08 Juil 2009

Nous attendons une position de fermeté

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Nous attendons une position de fermeté

Le grand hebdomadaire italien Panorama a publié dans son numéro du 3 juillet une interview exclusive de la Présidente élue de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi.

« Avec le soulèvement populaire dans le pays, déclare-t-elle, une nouvelle page est tournée en Iran, qui rend le cours des événements irréversible, et marque le début de la fin de la dictature religieuse au pouvoir en Iran. »

Question : Que pensez-vous de ce qui se passe en Iran en ce moment ?

Maryam Radjavi : Ces événements signalent le début de la fin de la dictature religieuse. D’une part, il suffit de rappeler les slogans de «Mort au dictateur» et «Mort à la suprématie du pouvoir religieux ». D’autre part, le régime des mollahs a lancé une répression sanglante pour garantir sa survie. Une nouvelle page s’est tournée en Iran, ce qui rend la situation irréversible. La jeunesse du pays a fait entendre sa voix pour exiger la fin de ce régime. Le second événement concerne les luttes intestines du système au pouvoir. Et, le troisième événement c’est l’annulation de la présomption irrationnelle de modération au sein de ce régime, qui a été un des fondements de l’action de l’Occident. Il n’y a aucune possibilité de réforme au sein du régime iranien.

Question : Est-ce que les protestations se limitent à Téhéran ?

Maryam Radjavi : Les manifestations se sont propagées dans l’ensemble du pays. Il s’agit d’un mouvement national qui couvre toutes les grandes villes comme Ispahan, Chiraz, Machad et Tabriz.

Question : Les femmes sont-elles à l’avant-garde ?

Maryam Radjavi : En effet, la présence massive des femmes dans la rue ne se limite pas à un point. L’Iran est gouverné par un régime misogyne. Durant toutes ces années, les femmes ont subi le plus lourd fardeau et les plus lourdes pressions.

Question : Quelle est l’ampleur de la solidarité entre la population et les manifestants ?

Maryam Radjavi : Les gens ouvrent leurs portes aux blessées ou à ceux qui veulent échapper aux arrestations. Les gardiens de la révolution du régime entrent dans les hôpitaux pour s’emparer des blessés, mais ont dû faire face à la résistance du personnel médical. Aujourd’hui, le climat social en Iran reflète la solidarité et l’unité que nous avons connues en 1978 et 1979 (la période qui a marqué la chute du chah).

Question : Vous êtes l’adversaire numéro un du régime iranien, qui taxe l’OMPI de terrorisme. Quelles sont vos exigences pour l’Iran ?

Maryam Radjavi : Trouver une solution pacifique avec les mollahs relève du mirage. Nous appelons tous les gouvernements du monde à ne pas permettre au régime d’exploiter leurs relations avec lui. La communauté internationale, y compris l’Italie, doit mettre fin à la politique de complaisance avec le régime des mollahs. Nous attendons une politique de fermeté avec ce régime. Il faut lui imposer un embargo politique, diplomatique, en pétrole et en technologie et, dans l’intervalle, il faut soutenir la résistance du peuple iranien qui lutte pour la démocratie.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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