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04 Mar 2023

Maryam Radjavi : Le leadership des femmes garantit la démocratie et l’égalité

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Maryam Radjavi : Le leadership des femmes garantit la démocratie et l’égalité

Discours dans une conférence marquant la Journée internationale des femmes

Chères amies, chères sœurs,

Nous célébrons la Journée internationale des femmes avec nos salutations les plus ferventes aux femmes d’avant-garde qui sont aux commandes et en première ligne du soulèvement en Iran et aux filles courageuses des unités de résistance.
Nous rendons hommage aux 83 femmes tombées martyres lors du soulèvement, de la première d’entre elles Mahsa Amini à la dernière, Zarbibi Ismailzehi à Zahedan.
Nous adressons nos salutations sans fin à toutes les femmes insurgées qui ont payé et paient le prix de la révolution démocratique iranienne en endurant énormément de souffrances et de tortures. Celles qui ont été arrêtées et torturées et victimes d’agressions vicieuses, celles qui ont perdu la vue, et celles qui ont été tuées sous la torture. Nous saluons les prisonnières politiques qui résistent dans les prisons du régime des mollahs.
Nous saluons aussi les femmes d’avant-garde qui, génération après génération, pendant plus de quatre décennies, ont porté le flambeau de la lutte et de la résistance contre la dictature religieuse. Elles ont été exécutées ou tuées sous la torture par milliers.
Elles sont les porte-drapeaux de la révolution démocratique en Iran.
Oui, voilà la véritable image des femmes iraniennes : combattives et insurgées, qui sacrifient leur vie pour sauver un peuple enchainé.

Aujourd’hui, en premier lieu, en raison des empoisonnements à la chaine des écolières dans diverses villes d’Iran, nous partageons la douleur des victimes et de leurs parents, et saluons leur résistance et leur protestation contre ce régime criminel.
Ces empoisonnements, qui durent depuis trois mois, ne laissent aucun doute sur le fait qu’ils sont organisés et commandités. Le QG de Khamenei est en train de se venger des filles qui ont joué un rôle déterminant ces derniers mois dans le soulèvement en Iran. Il cherche à les terroriser.
Une fois de plus, j’appelle les Nations Unies et en particulier les organes compétents comme l’UNICEF et la rapporteuse spéciale sur la violence à l’égard des femmes à enquêter et à réagir avec fermeté.

La femme iranienne, cauchemar sans fin de Khamenei

Mes chères sœurs,
Cette année, la Journée internationale des femmes a gagné un éclat et une crédibilité particuliers grâce à la montée en puissance et à l’héroïsme des Iraniennes lors du soulèvement pour renverser le régime des mollahs.
De ce point de vue, cette année est différente de toutes les précédentes. Parce qu’elle a révélé une grande vérité, qui est le rôle particulier des femmes pour déterminer le destin de la société. Il y a un siècle, les femmes voulaient le droit de vote, aujourd’hui, elles veulent changer le monde.
Changer le monde de la barbarie et de la discrimination en un monde de liberté, de justice et d’égalité.
Une révolution se déroule en Iran qui inclut tout le camp du peuple contre le régime liberticide et féminicide des mollahs. Il s’agit d’un soulèvement national qui rejette dans son ensemble les pouvoirs actuel et passé et qui a décidé d’instaurer une république démocratique.
Les femmes insurgées d’Iran sont devenues le cauchemar sans fin de Khamenei en raison de leur bravoure.

Dans le soulèvement actuel, les étudiantes étaient dans la plupart des cas en première ligne des protestations dans 204 universités. Sur 1776 écoles dont les élèves ont rejoint le soulèvement, 1186 étaient des établissements de filles.
Le soulèvement et l’héroïsme des femmes iraniennes ont ébahi le monde.
Jusqu’à hier, le rôle des femmes exécutées dans les prisons d’Evine et de Gohardacht, et dans plus d’une centaine de centres de torture de Khomeiny et le rôle des femmes fusillées en 1981, ou des filles qui ont même refusé de dire leur nom et ont été passées par les armes le 20 juin de la même année, a été gardé sous silence.

Le rôle des femmes qui se sont organisées pour la première fois dans l’histoire de l’Iran dans les unités de l’Armée de libération nationale iranienne a été délibérément occulté.
La politique de complaisance avec les mollahs n’a laissé aucune place pour prêter attention à la photo de la commandante Sara suspendue par les pieds à un arbre dans les montagnes de l’ouest de l’Iran avec un poignard des pasdarans planté dans le cœur (en juillet 1988).
Ce sont les terribles photos de trois femmes des Moudjahidine du peuple qui se sont immolées par le feu : Sedigheh Mojaveri et Neda Hassani, qui ont perdu la vie, et Marzieh Babkhani, qui a survécu et se trouve ici après des dizaines d’opérations.

Des femmes qui après la rafle du 17 juin 2003, n’ont trouvé aucune autre issue que de s’immoler pour dénoncer le complot des mollahs en France, notamment des soi-disant réformateurs.
Oui, si ces choses sur les femmes d’Iran ont été enterrées dans la nuit profonde du silence et de la complaisance pendant des années, désormais, heureusement, le monde a ouvert les yeux sur elles.
À tel point que la ministre des Affaires étrangères du Canada a dit à juste titre le 26 octobre dans une conférence avec des consœurs : « Nous voyons notre humanité en elles [les femmes iraniennes] », et un hebdomadaire français dans son éditorial du 22 novembre dernier parle « d’un soulèvement inspiré par des femmes au courage inouï ».

Oui, ce courage que vous voyez, ces flammes de liberté et d’égalité qui inspirent le monde, peuvent être suivies d’orages. Et nous verrons le jour où les Iraniennes insurgées renverseront la dictature religieuse.
Les femmes insurgées suivant le chemin des femmes d’avant-garde, ont présenté une nouvelle interprétation de la vie.
Nasrine Qaderi, originaire de Marivan dans le Kurdistan d’Iran, doctorante en philosophie, écrivait avant sa mort : « Ne nous faites pas redouter la mort, nous l’avons vécue. »
Parmi certaines tuées sous la torture on peut citer Atefeh Noami à Karadj ou Aïda Rostami, une médecin courageuse qui soignait les manifestants blessés à Téhéran.

Discours dans une conférence marquant la Journée internationale des femmes

La liberté a besoin d’une révolution

Oui, avec ces efforts, elles ont dit que la liberté a besoin de révolution et la révolution a un prix. Ceux qui promeuvent la gratuité veulent le maintien du statu quo.
Elles ont invalidé la ligne perfide des « réformateurs » du régime et ont montré leur échec.
Dans ce soulèvement, les Iraniennes ont non seulement dit non au voile obligatoire, mais aussi au gouvernement obligatoire et dictatorial, quel qu’il soit, qu’il s’agisse de celui du chah ou des mollahs. Le père du dernier chah, Reza chah, a enlevé de force le foulard de la tête des femmes et Khomeiny l’a remis de force. Ainsi, le principal problème est la contrainte et la dictature dans lesquelles le libre choix n’a pas de place.

Mais aujourd’hui, une révolution démocratique est en cours en Iran. Les filles insurgées de Téhéran à Zahedan ont déclaré que, qu’avec ou sans voile, elles avancent vers la révolution.
Elles veulent une république démocratique sans turban ni couronne, dont l’indicateur est la liberté, la souveraineté populaire et des élections libres. Elles crient qu’il faut déraciner l’extrémisme et la dictature.
Oui, le rôle clé des femmes pour renverser une tyrannie religieuse, c’est ce que les mollahs n’ont jamais voulu.
Depuis 30 ans, nous disons que c’est la montée en puissance des femmes qui déclenchera le soulèvement. Alors, malheur aux mollahs, car ils recevront le coup fatal de là où ils ne s’y attendent pas. C’est-à-dire des femmes et de leur ferme volonté de renverser le régime misogyne des mollahs.

Le point du conflit

Chères amies,
Vous n’ignorez pas que lorsque les femmes avancent sur le chemin de la lutte et des responsabilités sérieuses, pour des raisons historiques, elles doivent payer un prix plusieurs fois plus élevé que les hommes, pour pouvoir jouer le rôle qui leur revient.
Au fait, comment ces femmes ont pu avec leur leadership et leur sens des responsabilités, mener des batailles acharnées à ce niveau de progrès et de réussite.
La réponse en une phrase est le choix, simplement le choix. Choisir les difficultés du chemin de la lutte et choisir de se sacrifier et d’en payer le prix de manière désintéressé. Choisir de se battre à tout prix.
Choisir des valeurs élevées et défendre les principes et les lois d’une juste bataille contre l’ennemi inhumain.
Pour prendre sur soi des diabolisations, des accusations et des mensonges et les calomnies, et résister aux attaques de l’ennemi.
Pendant toutes ces années, y compris pendant ce soulèvement, il était même amusant que les médias du régime et les imams de la prière du vendredi de Khamenei demandent aux femmes membres des Moudjahidine du peuple : Pourquoi portez-vous le voile ?
Après tout, Khomeiny, Khamenei et les mollahs trompeurs et extrémistes en Iran ont tenté de convaincre la société iranienne pendant 44 ans que l’ennemi des droits et des libertés du peuple n’est pas ce régime, mais se trouve en Amérique, en Irak ou à Jérusalem. Et cela alors que la guerre avec l’Irak a duré huit ans avec le slogan de la conquête de Jérusalem en passant par Kerbala en Irak.
Mais nous, nous disons que la lutte porte sur la liberté et la souveraineté populaire des Iraniens.
Et ils veulent donner au combat un caractère religieux dans une croisade contre le peuple iranien. C’est pourquoi ils taxent l’OMPI d’hypocrites, c’est-à-dire que leur islam n’est pas le vrai, mais qu’il est déformé.

En fait, si nous leur laissons l’islam, alors ils peuvent facilement dire que la principale démarcation passe entre l’islam et le non-islam, la religion et la charia.
Nous répétons encore une fois que le conflit porte sur la souveraineté populaire de la nation iranienne et les élections libres.
Et je ne me lasse pas de le répéter, c’est le principal combat et la principale démarcation depuis 44 ans dans les périodes les plus sombres de l’histoire de l’Iran et dans la résistance organisée la plus longue, la plus complexe, la plus douloureuse et la plus sanglante de l’histoire de ce pays, entre l’OMPI et ce régime. C’est cette résistance que dès le début Massoud [Radjavi] a fondé en traçant une frontière entre la liberté et l’extrémisme.

Chères amies et chères sœurs,
Les questions que les mollahs posent aux femmes de l’OMPI ne se limitent pas au voile. Il y a une série d’autres questions à venir :
Pourquoi ne prenez-vous pas soin de vos maris et enfants et pourquoi vous consacrez-vous à la lutte ?
Pourquoi parlez-vous de l’hégémonie des femmes ?
Pourquoi avez-vous dédié tout votre être et votre énergie à la résistance au régime au lieu de vivre une vie normale ?
Les réponses à ces questions sont courtes et simples :
– Pour la liberté et le libre choix.
– Pour combattre la dictature et la renverser.
– Pour le peuple iranien.
– Pour les enfants, les femmes et les hommes d’Iran.
– Pour que dans un Iran libre, toutes les minorités aient les mêmes droits et libertés et bénéficient de l’autonomie.
– Et pour que cent fleurs s’épanouissent en Iran !

Discours dans une conférence marquant la Journée internationale des femmes

L’expérience de l’OMPI

J’ai toujours dit que notre résistance, en particulier le millier de femmes qui composent le Conseil central de l’OMPI et qui ont ouvert la voie pendant des années dans le feu et dans le sang, est venue non pas pour prendre le pouvoir, mais pour transférer le pouvoir. Pour retirer aux dictateurs leur emprise tyrannique sur le pouvoir et le remettre au peuple pour des élections libres. Cet objectif vaut la peine de se sacrifier et de renoncer à une vie normale et sans danger.

Les mille femmes que j’ai évoquées sont le noyau central de la direction collective du soulèvement du peuple iranien et de la stratégie des Mille Achraf, ou foyers de résistance.
Des femmes qui ont abandonné le mantra toxique du « moi d’abord » et « tout pour moi ».
Cela n’a été possible que dans la pratique et à la lutte contre les dictatures du chah et des mollahs, notamment lorsque des milliers de femmes et de filles de l’OMPI sont montées en première ligne pour résister à Khomeiny et à son régime.

Je me souviens très bien de leur défilé à Téhéran en 1980, ainsi que de leur campagne inlassable en faveur de Massoud [Radjavi] et de son programme présidentiel, qui avait fait de la liberté son principal mot d’ordre. Elles ont rempli les prisons et les salles de torture. Elles ont été exécutées par milliers. Elles ont été torturées par milliers, mais elles n’ont pas courbé la tête et sont devenues un modèle de résistance dans l’histoire contemporaine de l’Iran.
Dans les moments les plus difficiles où elles ont dû assumer le poids de lourdes responsabilités dans des positions d’hégémonie, j’ai été témoin de la façon dont elles sont parvenues à un choix majeur en surmontant leur doute et leur incrédulité.

Au cours de la lutte contre l’extrémisme et la dictature, j’ai vu comment les idéologies misogynes et du « moi d’abord » ont été vaincues. Le monde conventionnel de la jalousie et de la compétition égoïste a volé en éclats, laissant place à une nouvelle ère de véritable sororité, de soutien mutuel et de coopération. Pour moi et incontestablement pour toutes les femmes, c’est l’un des plus beaux moments.
J’ose dire qu’elles se sont rassemblées en un collectif, animées par la passion et la détermination de réaliser un grand progrès, allant du renversement du régime oppressif à l’instauration d’un Iran libre, démocratique, prospère et développé, avec la participation égale des femmes.

Quiconque un tant soit peu familier avec cette expérience sait que parcourir ce chemin n’est pas facile. À chaque pas, il faut résoudre un problème sérieux.
Ces femmes ne sont pas en concurrence, mais se complètent et se soutiennent mutuellement. Elles reconnaissent qu’elles tireront leur force en participant à la qualité de la formation des autres, et non dans l’élimination des autres. C’est l’alchimie humaine et libératrice dont chaque individu a besoin.
La plus grande réussite de l’ensemble des femmes de l’OMPI durant ces 4 dernières décennies, est d’avoir amené sur le terrain une nouvelle génération qui ne connait pas d’étroitesse d’esprit et jalousie mais qui a la capacité d’établir des relations fondées sur l’empathie et l’affection. Leur niveau inégalé de sacrifice les unes pour les autres ne connaît pas de limites, donnant l’exemple à la société iranienne pour guérir les blessures de la confiance trahie et des sentiments brisées.
J’ai été le témoin direct de la façon dont les réalisations de ces pionnières ont transformé les relations entre les hommes au sein du mouvement, en leur apprenant à privilégier la fraternité, la solidarité et le soutien mutuel plutôt que le « moi d’abord » et la compétition. Cela a donné naissance à une nouvelle génération de milliers d’hommes libres.

Révolution et liberté contre réaction et dictature

Heureusement, cette attitude libératrice est maintenant imitée par les unités de résistance et la jeunesse courageuse, qui se manifestent dans le soulèvement en cours en Iran. Elles prennent pour exemple le courage et la combattivité de leurs sœurs dans la résistance. Ces jeunes militantes et militants sont devenus une source d’inspiration pour les partisans de la Résistance iranienne dans le monde entier, qui sont présents dans tous les domaines de la lutte et assument volontairement d’innombrables responsabilités dans la bataille contre les tyrannies des mollahs et du chah.
Ce sont là des réalités tangibles dans le camp du peuple, de la révolution et de la liberté.
Dans le front opposé, qui est celui de la réaction et de la dictature, où ils jouissent de tous les pouvoirs et de toutes les ressources pour leurs campagnes de diabolisation, le seul objectif est de bloquer l’alternative démocratique.

Si vous l’avez remarqué, le régime a échoué dans sa mise en scène qui prétendait que la dictature religieuse pouvait se réformer, lorsque le peuple et la jeunesse insurgées ont scandé : « réformateurs, conservateurs, le jeu est terminé ».
Depuis lors, le régime exacerbe la nostalgie de l’ancien régime, affirmant que le peuple iranien a eu tort de se révolter contre la dictature du chah et de la renverser. Cet argument profite à Khamenei et aux mollahs au pouvoir qu’il ne faut pas répéter cette erreur, car il est illogique de suggérer qu’une révolution devrait être lancée pour restaurer le régime précédent.
Une autre option proposée est une révolution de velours, même si elle n’est pas dirigée par un mollah au turban de velours, au moins par un roi de velours. Toutefois, les expériences des 44 années passées et des six derniers mois ont montré qu’un gant de velours est insuffisant pour faire face à la poigne de fer des mollahs et de leurs gardiens de la révolution.

C’est pourquoi nous disons qu’il est impératif de reconnaître le droit du peuple iranien à se défendre.
Les cinq dernières années ont connu trois soulèvements majeurs en Iran, à savoir décembre 2017-janvier 2018, novembre 2019 et septembre 2022 jusqu’à aujourd’hui. Il est indéniable que sans le rôle crucial des unités de résistance, la situation en Iran serait largement différente.
Je veux conclure qu’il est nécessaire d’avancer et de se tourner vers l’avenir. Rester dans le présent ou retourner dans le passé n’est ni logique ni faisable.

Ainsi la question centrale porte sur la liberté et le destin du peuple iranien : le renversement ou la poursuite du statu quo ? Une révolution ou une régression ? Un soulèvement victorieux ou trahi et sacrifié sur l’autel du chah et des mollahs ? Lequel ? La bonne réponse est sans équivoque celle qui se réalisera dans le soulèvement du peuple iranien, avec la participation déterminante des femmes. La victoire d’une république libre et démocratique. Oui, la révolution démocratique iranienne vaincra.

Chères amies,
Pour instaurer la démocratie il est nécessaire de restaurer les droits des opprimés et en premier lieu, les libertés et les droits des femmes iraniennes. La liberté et l’égalité sont les pierres angulaires de relations équitables et la source d’un véritable développement de la société de demain.
Il y a près de 36 ans, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a adopté à l’unanimité un plan définissant les droits et les libertés des femmes. Il y a treize ans, en mars 2010, j’ai présenté la vision de la Résistance iranienne pour faire progresser les droits des femmes lors d’une réunion au Parlement européen intitulée « Les femmes, pionnières du changement démocratique en Iran ».

Discours dans une conférence marquant la Journée internationale des femmes

Le plan sur les droits et libertés des femmes

Maintenant, une fois encore, je voudrais rappeler à mes compatriotes en Iran les principes, les mises en avant et le résumé des articles les plus importants qui guideront nos actions futures. Il est essentiel que nos compatriotes en Iran en prennent connaissance.
Ces principes, droits et libertés ne concernent pas seulement la libération des femmes mais aussi la libération historique de tous les Iraniens et Iraniennes.

Tout d’abord, je voudrais passer en revue les principes :

Le premier principe est l’abolition et l’élimination de toutes les formes d’oppression, de contrainte et de discrimination imposées par le régime réactionnaire de Khomeiny et la charia des mollahs aux femmes en Iran, et l’adhésion à toutes les libertés et à tous les droits des femmes tels que stipulés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes approuvée par l’Assemblée générale de l’ONU en décembre 1993.
Le deuxième principe consiste à souligner l’égalité pleine et entière des droits sociaux, politiques, culturels et économiques entre les hommes et les femmes.
Et troisième est la pleine jouissance des droits de toutes les femmes du pays, en dépit de toute inégalité et de toute limitation liée à l’exploitation, ainsi que le rejet de toute perception des femmes comme une marchandise.

Et maintenant les articles les plus importants des droits et libertés des femmes dans l’Iran libre de demain :

1- Le droit d’élire et d’être élu dans toutes les élections et le droit de suffrage dans tous les référendums.
2- Le droit à l’emploi et au libre choix de la profession, et le droit d’occuper tout poste public ou gouvernemental, y compris la présidence (et donc le leadership politique) ou la magistrature dans toutes les institutions judiciaires.
3- Le droit à la libre activité politique et sociale, aux relations sociales et aux voyages sans l’autorisation d’une autre personne.
4- Le droit de choisir librement ses vêtements.
5- Le droit d’utiliser, sans discrimination, toutes les ressources pédagogiques, éducatives, sportives et artistiques ; et le droit de participer à toutes les compétitions sportives et activités artistiques.
6- La reconnaissance des associations de femmes et soutien à leur formation volontaire dans tout le pays ; prise en compte de privilèges spéciaux dans les différents domaines sociaux, administratifs, culturels et notamment éducatifs afin d’abolir l’inégalité et la double oppression des femmes.
7- Un salaire égal à travail égal ; l’interdiction de la discrimination à l’embauche et pendant l’emploi ; l’égalité d’accès à divers privilèges tels que les vacances, les prestations de retraite et les indemnités d’invalidité ; la jouissance des allocations familiales et conjugales et de l’assurance chômage ; le droit au salaire et à des aménagements spéciaux pendant la grossesse, l’accouchement et les soins aux nourrissons.
8- Liberté absolue dans le choix du conjoint et du mariage, qui ne peut avoir lieu qu’avec le consentement des deux parties et enregistré auprès d’une autorité légale. Le mariage avant l’âge légal est interdit. Dans la vie familiale, toute forme de contrainte ou de coercition à l’égard de l’épouse est interdite.
9- Droit égal au divorce ; le divorce doit être traité par des autorités judiciaires qualifiées ; les femmes et les hommes sont égaux dans la présentation des motifs de divorce ; la garde des enfants et la pension alimentaire ainsi que les règlements financiers seront déterminés par le verdict du divorce.
10- Soutien aux veuves et divorcées et aux enfants dont elles ont la garde ; la prise en charge sera assurée par le système national de protection sociale.
11- Elimination des inégalités juridiques en matière de témoignage, de tutelle, de garde et d’héritage. La polygamie sera interdite.
12- Interdiction de toute forme d’exploitation sexuelle des femmes sous quelque prétexte que ce soit et abrogation de toutes les coutumes, lois et dispositions autorisant le père, la mère, le tuteur ou autre à donner une fille ou une femme, sous prétexte de mariage ou autre, pour une gratification ou une exploitation sexuelle.

Chères amies,
Il est vrai de dire que les droits des femmes sont des droits humains. Et j’ajoute que le leadership des femmes est essentiel pour garantir la démocratie et l’égalité.
Tant que les femmes n’auront pas la possibilité de participer à la direction politique, les progrès réalisés en matière d’égalité risquent un retour au néant.
Les femmes en Iran aujourd’hui, grâce à leur leadership et aux côtés des hommes, vaincront la dictature religieuse et garantiront la liberté, la démocratie et l’égalité pour demain.
Le leadership des femmes dans le soulèvement iranien a attesté de cette vérité.
Un autre soulèvement, encore plus puissant, se profile à l’horizon, et servira à faire briller cette vérité encore plus fort. Il sera le messager de la victoire.

Comme c’est beau que semblable au matin,
Nous annoncions le message de la victoire
La fleur rouge, la fleur de lumière, nous les amenons du jardin de l’aube
Comme c’est beau qu’elles brillent comme le soleil
Et que nous annoncions au monde des horizons baignés de lumière.

Discours dans une conférence marquant la Journée internationale des femmes

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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