Les élus du Val-d’Oise, soutiens actifs des résistants iraniens
Les maires de France, et en particulier du Val-d’Oise, sont d’actifs soutiens du mouvement de Maryam Radjavi et des Moudjahidines du peuple. LP/Marie Persidat
Les Moudjahidines du peuple, basés à Auvers-sur-Oise, organise leur grand rassemblement annuel ce samedi : les élus du département y sont invités au même titre que des personnalités venues du monde entier.
Ils sont maires de petites communes du Val-d’Oise, mais se mobilisent ce week-end pour une cause située à des milliers de kilomètres du département. Jean-Pierre Muller, maire (DVG) de Magny-en-Vexin, Claude Krieguer (DVD), d’Asnières-sur-Oise ou encore Bruno Macé (SE) de Villiers-Adam, et peut-être Dominique Lefèvre, président (DVG) de l’agglomération de Cergy-Pontoise, participeront entre autres ce samedi au grand rassemblement international de l’organisation des Moudjahidines du peuple iranien (OMPI), à Villepinte (Seine-Saint-Denis).
Chaque année, le groupe d’opposition iranien en exil à Auvers-sur-Oise accueille près de 100 000 personnes à l’occasion d’une manifestation délocalisée au parc des Expositions. La foule réunie autour de la charismatique leader Maryam Radjavi se compose aussi bien d’Iraniens venus de toute l’Europe que de personnalités politiques françaises mais aussi du monde entier. Sont attendus Bernard Kouchner, Rama Yade, Philippe Douste-Blazy ou encore Rudy Giulani (l’ancien maire de New York).
Une salle « Téhéran » à la mairie de Magny
Au milieu de ce gotha, les hommes politiques val-d’oisiens occupent une place centrale. Les élus du département sont largement représentés au sein du Comité des maires de France pour un Iran démocratique, qui rassemble jusqu’à 14 000 sympathisants. Le groupe est coprésidé par Jean-Pierre Muller. « Je me suis engagé tout simplement parce que je souhaiterais que l’Iran, comme d’autres pays, recouvre sa liberté, explique le maire de Magny-en-Vexin. Au début des années 2000, j’avais été contacté par François Hollande, alors premier secrétaire du PS pour l’accompagner à la rencontre de Maryam Radjavi. C’est à cette occasion que je les ai rencontrés. » Depuis, l’élu a tissé des liens forts. L’une des salles de la mairie de Magny-en-Vexin a même été rebaptisée « salon de Téhéran » et abrite des pendules offertes par la résistance iranienne.
L’an dernier, Jean-Pierre Muller s’est rendu à Tirana pour célébrer le Norouz (nouvel an) avec l’OMPI. « J’y ai rencontré des réfugiés résistants du camp d’Achraf (NDLR : situé en Irak et qui a fait l’objet de bombardements) et quand ils m’ont raconté leurs souffrances, je me suis dit que je ne m’étais pas trompé de combat. » Pour Jean-Pierre Muller comme pour les autres, le rassemblement de Villepinte est l’occasion d’être en contact avec des personnalités peu accessibles « J’y rencontre des gens comme Ingrid Betancourt ou Patrick Kennedy (ancien membre du Congrès américain et neveu du président Kennedy). » Le conseil national de la résistance iranienne entretient soigneusement ses liens avec les élus du Val-d’Oise. « Pour nous qui sommes en exil, leur soutien est extrêmement précieux. »