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02 Nov 2008

Iran: «Nous vous soutenons pour des raisons humanitaires et des raisons politiques»

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Iran: «Nous vous soutenons pour des raisons humanitaires et des raisons politiques»

Une conférence à la Chambre des Députés italienne le 23 octobre a rassemblé diverses personnalités, notamment des présidents de commission, comme Mario Pescante président de la commission de l’Union européenne, des parlementaires, des dignitaires politiques comme Furio Colombo, président du comité des droits de l’homme du parlement, Lord Slynn, ancien juge à la cour européenne de justice, et Alain Vivien, ancien secrétaire d’Etat aux affaires étrangères. Tous ont insisté sur la nécessité de supprimer les Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) de la liste noire de l’UE et d’assurer la protection de la Cité d’Achraf en Irak.

La conférence était présidée par le député Carlo Ciccioli qui a évoqué le verdict prononcé quelques heures auparavant par la Cour européenne de justice annulant l’étiquette de terroriste de l’OMPI.

Lord Slynn a estimé que ce jugement portait un nouveau coup à la liste noire après quatre autres verdicts allant dans le même sens. « Bien que le conseil des ministres européens n’ait pas respecté le verdict rendu le 12 décembre 2006, la cour européenne de justice à Luxembourg a souligné aujourd’hui dans son jugement que le conseil des ministres n’a pas appliqué les conclusions des jugements britanniques et a jugé la décision de l’UE comme injustifiable et l’a fermement annulée. Il a émis le vœu qu’il finirait par se soumettre à l’état de droit en radiant l’OMPI de cette liste.

Prenant ensuite la parole, Mme Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, a souhaité en premier lieu adresser mes félicitations aux parlementaires ayant rejoint le Comité pour l’application de la justice pour faire sortir l’OMPI de la liste du terrorisme.

«Ils viennent de rejoindre 2000 parlementaires, personnalités et juristes dans le monde, a-t-elle dit. C’est une lutte pour la démocratie en Iran mais aussi pour l’Europe. Ce matin, la Cour européenne de Justice a rendu un verdict annulant l’étiquette de terroriste de l’OMPI. C’est une victoire éclatante. Une victoire de la justice et de la conscience sur la calomnie et l’arbitraire qui cherchent à sauvegarder un régime intégriste. La victoire de la Résistance pour la liberté sur les marchandages qui maintiennent le peuple iranien sous un régime de répression. J’adresse donc toutes mes félicitations aux Moudjahidine de la cité d’Achraf, au peuple iranien et aux peuples du Moyen-Orient qui ont subi de graves préjudices à cause de cette liste. J’adresse mes félicitations aux deux mille parlementaires d’Europe qui depuis trois ans ont demandé à plusieurs reprises l’application du jugement de la Cour européenne de justice. Je remercie également l’équipe d’avocats de l’OMPI et surtout Lord Slynn qui était à la tête de cette équipe.

«Ce jugement montre que le Conseil, sur le dossier de l’OMPI, s’est dressé contre la justice européenne. Car c’est la cinquième fois que des juridictions en Europe prononcent un jugement contre l’étiquette injuste de terroriste collée à l’OMPI. De cette manière, le conseil s’oppose aussi aux institutions démocratiques des pays européens. Hier, 160 honorables sénateurs, c’est-à-dire la majorité du sénat italien, ont rendu publique une déclaration appelant le gouvernement «à demander dans la première réunion du Conseil européen le retrait de l’OMPI de la liste noire». En juillet dernier, 320 députés, soit la majorité du parlement italien, avaient aussi demandé dans une déclaration que cette inscription « soit annulée définitivement». Je suis heureuse de pouvoir vous informer que jusqu’à présent, dans l’Union européenne, des parlements ont demandé dans quinze résolutions et déclarations, la fin de cette diffamation injuste.

«La décision du Conseil de maintenir l’inscription de l’OMPI, est la plus grande concession faite aux mollahs durant ces cinq dernières années. Pour les mollahs, c’était une carte blanche pour attiser leur extrémisme. Cette décision du conseil européen a donné un feu vert aux mollahs pour augmenter les exécutions et les pendaisons publiques de jeunes et intensifier la répression des femmes, des jeunes et des étudiants.

« Cette décision a aussi permis aux mollahs de comploter pour détruire la Cité d’Achraf en Irak, mettant ainsi en danger la vie de 3500 membres de l’opposition. Au début du mois, l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a annoncé dans une déclaration que «le transfert de la protection des résidents d’Achraf dans les conditions actuelles est contraire au principe de non-refoulement, à la quatrième convention de Genève, à la convention sur les réfugiés, à la convention contre la torture, au droit international humanitaire et au droit international.» Le Conseil de l’Europe a appelé la force multinationale, « tant qu’elle demeure en Irak, à continuer de protéger les résidents d’Achraf et à maintenir leur protection judiciaire dans le cadre du droit international.»

«La complaisance avec les mollahs rend chaque jour davantage la politique occidentale plus confuse et plus faible. Maintenant que la majorité des deux Chambres italiennes ont demandé la radiation de l’OMPI de la liste et que la justice européenne a rendu son verdict, le gouvernement italien est en mesure d’obliger le Conseil européen de cesser de violer l’état de droit», a conclu Mme Radjavi.

Le député Paolo Guzzanti, du Peuple de la Liberté, a évoqué la résolution présentée à la commission des affaires étrangères du parlement : «Nous allons demander à notre gouvernement qu’au Conseil des ministres européens, il s’oppose clairement à l’inscription de l’OMPI. Il existe un consensus entre les députés des divers partis à chaque fois que nous parlons ici de l’Iran et de la radiation de l’OMPI de la liste de l’UE. Le nouveau verdict rendu par le tribunal européen ne laisse plus aucune place à des prétextes. » Soulignant que le régime iranien se sert de la liste du terrorisme contre les résidents de la cité d’Achraf, il a ajouté que «le maintien de cette inscription injuste sur la liste engendre un danger de catastrophe humanitaire et il est temps que le gouvernement italien prenne une initiative active pour radier l’OMPI de cette liste.

La députée radicale Elisabetta Zamparutti s’est elle penchée sur les violations des droits de l‘homme. «Je suis les exécutions sauvages en Iran, particulièrement celles d’adolescents. Et je crois que ce domaine ne laisse place à aucun silence ni marchandage. » A propos de l’étiquette de terroriste contre l’OMPI qui encourage le régime des mollahs à renforcer son terrorisme et sa répression, elle estime «qu’à ce sujet il faut que nous nous interrogions sur l’état de droit. Est-ce que la complaisance doit aller jusqu’à violer les lois européennes ?» Elle a souligné toute l’importance qu’elle accordait à ce sujet : « je sais que le régime se sert de cette étiquette pour ses complots contre les résidents de la Cité d’Achraf. Pour obtenir le transfert de la sécurité d’Achraf, il fait pression sur les forces irakiennes et il faut s’opposer à ces pressions.»

Furio Colombo, du parti démocratique, président du comité parlementaire des droits de l’homme, a estimé pour sa part que « lorsqu’on viole le principe des droits de l’homme, il ne faut pas se taire et c’est pour cette raison que nous nous tenons aux côté de la résistance iranienne et de Mme Radjavi et que nous y resterons. Il est très important qu’à présent la majorité et la minorité de notre assemblée soutiennent dans un consensus la Résistance iranienne. » S’adressant à Mme Radjavi il a lancé : «Nous vous soutenons pour des raisons humanitaires et des raisons politiques et je souligne à nouveau que vous pouvez compter sur notre soutien.»

Mario Pescante, président de la commission sur la politique communautaire europenne a déclaré : «je souhaite une fois de plus la bienvenue à Mme Radjavi. Elle est le symbole de la souffrance du peuple iranien qui s’est soulevé contre la dictature pour la liberté. C’est une combattante pour la liberté qui œuvre pour la libération de son peuple. La lutte est devenue longue, mais il est certain qu’elle mènera à la victoire.» Il a ajouté qu’il suivrait de près le dossier de l’inscription de l’OMPI sur la liste noire et interviendra partout où il le pourra.

Alain Vivien, ancien secrétaire d’Etat aux affaires étrangères et président du Comité français pour un Iran démocratique, a déclaré que « si un Etat nouveau se déclare en faveur de la radiation des Moudjahidine du peuple de la liste, il faudra bien que l’Union européenne dans son ensemble s’incline devant cette décision. Certes ce n’est pas toujours une décision facile à prendre parce que de grands intérêts économiques sont en jeu, mais sur l’autre plateau de la balance, il faut mettre les droits de l’homme, les valeurs de démocratie, la responsabilité morale, des peuples que nous représentons. Je crois que c’est de ce côté de la balance que doit s’incliner la décision finale. » .

Le député Paolo Corsini, du parti démocratique, a dit : moi je suis d’accord avec mes collègues pour dire que le gouvernement doit respecter l’état de droit ? Nous allons présenter notre résolution disant que l’Italie doit s’opposer au conseil des ministres européens à l’inscription de l’OMPI sur la liste noire, et nous suivrons ce dossier avec fermeté. Les gouvernements doivent accepter que les droits de l’homme ne sont pas un sujet de négociation. Nous savons que la seule voie pour que le peuple iranien accède à la démocratie c’est la voie des Moudjahidine, et nous soutenons la résistance du peuple iranien pour instaurer la démocratie.

La députée Barbara Saltamartini, du Peuple de la liberté, s’est réjouie de participer à cette réunion aux côtés de Mme Radjavi. « La Troisième Voie de Mme Radjavi est une voie démocratique où le peuple joue un rôle. Dans cette résistance, la présence active et vaste des femmes est de première importance. » Insistant sur la nécessité de radier l’OMPI de la liste noire, elle a appelé l’ensemble de ses collègues en Italie comme en Europe à soutenir le CNRI.

Avant de conclure la réunion, son président Carlo Ciccioli, a annoncé la solidarité du Comité des citoyens italiens pour un Iran libre avec le Comité pour l’application de la justice présidé par Alejo Vidal Quadras,vice président du Parlement européen.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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