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20 Juil 2020

Pourquoi le terrorisme et le fascisme religieux sont-ils liés ? Maryam Radjavi

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Pourquoi le terrorisme et le fascisme religieux sont-ils liés ? Maryam Radjavi

Le terrorisme, pierre angulaire du fascisme religieux. La fermeté, la seule manière de le contrer

  

Le 20 juillet 2020 s’est tenue la troisième conférence du sommet mondial pour un Iran libre. Intitulée « Le terrorisme du régime iranien – Fermer ses ambassades et expulser ses agents », cette conférence s’est déroulée en ligne en relation avec les Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) à la cité d’Achraf-3 en Albanie. Elle a relié des centaines de personnalités politiques des USA, notamment des parlementaires, et des pays d’Europe, en particulier d’Albanie, pays hôte de l’OMPI. Un certain nombre de ces personnalités ont pris la parole. Dans son intervention, où elle a passé en revue l’historique des attentats terroristes de la dictature religieuse, Maryam Radjavi a déclaré :

Mesdames et Messieurs, Chers amis,
Honorables parlementaires,
Chers amis qui nous avez rejoints depuis l’Europe, l’Amérique et l’Albanie, pays hôte des Moudjahidine du peuple à Achraf-3.
Partisans de la Résistance iranienne,
Je salue chacun d’entre vous. Je me félicite de la tenue de cette conférence qui m’offre l’occasion de vous voir, bien qu’à distance.
L’attention que vous portez à la question de l’Iran découle de votre sens des responsabilités face à un danger qui menace les intérêts vitaux du peuple iranien mais aussi des peuples du monde.

Cette menace mondiale s’appelle la dictature religieuse en Iran, c’est-à-dire le banquier central du terrorisme dans le monde d’aujourd’hui, qui tente de se doter de la bombe atomique tout en menant la répression, des exécutions et des massacres en Iran et en déclenchant des guerres au Moyen-Orient.
Le terrorisme est la pierre angulaire de ce régime et lui est indissociable.

Vous serez peut-être surpris, mais l’ex-chef du centre des droits humains de l’appareil judiciaire du régime qui est impliqué dans les amputations et les lapidations, s’appelle Javad Larijani et c’est l’un des plus anciens théoriciens du terrorisme des mollahs. Un de ses frères plus âgé, a été président du parlement du régime, et son autre frère Sadegh Larijani, a été chef de l’appareil judiciaire. En 1994, pour l’anniversaire de la fatwa de mort contre Salman Rushdie, Javad Larijani a théorisé ce terrorisme d’État sous le titre « un nouveau type de pouvoir », qui est la prise d’otages et les décrets de morts contre des ressortissants étrangers.

Il a écrit : « Jusqu’à présent, on pensait que le pouvoir politique devait être défini sur la base du pouvoir militaire et économique (…) La fatwa de l’imam Khomeiny (contre Rushdie) a montré que la source du pouvoir politique est différente de ces deux sources. »
Il a ajouté : « Si le monde est réaliste, il doit reconnaître la dignité de l’islam et du gouvernement islamique sur la base de ce pouvoir, et non sur le degré de croissance économique. »
Vous voyez d’où viennent les opérations terroristes du régime.

Un bref historique 

À la fin de 2001, nous avions répertorié plus de 450 actes terroristes du régime en dehors de l’Iran, dont 150 contre l’OMPI sur le sol irakien, comme un attentat à la bombe contre un bus, un camion piégé contre une base de l’OMPI ou des attaques au lance-roquette RPG18 contre les domiciles des mères Moudjahidine à Bagdad. Une autre partie du bilan des mollahs dans le terrorisme à l’étranger est le meurtre de membres de l’OMPI et du CNRI et d’autres groupes iraniens au Kurdistan d’Irak, au Pakistan, en Turquie, en Suisse, en Italie, en France, en Allemagne, en Autriche et à Chypre.

Regardons maintenant une autre partie de l’histoire du terrorisme des mollahs : Prises d’otages et meurtres d’étrangers au Liban, attentats en 1983 à Beyrouth tuant 241 soldats américains et 58 parachutistes français sous la supervision d’un gardien de la révolution qui deviendra plus tard ministre de la Défense de Rohani, le président du régime, l’assassinat d’innocents dans les rues de Paris en 1986, la tuerie à la Mecque à La Kaaba en 1987, l’attentat à la bombe en Argentine en 1994 avec 275 kilogrammes d’explosifs dans un centre culturel juif faisant 88 morts et 151 blessés; l’attentat contre les tours Khobars en Arabie Saoudite en 1996, qui a tué 19 soldats américains et en a blessé 500 autres, et des dizaines de détournements d’avions et autres attentats terroristes.

Mais depuis 2003, après la guerre en Irak et l’occupation rampante du pays par les mollahs, nous avons été confrontés au macro-terrorisme.

De ce point de vue, le bilan des mollahs est effroyable en Afghanistan, au Yémen, au Liban et en plus que tout en Syrie et en Irak. Les attentats à la bombe dans les lieux publics très fréquentés, la destruction des centres religieux ou des écoles, l’assassinat d’experts et de scientifiques, les enlèvements, les mutilations, les déplacements forcés et l’errance de millions de personnes, qui revêtent tous des dimensions choquantes.

Je vais me limiter aux chiffres concernant les forces américaines.
Les pasdarans sont directement responsables de la mort d’au moins 608 soldats américains en Irak. Vous pouvez alors imaginer ce qui est arrivé aux femmes, aux minorités ethniques et aux adeptes des autres religions en Iran.

Un exemple de ces crimes sauvages a été commis par Hadjarian, un ancien vice-ministre du Renseignement qui a aussi été conseiller de Khatami, l’ancien président du régime, et théoricien des réformistes de pacotille. Un directeur général de la radiotélévision officielle, appartenant à la faction rivale, a dit à son propos : Hadjarian « à Chiraz, a interrogé un des hypocrites [membres des Moudjahidine]. Il l’a attaché à un arbre et lui a attaché la main à un tracteur avec une corde et il a fait avancer le tracteur jusqu’à ce qu’il lui arrache le bras. »
Ce sont les méthodes du régime qui, avec la répression et le terrorisme, lui ont permis de se maintenir en place depuis 40 ans. Mais il me faut dire que la diabolisation de l’opposition est l’autre face du terrorisme qui lui prépare le terrain.
Pourquoi les mollahs s’adonnent-ils à ces horreurs ? Parce que, comme Massoud Radjavi l’a dit : « Si le régime s’abstenait un seul jour d’exporter l’extrémisme religieux et le terrorisme à l’étranger et se limitait à l’intérieur des frontières de l’Iran (…) il s’effondrerait de l’intérieur. »

Vous savez que ces deux dernières années, le régime des mollahs a mené plusieurs complots et opérations terroristes. Les deux complots terroristes qu’il a préparés au printemps puis à l’été 2018 contre la Résistance iranienne sont les plus grands fomentés en Europe dans les 40 ans d’histoire de cette dictature religieuse.

En 2018 quand les dirigeants du régime iranien ont planifié un attentat terroriste contre le rassemblement pour un Iran libre près de Paris, les terroristes ont été arrêtés par la police belge avec la bombe qu’ils devaient poser. Le diplomate du régime qui leur avait remis la bombe en main propre, se trouve depuis plus de deux ans en prison.

La semaine dernière, le procès de ce diplomate terroriste et de trois complices s’est ouvert en Belgique. C’est la première fois qu’un diplomate en fonction en Europe est jugé pour participation directe dans un attentat terroriste. Il a utilisé les moyens diplomatiques pour mettre ce plan à exécution sous la surveillance d’autorités supérieures du ministère du Renseignement, de Khamenei et de Rohani.

Cela montre que les mollahs considèrent cette Résistance et cette alternative démocratique comme sa principale menace et qu’ils ne reculent devant rien pour l’abattre. De telle sorte qu’ils envoient aussi des responsables officiels pour transporter les bombes sur le terrain. Exactement six jours après le début du soulèvement du 30 décembre 2017, un général des pasdaran, Chamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale du régime, avait déclaré que l’OMPI « recevra une réponse appropriée de l’Iran là où elle ne s’y attend pas ». Autrement dit, pour réprimer les soulèvements, les mollahs visaient sa force dirigeante.

Apparemment, le régime avait l’intention de prétendre après l’attentat contre le rassemblement de la Résistance, le 30 juin 2018 à Villepinte près de Paris, que la bombe avait été placée par les Moudjahidine eux-mêmes et que c’était le résultat de divergences internes. À cette fin, quelque temps auparavant, les mercenaires du ministère du Renseignement en Europe avaient lancé une campagne de mensonges sur des assassinats présumés au sein de l’OMPI.

Chers Amis,
Maintenant que l’affaire d’un des principaux complots terroristes du régime est jugée par un tribunal en Europe, le moment est venu de poser quelques questions fondamentales.
Premièrement, quelles sont la mauvaise et la bonne politique contre le terrorisme du régime?
Deuxièmement: quelles sont les tactiques les plus importantes de ce régime pour mener à bien ses opérations terroristes?
Et enfin, quelles mesures devraient être prises à son encontre?

Les erreurs de l’occident

Les gouvernements occidentaux ont commis des erreurs catastrophiques à cet égard. Par exemple, tout comme le régime l’a voulu, ils ont interprété son terrorisme comme une preuve de sa puissance, alors qu’il y a toujours eu un lien direct entre la montée des soulèvements populaires, l’escalade des problèmes sociaux et économiques et l’escalade du terrorisme du régime.

Une autre erreur est la complaisance des gouvernements occidentaux avec le régime ces dernières années. En fait, ce n’est pas sa puissance, mais la politique de complaisance qui a permis au régime de développer son terrorisme et son extrémisme au nom de l’islam.

Les mollahs au pouvoir ont jusqu’à présent interprété toute forme de complaisance et de condescendance des gouvernements occidentaux comme un signe de faiblesse qui les a encouragés à attaquer davantage.

Une autre erreur a été d’attendre que le fascisme religieux abandonne un jour le terrorisme en étant couvert de concessions et d’incitations. Ou bien que les plus sauvages soient écartés du pouvoir et que des modérés apportent une réforme. Le régime, bien sûr, a amené sur le terrain une poignée d’assassins sous couvert de réformateurs, a dévoré toutes les incitations et n’a pas abandonné le terrorisme.

La bonne politique

Mais quelle est la bonne politique ?
La bonne politique peut se résumer en un mot: la fermeté. Autrement dit, mettre un terme fermement à tous les domaines d’activités terroristes du régime et réagir avec fermeté à chacun de ses plans criminels.
Passons à la deuxième question: quelles astuces et tactiques le fascisme religieux utilise-t-il pour faire avancer les objectifs terroristes en Europe?
Il est clair que c’est :
– En abusant des installations juridiques, diplomatiques, bancaires et technologiques des pays occidentaux et de leurs conditions démocratiques;
– En profitant du silence des gouvernements occidentaux pour démentir ses actes terroristes.
– En menant une collaboration avec de faux renseignements pour séduire les services de sécurité occidentaux et utiliser leurs relations pour protéger ses terroristes.
– En faisant passer ses agents pour des opposants politiques et dissimuler leurs activités d’espionnage et de terrorisme sous l’étiquette d’opposants à l’OMPI.
– Et enfin, en alimentant l’illusion que les gouvernements occidentaux paieront un lourd tribut s’ils font preuve de fermeté. Mais au cours des deux dernières années, le monde a constaté que le régime a été contraint de se tenir à carreau face à la mesure courageuse du gouvernement albanais qui a expulsé l’ambassadeur du régime, l’expulsion de ses diplomates de France et des Pays-Bas, l’arrestation de son diplomate en Allemagne et la mort du chef de la Force Qods, et d’être plus prudent.
On peut donc en conclure qu’il faut faire preuve de fermeté avec ce régime et lui résister.

Le terrorisme des mollahs se développe à l’ombre du silence, de la dissimulation, de l’ignorance, des yeux fermés et de la complaisance. Il est temps de mettre un terme à tout ce mépris pour la sécurité et la paix des peuples du monde.
Comme je l’ai dit au début, le terrorisme est la pierre angulaire de ce régime et il en est indissociable.

Appel

Ainsi donc la fin de ce régime contribuera à mettre fin au terrorisme dans le monde. Il peut être contenu et stoppé, du moins en Europe, par des mesures politiques et tactiques.

1. Tous les avantages et toutes les facilités que ce régime utilise pour ses actes terroristes sur le sol européen doivent lui être retirés. Il faut fermer les ambassades de ce régime. L’Office fédéral pour la protection de la Constitution allemande a annoncé en juin 2019: « En Allemagne, l’antenne du ministère du Renseignement située à l’ambassade d’Iran à Berlin joue un rôle important dans l’espionnage via les services secrets. En plus de mener des opérations de renseignement indépendantes, l’antenne soutient également les activités menées par le ministère du Renseignement. »

Dans une résolution en juin, une majorité de membres du Congrès américain a appelé les gouvernements à mettre fin aux activités destructrices des missions diplomatiques du régime iranien et à fermer ses ambassades, y compris l’ambassade iranienne en Albanie.

2- Les sociétés écran, les centres culturels et éducatifs, les associations religieuses et soi-disant mosquées, financés et soutenus par le régime iranien sont tous des centres de soutien à l’espionnage et au terrorisme du régime. Il faut les dénoncer et les fermer.

3 – Il faut totalement arrêter tout échange financier international d’individus affiliés ou d’entreprises écrans des services de renseignement des mollahs et de la Force Qods.

4 – Les agents du régime et les mercenaires qui opèrent sous le couvert d’activités commerciales, culturelles, religieuses, ou sous le couvert de journalisme ou de dissidents, de réfugiés ou de citoyens, doivent être expulsés des pays européens.

5 – Les gouvernements occidentaux devraient s’abstenir de contacter le ministère du Renseignement du régime et la force terroriste Qods, ce qui ouvre la voie aux mercenaires du régime dans leurs services de sécurité et de renseignement.

6 – Les informations sur les plans, les opérations et actes terroristes du régime, les noms des mercenaires et agents du ministère du Renseignement et de la force terroriste Qods opérant en Europe, et les noms des entités écrans et des lobbies de ce régime doivent être rendus publics sans la moindre considération économique ou diplomatique.

7 – Nous appelons tous les parlements d’Europe et d’Amérique à adopter des lois pour expulser les agents du ministère du Renseignement et des gardiens de la révolution.

J’espère que tous les gouvernements répondront positivement à cet appel, car leurs propres intérêts et la sécurité de leur population sont liés à cette fermeté et à ces mesures.
Ce que le peuple d’Iran et sa Résistance attendent de ces gouvernements, c’est de résister au terrorisme d’un État perfide, premier parrain et banquier du terrorisme international. Il est temps de cesser de négliger le destin, la sécurité et la paix des peuples du monde.

Toute fermeté contre ce régime et tout pas contre ce régime où que ce soit dans le monde, aide la lutte du peuple iranien pour renverser cette dictature religieuse et servir la paix et de la sécurité internationales.

Je vous remercie.

Pourquoi le terrorisme et le fascisme religieux sont-ils liés ? Maryam Radjavi

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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