuelle et les caractéristiques du fascisme religieux en Iran soient très différentes de la situation de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Cependant le caractère désastreux de la complaisance n’a pas changé. Désastreux parce que cela signifie ouvrir la voie aux forces démoniaques de l’histoire. Cela signifie en réalité donner un coup de poignard à la liberté, la paix, la justice, la résistance et les droits humains.
L’année dernière, les gouvernements occidentaux ont continué à céder au chantage du régime des mollahs, alors que ce régime fait chaque jour des victimes à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran avec la répression, la guerre et le terrorisme.

La démocratie en otage

Tout le monde a pu voir le concours pour encourager les mollahs criminels en Suède, en Belgique, en France et en Amérique. Jusqu’où vont-ils aller pour assurer la prospérité des mollahs dans leur commerce de prises d’otages et d’enlèvements ? Ce business sans fin de l’ère de Khomeiny et Khamenei se poursuit depuis 45 ans. Et les théoriciens du régime l’ont présenté comme un nouveau type de pouvoir, bien au-dessus du pouvoir économique, technique et militaire.

Les gouvernements occidentaux sont devenus des clients fidèles de ce nouveau type de marché et, selon Massoud [Radjavi, le dirigeant de la Résistance], ils en ont été réduits à « la démocratie en otage ». Mais l’otage et la victime permanents sont en réalité le peuple iranien, les droits humains et la liberté.
C’est ici que toutes les limites de sauvetage d’une dictature sauvage sont dépassées. Ils vendent des équipements et des logiciels à ceux qui répriment les soulèvements du peuple iranien. On sait déjà que les mollahs et leurs services de renseignement ont infiltré certains parlements et milieux occidentaux, mais que dire de l’embauche de lobbyistes et de partisans du régime dans certains ministères occidentaux ?
Où et comment sont fabriqués ces drones de guerre du régime ? Étonnamment, le moteur a été fabriqué par des entreprises autrichiennes et canadiennes et, selon les représentants du Congrès américain, au moins 75 % de ses pièces proviennent des marchés américains et au moins dix universités anglaises ont coopéré aux recherches nécessaires.
A une époque, vous disiez qu’accorder des concessions aux mollahs avait pour but de renforcer les modérés fictifs !

Alors maintenant, dites-nous donc qui va se sentir renforcé avec les libérations du diplomate-terroriste Assadollah Assadi et du bourreau du massacre de 1988 Hamid Noury ? A un moment, vous disiez que vous travailliez à réformer le fascisme religieux ! Maintenant que vous avez marchandé avec les pasdarans armés de missiles, dites-nous qui a réformé qui ?
Au cours des quatre dernières décennies, chaque fois que les politiciens occidentaux ont accordé des concessions aux mollahs, ils ont assurément gagné des intérêts commerciaux ou diplomatiques en retour.

Mais lorsque l’on examine ces décisions au prisme du jugement de l’histoire, il est clair que cette politique est basée sur une vision et des intérêts à court terme, et qu’elle a causé de graves dommages au peuple iranien, aux peuples du Moyen-Orient et à la paix et la sécurité dans le monde.
Il y a 17 ans, dans son jugement final confirmant l’annulation de l’étiquette terroriste collée aux Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), le juge de la cour suprême britannique a qualifié de “perverse” cette qualification utilisée par le gouvernement britannique pour gagner le cœur des mollahs.

Un adjectif qui s’applique à tous les aspects de la politique de complaisance : Le coup d’État contre le gouvernement national du Dr Mossadeq n’était-il pas pervers ? Il a ouvert la voie à un étau de répression durant 25 ans, puis à l’arrivée du monstre de Khomeiny et de très graves dommages à la paix au Moyen-Orient faisant des millions de victimes et des millions de personnes déplacées. Est-ce que l’inscription de l’OMPI sur la liste des entités terroristes de l’UE et des USA ne s’est pas faite en gage de soumission au chantage de la dictature religieuse ? Nous avons vu à plusieurs reprises que les tribunaux de Luxembourg, Londres, Washington, Paris, Berne et Berlin ont confirmé l’invalidité de cette inscription.
Les bombardements des bases de l’OMPI en Irak n’ont-ils pas profité aux mollahs ? Ces forces mandataires du régime iranien qui recouvrent toute la région ne sont-elles pas le produit de la politique de complaisance ? Sinon, de quoi ?

Le cercle vicieux de 4 décennies de complaisance

En 2002, la Résistance iranienne a dévoilé les sites nucléaires secrets du régime. Il s’agit d’un tournant extraordinaire qui a créé les conditions nécessaires pour mettre fin au programme de fabrication de la bombe atomique du régime. Mais les gouvernements occidentaux, en faisant des concessions à plusieurs reprises, lui ont donné suffisamment de temps pour se rapprocher le plus possible de l’arme nucléaire.
Un autre problème concerne les gardiens de la révolution de Khamenei. Tous les gouvernements sont bien conscients de leur rôle malfaisant, et malgré tout, la question est de savoir pourquoi l’Union européenne hésite à les qualifier de terroristes ? Pourquoi les États-Unis ont-ils donné au régime 6 milliards de dollars d’actifs du peuple iranien ? Pourquoi, Javad Zarif, l’ancien ministre des Affaires étrangères soi-disant réformateur, a indiqué il y a quelques jours que les sanctions pétrolières assouplies ont déversé plus de 100 milliards de dollars dans les poches du régime ?
Pourquoi recommander à la Grande Bretagne de ne pas inscrire les pasdarans sur la liste des terroristes et recommander à l’Europe de faire preuve de laxisme à l’égard du programme nucléaire et de fabrication d’une bombe atomique en Iran? Mais pourquoi ?
Quelle est la stratégie de ces chantres de la complaisance ? Un journal américain a écrit : « Cette stratégie, si vous pouvez l’appeler ainsi, consiste à permettre à Téhéran d’aggraver, d’aggraver et d’aggraver encore la situation, puis d’utiliser la complaisance, la complaisance et encore la complaisance » !
Oui, c’est le cercle vicieux de quatre décennies de politique occidentale de complaisance avec le fascisme religieux auquel il faut mettre fin.

La solution face à la tyrannie religieuse

La question est de savoir si l’histoire de cette région n’a pas eu d’autre moyen que de passer par cet abîme de sang et de feu ? N’y avait-il pas un moyen d’accorder la liberté et la paix à notre peuple ? N’y avait-t-il pas de solution aux bains de sang et aux ravages causés par la tyrannie religieuse ?
La réponse est qu’il existe un moyen et une solution.

Le peuple iranien a présenté l’alternative et la solution : Un Iran libre sans torture ni exécution, une république démocratique avec la séparation de la religion de l’État, l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomie des minorités ethniques opprimées.

En 2006, nous avons présenté le plan en 10 points de la Résistance pour un Iran libre et nous avons dit :

1-Non à la dictature religieuse. Oui à la souveraineté populaire dans une république pluraliste aux élections libres.

2-Liberté d’expression, liberté de partis, liberté de rassemblements, liberté de la presse et du cyberespace. Dissolution des pasdarans, de la Force terroriste Qods, des agents de répression en civil, de la milice du Bassidj, du ministère du Renseignement, du Conseil de la révolution culturelle et de tous les organes et patrouilles de répression dans les villes, les villages, les établissements scolaires, les universités, les administrations et les usines.

3- Garantie des libertés et des droits individuels et sociaux selon la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Dissolution de tous les appareils de censure et d’inquisition. La justice pour les familles des victimes du massacre des prisonniers politiques. Interdiction de la torture et abolition de la peine de mort.

4- Séparation de la religion et de l’Etat, liberté de culte et de religion.

5- Egalité complète des femmes et des hommes dans les droits politiques, sociaux, culturels et économiques. Participation égale des femmes à la direction politique. Abolition de toute discrimination. Droit des femmes de choisir librement leur tenue vestimentaire, leur mariage, leur divorce, leurs études et leur profession. Interdiction de toute exploitation des femmes sous n’importe quel prétexte.

6- Une justice et un appareil judiciaire indépendants selon les normes internationales, fondés sur le principe de la présomption d’innocence, le droit à la défense, le droit à la justice, le droit de bénéficier d’un procès public et la pleine indépendance des juges. Abolition de la charia des mollahs et des tribunaux de la révolution islamique.

7- Autonomie des minorités ethniques iraniennes et abolition de leur double oppression, selon le Plan du Conseil national de la Résistance pour l’autonomie du Kurdistan iranien.

8- Justice et égalité des chances dans la recherche d’un emploi et libre marché pour l’ensemble du peuple iranien. Reconnaissance des droits des travailleurs, des agriculteurs, des infirmières, des salariés, des enseignants et des retraités.

9- Protection de l’environnement et reconstruction des dévastations causées par le pouvoir des mollahs.

10- Un Iran non nucléaire, sans armes de destruction massive. La Paix, la coexistence pacifique et la coopération régionale et internationale.

Au nom du peuple iranien qui souffrent de la pauvreté et de l’oppression, et qui a soif de liberté et de démocratie, nous crions : arrêtez l’hypocrisie et la recherche de votre profit en voulant maintenir la dictature religieuse ! Arrêtez de bloquer la voie du changement démocratique ! Que notre peuple opprimé puisse prendre les rênes de son propre destin et de sa liberté ! Notre peuple et notre résistance n’ont demandé et ne veulent demander à personne au monde d’intervenir pour changer le régime en Iran. Comme l’a dit Massoud [Radjavi] : « Pour renverser le régime, le peuple héroïque et ses enfants épris de liberté sont suffisants. »
C’est pourquoi nous demandons aux gouvernements occidentaux qui ont mis sur pause leurs responsabilités internationales, de les réactiver face à la menace la plus importante pour la paix et à la sécurité dans le monde aujourd’hui.

Des majorités de parlementaires dans 34 assemblées législatives et plus de 4 000 représentants élus des peuples des Etats-Unis, du Canada, d’Australie et de certains pays d’Amérique latine, des pays arabes et africains, ainsi que de nombreuses personnalités internationales et anciens dirigeants mondiaux, ont déclaré leur ferme soutien à la Résistance iranienne.

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Je résume les demandes de la Résistance iranienne :

– Mettez le Corps des pasdarans et le ministère du Renseignement des mollahs sur la liste des entités terroristes et expulsez leurs agents et mercenaires de vos pays.

– Donnez votre aval à la constitution d’un tribunal international pour juger les dirigeants de ce régime d’exécutions et de massacres.

– Condamnez la fuite en avant de Khamenei et des bourreaux de son appareil judiciaire dans le simulacre de procès par contumace qu’ils organisent contre 104 membres de l’OMPI et de la Résistance iranienne.

– Dans le peu de temps qui reste de l’application de la Résolution 2231, activez le mécanisme dit de « snapback », réimposant les sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU!

– Désignez le régime des mollahs comme une menace urgente à la paix et à la sécurité mondiales au titre du Chapitre VII de la     Charte des Nations Unies.

– Reconnaissez officiellement la lutte du peuple iranien pour renverser le régime et le combat de la jeunesse insurgée contre les gardiens de la révolution et le ministère du renseignement des mollahs.

Je vous remercie

Maryam Rajavi free iran summit day 2-2024

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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