Les enseignants manifestent dans plus d’une centaine de villes d’Iran
Pour la deuxième fois en moins d’une semaine, ce matin, des enseignants et des éducateurs épris de liberté sont descendus dans la rue à Téhéran et dans au moins une centaine d’autres villes, pour protester contre leurs conditions de vie insupportables, leurs bas salaires, les promesses creuses du régime clérical et son incapacité à répondre à leurs revendications. Ils ont également exigé la libération de leurs collègues emprisonnés. Les manifestations nationales se sont déroulées alors que les forces de renseignement et de sécurité ont tout fait pour empêcher ou limiter leur portée, en proférant des menaces et en prenant des mesures dissuasives. Les manifestants se sont rassemblés devant le parlement du régime dans la capitale et devant les rectorats en banlieue et en province.
Outre Téhéran, des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes, y compris à Kermanchah, Lahijan, Mamasani, Arak, Chiraz, Hamedan, Karadj, Sanandaj, Yazd, Qazvin, Bouchehr, Khorramabad, Ardebil, Tabriz, Ispahan, Racht, Shahreza, Lordegan, Andimeshk, Nahavand, Ilam, Delfan, Sardasht, Machad, Baneh, Boukan, Marivan, Sonqor, Gorgan, Behbahan, Yassoudj, Shoush, Qom, Ahwaz, Sanandaj, Bandar Mahshahr, Shirvan, Bojnourd, Nichapour, Anzali, Divandarreh, Torbat Heydariyeh, Baghmalek, Azna, Aligoudarz, Miandoab, Izeh, Qorveh, Boroujerd, Kouhdasht, Abadeh, Takestan, Razan (Hamedan), Bijar, Fassa, Rezvanshahr, Shahrekord, Meshgin Shahr, Najafabad, Aran-o-Bidgol, Abdanan, Abadeh, Oroumieh, Shoushtar, Islamabad, Zandjan, Saqez, Shazand Khondab, Lamard, Ziviyeh, Harsine, Kazeroun, Sari, Chalous, Babol et Abhar.
Les manifestants scandaient notamment : » Libérez les enseignants emprisonnés « , » nous sommes tous ensemble jusqu’à la victoire « , » le pays est devenu un repaire de voleurs, tout mettre sur le compte des sanctions n’est qu’une excuse « , » Raïssi, Qalibaf, c’est le dernier message, le mouvement des enseignants est prêt pour un soulèvement « , « nous n’avons plus rien à perdre, nous n’accepterons plus d’être humiliés », « les enseignants sont vigilants et rejettent la discrimination », « le gouvernement en faillite est l’ennemi des retraités », « les enseignants se lèvent pour éliminer la discrimination », « nous n’aurons de cesse d’obtenir nos droits ». Faisant référence au fait qu’Ebrahim Raïssi n’a pas dépassé le cycle primaire, les manifestants ont également scandé : « Toi, l’élève de CM2, où en sont tes promesses ».
Les forces répressives de nombreuses villes, dont Karadj, Chiraz et Machad, ont empêché les enseignants de se rassembler et ont procédé à des arrestations. De nombreux lycéens ont participé au mouvement d’aujourd’hui pour soutenir leurs enseignants.
De plus, les enseignants sous contrat à Téhéran se sont également rassemblés aujourd’hui devant le ministère de l’Éducation et ont déployé une nappe vide, symbole de leurs conditions de vie. Ils ont crié leurs revendications : « Nous ne partirons pas avant d’avoir obtenu notre contrat », « Assez de promesses vides ».
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a salué les enseignants et éducateurs qui ont manifesté en scandant « nous sommes tous ensemble jusqu’à la victoire », démontrant ainsi la détermination de la nation à se révolter contre 43 ans d’oppression, de discrimination, d’exécutions, de terrorisme et de pillage par cette ignoble théocratie. La détérioration des conditions de vie des enseignants, des travailleurs, des infirmières, des épargnants spoliés et des autres catégories sociales, ainsi que leurs protestations continues, montrent que la pauvreté, la discrimination, le chômage et les prix élevés continueront tant que ce régime inhumain sera au pouvoir, a-t-elle déclaré.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 22 février 2022
- Étiquettes : Iran, Maryam Radjavi, mollahs en Iran, soulèvement en Iran