Manifestations d’enseignants dans 24 provinces d’Iran contre l’absence de réponse à leurs revendications
Maryam Radjavi: Les enseignants qui manifestent se font l’écho de la colère des Iraniens excédés par l’oppression et le pillage des mollahs
Le jeudi 21 avril 2022, malgré d’importantes mesures de sécurité, des milliers d’enseignants et d’éducateurs se sont rassemblés à Téhéran et dans au moins 51 autres villes de 24 provinces pour protester contre leurs conditions de vie difficiles, leurs salaires de misère, l’absence de réponse à leurs justes revendications et la non-application de l’égalisation des pensions. Portant des photos d’enseignants emprisonnés, ils ont condamné la répression et la détention continues et systématiques des enseignants et des militants syndicaux qui protestent.
À Téhéran, les enseignants ont manifesté devant le ministère de l’Éducation, et dans les autres villes devant les rectorats, notamment à Tabriz, Boukan, Ispahan, Shahreza, Ardebil, Karadj, Boushehr, Shahrekord, Machad, Nichapour, Ahwaz, Andimechk, Zandjan, Chiraz, Qazvine, Qom, Sanandaj, Kamyaran, Saqez, Ziviyeh, Dehgolan, Bijar, Marivan, Kermanchah, Eslamabad-e-Gharb, Yassouj, Dehdasht, Racht, Khorramabad, Pol-Dokhtar, Aligoudarz, Kouhdasht, Delfan, Sari, Arak, Hamedan, Yazd, Mehriz, Harsine, Choushtar, Baghmalek, Sonqor, Baneh, Zarrine-Dasht, Ilam, Sardasht, Abdanan, Mahshahr, Chouch et Boroujerd.
Dès la matinée, les forces de sécurité sont sorties en force, essayant d’empêcher la formation de rassemblements et les gens de s’y joindre. Elles ont arrêté un grand nombre d’enseignants à Téhéran et ailleurs. Les manifestants scandaient : « Raïssi, Qalibaf (président du parlement du régime), c’est le dernier avertissement, le mouvement des enseignants est prêt à se soulever », « Libérez les enseignants emprisonnés », « les enseignants sont vigilants et indignés par la discrimination », « les enseignants se lèvent pour éliminer la discrimination », « Honte au ministre de l’éducation incompétent ».
Lors des rassemblements d’aujourd’hui, les enseignants ont qualifié le ministère de l’éducation du régime de « lieu de complot et de codification des lois contre les enseignants et l’éducation » et ont demandé « l’arrêt de la politique de privatisation et de monétisation de l’éducation », qui a pour conséquence « l’augmentation du travail des enfants et le développement des préjudices sociaux ». Les manifestants ont également demandé « la libération inconditionnelle de tous les enseignants emprisonnés », « l’abolition des lourdes peines de prison contre les militants syndicaux » et « la fin de tous les cas de convocation des enseignants protestataires ». Ils ont réitéré : « nous ne quitterons pas la rue tant que nos revendications ne seront pas satisfaites. La répression, l’incarcération et la fabrication d’accusations contre les enseignants qui manifestent ne pourront pas entraver le mouvement des enseignants, même dans une seule étape. »
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a salué les enseignants et éducateurs protestataires et déclaré : Les enseignants honorables et démunis de notre pays reflètent la colère et l’indignation de 80 millions d’Iraniens qui souffrent de l’oppression et du pillage du régime clérical inhumain. Elle a ajouté : La plupart des enseignants et des autres secteurs d’activité vivent en dessous du seuil de pauvreté, tandis que les détournements de fonds par les mollahs, les chefs des pasdarans et leurs enfants montent en flèche. La réponse est de renverser ce régime de pillage et d’établir la démocratie et la souveraineté populaire en Iran.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI)
Le 21 avril 2022
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