Iran- Résistance: Vers les sommets de la victoire
Discours de Maryam Radjavi au grand rassemblement à Villepinte
Au nom de l’Iran et au nom de la liberté !
Salut à toi peuple d’Iran !
Salut aux étudiants, aux ouvriers, aux enseignants et à l’ensemble des femmes et des hommes qui se sont révoltés contre la domination funeste des mollahs.
Salut à toi Cité d’Achraf, inspiratrice des soulèvements des femmes et des jeunes.
Salut aux 120.000 martyrs, lumière éternelle de la liberté, depuis Achraf Radjavi et Moussa Khiabani, jusqu’à Sedigheh Mojaveri, Neda Hassani et Hodjat Zamani.
Salut au Conseil national de la Résistance, la seule alternative démocratique à la dictature religieuse.
Salut à Massoud Radjavi, qui a fondé la résistance à ce régime et qui mène dans la tempête le navire de la nation à bon port.
Salut à chacun d’entre vous et à votre grand rassemblement qui reflète avec gloire la détermination du peuple iranien.
Je rends hommage aux élus du peuple, aux défenseurs des droits de l’homme et aux citoyens de divers pays venus en aide au peuple d’Iran, et je salue tous ceux qui se soulèvent pour renverser la dictature religieuse.
Tous, impatients et d’un élan fougueux, nous allons vers la conquête de la liberté, vers le bonheur, en entonnant avec fierté le chant de la victoire.
Mes chers compatriotes,
Votre rassemblement, cette marée humaine, est l’étendard de l’avancée du peuple iranien vers les sommets de la victoire. En cet instant, le monde entend à travers vous la voix du peuple iranien, une voix qui retentit dans toute la Terre. Voilà les partisans de la complaisance et les intégristes ébranlés par le cri que lancent 80 millions d’Iraniens : « les mollahs doivent partir » !
Oui, les mollahs doivent partir. « Je jure par les planètes qui gravitent, qui courent et disparaissent, par la nuit quand elle survient et par l’aube quand elle exhale son souffle porteur de vie » (le Coran) que la liberté viendra.
La décision de justice britannique
Il y a cinq jours, le mouvement de la résistance pour la liberté a écrit une page glorieuse dans l’histoire : l’adoption à l’unanimité et par consensus du décret retirant les Moudjahidine du peuple de la liste du terrorisme par les deux chambres du parlement britannique. Réveil des consciences, révolution étonnante du droit dans le monde qui tourne la page noire du passé. C’est ainsi que les remparts de la tyrannie religieuse se sont effondrés et qu’un véritable séisme a secoué le régime des mollahs.
Les débats à la Chambre des Communes et la Chambre des Lords lors de l’adoption de ce décret, n’ont pas de précédent dans les événements concernant l’Iran. Le peuple iranien a vu de ses propres yeux comment au parlement d’une des cinq grandes puissances mondiales, on a défendu avec ardeur la Résistance au fascisme religieux.
Un grand nombre de parlementaires, motivés par un sens des responsabilités admirable, imprégnés d’une noble humanité, de l’amour de la liberté et de la justice ont parlé de la nécessité de mettre fin à la politique catastrophique de complaisance et aux souffrances du peuple opprimé d’Iran.
– Lord Slynn a parlé avec conviction et courage du bien fondé du jugement britannique et du jugement de la Cour de Luxembourg sur l’absence de fondement de l’accusation de terrorisme contre l’OMPI.
– Lord Corbett a parlé de l’exécution de 120.000 enfants de la nation iranienne.
– Lord Waddington a dit qu’il fallait refermer ce chapitre et que l’Union européenne devait aussi mettre fin à l’inscription de l’OMPI sur sa liste.
– Lord Archer a dit que c’est le début de la fin des souffrances et des douleurs du peuple iranien.
– Lord Clark a dit que la longue période de honte et d’infamie prenait fin.
– La baronne Harris a rendu hommage « aux Iraniens courageux » de la Cité d’Achraf qui « se battent pour la liberté de leur patrie ».
– Andrew MacKinlay a dit attendre le jour du renversement du régime de Téhéran
Pendant qu’ils défendaient ainsi la Résistance, c’est en fait la conscience éveillée de la population occidentale qui tonnait contre la politique de complaisance avec ses tromperies et son infamie.
Le peuple iranien salue ces parlementaires qui incarnent la paix et la démocratie.
Accuser injustement l’OMPI de terrorisme, nous a apporté une multitude de difficultés à nous et à notre peuple, ainsi qu’au peuple irakien et à ceux du Moyen-Orient. Depuis les grues pour pendre dans les rues en Iran jusqu’au terrorisme effréné, aux bains de sang au Liban, en Palestine et en Afghanistan.
Malgré tout, nous avons fait de cette injustice contre la résistance un sujet de lutte internationale en défense du droit du peuple iranien à la liberté et la démocratie.
Dans une bataille de sept ans, nous avons montré aux peuples occidentaux, que ces gouvernements, contrairement à ce qu’ils prétendent, apportent la plus grande aide au développement du premier parrain du terrorisme d’Etat dans le monde. Durant des années, c’est justement de cette manière qu’ils ont barré la route au mouvement de la Résistance iranienne. Mais nous avons prouvé que cette résistance est légitime, juste et soutenue par le peuple iranien. Le tribunal britannique, d’après les parlementaires anglais, a souligné que les activités militaires de l’OMPI contre le régime iranien étaient le seul moyen de s’opposer à la dictature et à la répression en place. Le gouvernement prétendait qu’il avait en main des documents confidentiels contre la résistance. Mais nous, dans cette campagne, nous avons mis à mal les documents secrets des officines obscures et finalement, la justice britannique a déclaré que les documents secrets l’avaient davantage convaincue de l’innocence de l’OMPI. Nous avons déchiré le rideau épais du mensonge, de la tromperie et de la diabolisation. Aujourd’hui, nous sommes fiers que l’expérience de la résistance et ce qu’a enduré notre peuple aient permis à la communauté internationale de prendre conscience et d’y voir clair.
Ceux qui pensent en occident que l’intégrisme islamiste ne menace que les peuples du Moyen-Orient et des pays musulmans, n’ont qu’à regarder le processus de cette inscription et la fabrication des dossiers pour voir comment les mollahs au pouvoir en Iran, armés du terrorisme, ont pris en otage le droit, la justice et la démocratie dans les plus grands pays européens. Et ceux qui s’inclinent devant une dictature sanguinaire intégriste, quelle compétence ont-ils pour défendre la justice et la loi ?
C’est pourquoi nous disons que le retrait de l’OMPI de la liste, n’ouvre pas uniquement la voie à un changement démocratique en Iran. En plus de cela, il éloigne les gouvernements occidentaux de la trahison à la démocratie, à la justice et aux droits de l’homme. La suppression de cette étiquette peut mettre un point final à la stupidité chronique dont souffre la politique occidentale. Oui, après le décret du parlement britannique, on voit s’ouvrir de nouvelles perspectives.
A présent il faut agir pour ramener l’Iran dans la communauté des nations. Le premier pas sera de faire passer l’Iran du stade de banque centrale du terrorisme à celui de banque centrale de la démocratie et de la paix dans cette région du monde et ce ne sera possible qu’avec un changement de régime. Désormais, un Iran non nucléaire est à portée de la main, mais en rejetant le fascisme religieux, c’est-à-dire le régime du guide suprême. A présent, un Iran désireux de paix, aspirant à la coexistence pacifique avec ses voisins qui remplacera l’ingérence et le terrorisme est possible mais en luttant pour nous débarrasser de la tyrannie religieuse. Oui, ce temps est venu.
Comme le disait Victor Hugo, il existe une chose qui est plus forte que toutes les armées du monde, et c’est un idéal dont le temps est venu. Oui voici venu le temps de l’avancée vers la victoire.
Clore le dossier du 17 juin 2003
Ces dernières semaines, le régime des mollahs a essayé à coups de chantage et de tromperie de pousser la France à soutenir le maintien de l’OMPI sur la liste noire. Le prétexte derrière cette tentative illégale, c’est l’affaire du 17 juin 2003. Tout le monde se souvient de cette affaire, de la vaste rafle dans les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne en 2003 qui était le fruit d’un accord direct entre le gouvernement Chirac-Villepin et le régime des mollahs. Le dossier qui a été ouvert à la suite, est un dossier vide et sans fondement qui à cause de l’absence de documents probants, a été constitué sur la base de la liste noire de l’Union européenne. Une liste qui d’un point de vue juridique, est aujourd’hui caduque et s’en servir comme justification est illégal.
Nous disons que si, comme vous le prétendez, ce dossier n’est pas vide et infondé, eh bien, après cinq années d’esquive, il est temps de le régler. Et si comme votre attitude en témoigne, ce dossier est sans valeur, alors pourquoi en faire un prétexte pour maintenir l’étiquette du terrorisme ? C’est pourquoi je préviens que toute tentative pour soutenir le maintien de l’OMPI dans la liste est un énorme scandale qui éclaboussera la politique française qui va à l’encontre de son engagement international dans la lutte contre le terrorisme et l’intégrisme. D’autant plus que dans deux jours, la France prendra la présidence tournante de l’Union européenne.
Je préviens qu’en vous pliant aux demandes du régime, vous commettrez la plus grande trahison des lois de la République française et des lois de l’Union européenne. De plus, vous rendrez les ayatollahs de Téhéran, ces ennemis de l’islam, encore plus arrogants. J’appelle ici le Conseil des ministres de l’UE à respecter le décret du Parlement britannique et à retirer l’OMPI de la liste noire. Le gouvernement qui est à l’origine de l’inscription de l’OMPI, s’est à présent écarté sur ordre de la justice et du parlement de son propre pays. Le Conseil des ministres n’a plus de prétexte pour maintenir l’OMPI sur sa liste. Mettez fin à cette inscription. La force de la justice obligera votre conscience à renoncer à cette inscription injuste. La force de la justice obligera votre conscience à vous résigner au droit du peuple iranien à la liberté et à renoncer à alimenter la machine de terreur des mollahs.
La liste noire américaine
Tout le monde sait que depuis le premier jour, qu’aux Etats-Unis, l’inscription de l’OMPI dans la liste noire du Département d’Etat visait à graisser la patte au mollah Khatami et aux charlatans intégristes. A cette époque, un haut responsable du gouvernement américain a déclaré : « cette inscription était un geste de bonne volonté à l’égard du nouveau président de la république iranienne Mohammad Khatami. » Ils pensaient qu’en donnant des gages et en montrant leur bonne volonté aux responsables du massacre des prisonniers politiques, ils pourraient modérer la dictature religieuse. Ils faisaient croire qu’une vipère pouvait accoucher d’une colombe. Mais c’est Ahmadinejad qui est venu au monde à sa place. Est-ce que la bonne volonté vis-à-vis des mollahs et du fascisme religieux ne signifie pas le plus haut degré de mauvaise volonté vis-à-vis du peuple iranien, des peuples du Moyen-Orient et des forces démocrates dans cette région du monde ? Au fait, pourquoi après toutes ces expériences, faut-il poursuivre la tradition de donner des gages aux mollahs ? Alors que les gardiens de la révolution et la force Qods du régime des mollahs sont sur la liste du terrorisme, pourquoi devez-vous continuer à exaucer les demandes des mollahs pour maintenir l’OMPI sur la liste noire ? Pourquoi les restrictions insupportables imposées aux « personnes protégées » de la Cité d’Achraf à la demande de ces mollahs et de leurs agents en Irak, doivent-elles durer ?
Ce mois-ci, 3 millions de chi’ites irakiens ont demandé l’expulsion d’Irak du régime iranien et de ses agents ainsi que la levée des restrictions de l’OMPI.
La majorité du congrès américain par le passé, a soutenu à cinq reprises l’OMPI et le CNRI et a déclaré que cette solution était la seule manière de faire face à l’intégrisme.
Une enquête de seize mois par neuf organes officiels américains sur chacun des Moudjahidine a montré qu’il n’existe aucun fondement pour accuser de terrorisme ne serait-ce qu’un seul membre de ce mouvement. Et si vous dites vous tenir aux côtés du peuple iranien pour la liberté, mettez fin à cette étiquette de terrorisme. Voilà, c’est la Résistance du peuple iranien avec ses 120.000 martyrs tombés pour la liberté. Par conséquent, ne privez pas le monde du levier le plus efficace pour affronter le fascisme religieux et le terrorisme.
Thomas Jefferson, le troisième président des Etats-Unis et auteur de la déclaration d’indépendance américaine a parfaitement décrit la situation du peuple iranien et de sa résistance, quand il disait : «Quand on interprète mal les motifs de la patience, quand l’injustice persévère parce qu’on pense qu’elle sera supportée, alors la résistance devient moralité. » Et aussi, une citation tirée de la déclaration d’indépendance américaine : « chaque fois qu’une forme de pouvoir va à l’encontre de ces objectifs humains, les peuples ont le droit de changer ou d’abolir leur gouvernement et d’instituer un nouveau régime. » Or aujourd’hui, nombreux sont les chercheurs, les parlementaires et les personnalités aux Etats-Unis qui reconnaissent que la politique de rapprochement avec le régime des mollahs a porté énormément de tort à la sécurité nationale des Etats-Unis.
Certes, nous l’avons toujours dit : allez-y, négociez autant que vous le voudrez avec ce régime
Mais aujourd’hui, beaucoup aux Etats-Unis et en Europe ont compris que se fixer sur le dialogue avec ce régime est une perte de temps, comme si on faisait cuire des pierres. Je dois vous rappeler que la résistance iranienne n’a jamais demandé aux Etats-Unis ni à aucun autre pays d’envoyer sa jeunesse à la guerre contre les mollahs. Nous leur disons juste de retirer l’obstacle de la marque du terrorisme et d’enlever les chaines de la liste terroriste des mains et des pieds de la Résistance du peuple iranien pour la liberté. Nous vous disons : après avoir parcouru un long chemin rempli d’erreurs à la recherche de modération, de réforme et de transformation de la dictature religieuse, il est temps de vous mettre dans le sens de l’histoire. Placez-vous du côté qui apporte la liberté au peuple iranien. Regardez l’expérience du gouvernement britannique : si la résistance et le sacrifice pour la liberté contre le fascisme religieux est un juste droit et si c’est le chemin par où passe l’histoire, il faut en tirer deux grandes leçons :
La première leçon : l’étiquette terroriste collée à la juste résistance luttant contre la dictature et le fascisme religieux pour qui le suffrage universel n’a aucune valeur et qui est hostile aux élections libres, n’est source d’aucune fierté et ne fait que couvrir d’opprobre.
La seconde leçon : qu’on le veuille ou non, les forces de la justice et de la conscience avec leur porte-parole, remporteront la victoire. Oui la liberté est à portée de la main et nous atteindrons notre destination glorieuse, la liberté.
Le soutien de 3 millions d’Irakiens
Au milieu des crimes et des événements terribles qui touchent de plein fouet chaque jour un Irak meurtri, il y a deux semaines, nous avons assisté à l’épanouissement d’un mouvement spectaculaire politique, social et culturel contre le régime des mollahs dans ce pays, qui s’est manifesté dans la déclaration de trois millions de chi’ites courageux. Trois millions de chi’ites irakiens qui souffrent demandent la fin de l’ingérence et des crimes du régime des mollahs ainsi que son expulsion d’Irak. Ils demandent aussi la fin de l’injustice et la levée des restrictions imposées aux Moudjahidine du peuple d’Iran qui sont eux aussi des chi’ites. Ils demandent que cessent certains actes, comme l’assassinat des ouvriers de la Cité d’Achraf par des bombes posées dans leurs autobus. Ils demandent la fin du dynamitage de la station de pompage d’eau d’Achraf qui approvisionne aussi en eau 20.000 villageois des environs dans une chaleur infernale de 60 à 70 degrés. Ils demandent que cessent les enlèvements des Moudjahidine, comme deux de leurs membres qui avaient été enlevés à Bagdad. Ils demandent que cessent les attaques aux missiles contre Achraf, comme celle du 26 mai. Les mollahs au pouvoir prétendaient à coups de mensonges que les Moudjahidine avaient massacré les chi’ites irakiens.
Voilà que 3 millions de chi’ites soulignent dans leur déclaration : « L’OMPI se tient aux côtés du peuple irakien comme un contrepoids face au régime iranien et un barrage solide contre l’ingérence de ce régime. »
Le régime des mollahs a tremblé à Téhéran. Son socle d’infiltration, d’ingérence et de crime en Irak chancelle à l’extrême. On ne pouvait pas mieux repousser les mollahs qui font commerce des imams fondateurs du chi’isme. Avec sa politique de divisions et d’hostilités, le régime a reçu un coup stratégique majeur de la part des chi’ites. Manifestement, le Guide suprême des mollahs a vu tout son capital fondre en Irak. D’autant plus que les inspirateurs de cette déclaration historique ont préféré la rendre publique à la Cité d’Achraf.
Les agents salariés de la Force Qods en Irak qui répètent les paroles des mollahs de Téhéran ont criminalisé des millions d’Irakiens pour leur soutien à l’OMPI. Les mollahs étaient si furieux qu’ils n’ont pas caché leur intention d’exporter leurs châtiments inhumains en Irak. Ecoutez ce qu’ils ont annoncé : « Toute personne ou tout parti, organisation ou institution, irakien ou non, qui coopère en Irak avec l’organisation terroriste des Moudjahidine du peuple, tombe sous le coup de la lutte contre le terrorisme et sera livré à la justice. »
Ainsi, trois millions de chi’ites irakiens qui ont signé cette déclaration seraient tous des criminels. 135 partis, groupes et associations qui ont proposé cette déclaration seraient criminels. Toute institution qui fournit aux Moudjahidine d’Achraf des médicaments, de la nourriture ou des vêtements, serait coupable d’un délit. De plus, les nobles représentants et les porte-parole libres du peuple irakien qui sont présents parmi nous seraient coupables. De même pour les hommes courageux et héroïques qui au parlement irakien ont dit être fiers, quel qu’en soit le prix, de se tenir aux côtés des opprimés et même Paulo Casaca qui au moment où la déclaration a été rendue publique, était sur place, sont eux aussi coupables et devraient être livrés à la justice. Il faut aussi ajouter Lord Slynn et de nombreux avocats et personnalités européennes et américaines, ainsi que les parlementaires qui se sont rendus à Achraf. Ils sont coupables. Oui, même Struan Stevenson, vice président du groupe PPE DE au Parlement européen, ou M. Vidal Quadras, le vice-président du Parlement européen, qui a envoyé de nombreux messages vidéo à Achraf, ils sont également coupables. Lord Corbett qui commence ses messages en saluant Achraf est donc lui aussi coupable. Tout comme nos voisins d’Auvers-sur-Oise qui se sont rendus à Achraf. Et nos compatriotes que j’ai vu scander : « nous sommes tous d’Achraf ». Alors nous sommes tous d’une certaine façon coupables. Car nous sommes tous des d’Achraf et nous en sommes fiers !
Oui c’est cela le fascisme religieux. Il condamne tout le monde, sauf lui-même. Il doit être livré à sa propre justice pour qu’elle lui troue la tête avec une perceuse et que son corps mutilé de manière à le rendre méconnaissable, soit jeté dans une fosse commune.
Et ceci se passe alors que le Comité international des juristes pour la défense d’Achraf (CIJDA) a adressé des lettres officielles aux autorités américaines et irakiennes pour annoncer à plusieurs reprises que l’OMPI et les résidents de la Cité d’Achraf accueillent favorablement leur comparution devant tout tribunal international en Europe ou en Amérique du nord afin que les accusations portées par le régime et ses agents à leur encontre en Irak, fassent l’objet d’une enquête. Le CIJDA a demandé avec insistance qu’une commission d’enquête internationale, un organisme crédible lié à l’ONU, soit l’organe compétent pour examiner de manière impartiale toute accusation contre l’OMPI. Le CIJDA acceptera son jugement pour barrer la route à la désinformation et aux campagnes de diabolisation du régime des mollahs.
Je reviens aux trois millions de chi’ites irakiens et à leur déclaration. Les réactions hystériques du régime iranien et de ses agents en Irak montrent avant toute chose, l’importance de cet événement.
Oui, c’est un tournant dans la lutte du peuple irakien pour bouter hors de son pays le fascisme religieux.
C’est un tournant dans l’émergence du soutien des Irakiens à l’OMPI comme un rempart solide face au fascisme religieux sous couvert de l’islam. Et c’est un tournant pour laver la tache noire du khomeynisme du front des chi’ites et de l’islam authentique. La dictature religieuse, qui est dans une impasse en Iran, voulait en dominant l’Irak trouver une voie pour sa survie. Mais aujourd’hui on voit que le mur de la politique d’ingérence et de terrorisme en Irak s’effondre tout entier sur le régime. On voit que le front des mollahs qui se brise en Irak avec son lot de défections, entraîne dans sa chute le siège de la dictature religieuse à Téhéran.
La Cité d’Achraf
Pendant que la justice britannique annulait l’étiquette de terroriste de l’OMPI, la Cité d’Achraf a été la cible d’une attaque au missile des mollahs. A présent que les chi’ites irakiens se sont levés contre ce régime, Achraf est à nouveau la cible de sa vengeance.
La voix de la Cité d’Achraf retentit dans le cœur des Iraniens comme le cri de la liberté et résonne aux oreilles des mollahs comme le tocsin de leur renversement inéluctable. Car Achraf est un sommet de la résistance dont les versants et la base s’étendent dans tout l’Iran. C’est Achraf qui bat au cœur des protestations incessantes de la jeunesse iranienne et des émeutes ouvrières et des grèves étudiantes.
Rendons hommage aux héros de la Cité d’Achraf et comme le dit Massoud Radjavi « heureux les résidents de la ville la plus limpide au monde, symbole d’une belle patience et d’une victoire inéluctable. »
Le dossier nucléaire
Aujourd’hui, le peuple iranien et les peuples de tous les pays victimes du terrorisme et de l’intégrisme souffrent de la politique des pays occidentaux qui encourage le fascisme religieux. Leur politique, pour reprendre les termes de la justice britannique, est perverse et revient à une trahison parce qu’elle porte tort à la paix et à la sécurité dans le monde.
Regardons le dossier nucléaire. La Résistance iranienne a révélé en 2002 les sites atomiques du régime. Ces six dernières années, la Résistance a procédé à au moins 80 révélations de divers éléments relatifs à la fabrication de la bombe atomique par le régime. Elle a été le principal facteur de la prise de conscience du monde sur le danger nucléaire du fascisme religieux. Mais les gouvernements occidentaux ont seulement fait perdre du temps au monde, et fait gagner du temps aux mollahs.
Oui, quatre années de négociations et deux années de politique de mesures incitatives, soit en tout, six années de reculs successifs :
– Quand les mollahs ont brisé le silence sur leurs installations nucléaires et entamé l’enrichissement de l’uranium, les gouvernements occidentaux ont reculé en adoptant la politique des paquets de mesures incitatives.
– Quand le régime a refusé la suspension permanente de l’enrichissement, le groupe des 5+1 a reculé en proposant de limiter la suspension à la période des négociations.
– Quand les mollahs ont refusé, les gouvernements occidentaux ont accepté que les mollahs ne suspendent qu’en apparence.
– Ensuite, les 5+1ont encore reculé sur l’enrichissement en demandant qu’ils n’ajoutent pas de centrifugeuses. C’est ce que M. Solana a demandé il y a deux semaines à Téhéran.
– A un moment, ils ont souligné qu’ils n’étaient pas prêts à donner de garantie sur la sécurité au régime iranien, mais après ils ont même reculé là-dessus.
L’ironie c’est que, si comme le disait Ahmadinejad son engin nucléaire n’a ni boite de vitesses ni frein, l’engin de ces messieurs, lui, n’est équipé que d’une marche arrière.
Même pour les résolutions que le Conseil de sécurité adopte, le régime dispose d’un délai de deux à trois mois.
– Tout au long de ces années, les pays occidentaux ont accepté toutes les demandes des mollahs pour réprimer l’OMPI. Selon les diplomates impliqués dans ce dossier, c’était une priorité constante du régime.
– Et finalement, après avoir parcouru un long chemin de négociations et d’encouragement, ils ont tellement permis aux mollahs d’abuser de la tromperie et d’agir dans la clandestinité, que tout à coup aux Etats-Unis, ils ont découvert que les mollahs avaient arrêté leurs activités sur la bombe atomique il y a cinq ans. En fait, s’agissait-il d’un rapport d’enquête ou d’un tour de passe-passe et d’une arnaque ?
Ces mesures incitatives et ces concessions ont rendu les mollahs tellement arrogants, qu’il y a trois jours, le général des pasdaran Laridjani, le président du parlement des mollahs, a clairement menacé que son régime allait se doter de la bombe atomique. Il a dit que si l’occident ne s’entendait pas avec le régime des mollahs, il pourrait se retrouver devant le fait accompli. El Baradei, au début du mois, avait rapporté le message des dirigeants de l’Iran comme quoi s’ils ne recevaient pas suffisamment de mesures incitatives, ils pourraient dans un proche avenir fabriquer une bombe atomique.
A propos, est-ce que plus vous graissez la patte des mollahs, plus leur appétit pour la bombe atomique grandit ?
Vous avez sûrement entendu l’histoire des souris et du chat qu’Obeid Zakani a raconté il y a six siècles. Les souris avaient décidé, pour modérer la violence du chat, de lui offrir des cadeaux.
Sept souris choisies entre toutes, chacune maire ou chef en son village, décidèrent d’offrir des présents au chat. Vous vous doutez certainement de la suite de l’histoire : le chat qui auparavant n’attrapait qu’une souris par an, à la vue des cadeaux, redoubla d’arrogance. Oui, chaque année il n’en attrapait qu’une seule or son avidité ne cessant de grandir et il les attrapait désormais cinq par cinq, mais en prétendant s’être repenti et être devenu bon croyant.
Non, ne croyez pas que les offres de mesures incitatives soient quelque chose de nouveau !
La stratégie des mesures incitatives a été également choisie pour l’Irak. D’abord avec le britannique Jack Straw comme intermédiaire, les bases de l’opposition iranienne en Irak ont été bombardées. Puis, les frontières ont été laissées sans surveillance et sans défense devant ce régime. Ensuite, les mollahs ont massacré hommes, femmes et enfants avec leurs bombes et détruit le pays. Ils n’ont même pas épargné les mosquées ni les mausolées sacrés. Mais les autorités n’ont pas voulu reconnaître cette simple vérité que tous ces attentats et tous ces massacres se sont faits sur ordre des dirigeants de l’Iran et de son guide suprême. Quant au Liban, à la Palestine et à l’Afghanistan, il y a partout cette politique d’encouragement et de complaisance qui ouvre la voie à l’infiltration et l’ingérence des mollahs. Les mollahs font la promotion de cette cruauté pour dissimuler la faiblesse de leur régime face au peuple iranien. Avec arrogance, ils disent avoir islamisé le Moyen-Orient. Mais qui ne sait que le cavalier seul de Khamenei et d’Ahmadinejad, sur le train de la complaisance a été rendu possible par la faiblesse et l’infamie. Oui, le monstre de l’intégrisme, grâce aux apologistes de la complaisance, s’est étendu d’un point à l’autre de la Terre.
Comme il est étonnant que certains n’aient pas encore compris que le fascisme religieux fuit tout changement, parce que cela l’entraînerait immédiatement vers son renversement. Aujourd’hui ces derniers donnent moins de prix à leur opinion mais imposent au monde une guerre et une catastrophe.
Nous leur disons, au lieu de la complaisance, d’adopter la fermeté, de reconnaître la résistance qui veut le renverser. De cette façon le changement est à portée de la main et le danger de la guerre sera écarté. Cela vaut mieux pour eux aussi. Nous leur disons de ne pas miser en vain sur la survie de ce régime moribond. Nous leur disons de ne pas continuer à vouloir ignorer la résistance du peuple iranien. On ne peut pas effrayer cette résistance, et elle ne se laissera pas effrayer. Nous sommes la voix des sans-voix de l’Iran, la voix de ceux qui veulent que nous soyons les représentants de leur espoir, de leurs désirs et de leurs aspirations. On ne peut pas faire taire cette voix.
A ceux qui ont accepté le marchandage et la complaisance avec ce régime, ou qui ont peur et s’inquiètent de le voir changer, nous disons ceci : Vous avez fait quatre erreurs de calcul fondamentales.
La première c’est que vous avez cru aux illusions propagées par les mollahs. Ils mettent en avant leur terrorisme et leur sauvagerie comme un signe de la puissance de leur régime décrépit et vous avez peur de lui.
Votre deuxième grossière erreur, c’est que vous ne savez pas à quel point le peuple iranien hait ce régime, ou bien vous feignez de ne pas le savoir. Les lobbies du régime propagent l’idée que face à la fermeté de la communauté internationale, comme un boycott, la population soutiendrait les mollahs et vous, vous répétez cette contre-vérité. Ne savez-vous donc pas que le peuple iranien vit un enfer aux mains de ces pilleurs, de ces bourreaux qui manient le fouet et les grues de pendaison ?
Votre troisième grande erreur, c’est de ne pas voir la situation explosive de la société en Iran. Le régime et ses partisans veulent occulter le désir ardent des Iraniens pour un changement démocratique. Ils veulent utiliser le mouvement international pour la paix au service de la complaisance et de la paix avec le fascisme religieux.
Votre quatrième erreur, c’est de n’avoir pas pris en compte la véritable solution de la crise iranienne.
Avec leur campagne de diabolisation contre la résistance, les mollahs essaient de faire croire l’inverse sur sa crédibilité, sa légitimité et ses racines profondes dans la société, comme s’il n’existait pas de force capable de les renverser.
Certes, la crise iranienne est un problème de taille. Mais il y a une main qui délie les nœuds et c’est la Résistance iranienne. C’est une résistance qui allume le moteur des mouvements sociaux et des grandes révoltes en Iran. C’est une résistance qui, en s’appuyant sur ces Moudjahidine du peuple, est considérée comme l’antithèse du fascisme sous le couvert de l’islam et du chi’isme, qui ces trente dernières années a anéanti les bases soi-disant islamiques de ce régime aux yeux du peuple iranien et qui a dénoncé sa démagogie. C’est une résistance qui porte l’étendard de la troisième voie et ce sont le combat et le dévouement de ses membres et sympathisants qui feront triompher la Troisième Voie.
Une résistance dirigée par Massoud Radjavi qui a cristallisé l’idéal de la liberté du peuple iranien dans un mouvement puissant aux racines profondes et qui l’a renforcé au fil des tempêtes et des épreuves. De sorte qu’il a pu faire jaillir du cœur du fléau et des malheurs successifs de grands acquis, et qu’il a pu dans les circonstances les plus complexes des trente dernières années, faire avancer une ligne fondée sur des principes. Avec une patience remplie de souffrances, au prix du plus grand tribut, il a fait apparaître l’horizon de la victoire. Oui, il est vrai que dans le ciel du désespoir, il a fait briller l’étoile de l’espérance.
Permettez-moi ici de m’adresser à nos amis étrangers et particulièrement à nos chers amis français qui se trouvent à nos côtés dans le vaste front de la lutte contre l’intégrisme
Hommage à la solidarité du peuple français
(en français dans le texte) Bienvenue à tous. Je suis très heureuse de me trouver parmi vous aujourd’hui. Votre présence envoie un message de soutien au peuple iranien dans sa lutte pour la liberté et la démocratie. Vous envoyez le message que les peuples européens sont opposés à la politique de complaisance et au fascisme religieux. Le peuple iranien n’oubliera jamais votre soutien sincère à la Résistance pendant les événements du 17 juin 2003 et votre soutien dans la campagne contre l’étiquette du terrorisme.
Nous résistons, comme la France qui avait choisi de résister contre Hitler. Grâce aux sacrifices de ses membres, comme De Gaulle, Jean Moulin, Manouchian mais aussi Lucie Aubrac, Germaine Tillon ou Danielle Casanova, et tous les autres connus ou inconnus, la résistance a permis aux Français de retrouver la liberté et la démocratie.
Au cours de l’année dernière, nous avons franchi des étapes importantes dans la lutte contre la marque du terrorisme. Aujourd’hui, le temps est venu de convaincre les gouvernements dans le monde de reconnaître la résistance pour la démocratie. Notre but est de supprimer cette accusation, pour lever les obstacles devant le changement démocratique en Iran. C’est pour cela que les vrais démocrates en Europe et en France sont venus nous aider. Je leur rends hommage à tous pour aider la Résistance à avancer. Je voudrais vous dire que toutes vos actions ont été efficaces dans la lutte du peuple iranien contre le fascisme religieux et pour un changement démocratique en Iran. Elles ont fait reculer la propagande d’Ahmadinejad. Vous avez montré qu’il est le véritable ennemi des peuples arabes, africains et musulmans parce qu’il sème la division et la guerre civile. Votre solidarité a porté un coup à la politique de complaisance. Vous êtes les amis des jours difficiles du peuple iranien. Vous avez montré que la solidarité et la générosité sont efficaces. Par vos activités, vous avez créé un vaste front international contre l’intégrisme et c’est un phénomène totalement nouveau. Quand notre résistance remportera la victoire, ce n’est pas seulement l’Iran qui connaîtra la liberté, mais c’est le monde qui sera libéré de l’intégrisme du régime des mollahs et qui verra la paix et la sécurité.
La situation en Iran
Cela fait trois ans que le fascisme religieux, avec l’arrivée d’Ahmadinejad a accentué de manière sans précédent la répression, les pendaisons et les amputations. La vie et l’état d’esprit de nos compatriotes sont rythmés nuit et jour par les rafles, les exécutions et les coups de fouet.
Cependant, il y a quatre jours, le mollah Chahroudi, chef du judiciaire du régime, qui se présentait lui-même auparavant comme un Irakien et président du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, a cruellement appelé à davantage de peines de fouet, en déclarant avec cynisme à la télévision d’Etat : « nous pouvons utiliser le fouet en de nombreuses occasions, malheureusement nos juges se laissent influencer par une certaine propagande formaliste et superficielle dans le monde contre ce châtiment. Il y en a beaucoup qui n’apprécient pas la méthode du fouet, mais je pense qu’un des meilleurs châtiments, un des châtiments les plus juridiques, les plus juste c’est le fouet… Il est dissuasif… une des options sur laquelle nous insistons dans le code pénal islamique, c’est le fouet et même de transformer les peines de prisons en équivalent de coups de fouet. »
Malgré tout, jamais la société iranienne n’a autant protesté. Ces trois dernières années, en moyenne, chaque année, il y a eu 4700 mouvements de protestation. Je rends hommage à tous ces soulèvements glorieux et à tous leurs martyrs, leurs prisonniers dans tout l’Iran.
Ces trois dernières années, le nombre de manifestants tués dans les rues et le nombre d’opposants politiques qui ont été pendus se montent à au mois 200. Les mollahs voient dans chaque adolescent et chaque jeune révolté un combattant dans la bataille pour renverser leur régime. L’an dernier, environ 300 personnes ont été victimes d’assassinats arbitraires commis par les agents de sécurité dans la rue.
Le nombre de ceux qui ont été emprisonnés pour cause de « troubles à l’ordre public », se monte, selon les autorités du régime, « entre 10 et 15.000 personnes ». Et le nombre de prisons clandestines se monte à plus d’une centaine. Oui, des milliers de prison, des milliers de salles de torture et des milliers de centres d’exécution sont le prix pour préserver leur pouvoir. La semaine dernière le mollah Dori Najaf Abadi, procureur général du régime a annoncé : « le pays est exposé au danger des tempêtes internationales. » Il a évoqué les « longues frontières de l’est et de l’ouest du pays » et a déclaré que « les responsables du pays doivent adopter des mesures afin de prévenir les incidents et les sources de préoccupations sociales » car « les ennemis de la république islamique ne veulent pas que l’Iran islamique connaisse la sécurité ». Mais nous disons aux tyrans au pouvoir : Attendez ! Le décret de l’histoire et la volonté des combattants du peuple iranien traverseront chaque prison, chaque mur et chaque rempart pour fondre sur vous.
Une crise économique aigüe
Les mollahs sont en situation de renversement et sont dépourvus de toute légitimité politique et religieuse. Et ils sont encerclés par la colère populaire. Aujourd’hui, ils ne s’appuient que sur une infime minorité. Dans la farce électorale, selon les propres chiffres du régime, le plus grand nombre de voix remportées dans les grandes villes par ceux qui sont entrés au parlement, ne s’élevait qu’à 6 ou 14 %.
Mais la véritable base du régime, ce sont les gardiens de la révolution, les miliciens du Bassidj et les services de renseignements. Ce nombre constitue à peine 3 % de la population iranienne.
Voilà la réalité de la dictature religieuse. Une minorité de 3% !
Alors nous disons aux mollahs : Mais ne prétendez-vous pas que votre régime est soutenu par le peuple ? Alors, pourquoi refusez-vous les élections libres ? Et maintenant une journée, juste une journée, posez les fouets à terre et enlevez les grues à pendaison, pour que l’on voie clairement face au soulèvement de la population excédée combien de temps vous pourrez durer. Face à la vague de la colère populaire, vos gardiens de la révolution fuiront à toute vitesse. En moins d’heure qu’il n’en a fallu aux soldats du dernier chah d’Iran pour enlever leurs uniformes et s’enfuir en courant.
Cette situation, c’est-à-dire la phase terminale du régime, se manifeste aussi dans la crise économique actuelle. Cette année, sur les 100 milliards de dollars de budget public, environ 13 milliards ont été consacrés aux affaires militaires et 4 milliards à la sécurité et au terrorisme. Dans le budget de l’année en cours, 33 milliards de dollars, sous le nom de budget divers, ont été alloués au cabinet d’Ahmadinejad. Ce qui signifie qu’annuellement, un tiers du budget public part dans des affaires secrètes. Aux dires d’un ancien député du régime, sur les revenus de ces trois dernières années, la somme de 63 milliards de dollars a été perdue et nul ne sait où elle est passée. De 2006 jusqu’à présent, 32 milliards de tomans des revenus pétroliers ne sont pas rentrés au trésor public.
Le résultat de cette situation, c’est la faillite des secteurs industriel, agricole et des services. Le ministre du pétrole d’Ahmadinejad a déclaré : La situation du pétrole iranien aujourd’hui ressemble à celle de l’armée du chah en 1978 à la veille de la révolution. Le pain depuis l’année dernière est devenu deux fois plus cher.
Le prix du riz a triplé. 120 villes et 6000 villages ont des problèmes d’eau potables. Les ouvriers se font licencier par fournées entières, les femmes opprimées se suicident et s’immolent par le feu les unes après les autres, chaque soir 6 millions de personnes s’endorment le ventre tenaillé par la faim et 60 millions d’Iraniens vivent sous le seuil de la pauvreté. Une grave crise économique qui menace aussi gravement l’existence du régime. 10 millions de chômeurs, 8 millions d’habitants des banlieues des grandes villes et des millions de jeunes révoltés, forment la force pour renverser ce régime.
Le programme du CNRI pour l’Iran de demain
Les mollahs crient qu’ils maintiendront pour l’éternité le fascisme religieux absolu au pouvoir. Les tenants de la complaisance nous disent que la liberté est un rêve qu’il faut oublier. Les apologistes du régime disent que le peuple ne veut pas s’engager à nouveau dans un changement de régime. Ils ironisent en nous disant que le sacrifice et la quête de la liberté sont des antiquités qui appartiennent l’histoire et disent que ces fleurs dispersées par le vent se sont sacrifiées pour rien. Mais nous disons qu’il existe une ferveur et une force au cœur de la société et de l’histoire de l’Iran et qu’il existe une soif ardente de liberté parmi les opprimés que la conception basée sur l’humiliation et la reddition ne comprend absolument pas. C’est ce flot d’énergie retenu et d’espoirs enchaînés, et cet amour infini de la liberté qui arrachera sur son passage toutes les chaînes comme un torrent.
Nous sommes convaincus de l’émergence d’une force que rien au monde ne pourra retenir.
Oui, C’est un soleil qui se lève, le ciel s’illumine lentement, et le soleil de la liberté pointe à l’horizon
Le jour viendra où chaque Iranien bénéficiera du droit à la vie, du droit à la liberté et du droit à la sécurité et où tous seront égaux face à la justice.
Le jour viendra où l’aube joyeuse de la liberté illuminera la vie du peuple iranien. La liberté d’expression, la liberté de pensée, la liberté de culte, la liberté de la presse, la liberté de vêtements.
Le jour viendra où la vie dans l’enfer du fascisme religieux deviendra la vie dans une société démocratique. Pour que chaque personne ait le droit de participer aux décisions concernant les affaires politiques les plus importantes de sa propre société et le droit de changer de régime.
Le jour viendra où à la place de ce désert brûlant, on verra éclore cent fleurs dans chaque coin d’Iran ; avec la liberté de chaque opinion, chaque parti, chaque assemblée et chaque formation et syndicat.
Le jour viendra où les grues de pendaisons et les salles de tortures ne seront plus que des mots qui font peur dans les histoires.
Le jour viendra où les gouffres sombres de l’obscurantisme se transformeront en vastes plaines verdoyantes de modération et de tolérance, où aucune religion n’aura de droit ni de privilège spéciaux et où personne pour sa croyance ou sa non croyance en une religion ne sera privé de ses droits et où la religion sera séparée de l’Etat.
Le jour viendra où les ténèbres de la répression et de la discrimination contre les femmes iraniennes disparaitront et où l’égalité des femmes et des hommes conduira la société iranienne vers un autre monde, et ce jour est très proche.
Ainsi donc, « Au nom du bonheur de la nation iranienne et dans le but de contribuer à la paix mondiale » et pour réaliser l’idéal du 20 juin 1981 et de la bataille de Lumière éternelle en 1988, j’appelle à développer la lutte pour le renversement du fascisme religieux.
Un rayon de l’aube apparaît,
nous marchons vers le sommet de la victoire
vers notre terre d’Iran.
C’est le cri du peuple iranien :
Les mollahs doivent partir,
doivent partir, doivent partir.
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